Thea fixa sa page Google d'un œil vide. C'était bien beau, internet, mais c'était toujours délicat de formuler une recherche qui concernant tout ce qui était monde mythologique, sans être grillée. Parce que si c'était le cas, la moindre petite recherche Google attirait tous les monstres du coin. Ou offensait un dieu. En attendant, internet était en quelque sorte devenu son option de secours quand elle en avait besoin, et qu'aucun demi-dieu n'était avec elle. Mais là, c'était un peu extrême. En se tortillant dans son siège dans une grimace crispée, la fille d'Hécate referma l'ordinateur sur ses genoux, et le poussa sur le côté. Elle se voyait mal taper « avec quoi désinfecter une blessure d'empousa ? », de toute façon. Elle n'était même pas sûre que Google sache ce qu'était une empousa (Google, ce chanceux : Thea aurait bien vécut plus longtemps dans l'ignorance, elle aussi).
Thea n'avait rien fait, pour une fois. Elle n'avait même pas provoqué la créature, elle voulait juste s'acheter un granité à la pêche, et rentrer chez elle pour aller harceler Alec – oui, elle voulait qu'ils adoptent un furet ou un iguane, au choix, et ils le feraient. Sauf que la quinquagénaire derrière elle n'était pas réellement une quinquagénaire (ou alors très différente des autres), et qu'elle avait décidé que Thea serait bien meilleure qu'un granité. Ce que la fille d'Hécate n'approuvait pas du tout. A l'instant où la rousse s'était éloignée, son gobelet à la main et sa paille dans la bouche, l'autre avait courrut derrière elle avec les yeux brillants de haine. Thea avait eu le temps d'esquiver le premier coup, avait grogné quand l'empousa lui avait entaillé la hanche, et... La jeune femme avait finalement jeté son granité au visage de la bestiole, avant de foncer dans le premier coin empli d'ombres qu'elle trouva. Quand elle apparut dans la ruelle derrière son appartement, la demi-déesse s'était effondrée contre le mur, en pestant contre l'autre grognasse qui lui avait gâché son granité – au prix qu'ils coûtaient, c'était vraiment une honte. Thea était remontée dans son appartement, qu'Alec avait déserté en laissant un mot sur le frigo (« Je suis parti, je reviens un jour, bye. »), et après avoir tamponné le sang qui s'écoulait avec une tonne de mouchoirs – autant être honnête : elle s'était rabattue sur le papier toilettes après un moment, elle s'était laissée tomber dans un fauteuil du salon.
Et elle était là, depuis près d'une demi-heure, à se demander si les empousai pouvaient empoisonner ou pas, et si elle allait mourir ou non. Non pas que la blessure soit profonde, elle avait déjà vécut pire. Mais ce n'était jamais agréable. Et ça piquait. Et c'était pile à l'endroit où la taille de ses jeans ou de ses shorts venaient serrer. L'endroit vraiment pas agréable par excellence. Ca l'ennuyait un peu, mais elle ne voyait qu'une seule solution pour s'assurer qu'elle n'allait pas mourir. Thea passa bien un quart d'heure avant de retrouver une de ses drachmes, et s'enferma dans la salle de bain.

La technique qu'elle avait développée pour envoyer ses messages Iris était totalement ridicule, mais elle fonctionnait. En même temps, fabriquer un arc en ciel avec de la brume dans son appartement n'était pas chose aisée. Quand la tête d'Ailam apparut face à elle, elle lui adressa un demi-sourire amusé. « Imaginons que quelqu'un se fasse attaquer par un monstre et se demande si ce monstre est capable de l'empoisonner et/ou de la tuer. Y'a une encyclopédie des monstres quelque part à la Colonie, où tout le monde improvise en faisant comme s'ils savaient de quoi ils parlent ? » demanda-t-elle en guise de bonjour. Adossée au lavabo de la salle de bain, la rousse jeta un regard interrogatif à son ami, histoire de lui faire comprendre que ce n'était pas du tout une question rhétorique, mais aussi qu'elle n'était pas tellement en train de mourir. Un Ailam qui panique n'était pas vraiment ce dont elle avait besoin, même si la jeune femme pourrait toujours se moquer de lui un peu plus tard. Elle ne savait pas trop s'il pouvait voir sa blessure dans la brume du message Iris, mais Thea ne chercha pas à lui montrer : ce n'était pas grand-chose, mais inutile de se la péter avec ses blessures de guerre.
Son sourire narquois fixé sur les lèvres – c'était un peu son expression par défaut ; elle reprit plus doucement. « Oh, et si tu pouvais débarquer rapidement, je veux regarder Brooklyn Nine Nine, et Alec a disparu. Ca m'énerve. » Autrement dit : viens regarder une série débile avec moi, on va se gaver de pop corns, et. Oh. « Tu crois que tu pourrais récupérer un granité pêche au passage ? »

