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 Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle

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MessageSujet: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyJeu 12 Sep - 20:49

Le vent venait engouffrer ses pâles bouffées d'air à travers mes vêtements : mais je n'avais pas froid. Cet air pourtant glacé comme la majorité des soirs d'automne en aurait fait frissonner plus d'un : mais mes tremblements n'étaient pas liés à la brise. Je regardais mon poignet d'un air vide et dépourvu d'une trace de sentiment : ce liquide écarlate dégoulinait de nouveau. Qu'est ce que j'avais fait ? C'était pourtant habituel, et j'en venais encore à me demander pourquoi je n'avais pas sauté à la place de Bella, pourquoi je ne l'avais pas sauvé. J'aurais pu, pourtant. J'aurais du courir plus vite. Oh, Bella, je me vengerai, je te l'ai déjà dit tant de fois... Le cycle infernal de la Lame venait tracer une nouvelle ligne sur ma peau déjà trop de fois abîmée. Je n'avais plus mal. L'envie chaque jour de me l'enfoncer plus profondément revenait ; mais je ne le faisais pas. Je ne voulais pas mourir. Ça vous étonne, pas vrai ? Je fais ça tous les jours, je me mutile dès qu'elle traverse mes pensées. Je viendrais la sauver. C'est vrai, Bella, je viendrais. Je m'en veux tellement. Encore le souffle de Borée qui envahissait mon corps, encore ce souffle froid qui fait accélérer votre circulation du sang. Je me décidai à lever la tête, détendre mon poignet, ranger mon arme, et, enfin, j'allais me préparer à partir. Ce n'est pas une fugue, j'avais prévenu que j'allais à une soirée. C'était faux, bien sûr, vu que j'allais rendre visite à la romaine. C'était la troisième fois que je la voyais, la blonde. Ses cheveux d'or donnaient sûrement plus de lumière que ceux sombres qui ornaient mon crâne. Ils étincelaient au soleil, l'été. Les miens restaient ombreux, comme la noirceur de mon Âme. Ses yeux étaient aussi bleus que la mer Méditerranée que j'avais vu une fois, quand j'étais allé à la plage avec ma mère, Bella disait que mes yeux reflétaient le ciel : bleus quand j'étais heureux, jouant avec elle l'été ; gris l'automne et le printemps ; et foncés quand j'étais dans l'ombre. Physiquement, nous ne nous ressemblons pas, la romaine et moi. Qui c'est 'la romaine' ? C'est Hazaëlle. Son nom ? J'm'en souviens plus vraiment. Mais j'ai toujours su voir quand les autres portent un masque : le miens je le maîtrise à la perfection.

J'entrais dans mon bungalow, comme si rien ne s'était passé : comme si tout était normal. Il n'était pas encore dix-neuf heures, et tant mieux. J'allais à la douche, laissant passivement l'eau couler sur mon corps ravagé par la guerre. Je n'étais pas le plus musclé des Ares, mais je savais me faire entendre et respecter. Et puis même si je n'avais pas trois tonnes de muscles, je jouais sur la surprise de mon don. Oui, ce don si particulier d'être plus fort que ce qu'on laisse voir. Tu croyais vraiment que j'étais con à ce point, toi qui lis ces lignes ? Tu croyais vraiment que je n'étais qu'un pauvre idiot qui demandait des câlins ? Naïf petite chose. Ça serait bien trop simple de résonner ainsi. J'enfilai des vêtements propres : jean noir, baskets, t shirt blanc, veste de survet, et veste en cuir. Je mettais ma 'montre' puis remettais en place ma gourmette avant de sortir discrètement. J'avais appelé un taxi, qui serait assez fou pour aller à New York à pieds ? Quelques billets et hop, me voici sur la banquette arrière d'un taxi jaune... J'espérais pas me faire remarquer de suite par les monstres, sinon ils allaient abîmer mes vêtements et j'allais très mal le prendre. J'ai tellement eu de chance pendant le voyage qu'aucune perturbation n'a eu lieu ! Bon, ça s'est gâté après, forcément... On pouvait pas avoir de chance du début à la fin de toute façon. Une fois arrivé devant Central Park, j'entrais dans les lieux. Rapidement je me sentis suivi. Génial, les problèmes commençaient. Oh, et celui ci était étrange, une grosse bête plutôt... Mécontente. C'était une sorte de sanglier plus gros que la moyenne avec des dents pointues. Je dégainais mon glaive et mon bouclier : pas question qu'on salisse mes fringues pauvre primate ! Je me mettais face à lui, prévoyant déjà ses prochains mouvements. Il allait charger. Comme c'est étrange dis donc... Il avait la gueule grande ouverte en plus, comme si ce truc allait me bouffer. Je lançais mon épée dans sa gueule : si ça marchait pas j'étais dans la merde. Bon, de toute façon je l'avais lancé assez fort et ça a juste laissé la bête avec du sang giclant de partout : un cadavre bien gorre. Mon glaive allait revenir tout seul à mon poignet, de toute façon ; alors inutile que je la dégage de l'estomac de ce truc. Je continuais donc mon chemin, grognant des quelques goutes de sang sur ma veste.

Je m'arrêtais enfin : nous avions rendez vous près de la fontaine côté ouest de toute façon. Je m'assis sur un banc, guettant mon téléphone tout en regardant l'eau couler. Aller, Miss, arrive...
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyVen 13 Sep - 18:48


"SHEILA !"
La petite rigole de plus belle, tandis que moi je hurle son prénom à travers toute la caserne de la Troisième cohorte. Bien qu'elle soit une redoutable combattante, elle n'en reste pas moins une petite fille de six ans, à qui une dent est manquante à l'appel et qui est l'une de mes protégées. Mais là, elle a dépassé les bornes. Je me retrouve affublée d'une robe bleu clair, de sandales compensées et d'un très joli collier. C'est le genre de tenue que j'apprécie en temps normal, mais je sais très bien pourquoi elle a troqué les vêtements que j'avais préparé contre ceux-ci. Son rire résonne. Elle me fait penser à Lory. Forte et pourtant si drôle.
"-Combien de fois vais-je te le répéter ? Je ne vais pas voir mon petit-ami !
-Pas ton petit-ami ! Ton fiancé !
-C'est pas vrai, c'est juste un copain !
-Ah bon ? Et pour tes autres copains, tu parcours la moitié du pays pour discuter avec, et tu refais le même chemin trois fois ?
-Sheila ! Il me comprend, c'est tout !
-J'te crois pas, j'te crois pas !"
Elle chantonne. Elle a toute l'innocence du monde dans sa voix. Heureusement qu'elle ne sait pas que cet ami est un grec. Parce que malgré tout, elle a été élevée sur le format romain." Les grecs sont nos ennemis, il faut les massacrer". Enfin, en version plus douce. J'suis pas d'accord. On est tous pareils, et les grecs ont un sens plus poussé de la famille, alors que les Romains c'est de l'armée. Je vais chercher das ma petite armoire, mais ne trouve aucun vêtement. J'ai compris. J'ai pas le choix. Je soupire et finit par sortir de la caserne. J'ai eu une autorisation de la part de mon centurion-en-chef. Pour une mission diplomatique. C'est faux, hein. Mais ça passe toujours mieux. J'attache mes cheveux en un chignon, avec plein d'épingles. J'ai l'habitude, c'est une coiffure que je connais et que je pourrais faire les yeux fermés.

