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Sujet: Eivii & Tristan - Un demi-dieu en revenir ?.. - égouts Sam 26 Oct - 20:52
Un demi-dieu en revenir ?..
11 h 30, New York, Colonie des sangs-mêlés
- Mais pourquoi moi ? m'exclamais-je, indignée Je me plaisais fort bien dans ma vie tranquille de demi-déesse new-yorkaise et je n'avais aucune envie d'accomplir un quelconque quête. Je n'étais pas la meilleure guerrière du camp, pas la meilleure stratège, rien n'aurait du m'y conduire. - Parce que tu fais partie à la fois des demi-dieux assez anciens pour être dignes de confiance et à la fois de ceux qui connaissent bien le monde extérieur puisque tu y vis la majorité du temps, rétorqua Chiron, imperturbable, tu en es tout à fait capable, tu es plutôt avenante et sociable, tu as le territoire en main, aucune raison que tu échoues. - Mais c'est pas la question ! Je n'ai aucune envie de partir faire ça moi, en quoi ça me regarde ? - Histoire de famille, soupira-t-il. - Je suppose que je n'ai pas le choix ? - Pas vraiment. Je soupirai. - C'est bon, j'y vais.
14 h 00, New York, Les rues
Bon. Résumons. La police cherche mon homme. Mais ne sait pas où il est. Dans tout le quartier où les " turbulences " ont eu lieu, personne ne l'a vu, à moins que ma photo date un peu trop, on ne peut pas l'exclure. Chiron me l'avait donnée pour m'aider dans ma quête, à défaut d'avoir des informations utile autre que les noms et prénoms du jeune et un court portrait de son caractère à me fournir. D'après la description qu'on m'en avait fait, il n'avait probablement personne chez qui se cacher. Il était donc forcément ici. Il n'avait pas eu le temps de fuir New York à pied et son état de prisonnier en cavale ne lui permettait pas d'acheter un quelconque billet. Je marchai lentement dans les rues en détaillant la photo cornée que je tenais dans les mains. Brun clair, les traits plutôt doux mais l'expression légèrement sévère, il était probablement ce qu'on pourrait qualifier de mignon, mais peut être aussi d'un peu mystérieux à cause du regard pensif et flou qu'il abordait. Je trébuchai et manquai de 'écraser sur le bitume : une barrière bloquait le passage, formant avec trois autres un carré interdit autour d'une plaque d'égout ouverte. Je m'arrêtai un instant. Après tout, au point où j'en étais...
14 h 15, New York, Les égouts
Ça commençait à puer sérieusement ici. Enfin non. Ça puait depuis le début. Il aurait été plus exact de dire que je commençais à ne plus supporter l'odeur. Depuis un quart d'heure que j'étais là, à patauger dans un mélange douteux d'eau savonneuse et grasse, de boue et de déchets plus ou moins improbables, je débutais sérieusement à penser à faire demi-tour avant de mourir asphyxiée. J'allais mettre en œuvre ce projet quand, à un tournant, la puanteur faiblit légèrement. J'espérai un courant d'air venu d'une autre bouche ouverte, ce qui m'aurait éviter un quart d'heure de marche retour dans les égouts de la ville. Je tournai, aucune ouverture, mais un jeune homme, seul. Je jetai un coup d'œil à la photo et relevai la tête. - Tristan ?..
