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 Personne ne doit savoir. [Pv. Christian]

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MessageSujet: Personne ne doit savoir. [Pv. Christian]   Personne ne doit savoir. [Pv. Christian] EmptyMer 19 Mar - 0:33




Personne ne doit savoir.
Christian.

La lumière du soleil venait me réveiller en douceur. Je sentais cette lumière me caresser doucement. J’étais si bien dans mon lit. Ma main se mit en quête de recherche. C’était un geste si naturel. Je ne pouvais pas le comprendre. C’était plus fort que moi. J’avais besoin de rechercher cette présence. Je crois que j’avais l’habitude de me réveiller à ses côtés. J’aurais tellement voulu qu’il soit là pour que je puisse savoir. Il aurait le mieux placé pour répondre à mes questions. Est-ce que ma famille était en vie ? Est-ce que j’avais une famille ? Est-ce qu’on avait parlé d’un avenir ensemble ? Est-ce qu’on était vraiment proche ? Je gardais mes yeux fermés en espérant que la réponse vienne. En réalité, je ne voulais pas savoir. C’était peut-être plus simple comme ça. Et si un jour mon passé me rattrapait ? Je ne sais pas. J’aurais pu aller voir les enfants de Léthé. Mais il était hors de question. Je ne me rappelais de rien. Et si ce que j’apprenais me faisait plus de mal que de bien. Selon Chiron, j’étais trop faible pour encaisser ce que je venais de subir récemment. Je me levais pour me changer les idées. Je pris un jean pour l’enfiler vu que je dormais en sous-vêtement. Directement derrière, je mis un t-shirt orange marqué « Camp Half-Blood ». Je n’avais pas envie de me casser la tête pour mon style vestimentaire. Un laisser-aller ? Oui, je pourrais être un peu plus belle, sauf que j’étais un peu revêche. J’avais envie d’aller déjeuner et après faire mon entraînement avec les nouveaux pour leur entraînement. Il fallait encore que je croise mon chéri pour juste le voir. Je m’en voulais déjà de vouloir avoir un moment avec lui. Il y a un moment j’étais en train de rechercher une présence fantôme et là j’avais envie de voir Christian. Il fallait que je mette interne à ma relation. C’était un pensionnaire. Je n’étais pas au même niveau que lui. Il était plus jeune et moi plus vieille. J’avais plus de mémoire. Je ne pouvais pas lui demander autant. Nah sérieux, je me rendais aussi compte que j’étais championne pour semer la discorde dans mon couple. Enfin est-ce qu’on était vraiment un couple ? Nous nous étions juste embrassés. Sans réfléchir, mes pieds m’avaient conduit dans la forêt. Cela était un réflexe. Quand j’avais une envie de suivre, c’était bizarrement l’endroit qui m’attirait le plus. Je me retrouvais petit à petit au milieu des arbres en écoutant les oiseaux chantés dans les arbres. Je m’adossais pour continuer ma réflexion.

Et si nous étions vraiment ensemble ? Qu’est-ce qui faisait qu’on était vraiment un couple ? Est-ce qu’il m’aimait vraiment ? Peut-être que notre baiser n’était qu’une simple pulsion ? Mon pouce se positionna vers ma bouche pour que je mordille l’ongle. Il fallait avouer que j’arrivais vraiment à douter par moment. Il fallait que je respire un bon coup. J’expirais et inspirais. J’avais aussi du mal à croire qu’il était aussi jeune avec son physique. Il devait grandir plus vite. Plus rien ne m’étonnait avec les demi-dieux. Je devais l’avouer. Rien ne m’étonnait avec mon comportement. Cela n’était qu’une suite logique si un ami fils d’Athéna m’entendait dans mes pensées. Je réfléchissais trop pour les techniques de combat. J’avais trop tendance à foncer, jusqu’à maintenant… Cela ne m’avait jamais aidé. Je me rappelle encore toujours. J’aurais dû réagir quand il s’était approché vers moi. Je revois encore ce moment. Nous étions en fin journée. Il m’aidait à ranger le matériel, car je lui avais demandé. Je savais qu’il avait tendance à me fuir. Quand une personne le fait, je vous assure que vous remarquer. C’est plus fort que vous. C’est comme si vous aviez un radar qui clignotait en dessus de votre tête, du genre : «  Je t’évite. Hey ! Tu vois je t’évite encore ». J’avoue que cela me laissa perplexe. Je lui avais demandé des explications à la fin. Ce baiser fut si soudain. Ce fut la dernière explication rationnelle à la quel je m’attendais. Ensuite, on a commencé à se croiser assez souvent. Ce n’était pas un truc qui était dû au hasard. Nous étions pires que des aimants.  Dès qu’il y avait plus personne, nous nous rapprochions pour passer un petit moment ensemble. Vous connaissez les relations Éris et Arès. C’est à la fois fraternelle, amicale et côté amour bien positif. C’était comme si nous étions faits pour être ensemble.

