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 (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.

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MessageSujet: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyMar 6 Aoû - 13:25



Tell them I was happy, And my heart is broken
All my scars are open, Tell them what I hoped would be
Impossible, impossible
Impossible, impossible

tumblr / james arthur (lyrics).

Papa.. Papa, ne me laisse pas seul ! Les derniers mots d'Eytàn sonnaient comme une prière, un appel au secours, une demande d'aide inespérée, un soupir de désespoir. Il était complètement perdu. Agenouillé près de son père à demi-mort, des chaudes larmes roulaient sur ses joues et il n'arrivait pas à s'arrêter. Maudit monstre, qu'il retourne en Enfer. Eytàn ravala sa salive, resserrant son emprise sur la frêle main de son paternel. Il était tout pour, il ne pouvait pas le laisser partir, il ne le permettrait pas. Son père, c'était son dieu, son modèle, la personne la plus importante à ses yeux, il ne voulait pas le perdre. Il ne pouvait pas grandir sans, il ne voulait pas vivre la même enfance que lui, sans père ni mère. Un orphelin, voilà ce qu'il allait devenir si son père s'éteignait. Il ne voulait pas. Il passa la main dans ses bouclettes, dégageant son front et essuya d'un revers de main les perles salées qui roulaient sur ses joues et qui retombaient sur celles de son père. Étrangement, et Eytàn ne s'en rendait compte que maintenant, il avait le physique de ses onze ans. Avait-il subitement rajeuni ? Non, car il pensait, il réfléchissait, il souffrait comme un jeune homme de dix-neuf ans. Il y avait un problème. Etait-il en train de rêver ? Pourtant, tout cela avait l'air si vrai.. Il avait de croire qu'effectivement, bientôt, il allait se réveiller dans son lit en sursaut, le front en sueur et la respiration haletante. Mais quelque chose lui disait que tout cela était la réalité, même si c'était tout bonnement impossible car son père était déjà mort, il y a de nombreuses années déjà. Alors pourquoi avait-il cette peur de le perdre à nouveau ? Il sentit l'emprise de la main de son père sur la sienne se desserrer petit à petit, il allait le perdre. Alors, doucement, ses yeux se fermèrent, et il devint étrangement pâle. Il était propre, pour dire qu'un chien des enfers venait de lui dévorer les jambes et de lui donner un coup mortel au cœur. Il n'était ni transpirant ni couvert de sang. Sa blessure n'était qu'une grosse plaie profonde et puante qui donnait envie à Eytàn de vomir, mais étrangement, elle ne saignait pas. Ses jambes non plus d'ailleurs. Ou du moins, ce qu'il en restait. Eytàn ne réfléchissait plus. Son père était d'un autre monde maintenant. En voyant le visage fermé de son géniteur, Eytàn fondit à nouveau en larme, se penchant sur son père en se mettant à lui parler sans attendre de réponses. Il lui dit qu'il l'aimait. Oui, qu'il l'aimait plus que n'importe qui et qu'il regrettait d'ailleurs de ne pas le lui avoir assez dit. Il lui dit qu'il ne l'oublierait jamais et qu'il serait toujours et pour toujours dans son cœur, quelque part au fond de lui, et qu'il serait cette flamme qui le remotiverait lorsqu'il n'aurait plus le moral à son maximum. Il lui promit qu'il deviendrait un bon combattant, qu'il rejoindrait la colonie, plus par obligation que par réelle envie, et qu'il s'entrainerait encore plus que les enfants d'Arès les plus baraqués pour qu'il soit fier de lui. Il lui promit qu'il deviendrait aussi fort que lui un jour, qu'il serait admiré comme lui il l'admirait, qu'il aurait de beaux enfants avec la femme de sa vie, qu'il trouvera l'amour et qu'il ne jouera pas des filles. Il lui promit qu'il serait un garçon qui profite de la vie et qui ne réclame pas les choses, un garçon qui s'amuse sans trop enfreindre des lois, un garçon qui se contente de ce qu'il a et qui se réjouit de rien, un garçon qui s'accepte et qui se respecte comme il respecte les autres. Tant de promesses qu'il allait tâcher de tenir. Puis, une fois qu'il fut calmer, il comprit. Il se redressa subitement, un peu trop pour son dos courbé quelques instants auparavant et qui le fit grimacer. Il fallait qu'il se réveille, vite. Ouvre les yeux Eytàn, bordel, réveille-toi avant de créer une catastrophe. Il comprit ce qui l'attendait, après ce cauchemar. Hécate. La terrible, la cruelle, la manipulatrice et surtout celle qui l'a maudit, Hécate.

Elle lui annonçait juste la couleur, elle le prévenait qu'il allait bientôt faire une crise. C'était souvent trois ou quatre fois par mois, cinq tout au plus, mais c'était déjà beaucoup trop pour Eytàn qui n'en pouvait plus, même après seulement un an, de cette malédiction. Soudain, il se réveilla, et fit un bond de trois mètres, tombant de son lit dans un bruit assourdissant. Étrangement, personne ne se réveilla dans le vingtième bungalow, et juste un grognement se fit entendre du côté des garçons, mais rapidement, le silence retomba. L'angoisse, la pression et le stresses commençaient à monter en Eytàn. Il respirait avec difficulté et marchait d'une démarche chancelante. Il tremblait aussi. Mais il n'y avait pas de temps à perdre ; il devait s'enfuir au plus vite. Le plus loin possible, sans trop s'éloigner non plus. Éviter une catastrophe, si possible. Il se précipita, ouvrit la porte en prenant bien soin de la refermer derrière lui et quitta en vitesse le bungalow d'Hébé. Il se retrouva seul dehors, éclairé par la faible lumière de la demi-lune qui scintillait au dessus de la colonie. Il ferma les yeux et inspira. Il paniquait, comme à chaque fois qu'il allait faire une crise. Il fallait sérieusement qu'il songe à apprendre à gérer son stresse. Le front en sueur, il se rapprocha de la forêt en manquant de tomber à plusieurs reprises, se prenant les pieds dans des racines ou marchant dans des trous qu'il ne pouvait pas voir à cause de l'obscurité. Il faisait froid, mais il n'avait pas pris le temps de s'emparer d'un gilet avant de sortir, il était bien trop pressé, pas le temps pour se genre de choses. Il n'avait même pas lacé ses chaussures en toile, et risquait à tout moment de tomber au sol en marchant accidentellement sur un des fils. Son cœur battait à cent à l'heure et ses mains tremblaient. Il entra enfin dans la forêt. A la lisière, les arbres étaient beaucoup moins nombreux que dans les profondeurs de l'étendue de végétation, et il dut bientôt affronter les ronces et les branches d'arbres à sa hauteur, se prenant quelques coups et plusieurs épines dans les bras. Il arriva enfin dans un sorte de clairière au sol recouvert de feuilles mortes, comme partout dans la forêt. Il estima l'endroit parfait pour y passer la nuit, ou du moins, le temps qu'il faudra pour que sa crise se termine. Il s'adossa contre un arbre, attendant le moment fatigue. L'angoisse était à son apogée. A nouveau, le silence tomba. Soudain, il fut pris d'un violent mal de tête et se laissa tomber au sol, se roulant dans la terre humide, la tête fourrée entre les mains. C'était horrible, intenable, invivable, une migraine aiguë comme il n'en avait jamais connu. Il n'y avait qu'à lui que ça arrivait des choses comme ça. Mais il savait que ça faisait parti du rituel de la malédiction, ce n'était pas la première fois après tout. Il puisait dans le peu de force qui lui restait pour s'empêcher de hurler alors qu'il souffrait le martyre et se contentait de gémir et de se tordre de douleur. Quelques minutes passèrent et bientôt, le mal de tête se dissipa jusqu'à complètement s'évanouir, pour laisse place.. à de la rage. Une folle rage, une incontrôlable rage. Il se releva d'un bond, soudain reviré de toute sa force physique, et, les yeux étrangement assombris, il gémit de colère, respirant bruyamment. En colère contre qui ? Contre lui, contre Hécate, contre les dieux, contre son père, son grand-père, ses meilleurs amis, Chiron, la colonie, les romains, l'inconnu qu'il a croisé dans la rue, contre tout le monde. Sa colère était destinée à tout le monde et à personne en même temps. Une profonde haine contre personne et tout le monde. Il devait extérioriser sa colère et ce fut malheureusement l'arbre le plus proche qui en paya les frais. Il le cogna comme s'il tapait quelqu'un. Coups de pieds, coups de poings, bientôt, les mains d'Eytàn étaient recouvertes de liquide vermeille qui coulait sur ses bras et qui tâchait son tee-shirt orange de la colonie. Il avait mal, oui, très mal, mais il n'y faisait pas attention. Il fallait faire payer le monde entier en tapant cet arbre. Soudain, pris dans une vague de colère, il se tapa la tête contre le tronc recouvert d’écorce et le coup fut tellement puissant qu'il en tomba à la renverse, se tapant à nouveau la tête contre le sol. Malgré sa rage et sa volonté pour se relever, il demeura allongé au sol, incapable de faire le moindre mouvement. Bientôt, sa vision devint flou et il s'évanouit.

