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Sujet: (Angel +) la mort a des airs d'ange Lun 13 Juin - 19:20
- ANGEL CATERINA PARKER -
dossier n°1234-A8 ; informations générales.
NOM •• Parker comme le cabinet d'avocat Parker & Cie que dirige sa mère. Sa mère garde espoir qu'elle reprenne le flambeau familial depuis la disparition de la fille parfaite qu'était la jumelle d'Angel. PRÉNOM(S) •• Sa mère l'a appeler Angel parce qu'elle avait l'air d'un ange avec ses yeux d'un gris intense. Un beau contraste quand vous savez qui est son père. Sa mère lui a donné comme second prénom Caterina pour faire référence à ses origines italiennes. Mais depuis maintenant quinze ans, elle a d'autres prénoms. Tara la représentation de sa jumelle passionnée, Eileen la débauché folle et Thane le violent protecteur. Oui rien que ça comme personnalité. Et ce n'est pas parce qu'elle aime changer de prénom non. C'est bien pire que ça. Elle a un trouble de la personnalité multiple.SURNOM(S) •• Elle a déjà eu comme surnom la folle quand elle était gosse mais ce surnom n'est jamais resté. Le peu de ses proches la surnomme Angie et ça lui suffit amplement. ÂGE •• elle vient de fêter son vingt-sixième anniversaire. DATE ET LIEU DE NAISSANCE •• Elle est née un 12 juillet à San Fransisco. NATIONALITÉ •• Elle possède la nationalité américaine.. ORIGINES •• Elle aurait des origines italiennes de sa mère. Concernant son père, elle ne le savait pas avant qu'elle apprenne qu'elle est une sang mêlée. Divin serait la réponse.OCCUPATION •• Elle travaille comme mannequin pour une marque de vêtement ce qui lui vaut beaucoup de voyages à son actif. Un boulot qui ne plait pas à sa mère qui compte la faire revenir sur le droit chemin. Ce qui est loin d'être gagnée. ORIENTATION SEXUELLE •• Vu que l'une de ses personnalités est un homme, elle est d'une bisexualité sans limite. STATUT CIVIL •• Elle est déjà sorti avec des hommes mais son cœur ne battait que pour lui, ce qui est aussi le cas de ses personnalités. Elle l'aime d'un amour profond, passionné, fou et violent, ce qui dans un sens ne fait pas le bon ménage quand l'homme en question n'est pas votre petit ami. A ce jour, elle est donc célibataire même si une de ses personnalités ne se prive pas de coucher à droite et à gauche. PARENT DIVIN •• Orcus, dieu des enfers et des morts. Oui, rien que ça, ça en jette non ? POUVOIR(S) •• Angel à le pouvoir de pousser les gens à mourir. Des gens ont d'ailleurs eu affaire à ce pouvoir dont sa jumelle. Elle a aussi le pouvoir de voir et de communiquer avec les morts[/b]. La première fois qu'elle en a vu un, elle ne croyait pas avoir affaire à un fantôme vu qu'elle le connaissait personnellement. Ce n'est que des années plus tard, que le fantôme lui avoua être mort. Un pouvoir qui la fit surnommer la folle par ses anciens camarades de classe. ARME FÉTICHE •• Pour avoir fait des cours d'escrime dans sa jeunesse, elle possède une facilité pour les épées. Rien d'original pour une sang-mêlée, mais c'était son choix. C'est d'ailleurs une épée noire avec des crânes gravée offerte par son père qui est son arme fétiche. DÉFAUT FATAL •• Sa jalousie maladive rajouté à sa possessivité, ça ne fait pas un bon ménage. Certains l'ont appris à leur dépens ou plutôt à leur vie. LIEU DE RÉSIDENCE ACTUEL •• Difficile à dire vu qu'elle passe autant son temps à New York qu'à San-Francisco pour le boulot. Elle a un appartement dans les deux mais passe plus son temps à San Francisco qu'à la Grande Pomme.
☞ CARACTÈRE.
Difficile de faire un point sur son caractère tellement leur personnalité à leur caractère propre.
