01. •• VOYEZ-VOUS À TRAVERS LA BRUME ? SI OUI, À QUEL DEGRÉ ET COMMENT VOUS EN ÊTES-VOUS RENDU COMPTE ? Pour couronner le tout, non, elle ne voit pas à travers la brume, au contraire de ses deux parents c'est quand même pas de chance. Rae, elle doit porter les fameuses lunettes pour voir à travers la brume, mais elle n'y a pas accès car son boulot ne nécessite pas d'ne porter. Elle aimerait bien, histoire de voir, même quitte à être totalement terrifié par les visions mythologique.

02. •• AVEZ-VOUS DES CONNAISSANCES DE L'EXISTENCE DES MONDES MYTHOLOGIQUES ? SI OUI, À QUEL DEGRÉ ET COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LEUR EXISTENCE ? QUE PENSEZ-VOUS DE LA MYTHOLOGIE ? Les connaissances myhtologiques de Rae sont grandes, très grandes. Et pour cause, ses deux parents bossent au DLCEM, dont un anciennement sur le terrain. Alors elle ne l'a pas su tout de suite, évidement. mais déjà petite ses parents avaient commencé à la conditionner en lui racontant les histoires de la mythologie, puis en y incluant rapidement de mystérieux agents venu arrêter les terribles monstres et semi-mortels qui en voulaient à la vie des mortels lambda. Rae a toujours trouvé cet univers immense, fascinant.

03. •• QUELLE EST VOTRE PLACE DANS L'ORGANISATION ? POURQUOI ET COMMENT L'AVEZ-VOUS REJOINTE ? Elle est au tout dernier grade, en tant que Secretaire chargé aux itinéraires. Son job, il est simple, Rae se charge de mettre à l'écris et de conserver sur plusieurs supports les itinéraires de missions des divers agents. Elle leur rédiger, leur réalise leur feuille de route, réserve des véhicule et des endroits ou dormir si besoin. S'ajoute à cela de long appel téléphonique pour prévenir tel ou tel branche de la police ou d’une entreprise de leur arrivé, toujours en prenant grand soin de masquer les véritables détails de la mission. Elle leur apporte et le tour et joué, elle retourne dans son bureau. Si elle en est là, c'est parce que ses parents voulaient la voir briller sur le terrain et qu'elle a échoué lamentablement. Elle connait donc le DLCEM par le biais familiale.

04. •• AVEZ-VOUS PARTICIPÉ À L'INTRUSION DES CAMPS ? QU'ÉTAIT VOTRE RESSENTI ALORS ? Quelle question... Bien sûr que non. Alors elle a entendu de tout sur ces attaques, mais... Elle n'y a pas participé. A rien du tout. C'est frustrant, elle se contente d'épier les conversation au détour d'un couloir et de rêver qu'un jour, elle aussi sera sur le terrain. Évidement Rae , n'a jamais eu les détails sordides de ces attaques, pour elle il s'agissait juste d'une mission glorieuse, rien de plus. Idem pour les autres événements d'ailleurs !

PSEUDO/PRÉNOM •• Louise ÂGE •• 20, bientôt 21    COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• C'est Rosario qui l'a trouvé sur un topsite et il m'a ordonné de venir. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• très bien réalisé, le design est superbe    AVATAR •• La joulie Nicola Pletz SOUHAITES-TU UN PARRAIN ? •• Pourquoi pas    SI JAMAIS JE PARS •• j'autorise que les admins se servent de mon personnage entant que pnj dans les intrigues à venir.UN DERNIER MOT •• écrire ici.

