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 faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (cam)

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MessageSujet: faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (cam)   faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (cam) EmptyMer 27 Nov - 20:46




CAMERON THÉODORE MULLIGAN
plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle.

PRÉNOMS ◮ Cameron Théodore. NOM ◮ Mulligan, même si Cameron l'ignore. Ainsi, il se fait actuellement appeler « Williams ». ÂGE ◮ 19 ans. TYPE DE PERSONNAGE ◮ Sang-mêlé. DATE + LIEU DE NAISSANCE ◮ Le quatre novembre à la Nouvelle Rome. PARENT DIVIN ◮ Vulcain. ORIGINES ◮ Britanniques, américaines, et peut-être un peu néo-zélandaises. Bref, c'est le bordel là-dedans et de toute façon, c'est un passé oublié. POUVOIRS ◮ Pyrogénèse, capacité à créer des flammes, étincelles, etc... par lui-même + Pyrokinésie, pouvoir qu'il n'a jamais su contrôler + Génie Mécanique, soit la compréhension instinctive de n'importe quel objet, qu'ils soit divin ou mortel. ARMES ET OBJETS MAGIQUES ◮ LA DLCEM prête parfois un pistolet aux balles en bronze céleste (détail qu'il ignore) mais la majorité du temps, il n'est pas armé. Pourquoi faire ? En revanche, il possède un bracelet en or où son nom est gravé. Il ne l'a pas quitté depuis son réveil puisqu'il s'agit de l'unique chose le rattachant à « avant ». Bien qu'il l'ignore, ce bracelet lui a été offert pas un camarade du Camp Jupiter, probablement un fils de Vulcain. ANCIEN NUMÉRO DE COHORTE ◮ Troisième. RELATION AVEC LES DIEUX ◮ Cameron ne soupçonne pas leur existence. RELATION AVEC LES GRECS ◮ Les Grecs ? Les habitants de la Grèce ? A LA LÉGION DEPUIS ◮ Ses douze, presque treize, ans. Mais ça fait bien deux ans voire trois qu'il l'a quitté. DÉFAUT MORTEL ◮ Sans nul doute cette peur irraisonnée qui le prend parfois. STATUT CIVIL ◮ Compliqué. ORIENTATION SEXUELLE ◮ Indéterminée. GROUPE ◮ Département de Lutte Contre les Êtres Mythologiques. ALIGNEMENT ◮ Neutre. AVATAR ◮ Jack Harries.
OU HABITES-TU ? ◮ New-York. PEUT VOIR A TRAVERS LA BRUME ? ◮ Techniquement, Cam' peut voir à travers la Brume mais puisqu'il ne croit plus à l'existence des monstres et tout le toutim, il est victime d'elle en permanence. Depuis peu, il semblerait qu'elle se fasse moins présente... QUAND ET COMMENT AS-TU DÉCOUVERT L'EXISTENCE DES CRÉATURES MYTHOLOGIQUES ? ◮ Autrefois, Cameron les connaissait depuis toujours. Étant né à la Nouvelle-Rome, il les avait toujours vu. Aujourd'hui, il n'imagine pas que cela puisse exister. QUAND AS-TU REJOINT LE DÉPARTEMENT ? Officiellement, Cameron a rejoint le Département il y a huit mois. Officieusement, c'est plus ancien... et beaucoup plus complexe. RÔLE DANS LE DÉPARTEMENT ◮ Agent de terrain pour certains missions, développeur de matériel le reste du temps, vu ses compétences dans le domaine. POURQUOI L'AVOIR REJOINT ? ◮ Pour la simple et bonne raison qu'il n'avait rien et que le Département pouvait lui offrir de nombreuses choses... y compris peut-être la vérité sur « avant ». ARMES ET ÉQUIPEMENT ◮ Sur le terrain, il est armé d'un pistolet avec des balles en bronze (drôle de composition, selon lui, d'ailleurs). Il possède aussi un petit porte-clef en forme de phénix qu'il garde sans trop savoir pourquoi. Peut-être a-t-il d'étranges propriétés ?

questions for you.
► Comment avez-vous appris l'existence des êtres mythologique et depuis quand ? Cela vous fait-il peur ?