Lorsqu'Eytàn se réveilla, il était toujours dans la même clairière, seul, affreusement seul, désespérément seul. Condamné à être seul dans cette galère. Le soleil l'aveugla alors qu'il tentait vainement d'ouvrir les yeux. Il les referma aussitôt. Quelques secondes plus tard, il fit une nouvelle tentative en tournant la tête sur le côté, posant son regard sur ce malheureux arbre qu'il avait tabassé. Enfin, entre lui et l'arbre, c'était plutôt l'arbre qui avait gagné, car c'était bien lui à terre. Il grimaça. Comme il avait mal à la tête ! Il se porta une main à son front, et quelle fut sa surprise lorsqu'il passa ses doigts sur une plaie recouverte de sang séché, sur le côté droit du haut de sa tête. Il passa sa main dans ses cheveux et déglutit lorsqu'il découvrit qu'ils étaient eux-aussi recouverts de la même substance. Il détestait le sang, c'était bien connu. Rien que de sentir l'odeur, il eut envie de vomir et dut se retenir pour s'en empêcher. Il ne se rappelait pas de sa crise, hormis d'un violent mal de crâne et d'une rage qui l'avait rendu fou. Il ne se souvenait pas de l'arbre ni de son coup de boule. Rien. Il entreprit de se relever, et c'est seulement car il s'appuya contre un rocher qu'il réussit à se mettre debout, encore trop faible sur ses jambes pour se permettre de marcher sans s'aider. C'était toujours ainsi après une crise, il était fatigué, vidé de toute force physique. Impossible de se défendre si un monstre venait à faire son apparition. Il savait qu'il courrait un grand danger à chaque fois qu'il s'isolait dans la forêt pour éviter que tout le monde le voit en pleine crise, mais il n'avait pas le choix. A vrai dire, personne n'était au courant hormis lui et Hécate. Et son père, mais disons qu'il ne compte pas étant donné qu'il est mort. Il n'en avait même pas parlé à ses deux meilleurs amis en qui il avait confiance à cent pour cent. Il ne voulait tout simplement pas les mettre en danger. Eytàn soupira bruyamment en tentant de faire un pas. Ok, ça, c'était bon, il n'avait pas perdu trop de force et même s'il se sentait vidé, il pouvait marcher. Il entreprit donc de trouver un ruisseau, histoire de se nettoyer un peu le corps et les cheveux ensanglantés. Il prit un chemin et au bout d'une cinquantaine de mètres, il entendit des rires de filles. Il fronça les sourcils. Que pouvaient bien faire des demoiselles dans un coin si reculé de la forêt ? Il s'approcha avec méfiance, à pas de loup. Alors il découvrit un groupe de jeunes nymphes des eaux, des naïades, vêtues de légers vêtements qui leur recouvraient simplement la poitrine et l'entre-jambe, jouant et riant tout en s'arrosant d'eau dans la rivière peu profonde. Eytàn eut un petit sourire amusé. Elles semblaient si heureuses. Il s'approcha, soudain un peu plus confiant et un lourd silence tomba lorsque les naïades l’aperçurent. La plus jeune eut même un mouvement de recul, mais hésita lorsque le demi-dieu lui adressa un sourire à l'américaine. Enfin, une d'entre elles s'approcha, tout en gardant les pieds dans l'eau, et prit la parole. Vaillant demi-dieu, tu es tout couvert de sang, viens donc te nettoyer dans notre rivière. Eytàn lui adressa un sourire en guise de remerciement et c'est mis en confiance qu'il retira son pantalon et son tee-shirt, sous les regards intrigués des nymphes. Puis, il s'immergea complètement dans la rivière et, à son plus grand étonnement, la nymphe qui lui avait donné son autorisation quelques secondes plus tôt vint l'aider à se laver les cheveux et le corps. Eytàn connaissait la réputation des les nymphes. Il les savait très manipulatrice et séductrice. Il savait pertinemment bien que derrière ces caresses et ces compliments se cachait une folle envie de passer un très bon moment avec le demi-dieu. C'est pourquoi il resta sur ses gardes, acceptant cependant poliment l'aide de la belle naïade. Eytàn n'était pas un coureur du jupons. S'il aimait se sentir aimé pas les jeunes femmes, il ne se servait cependant pas de ses atouts physique pour en attirer un bon nombre dans son lit. Pourtant, il était un garçon plutôt demandé à la colonie auprès des jeunes filles. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait. C'était un romantique, il attendait simplement la femme de sa vie. Alors, rapidement, alors que la nymphe venait lui susurrer des mots à l'oreille, il s'excusa et se rhabilla en vitesse, avant de s'éclipser comme un voleur en leur faisant un signe de la main.

Il ne voulait pas rentrer au camp. Il était bien là, seul, dans la forêt. Quelle heure était-il ? Il n'en avait pas la moindre idée. Peut-être neuf ou dix heure du matin. Le soleil brillait, mais une légère brise venait balayait son visage, chose qui n'était pas de refus pour le fils d'Hébé. Il était encore habillé de son pyjama, soit du tee-shirt orange de la colonie maintenant tâché par le sang et d'un jogging gris salis par la terre et l'herbe. Il avait des chaussures en toile bleues marines et trouées à ses pieds. Autant dire qu'avec ses cheveux mouillés, il avait franchement une dégaine de paysan. Il marcha quelques minutes avant de se poser près d'un gros rocher. Rocher qu'il connaissait bien pour l'avoir de nombreuses fois défendu. En effet, c'était ce gros caillou que les pensionnaires de la colonie utilisaient lors de leurs parties de Capture-l'Etendard, environ une fois par semaine. Il s'adossa son le rocher et passa sa main sur la pierre froide et bossue. Il ferma les yeux. Le vent vint lui fouetter doucement son visage et séchait petit à petit ses cheveux qui reprenaient un peu de volume. Il ne put vraiment dire combien de temps il resta dans cette position, quelques minutes tout au plus. Soudain, il entendit des bruits de pas et des craquements de brindilles qui semblaient s'approcher. Par réflexe, il se changea en jeune autruche grâce à son pouvoir et se planqua rapidement derrière l'immense rocher. Une magnifique brune d'environ son âge fit son apparition près de la grosse pierre. Si une autruche pouvait sursauter, alors, Eytàn aurait fait un saut de vingt mètres. Il connaissait cette fille au visage d'ange, à la cascade de cheveux brune lui retombant dans le milieu du dos et à ce regard bleuté et électrique pourtant si envoutant. Son visage lui était affreusement familier. Il chercha dans sa mémoire. Le feu de camp ! Oui, elle était romaine. Il avait été confronté à elle mais n'avait tout simplement pas pu la cogné, arrêté par une force dont il ne connaissait pas l'identité. Ils étaient restés l'un en face de l'autre à se dévisager sans ne rien faire alors que le combat faisait rage tout autour. C'était un cri de détresse d'une de ses sœurs qui l'avait arraché à ce visage parfait. Elle était toujours aussi belle, et Eytàn, même transformé en autruche, ne put s'empêcher d'admirer sa taille de guêpe et son corps absolument parfait. Elle passa à côté du rocher sans ce douter de rien puis, alors que le bouclé ne s'y attendait pas, elle disparut dans un nuage de cendre et la clairière fut de nouveau vide. Eytàn en resta bouche bée. Elle était partie aussi vite qu'elle était venue.
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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyMar 6 Aoû - 19:48

(SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. Tumblr_mnsc04z4L21rjmmyto2_500
o n   n e   d é t r u i t   p a s   l a   p e r s o n n e   q u ’ o n   a i m e .




« Je compte sur ta discrétion Jules. » Cette phrase résonnait dans son esprit depuis qu’elle avait quitté les lèvres de l’un des éminents membres du Sénat romain. Le vieil homme, un demi-dieu évidemment, avait grandi au camp et finalement abandonné les tentes pour la Nouvelle-Rome, Jules le connaissait depuis sa plus tendre enfance puisqu’il était un ami de sa défunte mère. Il s’est d’ailleurs promis de garder un œil sur la progéniture de la fille d’Iris et il l’a parfaitement respecté sa promesse, sauf qu’aujourd’hui encore il est trop protecteur, tout en étant très exigeant. Je ne parlerais pas des heures de sa fierté lorsque la belle fut élue centurion-en-chef car elle est évidente, mais en tout cas, au moment où la jeune et jolie brune endossa ce rôle, il changea d’attitude avec elle. Elle siégeait maintenant au Sénat devait donc s’en montrer digne, il l’a motiva à s’entraîner encore et toujours plus, et accessoirement, il lui confiait régulièrement de petites missions, lui demandait des services particuliers.. Et en cette matinée du mois de Mars – encore lui – il l’avait justement fait venir à la Nouvelle-Rome pour lui parler d’une affaire en privée..