Je ne vous dis pas combien ça m'a coûté de partir de San Francisco à New-York. Je remercie les différents chauffeurs de taxi qui se sont succédés. Et maintenant, j'étais bloquée dans les embouteillages à la périphérie de la Grosse Pomme. J'avais tout de même pris une veste en jean dans laquelle étaient rangés mes trois couteaux. J'en avais marre. J'avais l'impression que nous n'avancions pas du tout et que l'heure tournait dix fois plus vite que d'habitude. Mais ça finit par se dégager.Je payais le chauffeur et me dirigeai vers Central Park. Je pensais à l'appartement de mon père, inhabité, dans l'un de ces grands immeubles. Il ne ressemblait à aucun autre appartement. Le salon avait été transformé en salle de musique, et l'une des chambres en salle de danse. La pensée de cet endroit me fit sourire.

J'entrais dans le plus grand espace vert que je connaisse, le sourire aux lèvres, repensant à ce que Sheila m'avait dit. Non Télis n'était ni mon fiancé, ni mon petit-ami. Mais nous nous comprenions si bien. Je savais que certaines choses, il ne m'n parlait pas, comme je ne lui parlais pas de Lorina. Non, je ne voulais pas qu'on me vole les souvenirs qui me restait 'elle, alors je les gardais au fin fond de mon coeur. Je croisais sur ma route ce qui fut certainement un animal, son sang se répandant au sol. C'était répugnant. Un petit haut-le-coeur me saisit et je poursuivis mon chemin. Là. J'y étais. Bien sûr je n'avais pas pu dire que j'étais pas loin, mon portable ayant décidé de se décharger complètement alors que je n'avais pas le chargeur ! J'aperçus la silhouette de mon ami grec. Il n'était ni très carré, ni très musclé. Il avait des cheveux bruns ébouriffés, pour donner un style "tombé du lit". Et des yeux à la teinte changeante. Je ne le dirais jamais à haute voix, mais il était beau. Quelques tâches rouges avaient giclé sur sa veste. Discrètement, je me postais derrière lui, et me soulevant sur la pointe des pieds, lui mis les mains devant les yeux :
"-Devine qui c'est !"
J'essayais de garder une certaine innocence. Nous sommes des humains, pas des machines à tuer. Je retirais mes mains, mais fit bien attention à rester derrière lui pour qu'il ne puisse deviner autrement qu'au son de ma voix. La peau de son visage était douce. Et je sentais son parfum, que je n'aurais pu définir correctement. Peut-être du miel de châtaigne, ou des fleurs sauvages, ou des cookies sortant du four...
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyVen 13 Sep - 23:49

Le ciel donnait des teintes orangées à l'horizon : rouge, orange, jaune, rose. Que de belles couleurs chaudes pour un jour comme celui-ci. Je n'avais rien à emmener ; rien comme bagage spirituel. J'l'aimais bien, Hazachoupinette, c'est vrai. Avec ses traits angéliques, on se demanderait presque pourquoi elle avait atterri ici. Sa mère était déesse de la folie, si mes souvenirs étaient exacts. Elle soignait cette folie, je l'avais vu faire. Mais si elle la soignait, quelqu'un devait la provoquer, non ? Moi, je ne veux pas être soigné de ma folie. Ce n'en est pas une. C'est simplement que je m'en veux beaucoup trop. Que Vengeance est mon amie. Qu'un jour je la ferais revenir, pour nous. C'est moi qui aie créé ma propre folie. Mais ça ... C'est quoi être fou au juste ? Avoir eu un traumatisme ? Un problème de cerveau ? Être différent ? Je n'ai plus envie de poser la question. Les yeux fixés sur la fontaine, j'observais l'eau couler à un rythme régulier. Trop régulier. J'avais envie qu'il se passe quelque chose avec la fontaine. Un truc cool, ou pas, un truc qui fasse passer mon attente plus vite. La prochaine fois j'irais à San Francisco. La brise continuait de souffler, balançant les feuilles de droite à gauche comme un métronome. J'aurais dû amener ma guitare. Ça aurait fait le mec qui vient pas les mains dans les poches. Qui s'intéresse un minimum à la personne qui venait de loin. J'aurais aimé lui chanter une chanson, qui me prouverait si ce que je pensais était juste. Et lui faire savoir ce que je ressentais, au passage. Le masque qui me faisait ressentir ça. Je pris un caillou au sol, visant la fontaine. Puis un autre pour toucher un pigeon, qui se le reçut sur le cou. Il n'est pas mort, je crois... Euh, je crois hein... Enfin... Bref ! Je regardais donc ailleurs, évitant de fixer le pigeon. Mais c'est pas ma faute aussi si j'ai une force supérieure à la moyenne ! J'avais rien demandé moi, si j'avais pas eu ce père j'aurais été heureux avec Bella et mes parents ! Enfin bon. Qu'est ce qu'on s'en fiche après tout. Ce qui est fait est fait. Mes cheveux retombaient passivement sur mon visage. Des pas. Humain ? Demi dieu ? Truc bizarre ? Logiquement j'aurais dit... Hazaëlle ? Bref. Heureusement, c'est pas un monstre qui s'approchait. Deux petites mains frêles vinrent se poser sur mes yeux : c'est trop dur l'énigme. Je pose doucement mes mains sur les siennes, caressant quelques secondes celles ci. 1. 2. 3. ...