Angel : Intelligente + Peu de confiance en elle + Têtue + Réservée + Secrète + Loyal + Concentrée + Stratégique + Énormément Jalouse + Possessive
Thane : Violent + Sadique + Loyal + Manipulateur + Sur de lui + Protecteur + Jaloux + Bagarreur + Impulsif + Patient + Réfléchit + Charmeur.
☞ QUELQUES ANECDOTES.
01. Elle a une jumelle qui lui ressemble trait pour trait. Et du loin qu'elle s'en souvienne, elle a toujours été jalouse d'elle, car tout le monde n'avait de yeux que pour Lydia. C'était la fille parfaite alors qu'Angel était surnommé le vilain petit canard de la famille. 02. Quand elle vu pour la première fois un défunt, elle ne sue pas tout de suite que c'était un fantôme. Pour elle, c'était son oncle Jackie qu'elle adorait plus que tout. Elle croyait dur comme fer à son existence jusqu'à qu'il lui dise par lui-même qu'il était mort d'une crise cardiaque à ses quarante ans. On traita Angel de folle à chaque fois qu'elle lui parlait vu que personne d'autre qu'elle ne voyait le défunt. 03. Son petit plaisir à elle c'est l'escrime. Elle adore ce sport et elle aime autant plus ce sport car sa jumelle ne le pratique pas. 04. Elle raffole des glaces à la menthe chocolat alors que pour beaucoup de personne ne l'aiment pas. 05. C'est avec Lydia qu'elle suivit les épreuves de Lupa et c'est avec elle qu'elles rejoignirent ensemble le camp Jupiter. 06. C'est à ses treize ans qu'elle fit la connaissance de Kenan Lane. Elle tomba éperdument amoureuse de lui quand elle le vit pour la première fois sourire. Son espoir de sortir avec lui s'envola en fumée quand elle le vit embrasser sa jumelle à ses dix-sept ans. 07. Sa première personnalité arriva peu de temps après avoir tué Lydia à ses dix-sept ans. Une personnalité qui avait comme trait de caractère sa jumelle qui lui permit un temps de se faire passer pour elle auprès de Kenan. Malheureusement, il découvrit le poteau rose quatre ans plus tard et la largua avec froideur.08. Eileen arriva à ses dix-neuf ans et Thane à ses vingt-trois ans. Elle fut diagnostiquée trouble de personnalité multiple. C'est d'ailleurs en voyant la violence de sa dernière personnalité qu'elle quitta le camp Jupiter à ses vingt-quatre ans pour éviter qu'elle fasse du mal aux Romains. Et aussi éviter de voir Kenan. 10. Elle n'a utilisé son pouvoir de pousser les gens à suicider que peu de fois dans sa vie. Deux de ses victimes ont trouvé la mort car Kenan était amoureux d'elles.
interview d'Angel C. Parker, itinérant sang-mêlé.
01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES CAMPS ? Au départ, pour elle, ce n'était que des personnages de fiction qu'elle lisait en cours d'Histoire. Elle n'y croyait pas que des dieux romains et grecs existaient sur Terre pendant une époque. Étant athée, ça ne la fit pas changer d'avis sur la question quand elle grandissait. Ce n'est qu'en découvrant ses pouvoirs que sa mère lui révélât avec Lydia qu'elle était une sang-mêlée et que leur père était un dieu romain. Quand elle découvrit qu'Orcus, dieu des morts était son père, elle rit. Certes, ça ne la surprenait pas vu ses pouvoirs que son père était le dieu des morts mais que sa mère l'a appelé Angel la fit doucement sourire. Quel beau contraste et pas mal de monde était d'accord quand ils suent son prénom et quand Orcus se manifesta pour l'a marqué comme son enfant en arrivant au camp Jupiter. Elle y a passa de superbes années là-bas et n'a pas été surprise d'apprendre l'existence d'un camp grec. S'il y avait bien un camp romain, il pouvait bien y avoir un camp grec. Elle se fit vite des amis là-bas malgré la mauvaise réputation d'Angel. Et c'est presque avec regret, qu'elle quitta pour son bien et le bien de son camp, le camp Jupiter après ses dix ans de légion qu'elle leur devait. Être une combattante et être atteinte d'un trouble de personnalité ne faisait pas bon ménage, certains l'avaient appris à leur dépens.