Un élan de culpabilité me frappait. Il ne fallait plus que j’y pense au passé. Il ne fallait plus. Je soufflais à nouveau. Quand je me dirigeais pour repartir pour prendre mon déjeuner, je vis une ombre qui m’observait. Il me fallut plusieurs clignements d’yeux pour le voir là. M’avait-il suivi ? Je lui accordai un sourire. Mes pieds se dirigèrent vers lui pour me mettre contre lui et aller dans ses bras. Nous étions tranquilles. Christian avait dû me suivre ou soit il préparait les prochains étendards. C’était fort possible aussi. Je préférais me dire que c’était pour moi. Mes lèvres se posèrent sur les siennes rapidement pour le regarder amoureusement.

« Salut toi ! Tu as passé une bonne nuit ? »

Mon regard ne quittait plus les siens. C’était bizarre d’avoir une connexion pareil. Je me posais des fois des question pour avoir pourquoi je ne m’étais jamais mis avec lui ? Il était agréable, intelligent, fort et beau. J’adorais son air ténébreux. Peut-être que j’étais trop amoureuse de mon autre homme ? Un léger froncement de sourcil apparut sur son visage pour disparaître aussi tôt. Elle ne voulait pas s’en rappeler. Il faudrait qu’elle demande à Chiron si elle pouvait sceller une bonne fois pour toutes ses informations. Je m’approchais à nouveau pour déposer un baiser sur sa joue pour me blottir un peu plus contre lui. Le plus important, c’était le moment présent.
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MessageSujet: Re: Personne ne doit savoir. [Pv. Christian]   Personne ne doit savoir. [Pv. Christian] EmptyJeu 20 Mar - 18:43

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Alcyone & Christian

Personne ne doit savoir




La rivière de sang qui s’écoulait à côté du jeune homme démontrait la violence de la scène, les armes aux sols la première plantée dans le ventre du combattant qui bien qu’essayant de combattre la douleur retombait dans le sable où le sang se mélangeait à la poussière, le deuxième immobile le contemplait le laissant suffoquer perdre ses forces. Le condamné finit par abandonner la lutte pour la vie, son corps le trahissait, les spasmes étaient moins fréquent, il lui était impossible de se relever l’issu était fatale, il se laissa tomber dos contre terre essayant dans un accès de désespoir de plaquer sa main contre sa plaie pour empêcher le sang d’en sortir, en vain sa main se teinta de rouge et ses forces l’abandonnèrent totalement. Les yeux vitreux du mis à mort ne quittait pas celui de son bourreau, on pouvait y lire toute la rage du monde, la peur aussi à l’idée de  partir et de ne laisser sur terre qu’une marque quelconque dont pas un seul être vivant ne se souviendrait. Lentement ses yeux se fermèrent, l’obscurité s’empara de son champ de vision et son cœur cessa de battre. Il était temps d’en finir avec la vie, un autre monde l’attendait.