« Hm... C'est la princesse blonde qui vient d'une contrée lointaine ? Honoré de vous revoir Mademoiselle.» Un rire, trop honnête pour être faux, mais pas assez fort pour être vrai franchi mes lèvres, tandis que mes bras passaient derrière moi pour la soulever par la taille et la faire s'asseoir à côté. Je lui fit la bise, par ce que la politesse c'est plutôt important... Un sourire étirait mes lèvres, tandis que je lui faisais un rapide câlin. Gay ? Moi ? A moitié, mais j'aime bien faire des câlins aux autres... « Tu vas bien ? Tu as fait bon voyage ? » Deux questions toutes simples, nettes, car autant commencer bien la soirée. Règle qu'on respectait dans l'amitié Romaine/Grecque, c'était de ne pas trop parler de guerre. Mais on la remplissait assez bien cette tâche. Je détaillais une fois de plus son visage, ses yeux, ses cheveux, sa tenue aussi. Une robe ? Ça faisait poupée, c'était mignon. Bien que c'était impossible de passer ma main sur toutes les barrettes dans ses cheveux. Chiche de la décoiffer ? Non, j'étais pas si méchant, et vu le temps du trajet autant ne pas trop l'embêter. « Ah, et désolé, supplantais-je d'une voix plutôt sincère ; j'ai oublié ma guitare, j'aurais pu jouer quelques morceaux... La prochaine fois je l'amène, au moins on pourra s'amuser un peu dessus. » Je lui souris, beau sourire innocent, tombeur, ravageur. Merci appareil dentaire ? Peu importe, le but n'était absolument pas de la draguer mais d'en savoir plus sur elle, pourquoi on semblait si... Compréhensifs l'un de l'autre. J'avais vaguement épluché l'hypothèse d'un proche mort : de toute façon ils y passent tous. Non, c'était un peu plus fort. Mais moi je ne veux pas dire cette hypothèse. J'en veux une autre. Plus concrète, qui fait moins mal. Même si je pourrais prétendre en voyant passer une voiture noire une hypothèse qui piquerait assez. Oh, Hazaëlle, excuse moi, je suis légèrement trop curieux...

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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptySam 14 Sep - 12:31

Le temps qu'il trouve la réponse, ses mains s'étaient posées sur les miennes et les caressaient doucement. Il tenta une réponse.
« Hm... C'est la princesse blonde qui vient d'une contrée lointaine ? Honoré de vous revoir Mademoiselle.»
Princesse... Seul mon père m'appelle comme ça, et encore, il ne l'a plus jamais fait depuis bien longtemps. Les mais de Télis viennent se poser sur ma taille et me soulèvent du sol. Je suis toujours surprise par sa force que je ne soupçonnerais pas au vu de sa morphologie. Je viens m'asseoir près de lui. Il me fait la bise et je la lui rends. J'ai mis un certain temps à m'habituer à cela. Les Anglais ne sont pas réputés très tactiles. Habituellement, un "Hello !" ou un signe de la main accompagné d'un sourire suffit. Ce sont bien là des manières terriblement américaines. Mais j'ai fini par m'y faire. Et puis j'ai le droit à un rapide câlin. Ca par contre, c'est propre à Télis. Son parfum pénètre dans mes sinus et descend jusqu'à mes poumons pour s'y lover.
« Tu vas bien ? Tu as fait bon voyage ? »
Aller bien, c'est ce que je prétends toujours, et c'est ce que tout le monde croit. Je rigole, j'ai toujours une blague aux lèvres un sourire pour réconforter un petit garçon ou une petite fille... C'est que je vais bien. Je réponds toujours oui. Je ne veux pas qu'on s'apitoie sur mon sort, ou qu'on me demande pourquoi ça ne va pas. Parce que ça ne les regarde pas. C'est quelque chose qui m'est personnel. Et je ne peux pas me montrer méchante malgré tout, ça ne se fait pas. Alors, j'ai appris à mentir avec le sourire, pour qu'on me fiche la paix. Très important le sourire ça donne toute la crédibilité. Mon large sourire est faux, mais personne ne me connaît assez pour s'en rendre compte. Mon vrai sourire est celui que je porte en permanence quand je danse. Un demi-sourire discret et invisible de loin.
"-Ca peut aller, dis-je en haussant les épaules. Et je n'ai pas été attaquée en chemin. Ca a du bon parfois d'être la fille d'une déesse mineure."
Et j'insiste bien sur le mot mineure. Ira peut dire ce qu'elle veut, mais elle ne peut plus me maudire, c'est déjà fait. De toute façon, elle me déteste déjà. Alors un peu plus un peu moins, vous savez... Je garde mon sourire de petite fille. J'ai essayé d'arborer celui des autres femmes de mon âge, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression d'être quelqu'un d'autre dans le miroir et ça m'insupporte.

Télis me détaille discrètement du regard, mais je le sens quand même. Ca ne me dérange pas, car ses yeux passent sur moi de manière uniforme. Il me respecte. Pas comme certains humains qui me regardent le soir et que j'aimerais bien parfois leur faire ravaler leurs yeux à coups de couteaux. Je sais bien que c'est ma colère qui me parle et que la voix des poings n'est jamais celle de la raison. Mais ils sont si odieux...
« Ah, et désolé, j'ai oublié ma guitare, j'aurais pu jouer quelques morceaux... La prochaine fois je l'amène, au moins on pourra s'amuser un peu dessus. »
Il esquisse un sourire, découvrant de belles dents, bien blanches et droites. Il joue de la guitare ? Ah oui, c'est vrai, il me l'avait déjà dit. C'était l'instrument préféré de Lory, bien qu'elle ne comprenait jamais rien à comment on en jouait. Elle préférait écouter, comme moi avec le piano. Pour moi les partitions qu'elle gardait bien rangées dans une pochette n'avaient de sens que lorsqu'elles étaient jouées. Petite Voix me dit que je peux lui faire confiance et que je peux lui révéler l'existence de Lory. Oui, après tout, il me comprendra peut-être comme il l'a fait jusque là. Et puis je lui ai déjà révélé des secrets  bien plus importants que mon passé