I. Sifflez vite, vite !

« Mademoiselle Pond ! Mademoiselle Pond ! Vous allez vous faire mal ! » « Mais non, regardez ! » Rae Pond, neuf ans et en équilibre sur un muret pas très épais tentait de faire une démonstration à sa nourrice de son grand équilibre. Fleur avait toujours trouvé cette enfant débordante d'énergie mais lui courir après toute la journée devenait vite usant. Fleur croisa les bras, furieuse. Elle n'allait tout de même pas grimper là-haut pour récupérer cette maudite gamine, si ? Si ces parents voyaient ça, elle serait renvoyée. Ils couvaient leur fille comme jamais et la laisser crapahuter dehors n'était pas dans leurs habitudes. Ce que la petite Rae n'avait pas l'air de comprendre, c'était qu'elle été doté d'une grande malchance. Et aujourd'hui elle ne dérogea pas à la règle. Elle sautilla, balança à nouveau ses longs cheveux blonds en arrière et... Bascula. Si Rae n'avait pas de chance, elle avait la meilleure nourrice du monde qui avait (presque) tout prévu qui l'avait réceptionné avant qu'elle ne s'écrase par terre. Mais ce jour Fleur décida qu'il était temps pour elle de mettre fin à tout. Rae était une enfant gentille, trop pleine de vie et elle ne pouvait pas continuer à veiller sur elle en permanence. Le lendemain, Fleur au service des Pond depuis neuf ans claqua la porte, prenant sa retraite. Et Rae perdit alors la seule personne qui prenait soin d'elle chaque jour.

Les parents de Rae étaient des gens occupés. Sans arrêt. Mais cela ne les empêchait pas, depuis le départ de Fleur, de consacrer du temps à leur fille unique. Ils l'aimaient, ils avaient placé en elle de grands espoirs pour sa vie adulte. Ils l'avaient éduqué convenablement, avaient tâché à ce qu'elle ait un excellent réseau d'amis, provenant évidement du même type de famille qu'elle, et qu'elle connaisse le monde mythologique par cœur. Si Rae ne le savait pas encore, ces deux parents bossaient tous les deux pour le DLCEM. Sa mère était stratège depuis maintenant plus de quinze ans et excellait dans son travail. Son père quant à lui était un brillant agent de terrain, mais avait décidé à la naissance de sa fille de réduire ses chances de mort subite au cour d'une mission. Depuis il avait rejoint madame Pond dans le quartier des stratèges. Et il était évident qu'ils comptaient sur Rae pour marcher dans leurs pas. Elle ne le savait pas encore, mais son avenir était tout tracé. Elle était brillante, elle ferait un agent hors pair, ils en étaient persuadés.

II. Tendre Rêve.

«... Mais heureusement, l'agent Pond était accompagné du meilleur, du plus fort et du plus héroïque de tout les agents... » « Il va la sauver ? » « Patience Rae, patience... Alors que le monstre s'approchait de l'agent Pond, cette dernière réfléchissait à comment se sortir du piège de l'horrible monstre. » « Comme Ulysse, avec le gros rocher ! » « Attend Rae, attend... C'est alors que son ami eut une idée, le rocher qui servait de... » « Non, non maman c'est mon idée à moi ! » « D'accord Rae, alors l'agent Pond eut une idée. Le rocher qui servait de... » « Anya ? » Son père avait fait irruption dans sa chambre. Rae, à moitié planqué sous des draps sortit sa petite tête surprise et lui tendis les bras, réclamant un câlin. « Anya on nous demande. » « Si tard ? » « Visiblement. » « Mais Rae... » « Elle a dix ans, elle peut rester seule une nuit, hein Rae ? » Affirmatif, elle hocha la tête déterminé. « Tu termineras ton histoire demain maman... » Sa mère la laissa à contre cœur. Et tandis que ces parents se rendaient au travail, la petite Rae replongea dans ses folles aventures. L'agent Pond. Elle serait cet agent. Elle ferait équipe avec le meilleur des agents. Et elle serait comme ses parents.