J’inspirais une grande bouffée d’oxygène, mon regard chercha un point d’accroche quelque part. Chacun de mes muscles tremblaient de frayeur. Mon rythme cardiaque était tel que j’en avais mal partout, j’haletais comme un animal mon regard sombre empli de folie. Le temps que mon cerveau se connecte à la réalité je posais une main sur mon flanc sans sentir le moindre liquide venir humidifier mes doigts. J’étais en vie, à présent je voyais même le rayon dorée du soleil illuminer un endroit de la pièce. Je n’avais pas crié dans mon sommeil puisque les autres membres de mon dortoir dormaient en paix. Pourquoi ce cauchemar m’avait pris au dépourvu, ce n’était pas rare que je meurs dans mes rêves, j’y étais même habitué je m’en foutais mais là mon assassin m’était bien trop familier pour que j’analyse cela en rêve. Il fallait vraiment que j’arrête de vouloir en découdre avec des milliers d’ennemis dans mes rêves. C’était du grand n’importe quoi, le problème des rêves c’est que rien ne fonctionne comme dans la vraie vie. Mes sens étaient moins puissants, je n’étais pas sur mes gardes et ma logique était celle d’un débutant.

Je posais lentement mes pieds sur le parquet froid de la chambre essayant de n’éveiller aucun de ces barbares de frères, l’idée de devoir se battre après avoir vécu ma mort deux minutes auparavant ne me plaisait guère. J’en tremblais encore et instinctivement je posais un regard sur le lit vide de mon « meurtrier ». Ce n’était pas clair, de son vivant il ne me détestait pourquoi cette culpabilité ne me quittait. Pourquoi avoir peur d’une vengeance qui ne viendrait jamais, c’était incroyable d’avoir aussi peur. Un instant mes yeux s’illuminèrent d’une rage difficile à contenir, je n’étais certainement pas faible et face à lui je l’aurais terrassé en vrai. Ma raison semblait trouver cette idée totalement stupide et me rappela que j’étais en bon terme avec lui et que ma colère n’avait rien à voir avec lui, juste une peur naturel de mon avenir. J’articulais en silence « je suis désolé. » puis je sortis habillée d’une veste orange ridicule et d’un jean tellement délavé qu’il ressemblait plus à du blanc qu’à du bleu.

Mes pas me portèrent jusqu’à la carrière d’entrainement. Mes pieds toujours aussi nu foulaient le sable sans qu’aucune envie de me battre ne me prenne à la gorge, je n’étais pas là pour ça. Je voulais juste la voir encore, me perdre dans son regard ou aucune haine à mon égard ne passait. J’aurais tellement voulu lui dire la vérité, toute la vérité mais j’en étais incapable. J’avais tout essayé réellement les combats suicides pour périr mais Destan veillait sur moi et je m’étais résigné qui protègerait son petit cul si ce n’était pas moi. J’avais essayé aussi d’éviter cette fille mais il faut croire que je ne la rendais pas insensible. Pourtant je lui mentais délibérément et la vérité creuserait un  tel gouffre entre nous que ça me rendait nerveux. D’après Chiron tout était une question de temps elle retrouverait la mémoire tôt ou tard. Cela me laissait du temps avec elle mais combien ? Un jour ? Un mois ? Une année. J’avais tellement peur qu’un matin elle se rue sur moi en colère. Je ne suis même pas sûr que je me défendrais je l’avais tellement attendu cette fille, j’avais tellement pris mon mal en patience sans rien laisser paraître feignant la nonchalance. Ce n’était pas ma faute si les dieux voulaient jouer avec elle ou moi.

Elle n’était pas là, en même temps il était peut-être un peu tôt même pour un prof. Je tournais la tête, incroyable non cette capacité à deviner lorsqu’elle rentrait dans mon champ de vision. Je l’avais tellement admiré, observé, maté que je pouvais deviner à sa démarche qu’elle était légèrement perdue. D’un pas plutôt tranquille je la suivais de loin, non pas que je la prenne en filature, je la suivais uniquement parce qu’elle avait un pas un peu trop rapide et que je risquais de paraître pour un débile à lui courir après de plus j’étais assez d’accord avec sur le fait que nous devrions éviter de nous montrer ensemble, cependant mes raisons étaient bien différentes des siennes, et bien plus sombre je le crains. Suis-je quelqu’un de mauvais, sincèrement j’en doute mais je ne me mettrais pas dos au mur tout seul, je ne veux pas être jugé sur mes sentiments mais sur mes actes. Je n’ai certainement pas demandé à un dieu de me faire tomber amoureux, ils ont attendu le bon moment et une personne intouchable, par moment je les hais ces espèces de guignols qui régentent nos vies, mais merde qu’ils se mêlent un peu de leurs affaires, nous ne sommes pas leurs personnages de séries, quand nous mourons nous mourons vraiment ce n’est pas comme si à la fin quelqu’un arrivait et disait COUPEZ. Non ce sont des vieux mais qui ont une conscience d’enfant de 7 ans. Tu parles de modèles les parents, merci du cadeau.