Dix minutes plus tard donc, elle se dirigeait vers sa tente où beaucoup de romains dormaient encore, l’avantage de la première cohorte était l’espace, les lits étaient espacés et chaque légionnaires possédaient son tiroir et son étagère, ce n’était pas le cas chez tout le monde. Sans parler des matelas. Shadow s’assit justement sur le sien pour attraper quelque chose sous son lit, une petite malle fermée par un cadenas, sans hésiter, la brune cligne des paupières et on entendit un petit cliquetis. Elle ne possédait pas de clé, enfin plutôt elle l’avait fait fondre et ainsi elle était la seule capable d’ouvrir cette grosse boite. A l’intérieur, quelques photos, une mèche de cheveux, une lettre et un carnet qu’elle posa sur son oreiller, avec un stylo évidemment, puis elle referma la malle et la glissa sous le lit, personne n’avait rien vu. Qui oserait lui poser des questions de toute façon ? Elle était la centurion-en-chef et n’avait aucun compte à rendre à qui que ce soit, du moins, à personne sous cette tente. Enfin là n’était pas le sujet, car la belle se changeait, non n’allez pas l’imaginer en sous vêtements vous vous feriez du mal, elle enfila donc sur son ensemble en dentelle couleur vermeille un jeans délavé et un débardeur couleur lavande, des bottines souples et sans talons de la même couleur puis un pull gris en laine par-dessus, parce qu’il faisait frais ce matin, mais elle n’était pas frileuse. Dans la poche arrière de son pantalon elle glissa le petit carnet qui disparu sous le pull un peu trop long, et déjà, elle abandonnait la tente. Il n’était pas huit heures quand elle se téléporta à l’autre bout des Etats-Unis.
Le nuage épais de souffre apparu dans une forêt, mais vous vous demandez certainement laquelle, et bien celle bordant le camp des sangs mêlés, des grecs, des nuls. Jules avait été mandaté afin d’aller faire quelques recherches, elle devait observer l’entrée du fameux camp tout pourri,  guetter les entrées et ensuite contourner la barrière magique à travers la forêt pour essayer d’observer des jeunes demi-dieux en plein entraînement, histoire d’évaluer sérieusement leurs forces. Et en bonus si elle pouvait en croiser un pour l’étriper, elle n’aurait pas été contre. Donc, elle se trouvait prêt de leur grande porte, pas moyen de faire dans la discrétion et la modestie ceux là, mais bon, elle resta là près d’une heure pour ne voir passer en tout et pour tout que trois demi-dieux et un satyre, deux nouveaux dans le lot et un ancien qui partait en balade, ils étaient donc tout aussi libre qu’eux, enfin, elle les imaginaient beaucoup plus laxiste, à laisser les jeunes faire n’importe quoi et trop souvent la fête. Au camp Jupiter aussi on organisait des soirées de temps en temps, de petits moments de fêtes où les filles de Vénus se montraient dans leurs plus belles tenues, pathétique. Cela agaçait la jolie brune au plus haut point, alors imaginer la même chose en plus régulier et chez les grecs, c’était vraiment écoeurant. Elle soupira d’agacement justement, pour ensuite quitter sa cachette, un arbre creux. Ses pas ne faisaient pas le moindre bruit et elle passa derrière un petit demi-dieu d’une quinzaine d’années sans qu’il ne se doute de rien, il marchait dans les bois l’air penaud, pauvre petit, l’embrocher serait si facile.. Mais on ne lui avait pas demandé de faire cela, et il était petit, chétif, faible, c’était trop facile et ça ne l’intéressait pas du tout. Jules, bien que bagarreuse et un tantinet sadique, avait de l’honneur et une fierté, elle ne s’attaquait pas à ceux qui n’avaient aucune chance face à elle, ça n’en valait pas la peine. Où était le risque ? Le défis s’il était trop évident était tout bonnement sans intérêt, donc le petit qui se trouvait être un enfant d’Hécate ne craignait rien, et il ne vit rien de toute façon. Elle l’abandonna à sa rêverie pour s’enfoncer au cœur de l’immense forêt qui bordait leur foutu colonie, sans courir, elle marchait vite, d’un pas sûr comme si elle connaissait la route, c’était plus ou moins le cas. En approchant d’une petite clairière elle entendit des bruits d’épées, il était à peine neuf heures du matin et certains s’entraînaient déjà, elle en était presque choquée, mais comme elle était déjà venu.. Pour battre un adversaire il faut le connaître, donc ce n’était pas la première fois qu’elle venait espionner le camp adverse, et ce n’était certainement pas la dernière. Tout en s’installant à l’abris d’un bosquet elle sortit son petit carnet et son stylo afin de prendre quelques notes, elle nota les méthodes de combats, les positions défensives, le genre d’attaque, et le fait qu’ils faisaient un nombres incalculables de pauses pour boire et rire. N’importe quoi vraiment, les pauvres n’auraient aucune chance lors du prochain affrontement – oui Jules estime que les romains sont beaucoup plus forts, méritants et redoutables que les grecs, mais bon, chacun est libre de croire ce qu’il veut.

Près d’une demi-heure s’écoula, elle remplit quelques pages de son carnet et le glissa dans sa poche arrière, avec le stylo, là elle pouvait très bien se téléporter, disparaître tout de suite, mais non, elle voulait se balader encore un peu avec l’espoir d’en croiser un plus balèze, pour se battre. Oui d’accord sa soif de sang et de combat était inquiétante, et alors ? Elle aimait ça, comme certains aiment la musique, faire l’amour ou manger, elle, elle prenait son pieds en se battant.

Ses pas l’amenèrent jusqu’à un coin plus reculé mais la terre y était pourtant foulé, certaines branches d’arbres étaient cassés et elle pouvait voir sur le sol de nombreuses empreintes ainsi que des marques laissées par des armes. Ils s’entraînaient ici. Ses sourcils se froncèrent et elle ralentit le pas, elle ne faisait aucun bruit, pas même sa respiration ne troublait l’ordre de la forêt grecque, elle restait vigilante aussi à cause des créatures qui devaient la peupler, ce n’était pas le moment de se faire repérer par un monstre, quoi que. Et de toute façon son tatouage la préviendrait, au pire, elle se téléporterait. Doucement donc, elle observa en détail les lieux, ils devaient s’affronter en équipes vu le nombres d’empreintes au sol, intéressant.. Après quelques minutes elle se retrouva près d’un rocher qui semblait presque cabossé, là aussi ils avaient dût se battre. Elle noterait tout cela sur le chemin du retour, sa mission était terminée et elle n’avait croisé personne, tant pis, elle se battrait plus tard. Un nuage de souffre l’enveloppa et elle disparut.
Jules se retrouva au camp Jupiter et, alors qu’elle marchait vers la Nouvelle-Rome, elle porta une main dans sa poche arrière pour attraper son carnet, il n’y était plus. Elle fouilla toutes ses poches, se raidit et se téléporta. Elle apparut à l’endroit exact où elle était quelques secondes auparavant et fixa le sol, retraçant le même trajet que l’instant d’avant, pour finalement retrouver son sésame, son trésor. Il était tombé à côté du rocher car elle s’y était agenouillée un tout petit instant pour observer une marque, rien de grave. Elle soupira, rassurée, et s'apprêtait à nouveau à disparaître quand quelque chose lui sauta dessus, des plumes, du poids.. Une autruche ?! Tout en essayant de ne pas trop paniquée, elle essaya de s’en débarrasser, puis disparut dans un nuage de souffre et d’étincelles brûlantes, la chaleur devint lourde autour d’elle et quand elle réapparut au camp Jupiter, l’autre oiseau était toujours là. Enfin, pas complètement. Le souffre fit tousser l’animal qui se modela, ses contours se troublèrent et en un instant c’était un jeune homme, un demi-dieu évidemment. « Non mais c’est quoi ça.. ? » Sa question se perdit en murmure et elle n’était pas réellement adressée au damoiseau, la belle était juste surprise. Un homme-autruche, c’était bien la première fois que ça lui tombait dessus. Puis ce n’était pas n’importe lequel en plus, car à peine avait-il tourné son visage vers elle qu’elle le reconnu, bon certes là il avait les cheveux dans un état pas possible, une tenue tâchée de sang – pourquoi d’ailleurs ? – et en plus ses vêtements ressemblaient à un pyjama, vraiment étrange. Mais non ce n’était pas cela le plus important, le plus grave était que ce beau brun n’était pas n’importe quel beau brun justement, mais celui qui l’avait figé, littéralement et d’un seul regard, lors du feu de camp qui avait si bien tourné. Il finit par se relever et il était plus grand qu’elle – bon ce n’était guère difficile car du haut de son mètre soixante trois elle se faisait dépasser par presque tout le camp – il l’a dévisagea l’air tout aussi incrédule qu’elle, il toussa encore, le pauvre devait sentir sa gorge et ses poumons le brûler, mais ça ne durerait pas. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche mais une voix dans son dos l’en empêcha, des romains arrivaient, la relève de la garde de la porte. Sans réfléchir, car son action était stupide, elle lui prit le bras et disparut une nouvelle fois, les téléportant tous les deux dans un bosquet non loin, au moins ils étaient à l’abri des regards indiscrets, pour un temps, car si quelqu’un venait faire sa ronde ici ils étaient foutu, mais ne parlons pas de malheur, pas tout de suite. Jules prit donc enfin la parole tout en portant une main à son collier, il suffirait qu’elle tire à peine dessus et elle serait armée, elle n’avait pas peur. « Qui es-tu ? Et pourquoi tu as fait ça ? » Le ton se voulait dure, violent, elle souhaitait lui faire peur en somme, mais c’était mal joué car sa voix tremblait et on ne l’a sentait pas à l’aise du tout, mais pourquoi donc ? Elle n’avait peur de rien, ni de personne, alors comment ce jeune grec d'environ son âge pouvait-il l’a perturber ainsi ?


L’une de ses jambes se recula légèrement, elle était en position défensive et prêt à bondir s’il le fallait, enfin il était trop occupé à tousser de toute façon, mais au cas ou. Et s’il lui sautait dessus sous une forme plus dangereuse qu’une autruche ? Comme un lion ? Elle devrait le tuer ? Ou alors le livrer au camp vivant ? Pourquoi n’avait-elle pas choisi de laisser les légionnaires le voir l’instant d’avant ? Elle se trouvait bien bête, là aussi tendu qu’un arc face à ce pauvre demi-dieu aux vêtements abîmés et au regard électrisant, sans comprendre réellement ce qui lui arrivait, elle se sentait partir, comme aspirer par quelque chose d’irréel.. Tout en le fixant, elle redescendit sa main, lâchant les deux anneaux liés entre eux qui trônait à sa gorge, ses traits se firent moins dure et sa respiration s’accéléra. « Sais-tu où on est là ? Tu risques ta vie, alors change toi en pigeon et disparais. » La voix était plus pressante, plus agacée, elle détourna au passage le regard et recula, comme pour mettre de la distance avec ce corps qui l’a dérangeait beaucoup trop. Jules posa ses perles bleutés sur la grande étendue d’herbe non loin d’eux, quelques arbres et une dizaine de mètres les séparaient de quatre romains qui discutaient tout en s’échangeant la place, elle pouvait crier, les appeler, les prévenir.. Non, elle ne pouvait pas, parce que ses jambes ne voulait pas bouger, et alors qu’elle avait enfin réussit à lâcher ce visage aux traits délicieusement bien dessinés, elle se sentit une nouvelle fois happée, obligée de le détailler..