Mon regard se riva sur la fontaine, puis au-dessus, vers les buildings dont l'ombre se détachait du ciel aux teintes rangées, peint par les Hespérides. Ca me rappelait mon petit village, avec la fontaine sur a grande place, lieu propices aux commérages et aux batailles d'eau lors des quelques journées caniculaires que nous pouvions avoir certaines fois.
"-Ca aurait fait plaisir à ma soeur de t'entendre jouer, même là où elle est. Elle adorait la guitare mais n'arrivait jamais à pincer les cordes comme il faut. C'était ma jumelle. Elle s'appelait Lorina."
Je pris une grande inspiration, et mon regard bleuté se plongea dans le gris des yeux de Télis. Je pris une grande inspiration et fermais les yeux. Les images de l'accident me reviennent. Je me perds dans mes pensées et ma voix parvient à sortir de mes lèvres pour former des phrases.
"La voiture était lancée à pleine vitesse, alors que Lorina et moi rentrions à la maison. Elle l'a entendue avant moi, et elle m'a poussée devant. La voiture est arrivée et l'a poussée sur deux mètres avant de passer par-dessus elle. Je me suis approchée. Son beau visage, souillé d'un liquide rouge. Tous ses os ou presque, brisés. Et puis Ira est arrivée, avec ses cheveux rouges. Elle s'est excusée auprès de ma soeur. Et elle s'est relevée. Elle m'a jeté un regard noir et froid avant de me gifler. Elle m'a dit que j'aurais dû mourir et que sans Diane, c'est ce qui se serait passé dès ma naissance. Elle m'a dit que Lorina valait mille fois mieux que moi pour résumer. Et elle m'a maudite et m'a dit que si elle était ma mère, je n'étais plus sa fille. J'avais perdu la seule personne qui se souciait de moi à part mon père. La seule qui me comprenait et qui me protégeait des gens méchants. Mère avait raison. Si je n'étais pas morte, elle aurait couru pour sauver sa peau au lieu de la mienne et elle serait en vie. Et même. J'aurais dû l'entraîner avec moi. Je n'ai rien fait. C'est ma faute. "
Je rouvre les yeux et une larme n'attend pas mon autorisation pour dévaler ma joue. Jamais je n'ai raconté l'accident à qui que ce soit à part mon père. Je ne regarde même plus Télis. J'ai trop peur de sa réaction. Peur qu'il me prenne pour une folle. J'ai tout dit d'une traite. Ca ne ressemble pas à la jeune fille que je suis habituellement, toujours pleine de tact, à s'arrêter au moment où il faut pour conserver l'attention des gens... Ma main se pose sur celle de Télis, mes yeux toujours dans le vague. Et je sens quelque chose sur son poignet. Qui est rugueux, pas comme sa peau. Je regarde. Une croûte de sang séché s'est formée sur une blessure peut-être profonde.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyDim 15 Sep - 11:48

“ Ça pouvait aller.” Tant mieux. Un sourire étiré sur mes lèvres, je me remémorais que sa mère était la déesse de la folie. Je me demandais à quoi elle ressemblait : je la voyais bien excentrique, avec des cheveux bizarre, un regard sombre, un sourire psychopathe. Une sorte de monstre.

« Oh moi j'ai eu un monstre sur le chemin, mais bon, j'ai du avoir le droit à une petite protection de mon père pour le trajet... Ou de quelqu'un d'autre. Au moins je suis pas arrivé blessé ici. » Sans blessure ? Mais oui Télis, ton bras était fait pour décorer. —Ca aurait fait plaisir à ma soeur de t'entendre jouer, même là où elle est. Elle adorait la guitare mais n'arrivait jamais à pincer les cordes comme il faut. C'était ma jumelle. Elle s'appelait Lorina. — Le masque est tombé. Tu vois, je savais que tu m'en parlerais un jour. On est pareil tous les deux. On a presque le même vécu. Ta jumelle est morte, Bella... Bella est aux Enfers. Mais je ne parlerai jamais d'elle au passé. Non, Bella est vivante dans mon esprit, et j'irai la chercher aux Enfers. J'avais perdu mon sourire : mais sourcils étaient légèrement froncés, fixant ses iris, à l'écoute. Je me retenais de ne pas l'embrasser, petite chose si fragile et mignonne qu'elle était... —La voiture était lancée à pleine vitesse, alors que Lorina et moi rentrions à la maison...— Bella. Bella et moi nous jouions à Trape-Trape ce jour là. La voiture noire fonçait tout droit. — Elle l'a entendue avant moi, et elle m'a poussée devant. — J'aurais dû faire ça, pour Bella. J'aurais dû la sauver. J'ai été horrible ... Une de mes mains entra dans ma poche, caressant le bout de mon couteau suisse : mais je me retenais de le faire. Pas devant elle.— La voiture est arrivée et l'a poussée sur deux mètres avant de passer par-dessus elle. Je me suis approchée. Son beau visage, souillé d'un liquide rouge. Tous ses os ou presque, brisés. — Aucune larme ne coulait : j'en avais déjà trop versé. Mon regard se fit vide, je revoyais le corps de ma sœur, colorant de son sang le passage piéton. —Et puis Ira est arrivée, avec ses cheveux rouges. Elle s'est excusée auprès de ma soeur. Et elle s'est relevée. Elle m'a jeté un regard noir et froid avant de me gifler. — Je n'avais plus de parents. Mais Arès n'avait eu aucune compassion. Il m'avait laissé seul, dans les quartiers malfamés de la ville en se disant que ça m'endurcirait. Il avait peut être raison. Mais je n'avais pas pu sauver Bella. —Elle m'a dit que j'aurais dû mourir et que sans Diane, c'est ce qui se serait passé dès ma naissance. Elle m'a dit que Lorina valait mille fois mieux que moi pour résumer. — Bella vaut mille fois mieux que tous les demis dieux et mortels du monde. Je le sais. C'est ma raison de vivre. Ça l'a toujours été. — Et elle m'a maudite et m'a dit que si elle était ma mère, je n'étais plus sa fille. J'avais perdu la seule personne qui se souciait de moi à part mon père. La seule qui me comprenait et qui me protégeait des gens méchants. Mère avait raison. Si je n'étais pas morte, elle aurait couru pour sauver sa peau au lieu de la mienne et elle serait en vie. Et même. J'aurais dû l'entraîner avec moi. Je n'ai rien fait. C'est ma faute. — C'est ma faute. Hazaëlle, c'était ça qui nous unissait. C'est notre faute. Le silence s'installa doucement. Elle pleurait : je la comprenais. Mes bras s'entouraient doucement autour d'elle, je la gardais contre moi, protecteur. Je n'avais pas de pitié pour elle. Simplement de la compassion.

« Je te comprend. Je t'ai toujours compris. » dis-je d'une voix douce à son oreille, tandis que je sentais sa main passer à... Mon poignet. Ne regarde pas, j'aurais voulu lui dire. Mais les mots restaient bloqués : il fallait que je me calme. Je soufflais doucement contre son cou. Si elle relevait ma veste, elle allait voir le désastre. Tant pis. Courage. J'avais le droit de lui montrer aussi. Je me reculais légèrement, les yeux baissés sur mon bras. Je relevais la manche de ma veste, lui dévoilant de multiples cicatrices : des traits, des 'B', des têtes de mort, tellement de cicatrices, tellement de fois où j'aurais voulu mourir. Tellement de fois où je suis resté en vie. Elle allait peut être me prendre pour un fou aussi. Je suis pire qu'elle. Elle elle s'est remise. Moi non. Moi je veux faire vivre Bella. Mon regard se perdit une nouvelle fois dans le sien :

« C'est ma faute.» réussis-je à peine à articuler dans un souffle, replaçant ma manche à son endroit initial. Moi je n'avais même pas le courage de prononcer un mot : je luttais contre la folie. Ma folie. Ce masque avait des limites : mes souvenirs. Et ce fut les limites qui n'allaient pas tarder à être passées.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyDim 15 Sep - 14:25

« Je te comprend. Je t'ai toujours compris. »
Il me garde contre lui, Je sens son coeur battre dans sa cage thoracique. Non. Non, tu ne me comprends pas. Enfin pas complètement. Tu ne sais pas ce que c'est de te réveiller de eux jours d'inconscience avec du sang plein les mains et partout autour de toi. De sentir les gouttes rouges dévaler ton dos. De savoir que tu as tenté d'étrangler le seul qui est encore là pour toi. D'avoir voulu attaquer une déesse-louve. De t'en prendre par la pensée au personnel médical. D'avoir la marque de la grosse ceinture qui t'empêche de te faire du mal pour qu'on te libère. De savoir qu'un monstre à l'intérieur de toi n'attend qu'une date pour surgir et dévaster ta vie. Les larmes suivent la première. Je voudrais les arrêter, mais je n'en ai guère la force.