III. Pays du Merveilleux.

« Chips ! Aide moi ! » Le bouledogue anglais se contenta de s'asseoir et de regarder sa maîtresse d'un air parfaitement intéressé. Ce chien n'avait rien pour plaire, de sa drôle de couleur sable à son énorme volume. Et pourtant Rae s'y été attaché. Il était encore jeune et fougueux mais donnait l'impression d'avoir vécu au moins dix vies avant celle-ci. Bien sûr que son chien ne pouvait pas l'aider. Elle s'était foutu dans le mouise toute seule, comme à son habitude. Mais comment aurait-elle pu savoir que des crevasses parcouraient un peu toute la propriété des Lancaster ? Et maintenant elle avait les pieds au dessus du vides, ses petites mains manucurés à la perfection agrippaient tout ce qu'elle pouvait pour l'empêcher de tomber. Elle aurait du rester avec les autres gamine de quinze ans, à parler mode et garçons. Mais non. Et soudain, quelque chose la souleva, pas Chips, pas ce chien ingrat, non, mais le fils des Lancaster. « Je me demandais où tu étais partis encore ! »  « Je hum... Tout va bien. Je m'en sortais à merveille. » « Vraiment ? » « Oui, parfaitement. » Elle plissa sa robe. La couleur nacré était... plus très nacré. Une si jolie robe, et si chère... elle s'en voulait déjà. « Merci Philip. » « Aller, viens, on va voir ce que ma mère nous a concocté pour le dessert ! » C'était bien la seule personne qu'elle appréciait ici en dehors des adultes. Philip était du genre... aventureux tout comme elle. Il faisait partis de ces fameux enfants qu'elle avait connu dès l'âge de trois ans, histoire d'avoir de bonne fréquentation. Il avait un frère tout aussi gentil et elle se félicitait d'être ami avec ces deux là. Les autres étaient aussi sympas mais... différent.

IV. J'en ai rêvé.

« Alors ça fait quoi ? De se coltiner mon frère plus souvent ? » « Byron... » « L'avantage, c'est que vous allez tous les deux postuler en même temps, vous allez pouvoir vous serrer les coudes ! Entre super fiancés... » « Et toi comment tu as fais ? » « Oh tu sais,  je ne fais pas des trucs exceptionnels ! » « Tu conçois des armes, je serais incapable de le faire ! »  « Si tu le dis ! »  « Nos après midi films me manque tu sais ? J'aimais bien cette période là. » «  On est déjà vieux à t'entendre ! Si tu veux, rien ne nous empêche de nous refaire l'intégrale de tes histoires de princesses. Je suis pas sûr que mon frère accepte de participer mais bon... » « Philip n'aime pas ça, c'est dommage d'ailleurs. Mais il a d'autres bons côtés ! »   Byron aussi les épaules, comme très moyennement convaincus. D'un côté elle pouvait le comprendre. Ils avaient toujours été très proches en tant que frère. Et Philip avait mis une certaine distance entre eux depuis ses fiançailles. Au départ Rae s'était sentie coupable. Mais Byron avait toujours été son meilleur ami. Et il le restait encore aujourd'hui.

V. De zéro en héros.

« Les tests débutent dans une semaine, tu es prête ? » « Mmh... » « Tu postules toujours pour rejoindre le terrain ? » « Moui. » Un tas de formulaires des bras et un stylo coincé dans la bouche Byron mettait de l'ordre dans son dossier, étalé sur son lit. « Mais arrête de stresser, ça va le faire comme sur des roulettes ! Et pose ce pinceau, tu va finir par ressembler à un pot de peinture, on verra même plus un centimètre de ta vraie peau », rigola t-il. Rae soupira et posa son épais pinceau sur sa table à maquiller. « Aller vient, on se fait un film ! Tu n'as pas vu le dernier Disney hein ? » « J'arrive... » « Philip m'a dit qu'il viendrait te chercher vers vingt heures, ce qui nous laisse l'entière après midi pour glandouiller et parler de trucs funs ! » Il avait attrapé la télécommande et allumé la télévision. Elle devait profiter des derniers moments avec son meilleur ami. Il partait en France dans une semaine pour y travailler quelques temps. Il voulait changer d'air, voir ce qui se faisait ailleurs. « J'ai toujours aimé cette chanson... » « J'croyais que tu ne l'avais pas encore vu, vilaine. »  Chips avait fait irruption dans la chambre et avait tenté l'ascension du lit pour y rejoindre sa maîtresse. Mais après de multiples échecs, il alla se caler dans son coin. « Tu n'aides plus ton chien ? Je croyais que... Hé, Rae, ça va ? » Il lui passa une main dans les cheveux. « Tu pleures ? On change de film s'tu veux... » « Je ne pleure pas Byron. » « Alors tu es triste. Pourquoi tu es triste Rae ? Tu souris toujours. Et depuis tout à l'heure tu murmures, tu chantes à peine, ça ne te ressemble pas. Elle est où ma meilleure amie pleine de vie ? » « Elle est fatiguée. » « Qu'est-ce que tu as à la joue ? » « Je me suis encore cogné, tu me connais. » Flûte, pas assez de maquillage. Elle se décala un peu et ira les couvertures vers elle. Il avait pris la télécommande, mis le fils sur pause et à présent... Et voilà. Monsieur Byron voulait parler. Oh ce qu'elle pouvait haïr cet air sérieux parfois ! C'était le même que quand elle s'était cassé le bras en tentant de voler avec son invention à la noix, le même quand elle avait osé se teindre les cheveux en blond (qu'elle avait gardé et adopté depuis, tout comme lui), ou encore quand elle était venu pleurer auprès de lui pour qu'il lui achète sa pilule du lendemain. « Te fiche pas de moi. Je te connais, tu es capable de te prendre les pieds dans le tapis ou de trébucher dans les escaliers, mais ça... » « Je te dis que ce n'est rien. » « Tu caches d'autres trucs sous ton maquillage Rae ? » « Que... Non bien sûr que non ! » « Tu n'as jamais su me mentir. Aux autres oui, mais pas à moi. » Son téléphone vibra et elle décrocha. La voix de Philip retentit à l'autre bout du fil. L'appel dura moins d'une minute. Ils n'avaient jamais été très bavards tous les deux au téléphone. « Philip passe me chercher plus tôt que prévu. Il est là dans une heure. Je vais chercher mes affaires. » « Rae, parle moi. Je t'en pris. » Mais Rae ne prononça plus un mot et alla chercher son grand sac de voyage.

Les tests furent un échec. De A, à Z. Pourtant, Rae était arrivée le sourire aux lèvres. Remplie d'optimiste et de bonne humeur. Mais cela n'avait hélas, pas suffis. Sa vie était un échec. Elle avait toujours été plus ou moins foireuse mais là... Elle atteignait des sommets ! Seul le test de culture la sauva. Elle remporta cette manche là, elle perdit les autres. Alors que son cher fiancé triomphait partout, elle peinait. Elle se faisait de la peine. Elle avait beau se souvenirs des conseils de Byron, se remémorait sa voix, ses encouragements, rien n'y faisait. Peut-être n'était-elle pas faite pour ça après tout ? Elle ne fut pas reçue pour le terrain, même pas recalé. Elle fut même interdite du port d'arme après avoir touché la cible de son voisin par erreur. Mais ces parents n'avaient pas encore dis leur dernier mot et parce qu'ils étaient des anciens du bureaux, Rae devint secrétaire aux itinéraires. Une chance pour elle, elle était organisée et soigneuse.