Répondre en trois lignes minimum.

► Comment avez-vous pris connaissance de la DLCEM ? Qu'est-ce qui vous a poussé à les rejoindre ou à accepter leur offre ?

Répondre en trois lignes minimum.

► Quelles sont vos motivations présentes au sein de cette organisation ? Partagez-vous leur désir de se libérer de puissances supérieurs passées ? Est-ce simplement de la curiosité et un moyen pour vous de toucher un monde qui vous dépasse ? Autre chose ?

Répondre en trois lignes minimum.

► Faisiez-vous partit du raid sur le centre commercial de San Francisco ? Que ce soit en tant que soldat ou support technique.

Répondre en trois lignes minimum.

► Avez-vous déjà été en contact avec un monstre ou un demi dieu d'une quelconque manière que ce soit ? En avez-vous déjà tués ?

Répondre en trois lignes minimum.



le héros derrière l'ordinateur.
Plop ! Ici Tao (ou Tristan/Elyon pour ceux qui préfèrent). Je ne suis jamais trop inspirée pour les présentations libres alors je vous conseille de vous reporter à la fiche de Tristan ou sinon - encore mieux - à la présentation du staff. Voilà, plop, les lamas -


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Dernière édition par Cameron T. Mulligan le Mer 15 Jan - 21:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (cam)   faudrait voir à pas pousser pépé dans les orties. (cam) EmptyMer 27 Nov - 20:47



who you are.
Né à la Nouvelle Rome un 04 Novembre + Avait un frère jumeau nommé Lethario, différent des autres mais qu'il aimait plus que tout, dont il ne garde aucun souvenir + l'entrevoit parfois dans des flashs douloureux lorsqu'il rêve +  a passé l'épreuve de Lupa, la déesse-louve, lorsqu'il avait douze ans après huit mois d'entraînement + a finalement été admis dans la troisième cohorte grâce à la lettre de recommandation rédigée par sa mère + ne se souvient d'aucun des faits énoncés ci-dessus + s'est réveillé il y a presque trois ans dans une chambre d'hôpital, sans le moindre souvenir de son passé + combatif + passionné + persévérant + rude + sociable + se cache parfois derrière l'agressivité + ses émotions prennent très facilement le dessus depuis son réveil + il travaille toutefois là-dessus, ayant bien compris que ce n'était pas toujours une bonne chose + obéit surtout à son instinct + se laisse très facilement emporter, que ce soit par la colère ou une émotion très positive + terriblement observateur + optimiste + n'a aucun mal à s'exprimer à l'oral + stratège + a parfois des éclairs de souvenirs mais il n'y comprend jamais rien  + son passé perdu l'obsède + était dans un état lamentable lorsque la DLCEM l'a invité à les rejoindre + est quasiment toujours en compagnie d'un agent de la DLCEM, Wren, à qui il voue une grande confiance + ce dernier l'appelle Loupiot ou Titchoune depuis qu'Emily a disparu + il ne l'a jamais appelé par son prénom de toute façon + n'a aucune connaissance du monde mythologique + s'habille souvent en noir et apprécie les sweats avec de grandes capuches + monsieur aime bien se cacher, oui, même s'il ne possède pas une once de timidité + se planque souvent sous cette capuche pour se couper des gens + il souhaite surtout se couper des bruits, des couleurs, des sensations... bref, de la violence du monde qui l'entoure + ne supporte plus la douleur + il est clair que s'il venait à se faire torturer pour x raisons, il balancerait toutes les informations en priant + sursaute très facilement, c'est lus fort que lui + possède un petit porte-clef en forme de Phénix nommé Toby + c'est, avec son bracelet en or sur lequel son prénom était gravé, la seule chose qui lui reste d'avant + ces deux objets l'obsèdent complètement d'ailleurs + lit beaucoup + malgré tout ça, Cameron aime être entouré, discuter et partager + il reste très sociable et a d'ailleurs tendance à fuir les endroits trop isolés ou silencieux... excepté les bibliothèques + a toujours tenu une espèce de journal où il retraçait les faits marquants.

once upon a time.


chapitre premier - l'enfance.