Ailam était en plein milieu d'un marchandage plutôt bien rodé avec un des fils d'Héphaïstos quand la tête de Thea lui apparut en plein milieu d'un message Iris. Il en oublia dés lors tout ce qu'il faisait, ce qui eut le don d'agacer le dit fils du Dieu des forges, qui le bouscula plutôt violemment comme pour lui rappeler leur discussion. Ailam lui balança un sourire innocent, ce qui lui valut un regard agacé de la part de l'autre. Tant pis pour l'édition limité du caleçon en soie d'Arachnée qu'Ailam avait réussi à dégoter lors d'une quête à l'autre bout du pays, il la garderait bien précieusement jusqu'à temps que sa conversation avec Thea soit terminée. Le fils d'Héphaïstos (dont il n'avait toujours pas retenu le nom, soit dit-en passant) quitta les lieux, grommelant plus pour lui-même que pour Ailam à quel point les enfants d'Apollon n'étaient clairement pas dignes de confiance. Ah, la bonne blague ! Il secoua la tête d'un air amusé et reporta son attention sur la demi-déesse. « Imaginons que quelqu'un se fasse attaquer par un monstre et se demande si ce monstre est capable de l'empoisonner et/ou de la tuer. Y'a une encyclopédie des monstres quelque part à la Colonie, où tout le monde improvise en faisant comme s'ils savaient de quoi ils parlent ? » Il cligna des yeux plusieurs fois avant de s'assurer qu'elle était très sérieuse. Bien évidemment, Thea ayant quitté la colonie depuis un bon moment, elle devait avoir recours à tout un tas de stratagèmes pour se débarrasser d'un monstre et se sauver la mise. Cela ne l'empêchait pas de faire une halte à la colonie de temps à autre, mais cela n'empêchait en rien le fait que sa vie était beaucoup plus dangereuse là-dehors que pour les pensionnaires qui vivaient encore et toujours aux crochets de papa Chiron.

Puis la réalité de ce qu'elle venait de lui annoncer parvint enfin à son cerveau, et il paniqua en mode mère poule. « Je crois qu'il y un livre là-dessus à l'infirmerie. Un monstre t'a attaqué ? Lequel ? Où ça ? Tu es beaucoup blessée ? » il avait une certaine tendance à beaucoup trop s'inquiéter pour le bien-être de ses amis. Il n'y pouvait rien, ses heures passées à l'infirmerie lui avait appris à ne jamais sous-estimer une blessure quelle qu'elle soit. Thea était dans sa salle de bain, et il pouvait apercevoir la blessure de là où il était. Rien de bien grave à première vue. Mais il préférait donner son avis d'expert une fois sur place. « Oh, et si tu pouvais débarquer rapidement, je veux regarder Brooklyn Nine Nine, et Alec a disparu. Ca m'énerve. » Comme s'il allait se privait. Ce n'était pas comme si ça lui arrivait souvent de débarquer chez elle à toute heure du jour et de la nuit. « Tu crois que tu pourrais récupérer un granité pêche au passage ? » - « Un granité pê... Encore mieux, je vais en prendre un paquet entier, on sera pas à court comme ça. Je suis là dans quinze minutes grand max. »