02. •• POURQUOI NE PAS ÊTRE À LA COLONIE/CAMP JUPITER La réponse était très simple. Angel possède le trouble de personnalité multiple ce qui lui vaut de ne pas être quelqu'un de stable. Encore plus quand l'une de ses personnalités la plus violente la domine. C'était la raison publique qu'elle a dite quand elle a quitté le camp Jupiter. Elle ne voulait pas leur faire du mal et une fois les dix ans qu'elle devait à la légion finie, elle est partie quelque temps après. Mais au fond d'elle, elle sait très bien que si elle a quitté le camp, c'est parce qu'il lui a brisé le cœur quand il a découvert qu'elle s'était fait passer par sa jumelle. Chose qu'elle n'a pas supporté. Elle espérait qu'en étant loin de lui, elle ne l'oublierait pas, mais ce ne fut pas le cas.
03. •• AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DE L'INTRUSION DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE DES SANGS-MÊLÉS ET DU CAMP JUPITER ? Bien sûr qu'elle avait entendu parler de l'attaque, elle était revenu au camp quelques jours avant l'attaque pour une simple visite. Visite qui la fit jalouser quand elle le revit au camp et apprit que ce dernier avait demandé en fiançailles sa copine actuelle. Angel était resté et quand l'attaque avait commencé, elle était au cœur de l'attaque. La jalousie l'avait dominé au point que ça soit Thane qui la contrôla durant l'attaque. Elle s'est battue pour sa survie et aider les autres occupants du camp. C'est reculé de l'attaque, qu'elle vit la fiancée de l'homme qu'elle aimait. Avant qu'elle ne fît un geste, elle l'avait tuée comme elle l'avait fait à sa jumelle et avait fait courir la rumeur qu'elle avait tué le mortel juste après la mort de la Romaine.
04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE MENACE INVISIBLE ET INCONNUE, VOUS QUI ÊTES ISOLÉ À L'EXTÉRIEUR ?Dans un sens, Angel se sent plus en sécurité depuis qu'elle a quitté le camp. Certes, elle est toute seule, mais elle part du principe que les attaquants des camps auront plus du mal à traquer une personne seule plutôt qu'un camp en entier. Malgré ce sentiment, elle ne comprend pas pourquoi des mortels sont venus les attaquer. Surtout qu'elle ne connaissait pas leur identité, ce qui ne l'arrange pas à se sentir pleinement en sécurité là où elle est. C'est d'ailleurs pour ça, qu'elle fait un métier qui nécessite beaucoup de voyages. Ça lui fait oublier ce qui s'était passé et qu'étant une sang-mêlée, elle est autant en danger que ceux qui sont restés aux colonies.
à propos du joueur.
PSEUDO/PRÉNOM •• Hypnoze sur le web et Morgane dans la vie. ÂGE •• 24 ans COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• Je suis déjà dessus COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• Toujours aussi magnifique AVATAR •• La magnifique Alexandra Daddario SOUHAITES-TU UN PARRAIN ? •• Non merci je connais déjà le chemin . UN DERNIER MOT •• Et paf ça fait des chocapics & pas d'inquiétude je corrigerais les fautes quand j'aurais fini ma fiche.
.ipar haizea
Dernière édition par Angel C. Parker le Mer 15 Juin - 19:12, édité 3 fois
Sujet: Re: (Angel +) la mort a des airs d'ange Lun 13 Juin - 19:22
HISTOIRE D'UN ANGE
Don't you let me down.