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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyMer 7 Aoû - 8:48



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Impossible, impossible

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Eytàn soupira bruyamment, toujours sous sa forme d'autruche. Il aurait voulu la suivre, se téléporter à l'autre bout du monde avec elle, mais rester à ses côtés. Pourquoi l'avait-il laissée partir ainsi ? Bon, d'accord, il n'avait pas pu s'attendre à la voir débarquer comme ça, alors qu'elle n'avait rien à faire ici, ni à la voir se volatiliser dans un nuage de souffre. D'ailleurs, Eytàn se demandait bien comment elle avait pu faire cela. Peut-être un de ses pouvoirs. Ce qui était sur, c'était que lui, il s'étoufferait là-dedans. Mais pourquoi cette jeune fille lui faisait-elle tant d'effet ? Il la trouvait jolie, c'était tout. C'était comme s'il avait pu entendre la foudre s'abattre entre eux, en un seul regard, le mal était fait. Il se souvenait du feu de camp, alors que la bataille faisait rage. Autour de lui, des centaines et des centaines de demi-dieux ennemis, grecs contre romains, se battaient jusqu'à tomber par terre, un bras ou une jambe blesser. Eytàn ne se souvint pas avoir vu de mort, mais du sang, oui, beaucoup de sang, et tout le monde savait à quel point le bouclé avait horreur de sang. C'était pour lui synonyme de mort. La soirée avait pourtant bien commencé, ce jour là, et Eytàn avait même pu rencontrer quelques cousins et demi-frères et sœurs du côté romains avec qui il avait bien sympathisé, malgré leurs nombreuses différences qu'ils constataient au fur et à mesure que la discussion évoluait. Mais jamais il n'avait eu l'intention de se battre. Il avait pensé que les premières menaces venaient des enfants des dieux très "bagarres", à savoir Arès, Enyo, et quelques autres, ainsi que leurs équivalents romains. La bataille avait commencé, personne n'avait pris le dessus. Eytàn s'était retrouvé face à cette ravissante brune qui l’hypnotisait complètement. Elle avait cette expression froide et impassible, dure et militaire en même temps, on voyait bien qu'elle ne comptait pas ressentir de la pitié pour quiconque se mettrait en travers de son chemin. Mais Eytàn n'avait rien pu faire. Il n'avait même pas levé son épée. Il se contentait de la fixer, dans les yeux. Ces yeux. Ils pourraient les reconnaître entre mille. Pourquoi étaient-ils restés l'un en face de l'autre, à s'observer sans rien faire, sans rien dire, alors qu'autour d'eux, les combats ne cessaient ? Eytàn n'en savait rien, et c'était ce qui lui faisait le plus peur. Ils avaient été comme enfermés dans leur bulle, pendant des secondes qui ont paru passer comme des heures pour Eytàn. Il aurait pu rester un temps indéfiniment long à la regarder, l'observer, l'admirer. Mais elle était romaine. Elle était juste une illusion après tout, une erreur, un mensonge. Il n'avait pas le droit, ils étaient trop différents. Elle était comme un tableau accroché dans un musée, à regarder, admirer, mais certainement pas à toucher. Mais pourquoi se posait-il ces question, d'ailleurs ? Après tout, ce n'était qu'une fille qu'il n'avait pas pu cogner. On cogne pas les filles.

Soudain, un léger « plop » se fit entendre à l'endroit même où la belle brune avait disparu dans un nuage de souffre. Eytàn se raidit, et passa doucement sa tête à côté du rocher. Par les dieux, elle était revenue ! En silence, de sa démarche légère, elle s'approcha de la grosse pierre où se trouvait Eytàn et s'agenouilla. Elle était si belle, vêtue d'un jean slim moulant, d'un pull en laine gris et de bottine lavandes, Eytàn ne pouvait s'empêcher de la relooker de haut en bas, s'attardant sur chaque petit détail de son corps. Ne croyez pas que le jeune demi-dieu soit un pervers de base, au contraire, il était simplement apte à apprécier et admirer une jeune femme à la beauté flirtant avec la perfection. Elle ramassa ce qui ressemblait à un carnet puis, elle se releva. Cette fois-ci, Eytàn n'était vraiment pas décidé à la laisser partir. Qu'importe où elle aille, il irait. Il ne voulait pas la perdre une troisième fois, même si au fond, il ne la connaissait pas. Il la devança, sachant éperdument ce qui allait se passer. Retenant son souffle, se souvenant de ce nuage de souffre qui pouvait lui broyer les poumons s'il faisait un faux-pas, alors qu'il la vit se concentrer, il fit un bond d'au moins deux mètres et s'accrocha à sa jambe juste avant qu'elle ne disparaisse, l'entrainant avec lui, toujours transformer en autruche.

Lorsqu'ils se remastérisèrent sur la terre ferme, Eytàn avait les organes sans dessus dessous. C'était quoi cette poussière qui avait presque failli l'étouffer ? Ne pouvant pas tousser sous sa forme d'autruche, et se sentant partir à cause de ses poumons bouchés, il fut contraint de se retransformer en lui-même afin de faire sortir tout ce souffre. En quelques secondes, à la place d'une autruche se tenait un grand demi-dieu. Il toussa à s'en exploser les poumons. Comme il avait mal ! Ça le brûlait, ça le piquait, et la souffrance s'accentua d'autant plus lorsqu'à son plus grand étonnement, la belle romaine lui attrapa le bras droit et se téléporta à nouveau, l'entrainant encore une fois avec lui. Il avait cru entendre les bruits de pas ainsi que les rires et les cris de quelques romains avant qu'ils ne se téléportent, elle les avait donc sauvé de la catastrophe. Mais pourquoi l'avait-elle emmenée avec lui ? Après tout, elle aurait très bien pu le laisser en plan tout seul, dans la merde. Il se serait fait prendre comme prisonnier, peut-être otage, et elle n'aurait plu eu de problème avec lui. Mais pour l'instant, Eytàn était trop en mode « donnezmoidel'eauvite » pour réfléchir à autre chose. Sans compter qu'il était dans un état minable, avec ses cheveux à moitié secs et son pyjama couvert de sang. Il avait pas franchement un dégaine d'apollon. Il profita du fait qu'il était en train de tousser pour lancer un léger regard à la romaine. Elle le regardait avec dureté et énervement. Il détourna vite les yeux. Ses toussotements commençaient à se calmer et même si la brûlure était encore vive, elle était tenable. Se passant une main sur le torse, il releva à nouveau les yeux vers la brunette. Elle semblait toujours aussi énervée. Il se retint de rire. N'avait-elle donc jamais enfreint les règles ? Elle avait une expression grave sur le visage, comme si ce qu'avait fait Eytàn était un crime qui devait être puni. Une fois remis de sa douleur, Eytàn s'attarda un peu sur le paysage autour de lui. Ils étaient derrière de grands arbustes, soit à l'abri de regards, ce qui arrangeait plutôt bien le grand bouclé. Devant eux, à quelques dizaines de mètres, Eytàn pouvait apercevoir les rives d'une petite rivière à l'eau claire qui semblait faire le tour du camp et, plus loin, à l'intérieur du cercle formé par le courant d'eau, des tentes, bâtiments, temples sur un petite colline. Il en resta bouche bée. Jamais il n'aurait pensé qu'un jour il découvrirait le camp romain, en vrai. Qui es-tu ? Et pourquoi tu as fait ça ? Il reporta son attention sur la jeune fille. Son expression de visage était dure et complètement fermée, mais ses yeux et sa voix la trahissaient. Il pouvait lire un grand trouble dans les pupilles de la belle romaine, comme si.. c'était à cause de lui, de sa présence. Et puis, sa voix tremblait. Elle se mit en position défensive, prête à bondir au moindre moment, mais Eytàn eut un petit sourire amusé. Je ne compte pas me battre contre toi, tu sais. Déclara-t-il sur un ton plutôt taquin, lui adressant son sourire à l'américaine, celui qu'il savait si bien faire et qui s’avérait être une arme fatale contre les demoiselles. De toute façon, si elle venait à engendrer un combat, il avait de quoi se défendre lui aussi : le bracelet multi-fonction que son meilleur ami, Samaël, fils d'Héphaïstos, lui avait offert pour l'anniversaire de ses quinze ans. D'apparence, ce n'était qu'un bijou fait de cuir, mais lorsqu'on l'observait bien, on pouvait apercevoir les quatre petits boutons sur le côté du bracelet. C'était encore une invention géniale de son ami. Alors, il sentit la jeune fille se détendre et le fixer. Il plongea son regard dans le sien, se perdant dans cet étendu bleuté. Sais-tu où on est là ? Tu risques ta vie, alors change toi en pigeon et disparais. Demanda-t-elle d'une voix à mi-chemin entre pressée et agacée. Elle détourna à nouveau les yeux, les posant sur les arbres au loin. Eytàn haussa les épaules. Qu'était la vie d'un demi-dieu sans prises de risques ? Surtout pour être en aussi bonne compagnie. Il soupira. Cette petite était beaucoup moins rigolote que sa Drizzle. Mais bon, elle ne paraissait pas si méchante que ça. On fait dans l'ordre ? Demanda-t-il, toujours sur ce ton amusé, pour tenter de détendre l'atmosphère, ce qui, à priori, n'avait pas vraiment l'air de marcher. Je m'appelle Eytàn, si je t'ai sauté dessus sous la forme d'autruche, c'est parce que je t'ai pris pour une salade, ou un gros épis de maïs, je sais plus. Et oui, je sais où on est. Au campement romain, c'est ça ? Continua-t-il, amusé par sa propre réponse. D'un certain côté, il tentait de faire rire la jolie romaine, mais celle-ci était bien plus coriace qu'il ne l'imaginait, du haut de son un mètre vingt les bras levés ! Se rendant compte que sa blague n'était pas du tout amusante, il se reprit. J'rigole, rassure-toi, je t'ai pas pris pour de la salade ou du maïs. Après tout, c'est pas comme si t'étais en train d'espionner notre camp. Déclara-t-il en haussant les épaules à nouveau, intrigué par ce que pouvait fixer la brunette. Il regarda à son tour en direction des arbres lointains, mais, à part la forêt, il se demandait bien ce qu'elle pouvait fixer. Nouveau haussement d'épaules. A ton tour, maintenant. Tu as quelque chose pour ta défense si je te demande pourquoi tu m'as emmené avec toi ici, et pas laissé là-bas pour me faire capturer par tes copains ? Demanda-t-il en haussant un sourcil, désignant du doigt l'endroit situé à quelques dizaines de mètres, là où ils se trouvaient quelques instants plus tôt.
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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyJeu 8 Aoû - 15:34

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o n   n e   d é t r u i t   p a s   l a   p e r s o n n e   q u ’ o n   a i m e .