Et, effectivement, il débarqua sur le perron de son ami une bonne douzaines de minutes plus tard, les bras remplis de granités en tout genre. « Et voilà pour mademoiselle. Bah alors, t'avais la flemme de bouger ton postérieur jusqu'à l'épicerie du coin pour t'acheter tout ça toi-même ? » Il la taquinait, bien évidemment, son sourire en coin en était la preuve. Il rentra dans l'appartement de la rousse sans même y être invité. Depuis le temps, ils s'invitaient l'un l'autre dans leur propre sphère privée. Une fois de plus ou de moins n'allaient rien y changer. « Bon alors, montre-moi cette vilaine plaie. J'ai réussi à emprunter ce maudit livre sous le nez des furies. Tu pourras le garder si tu veux, ça peut toujours servir. » En vrai, cela ne l'empêcherait probablement pas de contacter Ailam en pleine nuit parce qu'elle n'aurait compris le moindre truc présent dans le bouquin. Et même s'il avait un nombre infini de bleus dû aux réveils brutaux causés par des messages Iris nocturnes, il ne pouvait s'empêcher d'attendre ces messages là avec impatience chaque nuit. Il déposa tous les granités sur la table, avant de lancer un regard penseur à la télévision. « T'as rien de mieux que Brooklyn Nine comme série ? »

Spoiler:

C'était prévisible à environ sept cent pour cent qu'Ailam se mette en mode maman, et ne l'assomme de questions sans la laisser répondre. Thea laissa passer. Au départ, ce genre de comportement l'agaçait profondément. En fait, c'était toujours le cas quand c'était quelqu'un d'autre qu'Ailam – mais quand c'était lui, c'était juste attendrissant, d'une certaine façon. Elle était habituée. Et elle savait qu'il s'en souçiait réellement. « Empousa. Longue histoire. J'suis pas encore morte, donc j'imagine que c'est pas grave. » se contenta-t-elle de répondre. Elle lui raconterait tout en détail quand il serait là, elle détestait parler au téléphone et via message Iris. Sauf quand elle réveillait Ailam au beau milieu de la nuit pour lui annoncer qu'elle avait battu son score à un jeu vidéo quelconque (un score minable, mais... fierté), ou juste pour le voir tout ensommeillé et les cheveux ébouriffés. Qui aime bien châtie bien, tout ça. Et depuis le temps que l'un et l'autre se connaissaient, Thea n'avait aucun remord à être elle-même avec Ailam. Bon, d'un côté, elle n'avait de remords à être elle-même avec personne – mais avec Ailam, c'était plutôt l'inverse : elle s'inquiétait du fait qu'un jour, il en aurait plus qu'assez de ses bêtises et ne décide de l'abandonner et de vivre sa vie à la Colonie. Après tout, elle ne méritait vraiment pas tout les risques qu'il prenait pour venir la voir à New York. Spécialement depuis l'attaque. Ravalant la culpabilité qui commençait à former un nœud dans sa poitrine – un sentiment bien trop étranger, elle se reconcentra sur son message Iris.
Même s'il sembla surpris par sa demande, le fils d'Apollon lui promit d'arriver rapidement, et avec des granités. C'était pour ça qu'elle l'adorait ; il ne se posait pas trop de questions quand Thea lui faisait part de ses nouvelles lubies. Elle croisa mentalement les doigts pour qu'il ne croise aucune empousa furieuse sur le chemin, et ils coupèrent la communication. Thea se retrouva comme une idiote à se fixer dans le miroir. En attendant, la fille d'Hécate avait un quart d'heure à tuer, et elle le passa essentiellement à ranger un peu le bordel de l'appartement, et à pester contre le fait que l'un de ses shorts préférés était ruiné. Elle n'osait même pas en changer, parce que ça faisait mal et que le sang collait au tissu – glamour.