Je la regardais à distance adosser contre un arbre, je savais qu’elle voulait retrouver ses pensées, qu’elle avait conscience de certaines choses même si tout était encore flou. Impressionnant qu’elle veuille tant trouver une chose qui nous séparera l’un de l’autre sans qu’elle n’en soit consciente. J’avais été franc sur mes sentiments dès le début de notre relation, j’espérais de tout cœur qu’elle avait confiance en mon amour, peut-être qu’elle s’en souviendrait quand la mémoire lui reviendrait et qu’elle m’accepterait toujours. Je la contemplais dans l’ombre des arbres, je devrais m’en aller rejoindre Destan pour qu’on parte s’entraîner ensemble ou qu’on fasse des bêtises pour enquiquiner les gens, décidément nous n’avions pas grandi. Il faut voir le bon côté des choses, on permet aux membres de la colonie de passer de bons moments, sans pour autant emmerder les gars en jupette qui se font appeler Romains. Mais qui a eu cette bonne idée que de donner à un peuple un prénom. Ils pensent un peu aux pauvres petits grecs qui s’appellent Romain et qu’on charrie tout le temps maintenant ?

Mon professeur s’écarta de son arbre et s’apprêta à retourner au camp, comme si l’intensité de notre connexion ne lui échappait pas, elle tourna la tête vers moi. Nos regards se croisèrent, le sourire qui apparut sur ses lèvres me réjouit de l’intérieur et je trépignais d’impatience sans pour autant faire un seul mouvement pour m’approcher d’elle. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle était dans mes bras et j’inclinais doucement la tête vers elle pour un bisou rapide. J’aurais voulu tellement plus, c’était tellement difficile de résister à la tentation sans cesse. Mon regard se voila lorsqu’elle me demanda si j’avais passé une bonne nuit. La question était anodine, gentille même. Pourtant je ne pouvais y répondre sincèrement, devrais je lui dire « formidable, ton copain m’a tué dans mes rêves et il me regardait mourir sans rien faire comique non quand on sait la façon dont il est mort. » Ce qui me choquait le plus c’était que de moi-même je le nommais son copain, comme si moi je n’étais rien, de passage uniquement. J’inspirais brutalement avant de répondre évasif et soit dit en passant complètement à la côté de la plaque.

« J’avais envie de te voir, envie de passer un peu de temps avec toi. Tu n’as toujours aucun signe de ta mémoire ? »

Tien, quelle ironie, enfin comme si un jour elle me répondait si si ma mémoire m’a envoyé une carte postale elle se trouve à Nome en Alaska ça te dise qu’on aille la chercher. Je la souillais par mes mensonges, j’aurais mieux fait de rester en dehors de sa vie, qu’aucun membre de la colonie ne soit au courant me protégeait mais ça ne me rendait pas plus heureux. Il était pourtant si facile d’oublier mes tracas en plongeant mon regard dans le sien, parfois son désespoir à l’idée de ne rien savoir d’elle-même me donnait envie de l’aider à la retrouver sa mémoire. J’avais même posé des questions à Chiron afin d’aider Alcyone, il semblait ravi crétin d’âne humanoïde, à l’idée que j’essaie de l’aider. Une partie de moi voulait vraiment qu’Alcyone se rappelle et une autre voulait profiter de l’instant présent, de ses lèvres, de son corps, de ce duo qu’on formait à l’instar de nos parents. Qu’est ce qui était le plus important pour moi la fille d’Eris ou le couple que je formais avec elle, le dilemme était bien trop important pour mes épaules. Pourtant je ne pouvais en parler à personne j’étais condamné que ce soit dans la réalité où j’étais incapable de choisir entre mon cœur et ma raison, ou dans mes rêves ou son copain me tuait au moins une fois par nuit sans que je comprenne son message. Putain il ne pouvait pas être clair lui aussi me tuait il  parce que j’étais avec sa copine, ou parce que je ne lui disais pas ce que je savais ? Il était d’un comique j’aimerais qu’il soit toujours là pour au moins me guider sur le choix à faire. Perdu dans mes choix futurs à faire je prenais le menton d’Alcyone dans la paume de ma main afin de lui redresser la tête et de l’embrasser pour tout oublier. Seul le contact de ses lèvres me rendait vivant, rien n’était plus enivrant qu’elle-même.