Spoiler:
Je savais pas trop si t'étais seul, j'ai fait comme si, si c'est pas le cas répond comme si je vous avait décrit plusieurs et mp moi pour que je fasse une petite correction
Sujet: Re: Eivii & Tristan - Un demi-dieu en revenir ?.. - égouts Lun 28 Oct - 13:49
Tristan crevait la dalle. Ses exploits récents au commissariat n'avait fait qu renforcer l'image que les simples mortels avaient de lui et elle n'était pas très belle à voir. S'il n'était pas seul, le jeune sang-mêlé ne pouvait compter que sur le soutien de sa camarade d'infortune, Loïs. Pour finir, Tristan se sentait mal. Lui qui avait toujours pris soin de contrôler la moindre minute, le plus petit instant de sa vie, avait vu tout ça lui échapper brusquement pour se retourner sauvagement contre lui. Vingt-quatre heures durant, le destin s'était vengé, le catapultant à droite et à gauche sans lui laisser la moindre chance de redresser la situation. Et elle était toujours aussi catastrophique à l'heure qu'il était. Son estomac criait famine, le rappelant régulièrement à l'ordre, et pour ne rien arranger, il avait dû se dissimuler d'urgence dans les égouts en apercevant une patrouille de flics. Quelqu'un avait dû n repérer un, que ça soit Loïs ou lui. Mais l n'avait pas attendu avant d'en savoir plus. Si Meredith avait fait des merveilles ou presque, on genou s'était remis à le faire souffrir la veille, lui offrant une charmante démarche un peu boitillante. Tristan se laissa tomber contre un mur, s'offrant un bref instant de répit. Il devait courir, partir loin d'ici. Il savait qu'il devait quitter New-York et que s'y attarder serait stupide. Mais pour aller où ? Sa mère vivait ici, la Colonie n'était pas loin... Et il n'avait personne. Personne à part Loïs. Bizarrement, ça lui pesait. Tristan avait toujours été seul mais il avait aussi toujours eu sa place quelque part. Désormais, il ne faisait plus partie de la Colonie des sangs-mêlés : ceux-ci n'acceptaient pas les assassins. Sa mère ? Comment aller voir une simple mortelle dans cette situation ? « Salut maman, j'ai buté des gens mais je peux passer la nuit ici ? » Sans compter que la maison serait sous surveillance. Les traits brouillés par la fatigue, Tristan mit du temps avant de réaliser qu'il n'était pas seul. L'intrus n'était pas encore visible mais grâce au vent - qu'il utilisait quasiment en permanence maintenant - il entendait le son. Et il se rapprochait. Les bruits de pas étaient constants, lents. La personne ne l'avait pas encore repéré ou ne le cherchait simplement pas. En sécurité ? Certainement pas. Le fils du vent du nord considéra un bref instant sa jambe blessée avant d'en conclure que non, il ne pourrait pas fuir en courant. D'ailleurs il était trop épuisé pour ça. D'un geste étonnamment vif en vu de son état, il attrapa un élastique autour de son poignet et tira dessus. Celui-ci reprit sa forme originelle, celle d'un bel arc un peu travailler. Tristan n'hésita pas trente ans : il encocha une flèche et tendit la corde. Il n'était pas un tueur, pas encore. Il le sentait au plus profond de lui. Des dizaines de sentiments, tous contradictoires, bataillaient, mais il gardait certaines certitudes. D'ailleurs, il s'accrochait à elles, sachant que sa raison, sa vie, en dépendaient. Mais s'il n'était pas un meurtrier, il savait aussi qu'il n'aurait aucun remord à blesser quelqu'un. Cette espèce d'émotion qui l'envahissait chaque fois qu'il sentait le grabuge arriver revint en force. Oui, cette excitation face à la violence pure et simple. Battre ou être battu. Il n'y avait pas de concept plus simple. C'était celui qui régissait l'existence de chacun, à des degrés simplement plus ou moins élevés.
Tristan savait aussi qu'il avait tort de réagir ainsi face à la présence de quelqu'un. Peut-être que l'inconnu n'était qu'un simple agent d'entretien ? Ou peut-être qu'il s'agissait de la Colonie, voire même des Romains. Un demi-dieu errant et considéré comme ayant perdu la raison était un danger pour tous, Grecs ou Romains. Bref, le fils de Borée n'avait pas bougé lorsqu'une fille apparut à l'angle, une image à la main. Et elle prononça son prénom. Son coeur bondit dans sa poitrine, il était fixé.
« C'est la Colonie qui t'envoie, je suppose. Rêve pas, tu n'y arriveras pas. »
Bah oui, il n'allait pas dire le contraire. Il tendit encore un peu la corde, baissant légèrement la pointe de sa flèche. Son arc ne ratait jamais sa cible. C'était bien le seul cadeau vraiment utile qu'il ait un jour reçu de la part de son père. Il faut dire que c'était le seul aussi.
« Tu sais, il y a beaucoup de rumeurs mais elles ne sont pas toutes vraies. Qu'en penses-tu ? »
Des rumeurs sur lui, il y en avait toujours eu, que ce soit à l'école primaire ou à la Colonie. Il était classé parmi les marginaux des demi-dieux, celui à qui on ne parlait que si on n'y était vraiment obligé... ou qu'on tabassait.
« Je te préviens : tu bouges, je tire. »
Il sentait toujours la présence réconfortante du flingue meurtrier, glissé là, dans sa poche de sweat.
Sujet: Re: Eivii & Tristan - Un demi-dieu en revenir ?.. - égouts Lun 28 Oct - 21:20
14 h 20, New York, Les égouts
J'avais manifestement vu juste. Enfin j'imagine qu'il faut se sentir accuser pour menacer quelqu'un avec un arc au milieu des égouts de New-York. Simple supposition. Je n'ai jamais eu à la faire donc j'en sais rien. Mais bon. J'hésitai un cours instant à poser une main sur le manche de mon marteau et y renonçai vite. À cette distance je serai transformée en passoire humaine avant d'avoir esquissé le moindre geste.
- C'est la Colonie qui t'envoie, je suppose. Rêve pas, tu n'y arriveras pas.
Au moins j'étais fixée. Tant pis. Je n'étais pas trop pour cette espèce de censure que les Dieux tentait vainement de faire régner. À mon avis, il aurait été beaucoup plus sain que les mortels nous connaissent. Mais je ne suis pas une Déesse, et je ne le souhaite pas, aussi personne ne m'écouterait si j'exprimais mon opinion. Le jeune homme poursuivit :
- Tu sais, il y a beaucoup de rumeurs mais elles ne sont pas toutes vraies. Qu'en penses-tu ?
Moi ? À vrai dire pas grand-chose. En fait je ne savais même pas quelles rumeurs pouvaient bien courir après lui... non, à propos de lui. Je savais juste qu'il avait eut une altercation assez sérieuse pour que les dieux veillent en effacer les traces. Rien de plus. Mais ça il ne devait pas en être au fait.
- Je te préviens : tu bouges, je tire.
Je le croyais. Il n'avait pas la tête d'un mec qui hésiterait. Qu'importe, je n'avais pas besoin de bouger. À la limite, un léger coup de poignet et mon bouclier se déploierait de lui-même. Reste à savoir s'il le ferait avant qu'on ne puisse voir à travers mon ventre. Je n'avais pas spécialement envie de faire le test. Je levais lentement les mains et me risquai tout de même à faire un pas en avant. Pas plus.
- C'est pas la peine de stresser comme ça tu sais. J'ai pas choisi de venir ici, on me l'a demandé. Ça fait pas partie de mes convictions personnelles. Enfin j'veux dire que si tu le souhaites tu peux t'enfuir je dirais que j'ai fait mon possible et que j'ai échoué. Mais sinon on peut aussi parler. Je bouffe pas les gens, d'une manière générale.
J'avais misé sur la sincérité. Je misai toujours sur la sincérité. Ceci-dit, vu mon pacifisme et mon entrain naturel, je ne risquai pas grand-chose à ce jeu à part me faire insulter, parce que quand on est équilibré, on ne trucide pas violemment les personnes qui vous donnent le choix entre vous en aller et rester, leur parler ou ne pas leur parler. C'est un choix globalement plutôt ouvert. Mais si ça se dit globalement plutôt ! Restai juste à savoir si Tristan était relativement équilibré ou non. Dans le cas échéant, je n'aurais plus qu'à tester la vitesse de déploiement de mon bouclier. Ou à mourir. Mais ça, il faut bien le dire, c'est tout de même moins cool.