Quand Thea ouvrit la porte, Ailam se trouvait déjà là, les mains prises par les granités promis. Son regard s'éclaira. Elle s'écarta machinalement pour le laisser passer, et referma derrière lui, lui adressant un regard noir. « Figure-toi que même aller acheter des granités, c'est dangereux, maintenant. Puis c'est toujours plus cool d'avoir quelqu'un pour te les apporter. » ajouta-t-elle avec un sourire malicieux. La rousse le suivit jusque dans le salon, s'approchant docilement de son meilleur ami, et remonta légèrement son t-shirt pour lui montrer la blessure. « J'avais même plus d'ambroisie, alors... » Alors je t'ai appelé, et par fierté, je ne ferais aucun commentaire. Elle laissa sa phrase en suspend, et tendit la main. « Je suis touchée que tu aies risqué ta vie pour voler un bouquin, mais si tu ne me le donnes pas, c'est un peu inutile. » lâcha-t-elle avec impatience, sans même essayer de cacher la lueur pétillante dans son regard. C'était plus facile de masquer sa gêne avec une remarque à moitié désagréable, même si elle n'en pensait pas un mot.
Thea espérait au moins que ce soit un livre compréhensible – et pas en grec ancien. Déjà que lire de l'anglais était une épreuve pour n'importe quel demi-dieu, le grec ancien... Etait censé être un talent naturel, un talent dont Thea n'avait sans doute pas hérité. Elle avait toujours détesté lire, de toute façon, préférant se plonger dans l'ambiance d'un bon film, avec la musique, les scènes, le jeu d'acteur qui créait suffisamment d'émotions comme ça. Les livres demandaient de l'imagination, et il était difficile de recréer les images lues quand elle avait déjà du mal à déchiffrer un mot sur trois. Se penchant pour attraper un granité pêche – amen -, la jeune femme déposa machinalement un baiser sur la joue de son ami pour le remercier, et désigna sa blessure. « Alors docteur, j'meurs tout de suite ou plus tard ? » interrogea-t-elle d'un ton sarcastique. Ca commençait réellement à la brûler, Thea devait l'admettre. « Si tu me charcutes, je te mords. »
Avalant une bonne partie de son granité avant de poursuivre, elle lui jeta un regard de travers. « Qui n'aime pas Brooklyn Nine Nine, de toute façon ? T'es pas normal. » Avec un petit soupir pour l'air dramatique, elle poursuivit. « Heureusement que c'est toi. Tu veux regarder quoi, à la place ? » Il pouvait s'estimer heureux d'être l'une des rares personnes pour qui Thea acceptait de faire des concessions. Même Alec se serait trouvé forcé à regarder le programme de son choix, parce qu'elle l'avait décidé comme ça.

Pas grave. PAS GRAVE ? Il savait qu'il était commun pour les demi-dieux de prendre leurs blessures à la légère, même quand elles s'avéraient mortelles. Ailam était d'ailleurs le premier à toujours sortir une réplique bien sarcastique alors qu'il était sur le point de mourir. C'était d'ailleurs préférable, vu le nombre de fois où chaque d'entre eux risquaient d'y passer tous les jours. Mais cela ne l'empêchait pas pour autant de se transformer en mère poule hystérique lorsque ses proches étaient ceux blessés. Et le fait qu'une Empousa soit à l'origine de la blessure de son amie ne fit rien pour arranger son anxiété déjà bien présente. Ne pas s'inquiéter surtout. Haha. Plus facile à dire qu'à faire. Thea était l'une des rares personnes à pouvoir affirmer l'avoir vu pleurer, s'énerver, et hurler de rage. Ce qui changeait dramatiquement de sa bonne humeur habituelle. Avec elle, il n'avait pas peur de se montrer sous ses pires jours, et il y en avait eu un sacré nombre depuis leur arrivée à la colonie, douze ans plus tôt. Tout deux avait du subir l'incompétence d'un satyre particulièrement excité et stressé, tout en ayant un nombre incalculables de monstres à leur trousse. Il y avait de quoi former une amitié solide après une telle expérience traumatisante. N'empêche, qu'il passa les dix minutes de trajet à se faire un sang d'encre. Comme d'habitude.