Le vieil homme se saisit de la photo, ses doigts secs et tremblants serrant le papier, et considéra l'image un bref instant. Ses sourcils se haussèrent légèrement tandis qu'il détaillait le visage et c'est un regard perplexe qu'il leva sur le nouvel arrivant. Celui-ci ne broncha pas, se contentant d'attendre. Pas besoin de mots, le vieillard savait déjà ce qu'il attendait. Et c'est avec une voix légèrement hésitante qu'il prit la parole, sa voix usée prenant un ton un peu lointain.

« Oui, je me souviens de lui. Cameron Mulligan, le fils de miss Mulligan et le frère jumeau de Lethario. C'était un gamin vraiment adorable quand il était petit, et poli avec ça. »

Le vieil homme à l'apparence frêle s'absorba une minute de plus dans la photographie un peu cornée. Cameron Mulligan, ça faisait bien des mois qu'on ne l'avait pas vu mais lui ne croyait pas aux rumeurs. Il était trop vieux pour ce genre de bêtises ; selon lui, le gamin était simplement mort en mission, pas besoin de chercher plus loin. De nouveau retissant à parler face à cet inconnu, il se lança tout de même. Il n'avait pas quitté la Nouvelle Rome pour devenir paranoïaque.

Cameron était né un 04 novembre quelques minutes après son frère jumeau. Leur mère, leg de Vulcain, descendait d'une grande famille de demi-dieux comme on en voyait peu de nos jours. Les sangs-mêlés avaient tendance à ne pas vivre vieux avec toutes les bestioles qui traînaient dehors, les conflits au sein même du Camp et tous les autres dangers menaçant perpétuellement les demi-dieux. Deux enfants d'un coup pour la Nouvelle-Rome, legs et enfants directs de Vulcain... Ah, ce n'était pas négligeable bien sur. En naissant directement plongés dans l'univers de la mythologie, ils pouvaient devenir des héros comme on en voyait peu, des combattants hors-paire et surtout loyaux. Enfin, il y avait la théorie et la réalité. Oh ! En grandissant, les deux gamins se révélèrent de bons élèves, comme leur ascendance rare le promettait mais voilà : la tâche était singulièrement mise en difficulté. Lethario, le numéro un, n'était pas exactement comme tout le monde et Cameron, numéro deux, s'était mis en tête de le défendre. Relation étrange qui ne manqua pas de leur attirer des ennuis, des commérages et surtout...

Le vieil homme s'interrompit en secouant la tête, se refusant à continuer. Son interlocuteur esquissa un mince sourire avant de reprendre la photo. Il inclina la tête en guise de merci et s'éclipsa sans rien ajouter. Il en avait entendu assez pour savoir qui était ce môme sur la photo. Cameron Mulligan. Oh, il ne l'oublierait pas parce qu'ils n'en avaient pas fini, tous les deux.

chapitre second - lupa.

Extraits du carnet de route de Cameron Mulligan ;

« Il était temps. Selon maman, nous avons l'âge de nous mettre en route pour la Maison du Loup, cet étrange endroit où nous allons passer notre prochaine année. Lethario et moi venons d'avoir douze ans et à notre retour, nous entrerons enfin dans la Légion. Enfin... Si nous survivons. Lupa, la déesse-louve chargée de l'entraînement, est apparemment redoutable et surtout, elle n'hésite pas à abandonner les plus faibles à leur sort. Oh, j'ai des capacités, je le sais bien, mais je suis aussi moins doué que Leth. La Légion a-t-elle vraiment besoin de combattants en double ? Enfin, je divague, je suis juste inquiet... au contraire de mon frère. »

