who you are.
once upon a time.
La première étape : Le tir à l'arc L'objet le plus important, mon arc. C'est un objet simple ou une arme des temps ancestraux, ce n'est qu'accessoire pour beaucoup de personne, mais pas pour moi. Mon arc fait parti intégrante de ma vie. En réalité cet objet est la seule partie de mon père qu'il me reste, je ne l'ai jamais connu et je n'ai appris que récemment qui il était. Alors oui cet objet est la chose la plus précieuse à mes yeux. Cela fait dix-huit ans que j'ai poussé mes premiers cris sur cette Terre. Ma mère m'a mise au monde dans en Ecosse, dans une clinique de Glasgow. J'ai hérité du prénom de ma grand-mère qui avait succombé un mois avant que je naisse. Pour Elen, ma mère aimait ce prénom, elle me l'a donc donné tout naturellement. Je suis née Carter, pur sang écossais, ma mère était infirmière dans l'hôpital où je suis née. De père ? Je n'en avais pas du moins jusqu'à l'année dernière, mais j'y reviendrai plus tard.
Ma mère m'a élevé seule avec le maigre salaire qu'elle touchait, on ne vivait pas dans le luxe, mais on avait un toit, une petite maison qui se trouvait dans une banlieue tranquille de Glasgow. Très vite j'ai dû apprendre à me débrouiller seule, étant donner que ma mère travaillait la nuit, c'était à moi de m'occuper de la maison ou de me faire à manger toute seule, à un âge où un enfant attend que sa mère s'occupe d'elle. Mon premier souvenir concret, je devais avoir six ans et s'était s'en doute à peu près à cet âge là que j'ai dû commencer à devenir autonome. Comme ça on a l'impression que mon enfance était un véritable calvaire, mais ce n'était pas le cas, malgré son travail et la fatigue ma mère a toujours fait en sorte d'être là pour moi et de m'éduquer du mieux qu'elle pouvait. Les membres de la famille venait aussi régulièrement quand j'étais trop petite pour rester seule à la maison, mais bon je préférais faire moi même les choses même à l'époque. Malgré que j'ai dû mûrir plus rapidement que les autres enfants de mon âge, je n'avais pas eu de difficulté à me faire quelques amis à l'école, je n'ai jamais vraiment eu peur du contact social avec des personnes de mon âge malgré leur retard par rapport à moi. Bon tous ne m'appréciaient pas, c'était comme ça, j'avais deux ou trois vrais amis et cela me suffisait amplement.
C'était à partir de l'âge de dix ans que j'ai découvert le tir à l'arc et depuis ma vie avait changé du tout au tout...
La première fois que j'ai tenu un arc en main, je me suis senti bizarre, je n'ai jamais su comment exprimer ce que j'avais ressenti à ce moment-là, je n'arrivais jamais à trouver les mots exactes pour l'expliquer. Je peux juste dire que c'était inné, j'avais l'impression d'être né pour tirer à l'arc. C'est étrange comme sensation non ?
Dès que j'ai eu l'arme en main, mon chemin était tout tracé. Ma professeur m'avait conseillé d'entrer dans un club, il ne m'avait pas fallu longtemps pour me faire remarquer et accéder à l'équipe nationale de tir à l'arc, jusqu'à ma victoire lors de ma première participation au JO face à ma concurrente japonaise.
Mais en réalité je ne suis pas normale, c'est très étrange quand je bande ma corde avec la flèche il me suffit de penser où je veux que la flèche se plante pour qu'elle y aille droit dessus. J'en ai donc parlé à ma mère et sa réponse fut étonnante...
Elle m'avait dévoilé la véritable identité de mon père : Apollon le dieu de la Mythologie Grec. Au début j'avais cru que ma mère se fichait de moi ou alors j'étais la fille du folle furieuse, mais elle m'avait ensuite emmené au sous sol, elle avait accroché une feuille sur l'un des murs, elle m'avait envoyé mon arc de compétition et m'avait demandé de me placer en face de la cible. J'avais pris une flèche et je me m'étais en position pour tirer, mais elle m'avait ordonné de m'arrêter et de tourner le dos à la cible. Perplexe je n'avais pas broché et j'avais obéi. Elle me demanda d'armer en fermant les yeux et de bien visualisé la cible. Aussitôt je banda ma corde sur le mur vierge et j'imaginais la cible et où je voulais mettre la pointe de ma flèche sans fermer les yeux, je lâcha le corde et la flèche fusa dans l'air, mais pas droit devant. Elle prit un virage quelque centimètre avant de se planter dans le mur vierge, passa derrière moi et alla se planter à l'endroit que j'avais imaginé.
Qu'est-ce que je suis au juste ? Un monstre, une sorcière ? Non je suis juste un demi-dieu, sang-mêlés, c'est comme ça qu'on nous appelle. Je n'ai pas eu le choix je devais accepté ma différence, l'hypothèse que ce que ma mère m'avait raconté sur mon véritable père était devenu une réalité. Et c'était quand je me suis décidé à m'accepter que mon père fit acte de présence en me reconnaissant comme sa fille, mon corps s'était mis à briller comme une étoile, s'était très étrange comme sensation, je n'avais pas mal, mais je n'étais pas complètement à l'aise pour autant. Cette manifestation avait duré pendant une heure montre en main, ensuite ma mère était redescendu avec quelque chose dans les bras. Elle m'avait dit qu'il était temps que je rejoigne le monde auquel j'appartiens, celui des demi-dieux et de la colonie des Sang-Mêlés.
Je partis le lendemain matin direction les Etat Unis pour atterrir à New York et terminait mon périple en voiture qui roulait dans la campagne loin de la grande ville. On s'arrêta juste avant d'entrer dans la colonie, la barrière empêcher tout mortel d'entrer. Avant que je ne sorte, ma mère me confia l'objet qu'elle avait dans les bras lors de mon éveil. C'était un arc en bois sculpté sombrement, mon père lui avait confié cet arme afin qu'elle puisse me la donner le jour où je serai prête. Ce jour était donc arrivé.. Une dernière accolade avec elle et je sortis pour rentrer dans l'inconnu le plus total.
Cela fait un que je suis rentré dans la Colonie, j'ai été reconnu par mon père divin, j'ai pu donc accéder directement à son bungalow en compagnie de ses autres enfants, c'était d'ailleurs perturbant au début de savoir que ces personnes étaient mes frères et mes sœurs, mais une fois que la glace fut brisée tout, mes doutes s'étaient envolés. Je me suis adapté assez vite à la vie de sang mêlé, ce n'était guère différent de mes entraînements avant une compétition, c'était plus intéressant et amusant même. J'ai coupé tout lien avec le monde extérieur durant l'année qui vient de passer, je peux me considérée maintenant comme un citoyen grec qui n'hésitera pas à tuer des romains si ceux-ci s'en prenne de nouveau à nous.
Mais parfois le soir quand tout le monde dort, j'aime m'isoler quelque instant avant d'aller dormir, admirer les étoiles et me poser la question : Pourquoi tous ça, est-ce que ça vaut vraiment la peine ? Une question qui n'aura pas de réponse pour le moment, pas tant que les romains décideront d'en faire qu'à leur tête...
Je suis heureuse où je suis et de ce que je fais ici, mais il me manque quand même quelque chose, dans mon cœur pour que ça soit parfait. Elle me manque réellement et je ne pourrai peut-être jamais la revoir..
le héros derrière l'ordinateur.