VI. J'ai un rêve.

« Alors la France ? » « Absolument génial, mais je ne pouvais pas rater le mariage de ma meilleure amie et de mon frère ! J'ai pris tous mes jours de congés en même temps ha ha ha ! » Qu'elle était heureuse de le voir là. Il lui avait manqué à la fête d'anniversaire de ses vingt et un ans. Mais il était là, en chaire et en os ! « Byron ! » Philip l'avait lui aussi pris dans ses bras. Un tel geste était devenu si rare ces dernières années qu'il fut surpris. « Alors, racontez moi tout vous deux ! » Le trajet fut long. Entendre Philip parler de tout ce qu'il faisait... Rae souriait, Rae rigolait. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être heureuse pour lui. Après tout, il faisait ce dont il avait toujours rêvé ! Et dans quelques jours, il participerait à une des missions les plus importantes du DLCEM. Elle en avait entendu parler, mais sans plus. Quelque chose comme une intrusion dans les deux camps de demi-dieux... Elle s'était toujours demandé comment ils étaient. En vrai. Bref. « Et toi Rae ? » « Oh tu sais... » « Elle est juste secrétaire tu sais ! » « Je crois qu'elle peut parler comme une grande, non ? » « Il a raison, je ne fais pas grand chose d'intéressant tu sais... » « Est-ce que je t'ai raconté cette fois où avec Mike on a croisé ce fils d'Arès et sa clique ? » Bla bla bla. Et bla bla bla. Ses pensées étaient parties ailleurs, elle fredonnait doucement cet air de la belle et la bête qu'elle avait toujours aimé.

VII. Libérée, Délivrée.

« Ta robe est magnifique Rae. » « Tu trouves ? Je l'ai choisis avec ma mère. » « Oui, tu ressemble à une princesse ! » Ces yeux s'illuminèrent. Elle avait tenue à lui montrer avant le grand jour. Elle voulait avoir son avis. « Mon frère est l'homme le plus chanceux du monde ! » « Rooh, aller, vient là ! » « Je voudrais pas la froisser... » Elle le prit dans ses bras en rigolant. « J'ai toujours pas de costume tu sais... » Un peu en retard, comme toujours. Il n'avait pas changé là-dessus. « On va se prendre un café ? » « Avec plaisir ma belle, je t'attends dehors. » Ce fut à ce moment qu'elle comprit à quel potin il lui avait manqué. Byron. Il avait toujours été comme un frère pour elle, celui qu'elle n'avait jamais eu. Il était comme ses parents, il ne voyait que le bon en elle, mais savait pointer avec délicatesse ses défauts. Il n'était pas comme tous ces gens à voir ses défauts, sa malchance en premier. Il n'était pas son frère. Il n'était pas ingrat comme l'horrible bonne femme qui était sa superviseur. « Alors, ce travail que tu fais, raconte moi. » « Oh, Philip à tout dis... » « Je me fiche de ce que Philip pense ou dis. Je veux avoir ton avis à toi. » « Hé bien, ça me convient. Je fais des rencontres tous les jours, je vois des gens... Je suis utile quelque part. Je ne vais pas abandonner mon rêve tu sais. Je vais repasser ces maudits tests. Même si Philip ne veut pas. » « Comment ça ? » « Il préfère que je reste là où je suis. » « C'est tout lui, il a juste peur que tu lui vole la vedette ! Tu sais, c'est pas parce qu'il a été génial en Février que tu dois le laisser dire ça, faut le remettre dans le rang mon frangin, il a toujours été un peu comme ça. » « Non... Pas toujours. Il a changé. » Byron haussa les épaules. Bien sûr qu'il ne voyait pas. Ils avaient un lien de sang tous les deux, il ne voyait pas tous les défauts que Rae lui trouvait. « J'ai parfois l'impression que l'on a plus rien en commun lui et moi. » « C'est le stress du mariage ça... » « Si tu le dis. » « Rae, qu'est ce que tu ne me dis pas ? »  « Vient, il faut que je te montre quelque chose. »