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MessageSujet: Re: Personne ne doit savoir. [Pv. Christian]   Personne ne doit savoir. [Pv. Christian] EmptyJeu 27 Mar - 23:44




Personne ne doit savoir.
Christian.

Il y avait beaucoup de choses que je n’arrivais plus à comprendre. Il y avait des centaines de choses que je croyais connaître. Il y avait très peu de personnes en qui je pouvais avoir confiance. Ma mémoire m’avait été enlevée. Je me posais souvent aussi la question de savoir si c’était le dieu qui avait voulu me punir d’une chose. Je sentais toujours cette culpabilité d’avance. Je ne savais pas si je faisais les choses correctement. Des fois, la question venait d’elle-même : et s’il se jouait de toi ? Ses yeux me permettaient toujours de trouver une vérité. Dans ma tête, Christian était ma bouée de sauvetage. Dans ses yeux, je pouvais lire son amour pour moi, mais je pouvais aussi y lire un aspect inconnu. Je n’avais jamais cherché à savoir qu’est-ce qu’il pouvait me cacher. Après tout le monde pouvait avoir des secrets. J’avais de la chance. J’étais comme un livre ouvert qu’on avait déchiré les pages. Il suffisait de les retrouver. Il suffisait de les remettre dans l’ordre. Pour finir, on recollerait les morceaux. Tout ce que je suis en train de vivre serait un souvenir, un mauvais souvenir. Une part de moi me disait de ne pas avancer. Une autre part, elle me disait de profiter de chaque moment et de vivre une vie pleine de rebondissements. Nous, les sang-mêlé, nous étions faits pour mourir après tout. Nous étions de vrai détecteur à monstre. Ensuite, nous pouvions même plus compter sur les humains. Ils avaient décidé de mettre en place leur système débile. Tout semblait disparaître. Je ne sentais pas le besoin de semer le chaos autour de moi. C’était vraiment bizarre. Ses bras m’apportaient la contradiction dont j’avais besoin. Être dans ses bras, c’était vraiment réconfortant. Je n’avais pas envie de le lâcher ou de m’éloigner de lui. Cette sensation m’était familière. Est-ce que c’était ce que je ressentais au prêt de mon ancien compagnon ? L’avais-je à ce point ? J’aurais pu poser cette question à Christian. Il était son frère. Il aurait dû voir le fait que nous sortions ensemble. Tout le monde savait pour mon cœur mort. Je me rappellerais toujours de ce jour.

Quelque jour après avoir perdu la mémoire, j’étais en train de manger et de me rétablir de mes mots de têtes. Chiron m’avait poussé à retourner voir les gens. Une personne vint me présenter des condoléances. Est-ce que j’étais amie avec elle ? Je n’en savais rien. Elle pleurait devant moi. Les reproches fusèrent. Elle me disait que je n’avais pas l’air aussi triste pour une femme qui se disait l’aimer de tout son cœur. Les souvenirs se basculèrent dans ma tête. Mes mains se mirent sur mon front. Chiron me prit par les épaules pour m’éloigner de cette fille, en lui glissant doucement que j’avais perdu la mémoire. Il me confia à un protecteur qui me conduit à New York pour vendre ces fraises. Je me familiarisais doucement au fait que la colonie était un refuge pour sang-mêlé. Pourtant, je me souvenais de son visage. De cet homme, son nom était gravé à mes lèvres : Destan. Le protecteur m’expliqua ce moment de ma vie. Des larmes coulèrent. Ma mémoire avait oublié, mais pas mon cœur. Tout était si contradictoire. Il fallait que j’avance pour oublier cette sensation. J’avais l’impression que tout me filait entre les doigts. C’était comme si je mettais ma main dans la rivière pour voir l’eau glisser entre mes doigts et continuer son chemin. C’était la vie. On ne pouvait jamais s’arrêter un instant. On ne pouvait pas se reposer. Il fallait rester fort et avancer. Je pense que c’est ce que Destan aurait voulu. Je le pense sincèrement. La voix de Christian me ramena à la réalité. J’avais presque complètement oublié que je lui avais posé une question. Mon sourire s’étira encore plus quand il prononça les mots magiques. Sa dernière question, je n’avais pas envie d’y répondre. Je ne savais pas quelle réponse il recherchait. J’avais remarqué que ce n’était pas la première fois qu’il me posait cette question. Son regard, cette lueur mystérieuse était présente. Peut-être qu’il s’agissait d’une chose que je ne devais pas savoir ? Savait-il une chose sur mon passé ? Je n’en sais rien. Je lui répondis simplement à sa question comme il avait fait avec la mienne.