« I don't want them to know the secrets, I don't want them to know the way I loved you, I don't think they'd understand it, no I don't think they would accept me, no » - Hurts Like Hell
Maison des Parker, couloir – sept ans d'Angel
Le couloir était décoré avec goût comme l'était toute la maison où j'habitais. Mais à cet instant précis, je m'en fichais de la décoration. Ce qui m'importait était la personne qui était en face de moi et qui tenait fermement entre ses mains les pieds de ma poupée fétiche. « Rends-la moi Lydia. » Elle secouait la tête faisant voler ses cheveux bruns. Les mêmes cheveux bruns que j'avais en un peu plus court qu'elle. Le même visage, les mêmes yeux. Lydia était ma jumelle et à cet instant précis, je la détestais de vouloir me piquer une chose qui était importante pour moi. Ce qu'elle savait pertinemment d'où le choix de me la prendre. « Non, c'est la mienne. Lâche là sinon je vais dire à maman que tu m'as piqué ma poupée. » Elle savait tout comme moi que si maman rappliquait, elle choisirait son camp. Et ça s'en jeter un coup d'œil à la poupée en question que son frère m'avait offert pour mon anniversaire. C'était toujours comme ça. Elle n'avait de yeux que pour Lydia et aucun pour moi. Serrant les dents, je serrais fort de mon côté les bras de ma poupée. Si on continuait comme ça, elle allait se déchirer ce que je ne souhaitais absolument pas. Mais je refermais quand même ma prise sur celle-co, car je savais que Lydia ne la lâcherait pour rien au monde. On était butée. « Non ce n'est pas vrai. C'est celle que m'a donnée oncle Jackie pour mon anniversaire. » Je savais que Lydia s'en rappelait, car celle-ci avait déçu de n'avoir aucun cadeau de sa part. Si elle était la préférée de notre mère, ce n'était pas le cas de son frère. Et ça, c'était une chose qu'elle n'aimait pas. Je connaissais Lydia pour savoir qu'elle voulait être toujours la première de partout. Être la préféré de tout le monde ce qui était déjà le cas au passage, mais oncle Jackie était l'exception à son schéma si parfait. Et c'était une réalité qui la mettait en colère, qui ne la satisfaisait pas. Je la vis me lancer un regard noir avant d'hurler dans toute la maison. « MAMAN ! Angel ne veut pas me rendre ma poupée. » C'était prévisible et ce qui allait se passer allait aussi l'être. J'entendis les escaliers claqués sous les coups de talon de ma mère. Celle-ci était au téléphone et s'excusa auprès de son interlocuteur qu'elle le rappelait plus tard. Ma mère était une belle femme pour son âge et je savais que beaucoup d'hommes étaient sous son charme. Elle était féminine comme l'était Lydia et je comprenais pourquoi notre père avait été amoureux d'une telle femme, malgré la froideur qu'elle dégageait. Ma mère était une poupée de glace comme je l'appelais et malheureusement, seul Lydia pouvait la faire fondre. Comme à cet instant. « Angel donne immédiatement la poupée à ta sœur. Que t'ai-je dit à propos de ne pas piquer les affaires de Lydia ? » Que ce n'était pas bien. Qu'il fallait respecter les affaires des autres. Et blabla. Le même discours qu'elle nous répétait chaque fois qu'on se disputait. Avant, je ne cédais pas, mais là. Non. Cette poupée était importante pour moi et je refermais encore plus ma prise sur mon jouet. « Mais maman, ce n'est … » Tentais-je en vain, car quelques secondes plus tard, ma mère me lança un regard noir et sa voix claqua aussi sec que ses chaussures à talons qui raisonnaient sur le carrelage de la maison. « Il n'y a pas de, mais qui tienne. Présente-lui des excuses. » J'ouvrais les yeux surpris et fis la moue. Boudeuse. Têtue. Ferme. Hors de question, que je lui donne ma poupée et encore moins que je lui présente des excuses. C'était plutôt à Lydia de m'en faire, mais vu le regard de chien battu qu'elle lança à ma mère, je savais qu'elle avait mettre maman dans la poche. « J'attends, Angel. » Une nouvelle fois. Toujours. C'était toujours la même chose. Il y en avait que pour Lydia, c'était comme