C’est quoi ce sourire ? Le regard presque rieur lui aussi, le beau brun l’observait avec un certain amusement qui fit légèrement froncer les sourcils de la belle. Bon d’accord ça le rendait encore plus craquant, sans parler de la pure esquisse séductrice qui suivit l’instant où il prit la parole.D’accord, d’accord, il avait un beau sourire, très beau même, mais c’était un grec donc pas question d’espérer autre chose de lui que la place d’un ennemi. Et pourquoi penser autre chose en fait ? Ca ne lui était jamais arrivée, même chez les romains, elle ne tombait pas amoureuse, elle ne s’intéressait pas aux damoiseaux et là, voilà qu’un grecosse débarquait, et la perturbait. C’était n’importe quoi. «  Je ne compte pas me battre contre toi, tu sais.» Il ne valait mieux pas de toute façon. Cette réponse lui brûla les lèvres, mais elle ne parvint pas à en sortir, parce que là elle ne souhaitait pas jouer les prétentieuses et les demoiselles hautaines. Et puis elle n’était pas imbattable non plus, au fond elle savait juste qu’il était capable de se changer en bébé autruche pour l’instant, il pouvait très bien cacher encore un grand nombre de bottes secrètes. Néanmoins s’il avait été romain, et d’une cohorte inférieure elle n’aurait pas hésité, quoi que, là le statut n’entrait plus en compte, c’était lui, seulement lui. Son visage, son sourire, son regard.. Il pouvait bien venir de n’importe où, n’importe quels camps ou horizons, c’était lui. Mais il fallait vraiment qu’il se débarrasse de ce délicieux sourire, sinon elle allait finir par le lui arracher, parce que cela le rendait beaucoup trop attirant.

«   On fait dans l'ordre ? Je m'appelle Eytàn, si je t'ai sauté dessus sous la forme d'autruche, c'est parce que je t'ai pris pour une salade, ou un gros épis de maïs, je sais plus. Et oui, je sais où on est. Au campement romain, c'est ça ? » Mais quel humour vraiment, la romaine était pliée de rires, ou pas. Bon d’accord au fond c’était drôle mais voilà, la belle n’avait pas énormément d’humour, ou si mais pas avec les grecs, et encore moins avec un grec qui se retrouvait sur SON territoire après lui avoir sauté dessus sous la forme d’une autruche. Et qui, accessoirement, lui plaisait. Quoi ? Oui il était à son gout, mais pas la peine de le crier sur tous les toits. Pour qu’elle se soit figée ainsi la première fois et là, pour qu’elle ne soit pas capable de le laisser aux mains de ses camarades légionnaires, ni de sortir ses épées pour l’embrocher, ou d’aller le livre elle-même.. La raison ne pouvait être que celle là, Cupidon avait lancé une flèche, Zeus sa foudre, Aphrodite sa bénédiction.. Et c’était une stupide idée. Tout en maudissant les Dieux en silence, la brunette qui se concentrait sur tout sauf le beau brun analysa enfin ses paroles, la partie mauvaise blague était imprimée mais pas le reste. Donc il s’appelait Eytàn, très bien, c’était pas trop moche. Non d’accord c’était joli, mais elle n’avait pas à trouver le nom d’un demi-dieu grec joli d’abord. Et sinon oui il savait déjà qu’il se trouvait au camp romain, malin, il allait pouvoir noter des informations, découvrir des choses et aller tout rapporter bien sagement chez les grecs, génial vraiment, mission réussi Shadow. «  ] J'rigole, rassure-toi, je t'ai pas pris pour de la salade ou du maïs. Après tout, c'est pas comme si t'étais en train d'espionner notre camp. » Le visage de la demi-déesse resta fermée, les sourcils un brin froncés et le regard glacial, non ce n’était pas drôle, et oui elle espionnait son camp, et alors ? Elle ne cherchait pas à se justifier, elle allait où elle voulait, personne ne l’empêcherait d’atteindre son but, mais elle n’en dit rien parce que ça n’en valait pas la peine, elle n’avait rien à lui dire après tout. Même ses plus proches amis n’étaient pas au courant de ses projets des recherches qu’elle faisait sur les grecs afin de se venger, donc non, elle n’allait certainement pas en parler avec lui, lui dire qu’elle se renseignait sur son camp pour mieux les anéantir, il finirait bien par s’en rendre compte de toute façon. «   A ton tour, maintenant. Tu as quelque chose pour ta défense si je te demande pourquoi tu m'as emmené avec toi ici, et pas laissé là-bas pour me faire capturer par tes copains ?» Au passage, il désigna le lieu où ils étaient apparu au départ, l’entrée du camp, elle se mordit la lèvre inférieur puis fit quelques pas pour mettre de la distance entre leurs deux corps, et pour prendre une grande inspiration. « Le fait que j’espionne ton camp ne te regarde en rien, tu étais occupé à jouer dans la forêt en autruche donc je ne pense pas que le sort de cette colonie te concerne plus que cela. » Le ton était froid et elle avait planté ses yeux bleus dans ceux du brun, elle se montrait presque désagréable, car après tout il pouvait bien être dans la forêt pour une raison personnelle, même grave, ou alors il s’entraînait.. Mais tant pis, elle devait être odieuse pour qu’il parte et pour qu’elle ne soit plus si mal à l’aise. Son cœur devait se calmer et il fallait qu’il parte pour que cela arrive, donc pas le choix.

Jules s’approcha un peu plus près, de deux pas pour être exacte. « J’ai décidé de te laisser une chance, parce que ton état prouve que tu as eu une nuit difficile. » Elle désigna d’un œil froid les taches de sang sur ses vêtements, il faisait un peu peine à voir quand même, des fringues sales, les cheveux en pagaille et des cernes sous les yeux, vraiment, il avait dû passer un mauvais moment. Elle respectait cela. Bon en fait elle ne voulait pas le livrer car l’imaginer prisonnier l’a dérangeait, il pourrait même être torturé par les plus extrêmes des légionnaires, elle y comprit, et elle ne pouvait le cautionner. Oui il était chanceux mais l’ignorait, parce que n’importe quel autre grec serait déjà dans une cage, au mieux. Ou enchainé, voir mort ou très gravement blessé. « Disparais Eytàn, c’est la dernière fois que je te laisse le choix.. » Jules fut surprise que sa voix tremble à ce point, c’était un murmure et le prénom du demi-dieu résonna avec beaucoup trop de douceur, il resta accroché à ses lèvres ce qui agaça un peu plus la fille du Dieu des volcans. Donc, pour essayer de se donner contenance, elle porta vivement une main à son cou et tira sur sa chaine dont les contours changèrent, les deux anneaux se séparèrent et elle se retrouva avec deux lames en mains, deux épées aux lames ocres parfaitement aiguisées et affutées, et ce pour toujours. Les armes tournèrent dans ses mains alors qu’elle reculait de trois pas cette fois, la détermination était lisible sur ses traits fins, elle ne plaisait pas, pas du tout. Bon une partie d’elle s’inquiétait car un combat signifiait une certaine proximité, puis attaquer un damoiseau si beau était pénalisant, mais tant pis. S’il le fallait, elle le ferait, parce que bien que particulièrement attirant, il restait un grec.


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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyJeu 8 Aoû - 20:37



Tell them I was happy, And my heart is broken
All my scars are open, Tell them what I hoped would be
Impossible, impossible
Impossible, impossible

tumblr / james arthur (lyrics).

Eytàn ne réussissait pas à décoller ses yeux de ce visage bien trop parfait pour être réel. D'un certain côté, il était comme hypnotisé, et ne se rendait pas bien compte que son regard se perdait à chaque fois dans ces prunelles bleus électriques, et d'un autre, il avait peur de ce sentiment fort qu'il ressentait à chaque fois qu'il croisait le regard de cette magnifique et fourbe romaine dont, par la même occasion, il ne connaissait toujours pas le nom. Cependant, il était assez détendu, contrairement à ce que l'on pourrait croire et malgré la situation. Le fait était qu'il sentait la brunette très mal à l'aise, et il devait que la cause était sa simple présence, sans vraiment comprendre pourquoi. Surement car il était assez amusé de cette situation et de ce caractère un peu trop dur et autoritaire qui se trahissait lui-même à travers les iris de la romaine. Amusé aussi de ses blagues affreusement pourries qui pourtant, il le sentait et le savait très bien, avaient le don de déconcentrer la jeune brune et de la troubler. Dans n'importe quelle situation, il ne perdait jamais son sens de l'humour. En réalité, ça l'amusait d'énerver cette fille. D'un côté, ça lui permettait de passer du temps avec elle, et chaque seconde passée en sa compagnie serait gravée dans son esprit, chaque regard inscrit dans sa mémoire. C'était ce sentiment là dont il avait peur. Etait-il réellement capable de tomber amoureux d'une image, d'une illusion, d'un regard, d'un visage ? Lui qui respectait tant les filles et qui ne faisait pas parti de ces pervers de la colonie qui ne pensaient qu'à regarder le corps avant le cœur. Pourtant, c'était bien ce qui lui arrivait maintenant. Elle était si belle. On aurait pu entendre Zeus faire frapper sa foudre juste entre eux deux. Mais quelque chose les séparait. Leurs différences, peut-être. Leur camp respectif. On se croirait presque dans Roméo et Juliette. Eytàn et.. La romaine. Il ne connaissait même pas son prénom. Vraiment, il se trouvait pathétique, pour le coup.