« J’ai envie de tes lèvres. »

Ces mots étaient soufflés. Je n’avais même pas besoin de le dire. Il l’avait pensé. Il l’avait fait. La paume de son menton souleva mon menton pour les diriger vers ses lèvres. Je me laissais faire comme une poupée. Je n’avais pas envie de briser ce moment. Je n’avais aucune envie de fuir. Il n’y avait pas beaucoup de gens d’Arès que je fréquentais. J’avais un peu coupé les ponts. Être professeur apportait ses avantages. L’inconvénient était juste que j’étais totalement éprise de mon élève. Je ne devais pas. Il ne fallait pas. Mon esprit semait la discorde dans mon âme. J’étais aussi douée pour me persuader toute seule. Je me laissais aller dans ce baiser pour effacer toute trace de penser quand je sentis ses lèvres sur les miennes. C’était comme une drogue. J’avais un sourire que je n’arrivais pas à quitter. Ma main se déplaça pour aller se loger sur sa nuque. Mon baiser se fut plus passionné, plus poussé. Mon corps m’obéissait plus. C’était comme un appel pour être proche de lui. Je collai mon front au sien en arrêtant mon baiser. Je reprenais la respiration en baissant mes yeux au sol. Un sourire d’un ange, on aurait pu le croire sur mon visage. J’avais l’impression d’être au paradis. Peut-être que cela n’était pas le cas ? Je constatais qu’il était pied nu dans la forêt. Une envie était si soudaine. J’avais envie de le taquiner. Mon regard rechercha le sien pour s’y perdre. Mes bras entourèrent sa nuque pour m’y percher. Je n’arriverais jamais à comprendre pourquoi il était plus grand que moi et qu’il semblait plus vieux pour son âge. J’embrassais rapidement ses lèvres avant de prendre la parole amusée.

« Tu as pas oublié de mettre tes chaussures ? tu te prends pour une nymphe ? »

Il ne fallait pas oublier que j’étais une fille d’Éris. C’était dans mon caractère de voir les petites choses comme ça et d’envoyer des piques. Je pense que nous étions pires que les enfants d’Arès. Oui, ils étaient doués dans le combat, mais nous on était les meilleurs pour mettre notre nez où il ne fallait pas et attaquer de manière efficace. Ce n’était pas pour rien que Éris et Arès s’entendaient. Ils se complétaient. C’est ce que j’aimais penser. Une nouvelle chose dont je venais de me rappeler. Je l’avais déjà dit à quelqu’un, mais à qui ? Quelle importance… Je repris la conversation pour l’embêter.

« Sinon tu pourrais être un hobbit ? Tu sais ce que c’est ? Genre c’est dans un film très connu par nos chers amis humains. Un geek m’avait raconté l’histoire quand je vendais mes fraises. C’était assez farfelu. C’était le « seigneur des agneaux », je crois. »