si elle n'avait qu'une fille et non des jumelles. Des rumeurs circulaient que je ressemblais trop à papa pour qu'elle aime plus Lydia que moi. Un père que je n'avais jamais vu et qui faisait raidir ma mère chaque fois qu'on parlait de lui. Mais ses rumeurs étaient absurdes. On était la copie de l'autre comme toutes jumelles qui se respectaient. Ça serait au niveau du caractère alors on était bien différente. Elle était la lumière tandis que j'étais la noirceur incarné. Mon cœur se pinça à cette pensée tandis que ma prise se fit moins ferme sur la poupée. La poupée disparu de mes mains et vint se loger immédiatement dans ceux de ma jumelle. Fière d'avoir obtenu l'objet en question alors qu'elle s'en fichait par-dessus tout de cette poupée. Je baissais la tête en bougeant des pieds. Je n'avais pas le choix de lui présenter des excuses. Et vu le regard noir de ma mère qui se fit plus intense sur ma personne, il fallait que je le fasse vite. Genre tout de suite. « Je suis désolée d'avoir pris ta poupée. » Fausse excuse. Je trouvais débile de s'excuser pour une chose que je n'avais pas faite. Lydia, elle, jouait la fille parfaite en se rapprochant de moi. En quelques secondes, elle me fit un câlin sous les yeux de notre mère. Elle abaissa sa dernière carte. « J'accepte tes excuses et en signe de paix, je te prête un moment ma poupée. » Je voyais déjà les yeux pleins d'admirations de ma mère posée sur Lydia quand celle-ci se détacha de moi en me rendant ma poupée. Même si elle ne le disait pas, c'était sa fille préférée. Sa fille parfaite comme je l'avais déjà entendu dire au téléphone à un de ses collègues de bureau. C'était toujours la même chose. Lydia me faisait passer pour la méchante dans l'histoire et s'en tirait avec des câlins de notre mère. Tandis que je serrais contre moi ma poupée, je regardais ma jumelle serrer ma mère dans ses bras avec un sourire en coin sur ses lèvres. Qu'est-ce que je pouvais l'envier sur le moment. La détester de tout mon corps. De tout mon être. On dit qu'avoir une jumelle, c'était fantastique. Moi, au haut de mes sept ans, vous assurait le contraire. Ce n'était pas bien. On était toujours comparé à l'autre tellement on se ressemblait physiquement. Il y avait toujours une préférée entre les deux et malheureusement pour moi, c'était Lydia qui recevait tous les éloges tandis que moi, je faisais office du vilain petit canard dans l'histoire. Une sonnerie à la porte me sortait de mes pensées. Un sourire s'agrandissait sur mon visage au fur et à mesure que je courrais rejoindre la porte d'entrée. Je savais qui était derrière cette porte. Et mon sourire se fit plus grand quand mon oncle Jackie apparu dans mon champ de vision. Signe qu'il était l'heure pour moi de partir à l'entrainement d'escrime. « Bonjour championne, tu es prête à leur mettre une raclée ? » J'opinai de la tête en partant récupérer mon sac d'affaire. Au passage, pour la forme, j'adressai un signe de tête à ma mère et à ma sœur qui étaient toujours collées contre l'autre, telle une moule à son rocher. Comme si ça n'avait pas sonné à la porte. Elles ne comprendront jamais pourquoi j'adorais ce sport et c'était bien une chose que je ne les aiderais pas à comprendre. C'était mon moyen d'évasion. Le seul d'ailleurs. Personne n'ira jamais me l'enlever et surtout pas elles. La porte se referma sur nous laissant ma famille préparer une activité féminine avant que ma mère reparte travailler. Car je savais qu'en revenant, elle ne serait plus là et que Mary la nourrice m'attendra en faisant des éloges sur ma sœur. Comme d'habitude.
Point de vue de ma mère.
Elle part à son escrime seule persuadée que son oncle Jackie avait sonnée à la porte pour l'accompagner. Jack. Mon frère me manquait. Angel ne savait pas encore la vérité, mais je savais qu'un jour au l'autre, on devrait lui dire à elle et à sa sœur qu'elles sont différentes de nous. Le plus tard possible pour préserver leur enfance. Mes yeux se baissèrent sur Lydia quand elle me parla. