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| Cours, Forrest, cours ! (June) (abandonné) | |
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| Sujet: Cours, Forrest, cours ! (June) (abandonné) Sam 29 Aoû - 10:56 | |
| Sa peau était rougie par le tatouage qui venait d'être dessiné et si la joie et l'excitation d'avoir un nouveau dessin gravé sur la peau était bien présente, l'envie qui le prenait d'aller exploser quelque chose était dure à réprimer. Envie d'hurler aussi. De se faire mal. Les aiguilles sous sa peau, ce n'était pas assez, ce n'était rien comparé à ce qu'il pouvait se faire endurer sans remords. Pas qu'il aime la douleur, loin de là. C'était le fait d'avoir et de se faire mal qui le soulageait. Qui lui disait qu'il était vivant, présent, pas effacé, presque mort-vivant comme toutes ces personnes qui se laissaient bercer mollement par la vie sans la gouter une seule fois. Il voulait en profiter parce qu'il avait de grandes chances de mourir jeune. Les tatouages multiples, gigantesques sur sa peau, ça ne le gênait pas, parce qu'il savait qu'ils n'auraient pas le temps de devenir laids avec son corps vieillissant. Or, en sortant de ce tatoueur, (le deuxième en trois jours), il se sentait vide et mort. Il avait regardé l'aiguille de l'artiste crever sa peau assez profondément pour la marquer à vie avec l'encre. Il avait regardé fixement l'instrument et il n'avait pas pu s'empêcher de faire le parallèle entre l'aiguille et lui. Eux, les demi-dieux. Leur aiguille à eux, c'était la menace inconnue (et mortelle dans tous les sens du terme) qui s'était introduite chez eux pour tuer ses camarades. Cette menace les avait marqués aussi, définitivement. Alors il la joie qu'il éprouvait normalement à la sortie d'un salon de tatoueur était plus que nuancée. Il marchait dans les rues de la Grosse Pomme, la tête baissée, les mains dans les poches, le visage inexpressif, forçant les gens à s'écarter sur son chemin, plongé dans ses pensées moroses et fatalistes. Il n'était pas à la Nouvelle-Rome, il ne pouvait se rendre au terrain d'entrainement pour passer son envie de frapper quelque chose sur les mannequins empaillés. Il devait se contenter de la réprimer comme il le faisait quand il portait son masque de bonne humeur et d'homme social au Camp. Il n'aurait pas dû avoir plus de difficultés cette fois que les autres, mais ici il n'avait personne pour lui mettre la pression, qui le connaissait et devant qui il ne pouvait pas exploser. Il était loin de Manhattan, Brooklyn, loin de Central Park, des grands immeubles du quartier des affaires, loin de Time Square, bref, loin des hordes de touristes qui arpentaient chaque jour la ville qui ne dormait jamais. Il aurait aimé, adoré avoir leur insouciance, leur légèreté d'esprit, histoire de ne pas avoir les remords des camarades qu'il n'avait pas pu sauver en début d'année avec l'attaque des mortels. Il aurait aimé ce jour-là, être un simple mortel ennuyant avec pour seules préoccupations son travail et le programme télévisé du soir. Cole avait la mauvaise habitude de rêver de la vie des autres en maudissant la sienne, même s'il savait que rien ne la changerait. Il n'était pas le plus à plaindre des demi-dieux bien sûr, mais pour le coup, son sentiment d'impuissance lui minait le moral. Et si d'habitude, il pouvait passer de cet état d'esprit pessimiste à un vrai enthousiasme sans même s'en rendre compte, ce n'était pas le cas ici. Il marcha quelques temps dans les rues de la ville, là où les new-yorkais qui n'étaient pas pleins aux as habitaient et finit par arriver devant une station de métro. Ses yeux s'attardèrent sur les lignes de l' underground et il grimaça en voyant qu'une fois de plus, il peinait à lire. Il avait vingt-quatre ans et pourtant, un troisième aurait moins de difficultés de lecture que lui. Encore un des héritages de son père dont il se serait passé. Il mit bien cinq minutes à déchiffrer ce dont il avait besoin (les lignes de métro de New-York étaient faites pour les New-Yorkais, ce n'était pas possible autrement : c'était incompréhensible). Pas la peine de payer son ticket de toute manière, sa capacité à se transformer en vent allait faire l'affaire. Il n'y avait personne aux tourniquets (la station devait être naturellement peu fréquentée vu son emplacement) et il en profita pour transformer brièvement son corps de manière à passer entre les barres. Cinq minutes encore à attendre que les quais (qui furent incroyablement longues pour un hyperactif comme lui) avant que le métro arrive. Finalement, il débarqua après quelques changements à la station là où il voulait se rendre. La sortie à l'air frais et respirable lui fit du bien : il sentit ses muscles se décontracter et une partie de son angoisse disparaitre. Il ne fallait décidément pas grand-chose. Les panneaux publicitaires gigantesques étaient impressionnants, même si ce n'était pas la première fois qu'il venait ici. Partout, les enseignes se livraient une bataille féroce à coups de slogans, de couleurs et d'images. Il n'aimait pas particulièrement venir ici car il avait bien trop de choses à regarder en même temps pour être entièrement concentré sur sa propre sécurité : les monstres ne devaient pas être rares, mais noyés dans la foule, ils étaient difficiles à voir. Ce n'était pas pour Time Square qu'il était venu, il se dirigea donc vers les rues adjacentes, grandes, larges et longues dont on ne voyait jamais le bout. Finalement, après encore quelques minutes de marche, il arriva à destination, à savoir Starbucks. Il y en avait plein en ville et il rentra dans le premier rencontré. Il arriva dans la queue et croisa les bras, la mine sombre, loin du sourire chaleureux qu'il offrait aux gens à la Nouvelle-Rome. Ici, inutile de porter un masque, personne ne le connaissait. Il arriva enfin à la caissière, indiqua son nom, sa commande et attendit encore que cette dernière arrive. Il constata avec indignation que la bonne femme avait failli faire une faute en voyant la rature qui ornait son prénom. Tsss, même pas foutu de savoir écrire … Bon, il n'était pas question de s'asseoir, l'ennui l'attaquerait vite, il décida donc de se diriger vers la petite chambre de motel qu'il avait louée (les tatouages coutaient chers et il préférait dépenser son argent dans ces derniers que dans une chambre). Il sortit précipitamment et faillit renverser son café sur une jeune femme qui avait l'air aussi sympathique qu'une hydre affamée. Agacé, il lui décocha un regard qui montrait clairement sa désapprobation.
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| Sujet: Re: Cours, Forrest, cours ! (June) (abandonné) Sam 5 Sep - 18:53 | |
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Most of my sweet memories were buried in the sand The fire and the pain will now be coming to an end How did you get to save me from this desolate wasteland In your eyes I see the dawn of brighter days again. With my tears you washed away the mud stuck on my hands All the things you're trying to do make me a better man Now I remember the joy and the taste of candy cane The innocence of youth and the sound of major scales. •• cole& june 24/06/2015 .
Les visages défilaient les uns après les autres, tantôt mornes, tantôt agressifs, tantôt renfrognés, tantôt joyeux. La foule coulait selon un courant précis, et June se laissait embarquer par le flot d'inconnus sans se départir de sa méfiance habituelle. Le regard froid, la jeune femme scrutait les alentours d'un air sombre, prête à embrocher quiconque faisait le moindre geste agressif à son égard, rendue trop méfiante par les derniers évènements. De toute façon, elle était tout fait capable de se défendre toute seule, et ne dépendait de personne. Indépendante, c'était un des adjectifs qui décrivait le mieux la fille d'Arès. Effleurant du bout des doigts sa bague noire qui pouvaient prendre la forme d'une épée, comme elle en avait prit l'habitude ces derniers mois, la demi-déesse leva les yeux vers le ciel, posant son regard bleu glacé sur le sommet des gratte-ciel qui les surplombaient de toute leur hauteur. Ces immenses bâtiments donnaient la désagréable impression à la fille du dieu de la guerre d'être une fourmi insignifiante; elle détestait se sentir petite et facile à écraser. Elle préféraient être crainte, que les autres se méfient d'elle ou l'évitent; comme ça moins de personnes tentaient de l'approcher et d'engager la discussion avec elle. Parler de la pluie et du beau temps, ce n'était vraiment pas sa tasse de thé.
La grecque revenait, encore une fois, de l'appartement de Thea. Elle avait été rendre visite à cette dernière dans le but de la tenir au courant de ce qu'il se passait à la colonie; à vrai dire, la fille d'Hécate était la seule personne pour qui la fille d'Arès se déplaçait à New York, car la brune restait à la colonie 99,9 pour cent du temps. Elles avaient un peu discutées toutes les deux, une petite heure, avant que June ne décide de retourner à la colonie. Même avec ses amis, elle n'était pas toujours du genre à se perdre en mille-et-une paroles inutiles; elle allait toujours droit au but, sans artifice, sans formule de politesse. Elle était ce qu'elle était, et ne changerait décidément jamais. Heureusement qu'on ne l'envoyait pas en mission diplomatique sans quoi elle aurait été capable de déclencher une guerre entre les grecs et les romains avec sa froideur et son antipathie apparente. Enfin, c'était peut-être un peu exagéré mais c'était pour bien vous permettre de cerner le caractère de la fille d'Arès, qui était loin d'être un modèle de sympathie et de douceur. Ce n'était pas pour rien que ceux chargés de prendre sous leur aile les nouveaux arrivants à la colonie conseillaient à ces derniers de ne pas trop embêter June. Cette dernière savait bien ce que l'on disait d'elle dans son dos mais elle s'en fichait; et puis, même si elle n'était pas très chaleureuse ce n'était pas pour autant qu'elle se fichait du sort de ses camarades et de la colonie. Au contraire, elle faisait partie de ceux qui désiraient plus qu'ardemment retrouver ces ordures qui avaient tué les leurs cette soirée de février.
Les mains enfouies dans les poches de son gilets, la jeune femme passa devant un Starbucks et ne remarqua pas à travers la vitre que quelqu'un sortait. Plongée dans ses pensées, elle ne réagit que quand le jeune homme qui était entré en collision avec elle lui jeta un regard désapprobateur. Totalement désintéressée et désinvolte, la brune se contenta de le toiser avec froideur puis continua sa route.. avant de s'arrêter subitement pour lever les yeux au ciel quand elle vit une ombre les recouvrir de toute son envergure. Fronçant les sourcils, elle poussa un grognement quand elle reconnut la silhouette ailée d'une empousa, qui semblait l'avoir repérée au vu de l'odeur d'enfant d'olympien qu'elle dégageait. La femme ailée au visage hideux perdit un peu d'altitude et adressa un sourire carnassier à June avant de souffler d'une voix horriblement mielleuse; « Bonjours mes chatons. Un peu d'amusement ça vous tente? » Vous? Au vu du regard que l'empousa lança au garçon qui avait foncé dans la fille d'Arès quelques instants plus tôt, la créature semblait s'adresser à lui également. Sans un mot, June adressa un regard sombre à la femme ailée et lança sa bague en l'air qui prit la forme d'une épée en bronze céleste. Elle se fichait bien des motels aux alentours, la brume les couvrait de toute façon.
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