Oui, restons réalistes. La télé était une source électronique. Je n’en avais jamais approché à cause des monstres. La radio, je n’avais jamais osé. On va dire que j’étais retournée dans l’antiquité. J’étais partante pour plein de choses, mais j’étais un peu à l’ouest pour d’autre. On m’avait sorti une explication pareille. Je suis sûr que cette personne s’était foutue de ma gueule parce qu’une semaine plus tard j’ai retrouvé une photo où je dansais avec Destan ! Pour dire ! Un autre trouble à mettre sur ma mémoire défaillante. Je pense que cela devait le faire rire. Je pouvais sûrement sortir de belle connerie par moment.
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MessageSujet: Re: Personne ne doit savoir. [Pv. Christian]   Personne ne doit savoir. [Pv. Christian] EmptySam 29 Mar - 18:33

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Personne ne doit savoir




Il est tellement facile de tout oublier des batailles engagées lorsqu’elle est présente à mes côtés. Même le monde semblait plus joyeux lorsqu’elle était là, j’avais hâte de me battre à ses côtés. Je la détestais pourtant en tant que professeur, non pas que ses activités pédagogiques ne soient pas digne de moi mais plutôt à cause du fait qu’elle était toujours habillé pour faire baver tout le monde. Non mais vraiment, si les autres ne remarquaient pas cela, ce n’était plus vraiment de ma faute.
Ces moments dans les bois étaient ceux que je chérissais mais ils étaient trop court, beaucoup trop court à chaque fois. Il faut dire que nous n’étions pas des arbres pouvant nous nourrir de… ça mange des trucs les arbres ? Ouai bref on s’en tape vivre dans la forêt c’était totalement impossible. Et puis même me la jouer aventurier ça me plaisait mais si c’était pour se faire enquiquiner sans arrêt par des monstres qui cherchent des trucs à faire non merci. Pour une fois que la colonie avait des avantages autant y rester. Néanmoins pour le moment je n’avais plus du tout envie de revenir même pour manger, ce qui est quand même un exploit il faut le dire.

Bon il est vrai que j’avais toujours été un peu grand mais franchement voir son professeur se hisser sur la pointe des pieds pour être à votre hauteur, ça me donnait une de ces envies de rire je ne vous en parle pas. Je l’aimais tellement cette fille que même si j’étais après chaque baiser au bord de l’asphyxie je trouvais que ça ne durait pas assez. Une puissante drogue plus impressionnante que les combats et beaucoup plus intéressante pour l’humanité il faut bien le dire. Le souffle court après qu’elle ait rompu le baiser, faut dire que ma chérie était bien plus sage que moi, et peut être légèrement moins endurante mais si je le disais à haute voix je me prendrais une réflexion que je n’arriverais même pas à contredire c’est pourquoi je me taisais content tout simplement d’être là et de la sentir coller son front contre le mien. Par moment je brûlais d’envie de lui demander pourquoi elle n’avait jamais posé un regard sur moi avant ? Ce n’était pas possible que je sois le seul à ressentir toute l’intensité de notre amour. Je savais d’après Chiron qu’il était possible que les gens changent après une perte de mémoire mais si ça revenait est ce qu’elle se souviendrait des sensations éprouvées à mon contact. J’avais tellement besoin d’elle que ces questions me rendaient malade, je restais silencieux sur tout ce genre de chose depuis toujours mais ça m’inquiétait drôlement de la perdre.

Elle s’accrocha à moi de tout son poids… ce qui n’était pas très impressionnant. Ce n’était pas très dérangeant, c’était surtout marrant, elle était toute petite par rapport à moi et à chaque fois je le redécouvrais. Ses yeux plongèrent dans les miens, elle semblait joyeuse ou tout du moins sur le point de lancer une pique. Je roulais des yeux comme si c’était vraiment la pire chose à faire que de m'embêter pourtant je le pris avec le sourire baissant les yeux sur mes pieds. Cette fille remarquait tout, même les détails les plus insignifiants, pas uniquement sur moi fort heureusement mais quand même je dois reconnaître que j’étais impressionné. Je répondis vantard bien que ce soit surtout pour plaisanter tout du moins avec elle, je doute que j’en plaisante avec d’autres membres de la colonie.