Arrivé sur place, Thea lui adressa un sourire éclatant, avant d'opter pour un regard noir. Il était bien trop habitué à ses changements d'humeur depuis le temps pour vraiment s'en soucier. " Ouais, j'avais remarqué. Rien que pour faire mes courses en semaine, je suis obligé de les faire en trois fois. Saloperies de stryges. " A croire que les monstres souhaitaient les voir dépérir et mourir de faim. Aucun respect. " Je suis flattée de savoir que je suis ton esclave favori. C'est un nouveau titre que je devrais rajouter sur mon cv tu crois ? " Ailam O'Hara, esclave attitré et personnel de Thea Moriarty. Il n'y avait pas à dire, ça avait la classe olympique. Sans mauvais jeu de mots.

Lorsque Thea releva son t-shirt, Ailam eut du mal à détourner les yeux. Et pas à cause de la blessure. Il avait aperçu sa meilleure amie en maillot de bain plusieurs fois, mais cette fois, c'était comme si son regard était rivé sur les hanches de celle-ci et ne pouvait s'en détourner. Son inattention ne dura qu'une fraction de secondes - qui semblait bien plus longue à ses yeux - suite à quoi il put reprendre son rôle de médecin sans soucis (enfin, du moins, il essayait de s'en convaincre). Il doutait même qu'elle ait remarqué quoi que ce soit. " Une chance pour toi, je t'ai également ramené tout un stock d'ambroisie. Inutile de me remercier, je suis ton sauveur, avoue-le. " déclara-t-il, accompagné d'un petit sourire en coin. Un peu d'humilité n'a jamais fait de mal, n'est-ce pas , Surtout en ce qui concernait Ailam, pour qui le mot même était inexistant.

" Voilà, voilà, madame grognon. Si ça continue, je vais repartir avec les granités et te laisser te vider de ton sang toute seule... j'espère qu'Alec n'a rien contre les tapis pleins de sang. " Il lui adressa une fausse mine vexée, les bras croisés et le nez en l'air, comme les snobs. Ce qui lui donnait une air ridicule et bien trop surjoué pour être vrai. Mais Thea se contenta de lui envoyer un bon coup de poing dans l'épaule, sa manière à elle d'exprimer son amusement - ou sa frustration. Et à en juger par sa réaction, c'était probablement les deux. " C'est en grec et en anglais. Même si je suis certain que tu vas pas piger un mot sur deux. Tu pourras toujours te baser sur les photos, comme les gosses. " Il pouvait déjà l'imaginer en train d'essayer de déchiffrer les mots et de s'énerver. La pensée le fit rire intérieurement - amusement qu'il ne fit pas partager à la fille d'Hécate. Il tenait à son épaule.

S'emparant lui aussi d'un granité -à la framboise- il observa la plaie avec une attention quasi-divine. La plaie était superficielle, bien que très imposante. Elle s'en sortirait sans grand mal. Il n'aurait qu'à désinfecter tout cela, et le tour serait joué. " Je suis dans le regret de vous annoncer... que vous allez survivre. Un petite éloge funéraire avec ça, peut-être ? " - " Si tu me charcutes, je te mords. " - " Tant de violence dans ces paroles, je suis outré ! Promis, je vais pas me la jouer Dr Frankenstein sur toi. T'as des sparadraps et du désinfectant dans ton appart' quand même ? Que je sache si t'es masochiste ou juste irresponsable ? " Alec était sans doute celui qui s'occupait d'acheter tout le nécessaire à pharmacies entre les deux. Il avait encore du mal à comprendre comment fonctionner leur collocation d'ailleurs ? A coup de serviettes dans la tête et de vol de chargeurs, sans doute.

" La normalité n'a jamais été mon fort. Je crois même que les demi-dieux n'entrent pas dans cette catégorie. " Quand on pouvait combattre un minotaure en solo avec seulement ses poings et beaucoup d'inconscience, le terme de "normalité" avait tout vite fait de s'enfuir en courant et de ne jamais revenir. " Non mais, ça fait trop série de 'fille'. Me lance pas ce regard, c'est la vérité. T'as pas un truc un peu plus viril ? " Ailam - le summum même de la mauvaise foi. Lui qui préférait habituellement les films d'Audrey Hepburn aux blockbusters bourrés d'action.