Depuis le début, Eytàn voyait bien que la belle brune cherchait à créer une certaine distance entre eux, malgré que sa gêne et que son air troublé la trahissent. A chaque fois qu'elle faisait un pas en arrière, il en faisait un vers l'avant, et ainsi de suite. Bientôt, ils allaient se retrouver dans les buissons, qu'ils continuaient ainsi. Ou plutôt, si il continuait de se risquer sur ce chemin dangereux. Il ne la connaissait pas, après tout, il ne savait pas de quoi elle était capable. Et il avait comme l'impression que sous ce look parfaitement humain se cachaient des armes pas tellement humains et dont, malheureusement pour lui, la romaine savait surement très bien manier. Il connaissait la stratégie et la philosophie des romains pour en avoir de nombreuses fois entendues parler, que ce soit pour les dieux pour leurs progénitures : ils étaient très militaires te s'entrainaient surement deux fois plus que les grecs, très doués au combat, il ne fallait surtout pas les sous-estimer, ce que ne faisait absolument pas Eytàn. Il devait se tenir sur ses gardes, car à n'importe quel moment, elle pouvait appeler du renfort. Quoi que, elle n'avait pas vraiment l'air d'être du genre à se dégonfler, encore moins face à un grec. Si ils devaient s'affronter, Eytàn aurait pu mettre sa main à couper qu'elle le ferait seule, qu'elle l'affronterait seule. Si elle en était capable. Eytàn sentait bien qu'il lui faisait son petit effet, mais à vrai dire, il n'en était pas franchement étonné, vu le sourire qui trônait sur ses lèvres. Ce sourire à l'américaine, comme aimait l'appeler Samaël et Drizzle, ses meilleurs amis. Il était vrai qu'Eytàn séduisait de nombreuses filles à la colonie, sans vraiment le faire exprès. Mais il n'est pas un coureur de jupons, il attend l'Amour, le vrai. Il voulait simplement qu'Aphrodite choisisse son moment, et il savait que quelque part, il y avait une fille qui l'attendait, il savait qu'un jour, il trouverait cette fille. Mais il fallait bien avouer que c'était plutôt plaisant que de se voir apprécier des demoiselles, non ? Autant profiter un peu de son succès. Le fait que j’espionne ton camp ne te regarde en rien, tu étais occupé à jouer dans la forêt en autruche donc je ne pense pas que le sort de cette colonie te concerne plus que cela. Déclara la romaine d'un ton froid et presque agressif, ou du moins, désagréable. Eytàn décida de laisser ce détail de côté. Il haussa un sourire, toujours ce petit sourire narquois, à mi-chemin entre moqueur et amusé, dessiné sur ses lèvres. Il désigna ses vêtements à l'aide de ses doigts, observant lui-même son piteux état. Si tu veux mon avis, j'ai franchement pas l'air de m'être beaucoup amusé. Ria-t-il en haussant les épaules, d'une voix qui se voulait décontractée mais qui cachait en réalité un peu de contrariété. Ce n'était franchement pas drôle, ce que cette brunette disait. Beaucoup moins constructif que le coup de la salade et du maïs. Elle n'avait même pas rit ! Vraiment, aucun sens de l'humour ces romains.

J’ai décidé de te laisser une chance, parce que ton état prouve que tu as eu une nuit difficile. Le ton était toujours le même, peut-être un peu plus compatissant cette fois-ci. Elle s'approcha à nouveau de quelques pas. Deux mètres, peut-être trois, les séparaient désormais. Elle désigna du regard les vêtements ensanglantés du demi-dieu grec puis replongea son regard dans le sien avec mépris. Trop de chance, merci les dieux, j'ai vraiment cru que cette fille avait me trancher la tête. Sérieusement, elle n'était pas crédible une seconde. Ses gestes la trahissaient, ses yeux la trahissaient, sa voix la trahissait et même son expression de visage n'était pas avec elle. Elle sous-estimait franchement les talents d'observateur d'Eytàn, c'était presque une insulte indirecte au demi-dieu. Il haussa à nouveau les sourcils, le front plissé, pas vraiment surpris, mais pour montrer à la romaine que ses paroles ne lui faisaient vraiment aucun effet. Merci beaucoup, vraiment très généreux de ta part. Ironisa-t-il en étouffant un petit rire qui lui brulait les lèvres. Franchement, c'était tellement drôle d'énerver cette romaine. Il se moquait un peu d'elle, au fond, mais ça l'amusait. Oui, elle l'attirait, il ne pouvait le nier, et à chaque fois que son regard croisait le sien, il ne pouvait s'empêcher de le défier, mais se moquer d'elle le faisait trop rire. On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils partaient sur de bonnes bases, mais bon, il se promit de se rattraper par la suite en.. s’excusant, peut-être. Elle n'était peut-être pas toujours aussi cruelle et agressive. Ou du moins, il espérait, sinon, il était mal barré. Disparais Eytàn, c’est la dernière fois que je te laisse le choix.. Eytàn eut un petit sourire malicieux lorsqu'il entendit la belle brune prononcer son nom dans un murmure étrangement doux, comme si son prénom était resté coincé dans sa gorge. Trop mignon. Il ne put s'empêcher de ricaner. Pas pour se moquer, plutôt car il trouvait ça vraiment amusant. Cependant, il comprit qu'elle était vraiment sérieuse lorsqu'elle tira sur cette chaine qu'Eytàn avait remarqué quelques instants auparavant. Deux anneaux se décrochèrent et bientôt, deux dagues se matérialisèrent dans les mains de la romaine. Eytàn haussa un sourcil. Elle voulait donc vraiment se battre contre lui. Vite, il fallait qu'il trouve un plan durant les quelques secondes qui lui restaient tandis qu'elle faisait quelques pas en avant. Il était clair qu'il n'avait presque aucune chance contre la détermination de cette petite. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Lui, il avait une arme qu'elle n'avait pas. Une très bonne arme.

On t'a déjà dit que tu es franchement têtue ? Je t'ai dit que je voulais pas me battre contre toi. Nouveau sourire amusé. Il planta ses prunelles émeraudes dans celle bleutées de la belle romaine. Une lueur de malice dans ses yeux, il fit quelques pas en avant. Il savait qu'il allait la déconcentrer ainsi, et il ne put s'empêcher de rire d'avance en imaginant la scène qui allait se passer. Si tout se passait bien, évidemment. Alors qu'un tout petit mètre les séparait, d'un seul coup, Eytàn se transforma en poussin sans même que la brunette eut le temps de faire le moindre geste. Sans qu'elle s'en aperçoive, il passa entre ses jambes en silence et se retrouva donc derrière elle, où il se prépara à être aussi vif que l'éclair. Il espéra qu'elle n'était pas trop rapide. Il se retransforma et reprit sa forme humain. Il appuya sur le deuxième bouton de son bracelet et un poignard apparut dans sa main. Rapidement, d'un geste vif et précis, prenant bien soin de ne pas blesser la belle romaine, il plaça la petite arme sous la gorge de la jeune femme, se prenant sa crinière sombre en plein dans la tête au passage. Il ria en desserrant légèrement son emprise sur le cou de la romaine, un peu angoissé à l'idée de la blesser. Elle pourrait appeler du secours, mais il n'y pensa même pas. Dans le pire des cas, il se transformerait en jeune pigeon, comme elle l'avait si bien proposé quelques instants plus tôt, et s’enfuirait avec cette image de ce magnifique visage gravé dans la mémoire. Désormais, ce n'était plus un mètre qui le séparait de ce corps, mais une dizaine de centimètres. Il était trop près, il sentait son cœur battre bien trop vite à son gout dans sa poitrine. Il devait reprendre de la distance avant de faire une bêtise. Il baissa alors son arme, cependant toujours sur ses gardes. Mais après la proximité qu'il venait de créer, il se doutait fort que la romaine l'attaque, surement très troublée à cet instant même où lui aussi l'était fortement. Il fit quelques pas en arrière. Elle était toujours dos à lui. Même de dos, elle était belle. Il n'aurait pas dû faire ça. Il n'aurait pas dû autant se rapprocher, physiquement parlant. Maintenant, il était perdu, et tout sourire avait quitter son visage. Vraiment trop débile. Quatre mètres, cinq mètres. Stop. C'était parfait. De la distance, c'était tout ce qui leur fallait. Je t'avais dit que je ne voulais pas me battre. Déclara-t-il d'un ton étrangement sérieux, presque grave, incapable de masquer ses émotions dans son intonation.

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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyJeu 15 Aoû - 13:23

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o n n e d é t r u i t p a s l a p e r s o n n e q u ’ o n a i m e .





« Si tu veux mon avis, j'ai franchement pas l'air de m'être beaucoup amusé. » En effet, il avait morflé la nuit dernière c’était clair, avait-il croisé un romain ? Cette pensée faillit faire sourire la belle, en principe elle trouvait ça bien qu’un romain mette une raclée à un grec mais elle n’avait entendu parler d’aucune actions de ce genre récemment et étant centurion en chef de la première cohorte elle était au courant d’à peu près tout ce qui pouvait se passer au camp Jupiter. Et il y eut autre chose qui l’empêcha de sourire, une crainte, une étrange peur qui s’amusait à étreindre son cœur depuis quelques minutes, depuis qu’elle avait croisé la route de ce beau brun. Pour être tout à fait exact, depuis que leurs regards s’étaient rencontrés lors du feu de camp qui avait si bien tourné, elle était restée figé et là il s’était passée quelque chose, son esprit avait été perturbé, son cœur entravé. Par lui, par ce grec qui se changeait en autruche. « Merci beaucoup, vraiment très généreux de ta part. » Voilà la preuve, elle était toujours en alerte, méfiante, et là plusieurs secondes s’étaient écoulée alors qu’elle se perdait avec ses pensées, qu’elle se posait des questions sur ce demi-dieu. Ca ne lui ressemblait pas, pas du tout, et ça prouvait que quelque chose clochait sérieusement chez elle.

