► Comment avez vous pris la révélation concernant les romains ? Quelle réaction cela a fait naître en vous et qu'en pensez vous après tout ce temps ?

Andreas apprend l’existence de la deuxième descendance divine relativement rapidement. Se trouvant à cette fameuse rencontre organisée par les dieux, il se trouve coincé dans un face à face imposé et désagréable avec les Romains. Pourtant, loin d’éprouver de l’animosité pour eux, il ne ressent simplement rien. D’autant plus qu’il ne peut plus voir. Est-ce des monstres comme certains le chuchote ? Andreas en doute clairement… En non voyant tout ce qu’il y a de plus classique, ses sens restant sont exacerbés. Mais sans surprise, ces autres enfants divins sont leur totale copie. Ils sentent pareil : la peur, l’incompréhension, la colère… Tout en eux est identique. Tout en eux fait écho à leur propre conception. Grec ou Romain ? Est-ce vraiment important ?
Il n’a jamais cru avoir l’exclusivité de l’amour ou de l’attention de l’Olympe, alors il se fiche complètement d’avoir à partager cela avec d’autre. Encore aujourd’hui, tout ceci est vrai. Il arrive à de rares occasions que l’agressivité mal contrôlée de ses comparses l’agace. Mais ça ne va jamais bien plus loin…

► Êtes vous satisfait de la vie que vous avez au camp ?

Comment ne pas se satisfaire de cette vie ? Auparavant, ce jeune grecque avait une vie sans sens et sans amour réell (si on excluait sa mère bien entendu)… vide de tout en somme. Après avoir intégré le camp, Andreas eut la sensation déstabilisante de trouver enfin sa place quelque part. D’avoir une utilité même. Il tisse des liens sociaux solides et rapides, se fait même des amis. Il apprend chaque jour de nouvelles choses ! Avant, il était seul et se débrouillait par ses propres moyens. Alors qu’ici tout semble nouveau et intéressant. Il n’est pas reclus et isolé et même s’il ne parle pas beaucoup et ne s’élance pas naturellement vers les autres, ceux-ci ne le craigne nullement et n’hésite pas à venir vers lui. Avoir un entourage et tout ce qui va avec ne lui avait jamais semblé important, mais maintenant que tout ceci est en sa possession, il serrait prêt à tout pour ne plus revenir en arrière.

► Avez-vous participé à la dernière Titanomachie ? Si oui y avez-vous subit des pertes ? Des blessures ? Des séquelles ? Faites-vous partit de l'armée de Cronos ?

Andreas à en effet participé à la dernière Titanomachie. Ce n’était au fond pas tellement un choix. Au camp depuis plusieurs longues années et parfaitement intégré à son groupe d’ami, lorsque tous ceux-ci ont décidé de partir combattre Cronos, il était inconcevable de les laisser partir en guerre sans lui… Sans soin et bon traitements… Il est pourtant le seul de son bataillon de fortune à en être revenu « sain et sauf ». Parfois, il le regrette profondément : d’être en vie. Les pertes on pour lui été extrêmement lourdes. Il a, dans cette guerre absurde, perdu la quasi-totalité de ses compagnons et des personnes qui lui étaient auparavant précieuses. Mais dire que la blessure ne fut que psychique n’est même pas effleurer la réalité, car à cette époque il perdit également l’usage de ses deux yeux. Peut-être est-ce d’ailleurs cela qui le fit survivre. Ça, ou les nombreuses blessures et brulures qui le firent passer pour mort des jours durant sur ce charnier sans nom.

► Êtes vous un pensionnaire permanent de la colonie ou rentrez vous après chaque été chez vous ?

Ne pouvant rentrer nulle part en particulier et n’en ayant d’ailleurs aucune envie, Andreas est un pensionnaire permanant du camp. Depuis qu’il ne voit plus, rentrer chez lui est devenu un calvaire. La pitié de sa famille, aussi bienveillante se veut-elle initialement, lui est totalement insupportable. Il se sent à leur côté diminué, plaint : un semi-homme et encore… Alors il ne ressent plus le besoin de les côtoyer comme il aurait pu l’avoir bien des années auparavant.

► Quelle est votre réaction vis vis de la DLCEM ? Auriez vous jamais pu imaginer que les humains puissent être capable d'une telle chose ?

A dire vrai, Andreas aurait peut être du ressentir du mépris ou de la haine pour ces gens. De la déception peut être à défaut ? Pourtant, il n’est ni surpris par cette découverte, ni même ému.
L’homme, avec un grand H, est un être faible, egocentrique et violent. Il le sait depuis toujours et l’espoir fugace de les voir faire machine arrière à peu à peu disparu. Dire qu’il tolère le DLCEM est beaucoup dire. Ils sont un peu comme une tique sur un chien pour son existence. Trop insignifiant pour être réellement digne d’intérêt ou s’abaisser à leur niveau mais toutefois déplaisant au jour le jour. Sa moitié humaine est tolérante sans être totalement stupide.