« Lupa est une déesse terrifiante, vraiment. Je peux vous assurer que vu de près, ses crocs suffisent à vous donner la chair de poule. Je crois que je n'ai jamais été aussi discipliné de ma vie. Tant mieux, dirait maman, il serait tant que tu te réveilles mon petit Cam'.
Ça fait un mois que nous sommes ici. Oui, je sais, je n'ai pas beaucoup écrit mais premièrement mon stylo était à court d'encre - et j'ai dû marchander cette encre, hein ! - et ensuite, l'entraînement ne laisse vraiment aucun répit. C'est crevant, éreintant même, mais je ne me suis jamais senti aussi vivant. C'est assez bizarre. »

« Ah, je suis incorrigible. J'ai complètement oublié d'écrire ici ces derniers mois. Eh oui, presque sept mois sont passés depuis la dernière fois. L'entraînement de Leth et moi s'achève. Nous allons bientôt rentrer à la Nouvelle Rome et entrer au service de la Légion. Enfin... Encore faut-il survivre aux derniers jours - Lupa est plus exigeante que jamais - et revenir entiers chez nous. Mais je ne me fais pas d'inquiétude, on n'y arrivera. J'avoue être davantage inquiet pour quand nous serons rentrés pour de bon. Lethario est resté aussi empathique que ma brosse à dent. J'avais espéré pourtant qu'avec l'entraînement, la potentielle entraide demandée, tout ça tout ça... Enfin peu importe, j'imagine. Je ne vais pas refaire le monde. Voilà que je deviens pessimiste, n'importe quoi. ): »

« Nous sommes vivants ! Et surtout presque rentrés. Huit mois pour achever l'entraînement et nous sommes sur le chemin du retour. Bientôt, nous verrons les lumières de la Nouvelle-Rome et une des cinq cohortes nous acceptera en son sein pour nos années de service. Je n'ai pas envie d'aller dans la première, les gens y sont trop... sûrs d'eux peut-être. Mais de toute façon, ils n'acceptent que la crème de la crème là-bas et je ne crois pas en faire partie. Ouais, autant l'avouer, je crève de peur en permanence. Ce qui me fait rire, c'est que personne ne semble s'en apercevoir. Mais il faut dire que je prends sur moi la majeure partie du temps. »

« La troisième cohorte nous a choisi, Lethario et moi. Davantage grâce à la lettre de recommandation de maman que grâce à nos qualités propres. Mais peu importe, il suffira simplement de montrer ce que nous valons. J'aime bien la troisième cohorte, c'est le juste milieu, celle qu'on a presque tendance à oublier tant elle est équilibrée. On n'y retrouve pas les bras cassés et les boulets mais il n'y a quasiment pas de personnes imbues d'elles-même non plus. C'est... parfait. Enfin presque car je n'aime pas trop l'oubli.
Mais maintenant, il va falloir que je passe à autre chose. C'était la dernière fois que j'écrivais dans ce cahier. Inutile de retracer ma vie et conter mes doutes dans un vulgaire tas de feuilles, bah... Bref, oublions. C'était les derniers mots de Cameron Mulligan sur papier. »


Et rien n'était plus vrai. Les années qui suivirent ne furent certes pas les meilleures de l'existence de Cameron Mulligan mais c'était loin d'être les pires... Car celles-ci restaient à venir. Après avoir été accepté dans la troisième cohorte en compagnie de son frère Lethario, Cameron développa bientôt de grandes capacités dans l'art de mener ses camarades. La peur ? La crainte ? Qui l'eut cru. Défenseur acharné de son frère, l'être qu'il aimait sans doute plus que tout au monde, doué pour apaiser les tensions et élément notable de sa cohorte, il n'en disparu pas moins quelques mois avant son dix-septième anniversaire, lors d'une mission pourtant simple. Pour certains, Cameron était juste parti en disant « Je vais lui parler, ça ira mieux après. » Lorsque son frère revint seul de mission, le fils de Vulcain fut simplement considéré comme disparu. Après tout, peut-être reviendrait-il ? Des difficultés, il en avait affronté quelques unes par le passé mais il était toujours revenu entier. Pourquoi pas cette fois-ci ?