Je caresse doucement la marque du sang sur son poignet. Peut-être me comprend-il mieux que je ne le croyais en fait. Il se détache de moi. C'est dommage. J'étais si bien dans ses bras. J'avais l'impression que pour une fois, plus rien ne pourrait m'atteindre. Il remonte la manche de sa veste. Et je vois les marques de la culpabilité imprimées dans sa chair. De simples cicatrices, des dessins, ou des lettres. Je passe ma main sur une sorte de tête de mort sans rien dire. Je ne suis pas choquée. Je ne suis pas horrifiée. Pourquoi le serais-je ? J'ai des marques similaires qui me lacèrent tout le dos. On me demande souvent pour quoi je ne mets jamais de dos-nu, ou de maillot de bain. Je ne veux pas. J'ai des choses à cacher moi aussi. Des marques d'ongles et de griffes lupines. Je ne le fais pas pleinement consciente. Je le fais quand la raison et la conscience n'existent plus, quand je deviens seulement le corps d'n monstre. Je ne peux lutter, j'ai appris à le savoir. Il finit par remettre sa manche. Et je le regarde. Je plonge mon regard bleu dans le sien, gris. Je comprends. Cette chose dans nos yeux, si similaire. Comme du verre brisé, mais caché sous une nappe de mensonges. Les cicatrices peuvent partir, grâce à de nombreux moyens. Mais uniquement celles du corps. Pas dans les yeux. Cette cicatrice dans les yeux, les mortels l'appellent Folie.
« C'est ma faute.»
Je secoue la tête.
"Non Télis, ce n'est pas ta faute. Je ne sais pas de quoi tu parles, pourquoi tu ressens de la culpabilité, mais ce n'est pas ta faute. Tu es né pour vivre Télis. C'est ton destin. Pas le mien. Alors prends mon âme, ramène la personne qui t'es si chère et que tuas perdue et soit heureux"
Je ne veux pas que tu continues comme ça. Je pourrais te guérir si tu le veux. Si j'en avais la force. Mais pas maintenant. Maintenant, ma concentration est trop faible. Et puis je sens quelque chose me tordre les entrailles. Comme une main invisible. Celle de la colère. Une rage impuissante. Je voudrais aider Télis. Je ne veux pas qu'il soit triste. Je ne veux plus que personne ne soit triste. Si j'avais tout gardé pour moi, on en serait pas là.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyDim 15 Sep - 16:02

— Non Télis, ce n'est pas ta faute.— Si, c'est ma faute. Le problème c'est que ça sera toujours ma faute. Peu importe, mon âme, celle de Bella, tous, tous, je voulais les tuer. Vengeance sera ma seule amie. Je viendrais armé chez Hadès, et je lui donnerai la personne la plus chère à mes yeux en échange de ma sœur. Je trahirai cette flamme qu'on appelle tous 'Amour'. Je suis devenu un monstre pour elle, pour entendre son rire, rien qu'une fois. Je donnerais toutes les richesses de l'univers, je tuerais l'espèce humaine, je trahirais des gens, je me ferais mal jusqu'à perdre la moitié de mon sang pour la revoir. Je pourrais jeter tous mes amis dans le Tartare. Je pourrais trahir les dieux, les mettre en colère, déclencher une guerre. —Je ne sais pas de quoi tu parles, pourquoi tu ressens de la culpabilité, mais ce n'est pas ta faute. — C'est le problème Hazaëlle. Tu ne sais pas. Mais j'arriverai peut être à te raconter mon histoire : tu étais assez digne de la savoir. Et j'aurais dû faire comme ta sœur. J'aurais dû courir plus vite. —Tu es né pour vivre Télis. C'est ton destin. Pas le mien.— Je la regardais, comme brisé, impuissant. Nous ne pouvions plus avoir de secrets. Mais vivre en laissant mourir quelqu'un qui me comprend, une des seules sur Terre... Non. Je ferais en sorte de la protéger. Ça aurait pût être une victime, une qui mourrait pour sauver Bella, mais je ne voulais pas la briser. Je ne voulais pas prendre son cœur. Plus maintenant. — Alors prends mon âme, ramène la personne qui t'est si chère et que tuas perdue et sois heureux.— Je bouillonnais : une occasion trop tentante. Mais elle était comme moi. Et mon sourire revint doucement sur mes lèvres : oh bien sûr plus pour très longtemps.

« Non. Ça serait idiot de te faire mourir pour Elle. Tu sais pourquoi ? Par ce qu'on a un passé commun. Et que même si ta mère t'a maudite, moi si on m'empêche de faire ce qu'il y a sur mon bras, je ne suis plus moi même ... Et parfois il m'arrive de rouvrir les yeux avec des proches agonisants autour de moi. » Dit naturellement ? Tout est possible avec moi... Je passais une main dans ses cheveux, respirant lentement. 1. 2. 3. 4. 5. 6... Mes yeux vinrent fixer les pigeons, puis la fontaine, et le ciel qui se fonçait peu à peu. Par où commencer ? Commencer par le début c'est mieux. Mais je ne voulais pas qu'elle s'apitoie sur mon sort : de toute façon elle ne le fera pas, tant mieux. Je la mettais sur mes genoux, passant mes bras autour d'elle et mon menton sur son épaule. Je commençais mon récit, ayant un caillou dans les mains pour pouvoir le serrer au besoin et éviter de casser une main à Hazaëlle. C'était plus pratique effectivement. Première inspiration, et je commençais mon récit, d'une voix neutre.