Byron m'avait suivit dans la chambre qu'elle partageait depuis quelques mois avec Philip. « Tu sais que j'aime pas trop venir ici... » « Regarde. » « C'est une paire de soutient gorge je heu... » Il avait levé les yeux au ciel, soudain gêné. « C'est pas le miens. » « Ah, ouf. Enfin, je veux dire, quoi ?! » « Il est à une autre femme. Celle que vois Philip en ce moment. » « Il te trompe... ? » « J'en suis certaine. » « Merde bon sang Rae ! Pourquoi tu... Pourquoi tu ne dis rien ? » « J'ai essayé. Mais il s'énerve... et je ne veux pas qu'il soit en colère, je ne veux pas lui faire de la peine je voudrais juste... » « Attend, attend... Qu'il ait de la peine ? Et toi dans tout ça ? Hein Rae ? Et toi dans cette histoire ? » « Hé bien je... » « Il va voir. Je vais lui dire moi. Il a complètement déconné là ! Tu es parfaite ! Qui voudrait aller voir ailleurs avec une femme comme toi ?! » Elle baissa la tête, confuse. Peut-être qu'elle n'était pas assez bien pour lui après tout. Elle n'était peut-être pas assez douée, jolie ou... ou tout. Elle était trop elle. « Les marques sur le bras, c'est de lui ? Et ces traces au visage... » « Oh tu sais je suis toujours aussi maladr... » « Putain c'est pas vrai. Je vais lui faire la peau. » « Byron c'est ton frère ! » « Et je t'aime Rae. Je t'aime comme un dingue. Tu es comme une sœur pour moi, depuis qu'on se connaît ! Et qu'on fasse du mal à ma petite sœur, je refuse. » Et ce fut à ce moment là que la porte s'ouvrit. D'abord, ce fut Chips qui, heureux de revoir Byron, se jeta sur lui dégoulinant de bave et étalant un long filet sur son jean. Et Philip en suivant, visiblement agacé après le chien qui avait encore bavé sur ses pieds. Le regard que Byron lui jeta était... dur. Dur, méchant, froid, assassin, terrible. Et Rae s'interposa rapidement. Jamais elle n'avait aussi vite réagis mais le poing de Byron s'arrêta à quelque centimètres du nez de son frère. « Hé ! J'peux savoir ce qu'il se passe bon sang ?! » « T'es vraiment qu'un connard, tu le sais ça ? » « Rae, c'est quoi le soucis ? » « Le soucis, c'est que tu le traite comme de la merde. Elle n'est pas assez bien pour toi, c'est ça ? Elle ne va pas déglinguer des demi-dieux sur le terrain alors elle est un peu trop has been pour toi ?  Tu sais quoi, tu correspond parfaitement à cette image de monstre qu'on certains agent de terrain. » « Byron, tu as du mal comprendre. Elle ne comprend jamais rien, elle... » Son regard s'était posé sur la lingerie. « Et en plus tu fouilles dans mes affaires. » Rae avait lâché Byron. Au fond, elle savait qu'il était plus fort que son frère. Et en ce moment même, et pour la première fois de sa vie, elle avait envie que Philip souffre. Pour ce qu'il lui avait fais. Byron ne mit pas cinquante ans à comprendre son geste et son poing alla percuter la figure de son frère bien aimé. Évidement ce fut lui qui remporta le combat ; il était peut-être coincé dans on bureau à concevoir des armes mais il avait toujours été plus doué.

VIII. Te Fiti.

Le mariage n'eut pas lieu. Rae avait déménagé avec Byron quelque temps, le temps qu'elle se trouve un nouvel endroit où vivre. Depuis, elle se faisait discrète. Dans les bureaux du DLCEM, elle continuait à faire son travail en silence.  Byron, repartis en France quelque temps prenait régulièrement de ses nouvelles. Et tous les jours Rae rêvait. Elle rêvait d'imiter ses parents, de marcher dans leur pas. Tous les jours, quand elle apportait les dossiers aux divers agents, elle ne cessait de se demander à quoi ressemblait ce monde qu'elle passait sa vie à combattre indirectement. Rae avait soufflé sa vingt troisième bougie cette année. Seule, au bureau, Byron par skype qui l’encourageant depuis son repère français. Il avait su se défaire de la vie préconçue que ses parents lui avaient préparé. Alors pourquoi pas elle ?