Il avait répondu sur un ton où l’ironie n’était certainement pas dissimulée, agacé ? Elle l’avait blessé peut être ? Pauvre petit, il était en train de la perturber et de l’empêcher de tuer un grec avec son beau sourire là, alors elle avait tout de même le droit de se montrer désagréable. Donc quand elle fit apparaître ses épées il ne fallait pas être si surprit, elle était en colère contre lui, contre ses beaux yeux et son sourire séducteur, contre l’étrange pouvoir qu’il semblait avoir sur elle. Pourquoi n’était-elle pas capable de planter son épée dans sa poitrine ? Lui transpercer le ventre serait si facile, elle pouvait aussi l’étouffer ou le brûler.. En fait non elle ne pouvait pas. « On t'a déjà dit que tu es franchement têtue ? Je t'ai dit que je voulais pas me battre contre toi. » S’il savait le nombre de fois où on le lui avait dit.. Et voilà encore elle s’égarait alors qu’il approchait, vraiment ma pauvre il faut arrêter, tu ne succombes pas au charme des garçons, et encore moins à celui des grecs, point final ! Là il approche donc tu te prépares à attaquer. A attaquer un poussin ? Il était tout près d’elle quand ses contours se troublèrent et qu’il devint un petit poussin tout mignon, elle resta surprise une minute, une minute de trop. Il passa entre ses jambes et elle ne pivota pas tout de suite, trop surprise, et piégée aussi car elle entendit une lame siffler, une toute petite qui vint se glisser contre son cou, elle s’était fait avoir. Un mince sourire naquit sur ses lèvres, mais pour vite disparaître, elle reconnaissait qu’il avait été malin mais il l’avait aussi profondément vexée, elle s’entraînait plusieurs par jour, tous les jours depuis sa plus tendre enfance pour éviter ça. Pour ne pas se faire avoir et garder un temps d’avance, elle venait de le perdre. Heureusement que personne du camp n’avait vu cela. En colère contre elle-même et contre celui qui se trouvait collé dans son dos, elle mit quelques instants à remarquer un détail, une toute petite chose.. Le cœur du damoiseau battait vite, très vite, presque à l’unisson avec le sien en fait. Et pour une fois ce n’était pas son amour de la bagarre et l’excitation du combat qui l’a rendait si fébrile, c’était autre chose. Mais voilà que le beau brun coupait le contact physique, reculant presque avec précipitation, tiens lui aussi était mal à l’aise ? Intéressant. Il devait avoir fait trois ou quatre bons pas en arrières quand il s’arrêta, elle n’avait pas bougé pourtant son corps était tendu, elle attendait encore, mais elle allait se venger. « Je t'avais dit que je ne voulais pas me battre. » Cette fois les yeux bleus irréels de la belle brillèrent d’une lueur sauvage et un mince sourire naquit sur ses lèvres, froid, parce qu’elle était capable d’oublier ce cœur qui battait vite et ces papillons qui dansaient au creux de ses hanches. Jules disparut dans un nuage de souffre et d’étincelles brûlantes.

Elle ne disparut pas longtemps et réapparut dans le dos du damoiseau qui se mit à tousser, elle tendit l’une de ses mains et la pointe de son épée s’appuya contre la colonne vertébrale du demi-dieu. La lame s’embrasa à ce moment là. Jules coupa donc le contact avec le tissu et tout se passa très vite, une de ses épées retrouva la forme d’un anneau et glissa dans sa poche, elle garda la deuxième et disparut une nouvelle fois. « Moi aussi je peux tricher. » Cette fois elle était devant lui, tout près et elle l’obligea à reculer alors qu’il toussait encore. Jules le poussa sans grande douceur contre un arbre et le menaça ensuite de son épée toujours enflammée. « Je n’ai pas dit que je voulais me battre, seulement que si tu m’y obligeais je n’hésiterais pas. » Elle parla d’une voix sans méchanceté mais avec une certaine dureté, cachant avec un peu plus de talent sa gêne. Immobile, elle attendit qu’il tousse un peu moins avant de reprendre la parole, au moment où il releva ses yeux bleus vers elle, elle se sentit défaillir, c’était vraiment horrible comme sensation. Doucement elle abaissa son épée et les flammes qui parcouraient la flamme ocre s’éteignirent, néanmoins elle garda une posture de défense et cette fois qu’il ne tente pas une ruse, elle se téléporterait automatiquement. « Après l’autruche le poussin, tu vas te transformer en quoi ensuite ? » Un instant elle laissa un sourire planer sur ses lèvres, une pointe d’amusement, qui disparut rapidement.

Un bruit la fit pivoter, elle leva son épée et fronça les sourcils, quelqu’un ou quelque chose approchait. Elle s’avança et pût voir deux romains qui venaient vers eux, ils devaient faire leurs rondes et ils allaient traverser le petit bois, génial. « Des romains..» Le murmure de la jeune demi-déesse se perdit dans le vent et elle se mordit la lèvre inférieure en revenant vers le grec qui avait enfin cessé de tousser, elle vint tout près de lui et agrippa son poignet pour l’entraîner plus en profondeur dans les bois, oui elle aurait pût se téléporter mais il aurait toussé et ils auraient fini par être repérés. Donc, au lieu de l’abandonner à son sort elle l’entraînait avec elle. Pour ne stopper leurs courses que quelques mètres plus, là où la végétation était plus dense et les arbres plus gros, puis par sécurité elle le plaqua contre un gros tronc pour se coller à lui. « Silence.» Fût le seul mot qui réussit à franchir ses lèvres, elle se la jouait sûre d’elle alors qu’elle était complètement paniquée. Leur deux corps étaient collés et rien que pour cela sa silhouette ne lui répondait plus tout à fait, elle sentait ses jambes trembler et ses mains devenir moites, mais elle ne devait pas bouger, elle tournait seulement la tête sur le côté et se penchait légèrement pour voir si ses camarades passaient, chose qu’ils firent peu de temps après d’ailleurs. Les futurs amants maudits ne faisaient aucun bruit, seuls leurs deux cœurs battant la chamade à l’unisson brisait le silence autour d’eux, les romains ne les remarquèrent même pas, ils étaient tous deux de la quatrième cohorte et se plaignait justement de cela, du maigre confort de leurs tentes, du fait qu’ils auraient voulu être dans la première ou la deuxième, que les tâches pénibles c’étaient toujours pour eux.. Ils s’éloignèrent tout en ronchonnant, Jules pût respirer de nouveau presque normalement, presque parce qu’elle était contre le torse du damoiseau – qui se trouvait être beaucoup plus grand qu’elle de si près d’ailleurs – il fallait donc mettre de la distance. Et vite, mais elle choisit de prendre la parole en restant contre lui, leurs deux visage étant à seulement quelques centimètres, elle prit la parole avec le sourire aux lèvres pour se donner contenance. « C’est la deuxième fois que je te sauve aujourd’hui, tu me dois donc deux services.» D’accord là c’était elle qui jouait, qui le cherchait alors que l’instant d’avant elle avait voulu le tuer, mais dans sa course elle avait fait disparaître sa deuxième épée et les deux anneaux étaient solidement accrochés à son cou, elle avait donc laissé tomber l’idée de l’embrocher pour aujourd’hui.

Enfin, elle rompit le contact physique en reculant de trois pas, elle posait sur lui un regard particulier, incertain, parce qu’elle l’avait sauvé et que ce n’était vraiment pas intelligent, néanmoins elle se voyait mal aller le livrer, encore moins le tuer.. La voilà sa faiblesse, elle l’avait trouvé, c’était lui.


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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyDim 1 Sep - 9:13



Tell them I was happy, And my heart is broken
All my scars are open, Tell them what I hoped would be
Impossible, impossible
Impossible, impossible

tumblr / james arthur (lyrics).

Ce qui se passa suite à la petite 'victoire' d'Eytàn fut très rapide, il ne vit même pas la romaine préparer son coup. Elle était aussi rapide que lui, peut-être même un peu plus. Elle recommença son truc là, qu'Eytàn ne comprenait même pas comment elle faisait, en disparaissant dans un nuage de souffre, un peu trop près de lui, et il se remit à toussoter alors qu'il la sentait réapparaitre derrière lui. Il ne bougea pas, conscient que chaque mouvement pouvait déclencher comme un déclic chez cette belle brune et qu'à tout moment, désormais, elle pouvait choisir de ce qu'il adviendrait du reste de ses jours. Elle contrôlait désormais. Il sentit la lame d'une épée venir se déposer dans le milieu de son dos, juste sur une de ses vertèbres, et il frémit. Cependant, il savait qu'elle serait incapable de planter son épée dans son torse et de le voir s'écrouler au sol, mort. Il l'avait lu dans ses yeux. Ressentait-elle donc ces mêmes papillons dans le ventre lorsque leur regard se croisaient ? Il n'en avait pas la moindre idée, et alors que la lame commençait étrangement à la chauffer le dos, il devait avouer que ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus. Il fronça légèrement les sourcils lorsqu'il l'entendit disparaitre à nouveau dans un petit « blop » presque insonore. Elle réapparut juste devant lui, à seulement un mètre de distance, un petit sourire mesquin et narquois, presque joueur, dessiné sur les lèvres. Moi aussi je peux tricher. Elle força le damoiseau à reculer, le poussant brusquement en arrière, à l'aide de sa petite force qu'Esytàn ne sous-estimait pourtant pas. Elle le menaçait toujours de son épée, tandis que lui, il toussait encore et ne pouvait relever la tête plus d'une demi-seconde. Je n’ai pas dit que je voulais me battre, seulement que si tu m’y obligeais je n’hésiterais pas. Continua-t-elle d'un ton où il ne décela aucune méchanceté mais beaucoup de dureté, comme un dernier avertissement. Voulait-elle réellement qu'il parte ? Alors qu'il relevait les yeux vers les siens, ses toussotements s'étant arrêtés, il prit la parole sans pouvoir plonger son regard dans le sien étant donné que la belle romaine fixait sans faillir le sol. Je ne t'y oblige absolument pas, crois-moi ! S'exclama-t-il en massant légèrement son dos, afin d'être sur qu'il n'y reste aucune trace, il était déjà assez couvert de sang comme ça. D'ailleurs, ce n'était que maintenant qu'il se souvenait qu'il n'était pas dans une tenue très propre, très bonne manière de faire une bonne première impression. Après l’autruche le poussin, tu vas te transformer en quoi ensuite ? Demanda-t-elle d'un ton amusé. C'était la première fois depuis leur arrivée au camp romain qu'elle plaisantait un peu, ce qui fit sourire Eytàn. Cependant, alors qu'il allait répliquer, il entendit des pas, ainsi que des bruits d'épées choquant contre des armures peut-être.. ou d'autres épées. Aussitôt, l'expression d'amusement quitta la visage de la belle romaine et Eytàn comprit ce qui se passait.