« Ma mère a disparu à mes sept ans. Avec Bella, on a dû aller habiter chez notre oncle. Il était alcoolique, et pendant quatre ans on a évité ses bouteilles de verre, ses crises, et tout le reste. J'ai toujours défendu Bella. Toute ma vie. C'est ma petite sœur, c'était ma seule famille. » Je m'arrêtais quelques instants, pour fixer les pigeons, lançant un gravier sur l'un : droit dans l'œil, et le pigeon tomba sur le sol, s'y écrasant avec des trucs étranges qui sortaient de l'autre œil. Bien dégoûtant mais fallait que je me défoule. Un frisson parcourut mon corps : je fermai les yeux, respirai un bon coup et finis par reprendre mon récit, ayant perdu mon sourire et mon regard pétillant. « En automne, comme chaque mercredi, on est allé acheter du pain. On jouait à trape-trape sur le trottoir, comme les deux enfants qu'on était. » Courage. Il fallait continuer de parler. Déjà mon accent grec revenait. Oh merci santé mentale d'être là... Toujours aussi peu présente. « Bella a traversé le passage piéton. Elle me disait de courir plus vite, mais j'étais essoufflé. D'habitude, dans ce quartier de Thèbes, y'avait pas beaucoup de circulation. Un 4x4 noir arriva à toute vitesse... J'aurais dû courir plus vite, j'aurais dû la sauver, la pousser en avant, ou lui dire de ne pas traverser la route... Je me mordis la lèvre au sang, encore tremblant. « Mais elle était là, sur le passage clouté, couverte de sang, inconsciente...Ils l'ont amené à l'hôpital après. Le docteur me regardait d'un air désolé, mais je n'ai pas pu comprendre ce qu'il se passait. Jusqu'à ce que je me retrouve seul, déposant un dernier baiser sur son front, à son enterrement. Je suis resté longtemps devant sa tombe... » Ces mots ressemblaient de plus en plus à un mélange grossier de grec et d'anglais. Mais je n'y pouvais rien. Je revivais la scène. J'avais le regard totalement brisé, j'étais blême, mais rien ne coulait. Pas une seule larme, rien. Mes yeux se fermèrent lentement. « Je me souviens, j'avais l'impression de regarder ce que je faisais d'un point de vue extérieur. Je me regardais jeter des pierres aux gens sans rien faire. La police m'a amené à l'hosto. Comme si j'avais pas déjà assez vu de choses blanches dans ma vie... » Ces dernières phrases, j'avais essayé de me concentrer pour parler le mieux anglais possible. Je n'avais plus besoin de continuer : le couteau qui avait coupé un petit morceau de banc l'avait fait pour moi.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyDim 15 Sep - 19:01

« Non. Ça serait idiot de te faire mourir pour Elle. Tu sais pourquoi ? Par ce qu'on a un passé commun. Et que même si ta mère t'a maudite, moi si on m'empêche de faire ce qu'il y a sur mon bras, je ne suis plus moi même ... Et parfois il m'arrive de rouvrir les yeux avec des proches agonisants autour de moi. »
Des proches agonisant... Toute personne normale aurait crié, se serait éloignée, avec le dégoût dans le regard. Mais la seule chose que je ressentais était de la compassion. Je connaissais ce genre de choses. Avant de faire devenir folle cette personne du service médical, avant d'être mise dans la cellule capitonnée, j'avais déjà tenté de tuer des gens. De e réveiller comme d'une longue transe en voyant les traces de sang partout et ces tâches rouges qui dansent devant mes yeux comme pour me narguer. Nous sommes pareils Télis. Enfin presque. Je peux te sauver de cette sorte de folie. Il me suffirait de prendre ta main, et de me concentrer assez fort. Et tu irais mieux. Mais moi, c'est différent. Mes pouvoirs me narguent. Je peux réparer le mental de nombreuses personnes. Mais pas le mien. Le mien est détruit à jamais. Et même. C'est peut-être égoïste comme pensée, mais je ne te guérirais pas. Car en le faisant, tu ne me comprendrais plus comme maintenant, et tu t'éloignerais de moi. Et je ne le veux pas. Je ne veux pas que tu t'éloignes. Tu es la seule personne qui parvient à comprendre ce que je ressens. La seule personne qui parvient à voir sous mon masque de fausse bonne humeur. Sa main joue parmi mes mèches blondes. Je le laisse faire. Je ne voit pas pourquoi je l'en empêcherais. Il me met sur ses genoux, entoure ma taille avec ses bras. Il commence à parler.
« Ma mère a disparu à mes sept ans. Avec Bella, on a dû aller habiter chez notre oncle. Il était alcoolique, et pendant quatre ans on a évité ses bouteilles de verre, ses crises, et tout le reste. J'ai toujours défendu Bella. Toute ma vie. C'est ma petite sœur, c'était ma seule famille. »
Il me fait penser à ma soeur. A me défendre sans cesse. Mon père m'a un jour révélé pourquoi. Il ne me lavait pas dit avant, de peur que ça altère mon comportement. J'étais toute petite, toute mignonne. Gentille et naïve au possible. Et très influençable. Sans Lory, je ne sais pas où j'en serais. Beaucoup de gens m'appréciaient à ma juste valeur. D'autres moins. Elle avait toujours peur qu'on me fasse du mal, parce que je n'aurais pas su me défendre et aurais donné des excuses à mon agresseur. Je vivais dans une réalité diamétralement opposée à celle de Lory. Pour moi, tout le monde avait sa part de lumière qui prenait sans cesse le dessus sur sa part d'ombre. Sans cesse. Que tout le monde était bon. Chacun avait des défauts, mais ils ne servaient qu'à mettre leurs qualités en avant. C'est comme ça qu'on pouvait me manipuler à sa guise. Et Lory ne m'abandonnait jamais. Jamais. Elle ne me lâchait pas d'une semelle, et quiconque tentait de m'embêter se faisait très rapidement remettre en place.
« En automne, comme chaque mercredi, on est allé acheter du pain. On jouait à trape-trape sur le trottoir, comme les deux enfants qu'on était. »
C'était le genre de jeu que je préférais ne jouer qu'avec ma jumelle. Elle avait tellement peur que les autres me fassent mal en m'attrapant qu'elle finissait par faire entrave au bon déroulement du jeu. Il faut dire que j'étais si chétive à l'époque, et si fragile qu'un rien aurait pu me faire mal.
« Bella a traversé le passage piéton. Elle me disait de courir plus vite, mais j'étais essoufflé. D'habitude, dans ce quartier de Thèbes, y'avait pas beaucoup de circulation. Un 4x4 noir arriva à toute vitesse... J'aurais dû courir plus vite, j'aurais dû la sauver, la pousser en avant, ou lui dire de ne pas traverser la route... Mais elle était là, sur le passage clouté, couverte de sang, inconsciente...Ils l'ont amené à l'hôpital après. Le docteur me regardait d'un air désolé, mais je n'ai pas pu comprendre ce qu'il se passait. Jusqu'à ce que je me retrouve seul, déposant un dernier baiser sur son front, à son enterrement. Je suis resté longtemps devant sa tombe... »
Il se mord la lèvre si fort que je ne m'étonnerais pas de voir une goutte de sang perler. Il perd ses couleurs. J'essaie de m'imaginer la scène. Je n'ai aucun mal, tant il y a de similitudes entre nos deux histoires. Puis j'imagine une petite fille brune dans le cercueil. Je ne pleure pas. Je serre les poings. Les dieux ont ravagé nos vies, n'est-ce pas ? Les dieux et les hommes. Fichues autos. Ils nous ont fait souffrir. Tous. Moi, je ne suis pas allée à l'enterrement de Lorina. Non, j'étais roulée en boule, sur son lit, à pleurer et à me mordre le bout des doigts. Personne n'avait voulu que j'y aille de toute façon. Ils ne le voulaient pas, parce qu'ils disaient que j'étais trop fragile mentalement. Et ça ne faisait que me remémorer les paroles d'Ira qui tournaient dans ma tête et qui me faisaient l'effet de mille couteaux plantés dans le coeur. Son anglais laisse à désirer, mais je comprends l'essentiel
« Je me souviens, j'avais l'impression de regarder ce que je faisais d'un point de vue extérieur. Je me regardais jeter des pierres aux gens sans rien faire. La police m'a amené à l'hosto. Comme si j'avais pas déjà assez vu de choses blanches dans ma vie... »
Il s'est repris. Je tourne la tête et voit l'ampleur des dégâts. Un pigeon certainement morte et éborgné de manière très gore. Les paroles d'une chanson me reviennent en tête. Ring around a Rosy. On la chantait souvent, avec des voix d'enfants sans comprendre leur signification réelle. Ce n'était qu'une comptine. Je prends sa main et la serre fort.
"Moi, je ne verrais jamais assez de gens en blouse blanche,, de cellules capitonnées et de camisole de force. Je pense que si je causais encore la mort d'un proche, je me jetterais certainement du haut d'une falaise. Mais à part ça, nous sommes les mêmes Télis. Les mêmes."
Et là je fais quelque chose d'idiot. D'irréfléchi. De... Cinglé ?