Après un an sans nouvelles, Cameron Mulligan fut considéré comme mort en mission. « Mort dans l'exercice de ses fonctions », comme le disent si bien les mortels. Ses fonctions ? Sa capacité à parler inutilement à son frère ou celle d'accomplir la mission donnée ? Aucune importance, ça revenait au même.

Ici s'achève la vie de Cameron Mulligan.

chapitre troisième - le département.

Et ici commence celle d'un illustre inconnu.

Il s'appelle Cameron. Enfin, c'est qui est écrit sur le petit bracelet en argent qu'il portait au poignet en arrivant. Un homme, dont l'identité reste elle aussi obscure, l'a déposé ici six jours plus tôt, aux portes de la mort. Le service a fait son maximum jusqu'à ce qu'il soit hors de danger. Mais nous sommes face à une situation difficile. Aucune marche à suivre donnée, aucun indice. Juste un prénom, un visage. Jusqu'à maintenant, il est resté sage. Presque un peu trop pour quelqu'un qui ne garde aucun souvenir.



La fuite n'est qu'un détour ;

« Que vous sentez bon... »

Mère-Grand. Le terme avait jailli de sa mémoire vide, comme surgit du néant, et lui donnait presque envie de rire. Presque. Car il y avait les intonations de la voix qui signifiaient plutôt un danger majeur. Plié en quatre dans ce qui devait être un placard à balais, Cameron entendait tout, ne voyait pas grand chose et ne comprenait absolument rien. La soirée avait bien démarré pourtant. Il s'était rendu chez l'un des rares amis qu'il avait histoire de passer un bon moment, de manger du pop-corn devant un film d'horreur et de dormir là-bas. Bref, une technique comme une autre pour fuir l'appartement lugubre - et sa propriétaire toute aussi glauque - qui lui servait de maison. Et puis des mamies triplettes étaient venues sonner à la porte et le film d'horreur était devenu réalité. Son camarade l'avait brutalement planté ici, une lueur paniquée au fond du regard, en lui hurlant de les prendre par surprise. La suite n'avait été que bruits, sifflements, hurlements, verres cassés et tintements métalliques.
Et Cameron était vraiment resté planté dans son placard à balais, attendant... Pas grand chose en fait. Une peur sans nom s'était emparée de lui, le clouant sur place et l'empêchant de réfléchir. Les bruits lui vrillaient les oreilles mais, plutôt que de réveiller un quelconque guerrier enfoui, il se pressait contre le fond du placard. Comme s'il allait passer à travers le mur. Aller, à trois, tu sors aider ton pote qui doit se faire découper en rondelles et qui n'attend que toi. Un. Deux... Non mais t'es cinglé ? S'il va se pendre, tu vas y aller aussi ?

Cameron hésitait encore, mordillant son index, lorsque le vacarme cessa. Le silence revint aussi soudainement qu'il était parti. Prudent, le jeune homme de dix-sept ans rampa vers la porte et écouta. C'était le silence, le vrai. Celui où son coeur fait un bruit pas possible et ou le moindre craquement devient assourdissant. Il tenta tant bien que mal de calmer son souffle précipité, ayant bien conscience que celui-ci le trahirait, et poussa très lentement la porte. Et sursauta. Oh, rien n'était sans dessus-dessous. Si on oubliait des morceaux de verre dans un coin et l'atroce balafre qui traversait le plancher, l'appartement était quasiment intact. Et puis il y avait le sang, bien sur. Une perle de sueur glissa le long de sa joue, le chatouillant et le ramenant brusquement sur terre. Alors il prit simplement la fuite, courant toujours plus vite, toujours plus loin. Et Cameron n'entendit pas l'appel à l'aide, dans la pièce voisine puisqu'il filait comme le vent vers son foyer et sa colocataire lugubre.