Elle s'avança de quelques pas avant de reculer aussitôt, et le grec la regarda, un regard interrogateur dans les yeux. Des romains.. Murmura la brune en reculant encore un peu. Soudain, elle fit volte-face et agrippa la poignet d'Eytàn, qui fut surpris par ce contact physique soudain mais qui se laissa néanmoins guider, avec certes un peu de résistance au début, puis complètement par la suite lorsqu'il comprit qu'elle se dirigeait à l'opposé des romains qui faisaient leur ronde, vers les profondeurs de la forêt où elle était plus dense. Elle ne le livrait donc pas vivant à ces romains ? Il aurait pourtant fait un très bel otage, un bon prisonnier à torturer puis un tuer, un greacos de plus à insulter. Mais elle ne le faisait pas. Une nouvelle fois, elle était en train de lui sauver la vie. Il aurait fait exactement la même chose pour elle, ça, il en était sur, et c'était justement ce qui l'inquiétait le plus. Pourquoi tenait-il tant à elle alors qu'il ne connaissait même pas son nom de famille ? Zeus aurait pu faire entendre sa foudre entre ces deux là, l'effet aurait été le même. Un coup de foudre. Et c'était.. électrique. Elle plaqua Eytàn contre un gros arbre qui pouvait couvrir facilement leur deux silhouettes, puis se colla ensuite contre lui, torse contre torse, ne bougeant plus d'un millimètre. Silence. Il obéit, sans se le faire dire deux fois. Un lourd silence tomba, mais Eytàn sentait son cœur battre à la chamade dans son torse, là, si près d'elle. Il se rendait compte maintenant qu'il était vraiment plus grand, d'environ une tête de plus, et l'envie de la prendre par la taille et de la serrer dans ses bras fut tentante, mais il ne pouvait pas se le permettre, encore moins maintenant, dans une situation aussi critique. Comme c'était étrange la sensation d'appartenir à quelqu'un, d'être dépendant de cette personne. Comme une drogue, en fait. Eytàn ne se voyait plus la quitter, partir loin d'elle, il aurait voulu rester infiniment à ses côtés, au pied de cet arbre, collés l'un contre l'autre, bientôt main dans la main. Il se pinça violemment la lèvre. Il n'avait pas le droit de raisonner ainsi. Bientôt, les deux romains passèrent sans se méfier que deux rebelles se cachaient derrière un arbre volumineux, tout en se plaignant de l'inconfort de leur quatrième cohorte. C'était donc ça, chez les romains, de patrouiller ? Eytàn faillit rire, se souvenant à la dernière minute qu'une romaine était quand même tout près de lui, peut-être même un peu trop en y repensant. Si jamais ils étaient vus.. Non, Eytàn ne préférait pas y penser. Il se sentait mieux maintenant que les deux patrouilleurs étaient sortis de leur champ de vision et il baissa le regard vers la belle romain.. qui elle, le releva. Leurs yeux se croisèrent, mais, cette fois-ci, personne ne faillit et les détourna. Ce fut elle qui prit la parole en premier, toujours collée contre le torse d'Eytàn, un sourire dessiné sur les lèvres. C’est la deuxième fois que je te sauve aujourd’hui, tu me dois donc deux services. Là, elle recula de trois pas, idée qui n'enchantait pas Eytàn. Il se sentait bien contre elle, mais néanmoins, il devait avouer que maintenant, il pouvait respirer plus librement sans avoir son cœur qui faisait des bons de vingt mètres dans sa poitrine. Il lui adressa un sourire amusé et charmeur, s'adossant contre l'arbre au bois sombre. Demande moi ce que tu veux. Déclara-t-il en haussant les épaules, avant de rapidement continuer. Sauf de partir, car je ne le ferais pas. Son sourire s'agrandit un peu. [color=indianred]Et.. merci.[color] Souffla-t-il, plongeant à nouveau son regard dans le sien.

Il se laissa glisser contre le tronc d'arbre et s'assit sur les feuilles mortes et humides qui tapissaient le sol de terre. Certes, il perdait ainsi toute vigilance mais après tout, il savait désormais que la belle brune en face de lui était incapable de le livrer à ses camarades, et encore moins de la tuer.. Non, il ne s'inquiétait plus pour sa vie. Il n'y avait plus cette expression froide sur le visage de la demoiselle et cette distance entre eux, il se sentait à elle. Il se demanda alors si sa disparition depuis la veille avait été remarquée à la colonie des sang-mêlés. Il ne devait pas trop tarder, car sinon, tout le monde allait se poser des questions, d'autant plus qu'il était dans une tenue qui laissait se poser des questions.. Il fallait qu'il trouve des habits de rechange avant de rentrer. Mais ce n'était pour l'instant pas sa priorité. Non, il en avait une tout autre. Au fait, j'aimerais bien savoir ton nom.. Tu m'as quand même sauvé la mise deux fois. Déclara-t-il toujours de ce ton joueur en releva le regard vers la romaine, plissant le front.

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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. EmptyVen 13 Sep - 18:12

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o n n e d é t r u i t p a s l a p e r s o n n e q u ’ o n a i m e .




On dit souvent "jamais deux sans trois" et ce dicton transformé en règle devait techniquement s'appliquer aujourd'hui aussi. Donc elle était censée le sauver une dernière fois avant de le quitter, plutôt logique. Si les dieux voulaient bien faire ils devaient obligatoirement faire durer un peu plus ce moment, permettre à ses deux bruns de se connaître un peu mieux et à la romaine de respecter la règle des trois. « Après l’autruche le poussin, tu vas te transformer » En réalité elle plaisantait en parlant du fait qu'il devait à son tour lui rendre deux services. Mais s'il était prêt à répondre automatiquement oui à deux de ses demandes elle n'allait pas se gêner. Le faire partir aurait été pas mal non ? « Après l’autruche le poussin, tu vas te transformer » Trop tard. D'instinct elle sourit, il était malin, très malin vraiment, et dans un sens elle était contente qu'il est dit cela. Elle pouvait profiter de lui encore un peu.

C'était plutôt idiot de penser ça, elle ne le connaissait pas et c'était un grec, il n'y avait donc rien à attendre. Aucune amitié envisageable, certainement rien de plus que cette rencontre hasardeuse, en rien prometteuse. Il était mignon d'accord, puis drôle, mais mal coiffé, et attirant malgré le sang séché sur se qui devait être son pyjama. Mais ça s'arrêtait là, ça s'arrêterait là surtout. « Après l’autruche le poussin, tu vas te transformer » Les présentations, enfin lui avait déjà donné son nom mais pas elle en effet. Il avait le droit de vouloir savoir non ? La romaine recula encore de deux pas au moment où le damoiseau se laissa tomber sur le sol, puisqu'il se se détendait elle allait faire pareil. Un dernier pas en arrière et elle toucha un tronc d'arbre, calant son dos contre lui, elle se cambra légèrement et entreprit de tresser ses longs cheveux sombres. « Je m'appelle Jules Shadow Morgans. » Elle souffla son identité en regardant ailleurs, un mince sourire aux lèvres qui s'étira un peu plus lorsqu'elle ajouta. « Pas de commentaires sur le fait que je suis romaine et que je m'appelle Jules, ce serait trop prévisible.» Là elle le regardait, le regard rieur, parce que oui ça devait être facile de plaisanter là dessus, sa mère, demi-déesse pro-romaine avait choisit ce prénom lourd d'histoire pour sa fille unique. Fille qui aujourd'hui était tout aussi amoureuse de son camp que sa mère avant elle. Réussit la propagande familial. Enfin là n'était pas vraiment le sujet à cet instant. Elle venait de parler gentiment à un grec pour la deuxième ou troisième fois d'affilés donc ce n'était plus une erreur ou le fruit du hasard. Ça devenait sérieux et il fallait faire quelque chose.

« Je comptais te demander de partir, bien joué.» Sa voix s'était considérablement radoucit, cependant elle parlait sérieusement, il devait partir. Ils ne pouvaient rester plus longtemps tous les deux, c'était du délire. « Service numéro un déjà ; tu ne parleras à personne de tout ça, ni du camp, ni de moi.» Tout en parlant elle se redressa et cala sa tresse sur le côté. Elle fit ensuite trois pas en avant et s'agenouilla près du beau brun à l'allure déconcertante, elle était curieuse et voulait savoir pourquoi et comment il s'était retrouvé dans cet état. Même si ça ne la regardait pas, tant pis. Shadow ouvrit la bouche, puis la referma et laissa une nouvelle fois un sourire énigmatique planer sur ses lèvres, oui elle allait oser. « Question numéro deux ; je veux savoir pourquoi tu es dans cet état, qu'est ce qui t'es arrivé ?» C'était déplacé franchement, elle le savait, c'est pourquoi elle ajouta. « Certes cela ne me regarde pas, mais je suis curieuse, et si tu refuses de répondre.. Ta dette sera multipliée par deux et valable pour un temps illimitée. » Ignorant pourquoi cette possibilité avait franchit ses lèvres, elle ne regretta pourtant pas ses paroles. Même si elles étaient déplacées. Jules ne se doutait absolument pas que le beau bouclé cachait un sombre secret et que ce dernier l'avait mis dans cet état.

Finalement elle se laissa glisser assise sur le sol, les fesses par terre et les jambes repliées sur le côté. L'air de rien, elle était prête à bondir s'il le fallait, elle semblait pourtant décontractée, faussement à l'aise. « Qui es ton parent divin ? C'est une question anodine entre nos deux camps j'en convient, mais ton don est.. Surprenant, je me demande donc de qui tu tiens ça.» Jules plongea son regard dans celui du beau brun, en effet quelqu'un qui a le pouvoir de se métamorphoser c'est un fait, mais en plusieurs animaux ça devient plus rare, même chez les demi-dieux. Puis elle avait du temps devant elle et il ne voulait pas partir, c'était stupide mais pourquoi pas discuter alors ? À l'abris des regards indiscrets, elle pouvait bien s'accorder quelques minutes de trêves auprès d'un grec, ce n'était pas trahir sa mère, si ?



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MessageSujet: Re: (SHAYTAN) ~ i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love.   (SHAYTAN) ~  i remember years ago someone told me i should take caution when it comes to love. Empty

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