« Tu te rends pas compte, c’est une nouvelle technique de bataille étant donné que mon professeur passe plus de temps à me reluquer qu’à m’apprendre des choses essentielles sur le combat. Surtout que soyons franc je suis bien meilleur que toi sur un champ de bataille même à trois ans je t’aurais battu. Du coup je compte d’apprendre des choses pour que tu aies l’air d’une vrai fille d’Eris et pas de je ne sais trop quelle déesse. »

Je l’embrassais joyeusement sur les lèvres avant d’écouter la deuxième explication de pourquoi j’étais pied nu. Un nobite ? Bah dis donc ils sont bizarre ces humains à inventer des choses qui n’existent pas, ils feraient mieux de puiser un peu plus dans la mythologie grecque plutôt que d’inventer des gens qui traînent pied nu pour garder des agneaux. Puis d’abord depuis quand il faut des seigneur pour garder des moutons ? J’avoue ne pas saisir parfaitement la chose là. Je penchais la tête en essayant désespérément l’intérêt de rester pied nu pour protéger des agneaux puis surtout quel roi serait assez débile pour avoir comme sujets des animaux complètement stupide. J’étais pris de curiosité et je questionnais du coup Alcyone dans l’espoir qu’elle éclaircisse un peu les choses.

« Mais les Nobites, ils ne mangent pas des agneaux ? Et ils sont élus comment roi enfin on sait tous que les agneaux sont sans cervelle… il n’y a qu’à voir Chiron si c’est pas un mouton sans cervelle qu’est-ce que c’est. Puis ils sont pieds nu pour éviter que les agneaux mangent leurs chaussures ou il y a une autre raison. Franchement ces humains sont bizarre, déjà qu’ils font exprès de ne pas voir les monstres mais maintenant ils inventent des histoires farfelues manquerait plus qu’ils inventent des personnages avec des grandes oreilles super proche de la forêt. »

Je ne comprenais pas tout très bien mais bon j’aimais bien les humains, en tout cas lorsque j’étais enfant je me mêlais très bien à eux, bon effectivement j’étais un peu plus violent que la normale, merci le cadeau du paternel, il n’empêche que j’avais adoré la guimauve, la télé et les émissions plus ou moins débiles que les parents font voir à leurs enfants, j’avais déambulé dans les magasins de noël en m’extasiant de tout mais jamais je n’avais entendu parler de Nobite, j’étais parti avant que le monde devienne fou.
Très rapidement revint dans mes pensées la dernière bataille que j’avais mené et tous les problèmes qui en découlaient, il fallait peut être que je lui dise ce que je savais, si elle l’apprenait par mégarde elle ne me pardonnerait pas d’avoir oublié de lui dire la vérité. Je décrochais doucement ses mains de ma nuque la posant au sol puis en détournant le regard vers l’arbre où elle s’était installée quelques minutes auparavant je glissais angoissé.

« Steele, j’ai une histoire à te raconter. »

Une boule se forma presque aussitôt dans ma gorge, je n’étais pas prêt à la perdre. J’avais envie d’être son point de repère pour l’éternité, que brille dans son regard une confiance inébranlable en moi, qu’elle ait toujours ce sourire en me voyant. Cependant c’était cruel de vouloir cela tout en taisant toute ma participation dans son histoire. J’avais toujours su que je serais de passage, je reformais tout doucement ma carapace pour n’être atteint de rien et je m’asseyais sur le sol de la clairière l’invitant à faire de même d’un geste de la main.

« Je ne sais pas quand reviendra ta mémoire mais je peux te raconter certains épisodes de ta vie, je sais comment tu l’as perdu et pourquoi. Je sais aussi que ça te perturbe de pas savoir donc je veux bien tout te dire. Tu es prête ? »

J’avais accompagné ma question d’un sourire pourtant je savais que ça me détruirait de l’intérieur. Je me devais d’être honnête avec elle, surtout qu’elle s’était accrochée à moi depuis que je l’avais embrassé la première fois, c’était les seules fois où je l’avais vu sourire, elle me voyait certainement bien plus sympathique que je ne l’étais en réalité. Je secouais la tête pour m’enlever ce désespoir qui m’envahissait déjà de la tête et la regardait me forçant à être joyeux, imprimant dans ma mémoire ce visage familier qui ne me regarderait plus jamais de la même façon. J’avais envie de lui dire que je l’aimais et que je n’avais pas été égoïste mais c’était faux et si moi je le savais elle ne me manquerait pas de le percuter aussi. Courage Alcyone ta délivrance est toute proche.



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