Si elle est parfois salutaire, elle est bien souvent inutile ;

Le sol se précipita à sa rencontre et Cameron se retrouva à deux centimètres d'une chaussure. Il savait qu'il l'avait mérité, qu'il fallait toujours payé pour ses actes... Ou ses absences d'actes. Car c'était bien cela qu'on lui reprochait aujourd'hui. On lui en voulait d'avoir pris la fuite, de n'avoir été qu'un lâche et d'avoir écouté ses instincts les plus primitifs ; ceux-là même lui commandait aujourd'hui de réagir et de se défendre dignement. La pointe d'un pied lui releva le menton.

« Tu sais, Cameron, je n'ai pas trop apprécié que tu me laisses en plan de cette façon. »

Ne sachant quoi répondre, le garçon se contenta de fixer son ami. Enfin ami n'était peut-être pas le terme le plus approprié puisque celui-ci avait visiblement l'intention de le rouer de coups avec un vieux morceau de fer. Un frisson de crainte remonta le long de sa colonne vertébrale, sans doute en écho à quelques souvenirs disparus. Une vilaine cicatrice traversait la joue de son camarade, luisant doucement sous la faible lumière d'un lampadaire.

« Tu vois, tu es parti et moi je suis resté là. » Il s'accroupit juste devant Cameron, la rancoeur se peignant nettement sur ses traits. « J'attendais mieux de toi, Cam. »

Peut-être qu'il était dans son droit ; néanmoins, Cameron n'avait pas l'intention de se laisser taper dessus sans protester. Et puis il y avait toutes ces émotions contradictoires qui dansaient en lui, s'affrontant les unes les autres. Il y avait la fièvre du combat qui bataillait avec la peur, la lâcheté qui menait un duel féroce avec... Avec quoi ? Quelque chose d'ancien, qui avait sans doute été son « Moi » avant.
Le premier coup s'abattit sans crier garde, lui faisant voir trente-six chandelles. Cameron se redressa à genoux avec une agilité surprenante au vue de son manque de réactivité passée. Le morceau de fer revint à l'attaque ; par réflexe, Cam l'esquiva et bondit en avant. Les deux adversaires retombèrent en tas sur le sol boueux, se débattant, frappant tout ce qui passait à portée. Pas de peur, juste l'envie de se défendre... et beaucoup de colère refoulée ces derniers mois. Son adversaire le repoussa brutalement d'un coup de pied dans les cotes et le retourna sur le dos, le bloquant immédiatement.

« Mais c'est que tu sais te battre... »

Bizarrement, Cameron s'aperçut que son adversaire le savait déjà. Avant même le premier assaut, il savait qu'il serait en mesure de répliquer.

« Je sais ce que t'es... Et qui. »

La voix de son camarade s'était faite pensive. Le jeune homme en profita pour se redressa sur un coude, réfléchissant à toute allure. Et alors qu'il allait tenter le tout pour le tout, un courant d'air passa. Enfin, un courant d'air... Disons que quelque chose cueillit son adversaire à toute allure, l'envoyant bouler plus loin. Perplexe, Cameron le chercha du regard et découvrit un homme. Armé.

« Bonsoir, je m'appelle Wren. »

Oui. Normal.


Le talent, c'est la lutte contre l'oubli ;

Il n'y avait pas un bruit, pas un chat. La rue était déserte mais la cible viendrait, Cameron le savait. A ses côtés, Wren semblait tout aussi serein. Un mouvement furtif près d'un bâtiment attira leur attention et ils portèrent la main à la ceinture dans un mouvement identique. Il n'y aurait pas de lutte inutile ce soir. Cam avait eu un bon professeur mais il avait aussi beaucoup appris de Wren... Et de ses techniques un peu plus subtiles. Foncer tête baissée n'avançait pas à grand chose. Son compagnon lui fit un léger signe de la main et il saisit le signal ; aussitôt, il traversa la rue.

Trois minutes après, la cible était paisiblement endormie et Cameron refermait le coffre de la vieille voiture de Wren. Le type endormi devait avoir la trentaine. Si le jeune homme ignorait les crimes qu'il avait commis, il savait qu'ils étaient assez graves pour que le Département s'en charge. Et il était heureux de servir à quelque chose. Il se glissa sur le siège passager en sachant pertinemment que leur chargement serait probablement interrogé puis exécuté.