Je pose mes lèvres sur celles du fils d'Arès. C'est court. Peut-être trop ? Peut-être pas assez ? Mais ces quelques fractions de secondes ont réveillé tous mes sens. Je sentais le parfum des cheveux de Télis, la douceur de ses lèvres, leur goût un peu acide et sucré, et j'entendais les enfants plus loin jouer, rire et chanter. Mes yeux étaient fermés, mais de minuscules points jaunes dansaient derrière mes paupières. Je me recule vivement et me pousse plus loin. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Il est mon seul véritable ami, le seul qui me comprenne réellement. Le seul qui ne me voit pas telle que je suis. Le seul qui ne croit pas à mon masque. Le seul qui me voit comme dans une autre réalité. Parce que je ne devrais même pas mériter son regard. Je ne suis qu'une folle dangereuse. Une fille rongée par une amère culpabilité. Une fille qui aurait dû mourir au lieu de se raccrocher au fil des Parques. Une traître à sa patrie qui vient de le montrer aux yeux de tous. Je baisse les yeux. Je regrette d'avoir attaché mes cheveux, ils m'auraient cachée des yeux de tous.
"-Désolée."
De quoi ? De t'avoir fait perdre ton temps avec une fille comme moi. Je viens de perdre la seule personne qui me comprenait en faisant quelque chose de stupide. Ce n'était pas un baiser de pitié. Je ne sis pas quelle est la force qui m'a poussée à faire ça.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyDim 15 Sep - 21:08

Mon récit terminé, j'avais à présent les yeux perdus dans le vague. Me ressaisir. Reprendre mon masque. Afficher ce magnifique sourire qui te disait en permanence « tout va bien » alors que tout va mal. Mais je n'y arrivais plus. Je n'avais plus envie de faire semblant. Plus avec elle en tout cas. Mais tirer une tête de déterré c'était pas le grand luxe non plus. J'optais donc pour un visage neutre, tandis qu'une goutte de sang perlait à mes lèvres. J'avais mordu... Trop fort. Mais c'est pas de ma faute si ma mâchoire est sept fois plus musclée que ce qu'elle ne devrait être. L'eau de la fontaine continuait de couler, les pigeons s'étaient envolés. Je regardait le ciel de la grosse pomme d'un air détaché, sans pourtant ne pas m'y intéresser. J'étais un peu ailleurs, perdu dans les méandres de mes souvenirs : j'essayais de me remémorer le visage de ma mère. Je me souvenais de ses longs cheveux blonds, elle qui disait que nos cheveux sombres venaient de 'papa'. Je me souvenais de ses yeux, bleu ciel, qui ressemblaient tant à ceux de Bella. Elle disait que les miens étaient comme ceux de sa grand mère, celle qui avait réussit à faire un enfant à Apollon. Ma mère avait une carrure fragile, elle était plate, et faisait un mètre soixante. Pourtant son caractère était fort, elle surmontait toutes les difficultés avec le meilleur sang froid possible. Elle était créative, curieuse, et grâce à elle, on savait tout sur la mythologie grecque. Mais moi j'y croyais pas. J'aurais dû la croire pourtant. Je rangeai mon couteau suisse dans ma poche, sans enlever ma deuxième main du ventre d'Hazaëlle. Romantique ? Non. Pour moi c'était juste de l'affection. J'avais besoin qu'elle me réconforte. J'avais besoin de chasser le cimetière de ma tête, en me concentrant sur son odeur, sa chaleur, son visage.

« J'aurais tellement voulu être comme ta sœur, ce jour là. » dis-je avec amertume, rongé par les regrets, et les remords surtout. —Moi, je ne verrais jamais assez de gens en blouse blanche, de cellules capitonnées et de camisole de force. Je pense que si je causais encore la mort d'un proche, je me jetterais certainement du haut d'une falaise. Mais à part ça, nous sommes les mêmes Télis. Les mêmes.— J'acquiesçais. Nous étions pareils, sortis de la même péripétie. J'avais retrouvé un anglais correct, preuve que j'avais réussi a bifurquer mes pensées ailleurs. Un de ses gestes me surprit : je n'aurais pas cru qu'elle ferait ça. Mais elle l'a fait. Elle a posé ses lèvres sur les miennes, elle a fermé les yeux. Aucun rougissement n'ornait mes joues. Non, je n'étais pas ce genre de personne. Moi j'embrassais aussi des gens pour le plaisir ou quand l'envie me prenait, comme ça, sans demander l'avis de personne. Et la réaction des autres me faisait rire. Au début, je me contentais juste de subir la scène avec une sorte d'indifférence. Comme si ce qui se passait n'avait pas la moindre importance pour moi. J'avais envie de la garder dans mes bras, et rester sur ce banc jusqu'à ce qu'on aille ailleurs, jusqu'à ce qu'on rentre à nos camps respectifs. Je la regardais se reculer, sûrement très gênée de cet acte. Un sourire étira mes lèvres, se transformant peu à peu en rire. Elle lança un 'désolée' presque ... Honteux ? Enfin bon. Pendant quelques minutes je pouffai de rire, avant de m'arrêter. « Si tu avais vu ta tête à ce moment là ! On aurait dit que t'avais ouvert la boîte de Pandore ! » Je riais de plus belle, comme un gamin. Bon, bien sûr je finis par arrêter de rire, pour me lever et lui faire un câlin. Elle était tellement mignonne comme ça ... Je voulais la protéger. Même si elle venait de la Nouvelle Rome, même si elle était blonde, même si elle avait deux jours par mois de folie. J'avais envie de faire en sorte qu'elle puisse être vraiment heureuse, sans faire semblant. Ça paraissait dur comme ça mais bon... J'avais presque besoin de le faire, comme si je voulais être honnête avec elle. D'ailleurs c'est ça. On sera honnêtes entre nous. On aura pas besoin de notre masque.

« A partir de maintenant, je suis ton jumeau. Je te protégerai quand je serais avec toi. Je serais ton épaule pour quand tu ne te sens pas bien. Et j'ai décidé aussi que l'étincelle brisée dans ton regard ne serait plus qu'un mauvais souvenir dans quelques temps. » Ma main caressa doucement sa joue, et je déposai un baiser sur celle ci. Tant pis pour toutes les règles du monde qui pouvait exister. Puis, j'ai couché avec Leth, c'est un romain, et j'en ai strictement rien à foutre de son origine ethnique et que son père soit un équivalent romain. Ben c'est pareil pour Haza. J'en ai rien à faire de sa couleur de peau, de son origine, de son camps. Elle a perdu sa jumelle, elle est comme moi, c'est tout ce qui m'importe. Je l'aime beaucoup, et je ferais en sorte qu'en ma présence, personne ne la rende triste. Et si elle pleure, qu'elle le fasse dans mes bras. Je veux être sa famille, et montrer à sa mère qu'elle n'est pas vivante pour rien. Que son destin est de vivre au même titre que tout le monde. « Tu sais, si tu n'es pas morte ce jour là, c'est que le Destin voulait que tu vives. Et même si on t'a fait croire le contraire, c'est vrai ce que je dis. » Réconfortant ? Effectivement. Mes bras passèrent autour de sa taille et je l'enlaçais de nouveau. On peut pas changer cette manière que j'ai à m'accrocher et rester le plus près possible des gens que j'aime. Impossible.
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MessageSujet: Re: Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle   Toi aussi tu te rappelles de la grosse voiture noire ? — PV Hazaëlle EmptyVen 20 Sep - 18:47

Une pointe de déception lacère mon coeur sans que je ne sache pourquoi. Je ne comprends pas cette sensation et elle m'intrigue autant qu'elle me met en colère contre moi-même. Le rire de Télis résonne dans ma tête.
«-Si tu avais vu ta tête à ce moment là ! On aurait dit que t'avais ouvert la boîte de Pandore !
-Tu es ma boîte de Pandore. J'ai entrouvert tes lèvres pour que tous les maux de l'humanité puissent sortir de ton esprit et que n'y reste que l'Espoir. »

Je souris et tente de cacher cette déception. Mais je n'y parviens, plus, je ne sais plus comment lui mentir. Ca lui est propre. Je pense que je ne pourrais plus jamais lui mentir. Pas après ça, où on s'est retrouvés de nouveau face à nos malheurs à nos péripéties, même si elles ont déjà eu lieu. Ce jour restera désormais à jamais gravé dans ma mémoire. Mais j'ai du tact. Je me rappelle du centurion de la Quatrième, qui sortait tout ce qu'elle pensait comme elle le pensait. Un peu dure avec les nouveaux, mais paraît-il qu'elle avait bon coeur. J'en sais rien. Elle n'était pas le genre de personne que je fréquente. Et puis elle est partie et les avis ont changé. Son franc-parlé lui a coûté cher. Alors je pèse tous mes mots automatiquement à présent. Je prends une moue boudeuse et plisse les yeux. Télis est pourtant en train de me serrer contre lui. Je suis vexée. Un minimum de sentiments, même si t'es un fils d'Arès, zut à la fin !
"-T'es un méchant qui se moque de moi, je te boude. Seupèce de vilain Graecus."
Et puis je rigole. Je ris de bon coeur. Pour de vrai. Pour la première fois depuis de longues années. Mais quelque chose me dit que je ne pourrais plus jamais lui mentir. Il sait ce que je cache. Pourquoi continuer à faire comme si de rien était ? Plus de mensonges. Plus avec lui.
« A partir de maintenant, je suis ton jumeau. Je te protégerai quand je serais avec toi. Je serais ton épaule pour quand tu ne te sens pas bien. Et j'ai décidé aussi que l'étincelle brisée dans ton regard ne serait plus qu'un mauvais souvenir dans quelques temps. »
Un jumeau. La pointe se fait plus acérée et la blessure plus profonde, plus sanglante. Un jumeau. C mot résonne dans ma tête comme un écho. Mais, quelque part ne l'étions-nous pas déjà ? Nous nous comprenions sans se parler, voyions à travers nos masques comme à travers une fenêtre... Une sorte de peur prit possession de mes entrailles. la peur de ne plus savoir aimer réellement, sans me cacher, sans mentir. Je reste silencieuse, mais hoche la tête un sourire aux lèvres. Quiconque lui fera du mal apprendra que malgré mon air d'ange, je sais me battre. Que je manie Chess mieux que personne. Et ce serait une manière de prendre ma revanche sur le Destin. Il caresse ma joue puis y dépose un baiser.
« Tu sais, si tu n'es pas morte ce jour là, c'est que le Destin voulait que tu vives. Et même si on t'a fait croire le contraire, c'est vrai ce que je dis. »
Je lui fait un câlin. Mon jumeau. C'est exactement ce qu'aurait dit Lorina. Je le serre plus fort contre moi. J'ai toujours cru que personne ne lui ressemblerait et que si j'en parlais, on allait me la prendre, me la retirer de ma mémoire. Je ne voulais pas accepter sa mort, malgré tout. Même si je le montrais moins que Télis, que je ne me tranchais pas les veines pour cela.
"-T'as probablement raison. Merci Diane d'avoir changé mon destin. Et merci Télis de t'être mis en travers de mon chemin."
Le soleil est tombé derrière les buildings, les premières étoiles appariassent. Mon père ne croyait ni en les mythes grecs, ni en les autres religions. Il disait simplement que les étoiles représentaient les gens morts qui nous étaient chers. Je regardais l'étoile la plus brillante. Ma soeur était parmi ces gens. Et elle état la plus belle, la plus brillante, celle qui avait le plus d'importance à mes yeux.
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