« Retour à la maison, Léthé ! »

Wren lui lança un regard espiègle, sachant qu'il lançait une guerre sans fin jusqu'au siège du département. Si Cameron avait su la vérité, il aurait sans doute moins ri. Si Wren avait été moins sentimental, il ne se serait pas fait horreur.


Seul ce que j'ai perdu m'appartient à jamais ;

« Tu comptes sérieusement bouder toute la soirée, Titchoune ? »

Mais Cameron ne boudait pas. Il était plutôt partagé entre l'horreur et une violente envie de pleurer. Cette fille qu'ils avaient dû abattre ce soir... Elle savait. Elle savait quelque chose sur lui et Emily l'avait descendu sans attendre. Ce n'était pas la première fois que Cam voyait quelqu'un mourir sous ses yeux. Quand on travaillait pour le Département, ça finissait par devenir, sinon monnaie courante, assez récurrent. Mais elle... Si le visage de la cible ne lui disait strictement rien - comme toute chose qui remontait à plus de deux ans - elle l'avait bien reconnu. Elle avait entamé une phrase par « Cameron, tu es... » Terminé, fin de la phrase, tirez les rideaux.

« Tu as été si rapide parce qu'elle me connaissait ? »

Après l'horreur, les doutes, la suspicion. Emily prenait toujours grand soin à faire son boulot et n'allait jamais trop vite. Là, c'était précipité, du vite fait bien fait.

« Laisse tomber, Loupiot, ton prénom est écrit sur ton bracelet. Faut pas te laisser déstabiliser comme ça où tu ne feras pas long feu. »

Elle lui effleura la joue du bout du doigt et entreprit d'allumer une bougie. Ils se trouvaient au fin-fond des locaux du Département et glandouillaient en attendant Wren. Et vu que la miss avait perpétuellement faim, elle s'était organisé un petit pique-nique sur un tas de carton, dans le noir. Emily alluma une seconde bougie mais la flamme vacilla et s'éteignit aussitôt. Elle retenta sa chance, sans succès. Agacé, Cameron tendit la main pour se saisir du briquet ; une flamme se forma brusquement, illuminant la pièce d'un éclat orangé.

« Wow... Elle devait pas être si éteinte que ça... »

Emily ne répondit rien, contemplant la minuscule flammèche avec un mélange d'horreur et de fascination. Sans un mot, elle se leva et serra son camarade de mission contre elle. Il haussa les sourcils, surpris par ce brusque élan d'affection.

« Tu as perdu beaucoup de trucs, Loupiot, à commencer par ta mémoire. Peut-être le mérites-tu ? » La violence de ses paroles le prit elle aussi par surprise. « Oui, tu as vraiment une fâcheuse tendance à tout perdre et je n'ai pas envie d'être perdue... Cameron. »

Et elle le planta là, au fin-fond des locaux, entouré de cartons et de petites bougies qui sentaient la vanille. C'était la première fois qu'elle le laissait en plan, c'était aussi la première fois qu'elle prononçait son prénom. Et c'était la dernière fois qu'il la voyait, elle, sa meilleure amie. Tout ça pour une bougie et un brin de magie.


Par la suite, les choses n'allèrent pas en s'améliorant. Le Département classa Emily Hilde comme disparue, décédée ou traître, et la direction prit les choses en main. Emily connaissait tout de Cameron. Elle savait qu'il était un demi-dieu, elle savait l'utilité qu'il pouvait avoir, elle connaissait bon nombre de détails insignifiants... Mais elle n'avait jamais réussi à trouvé son parent divin, soit l'information la plus capitale. A l'instant même où elle l'avait découvert, elle s'était volatilisée, envolée. Wren rapporta bientôt que Cameron entrevoyait quelques trucs à travers la Brume et qu'il deviendrait compliqué de lui cacher la vérité. Alors le Département prit ses dispositions.


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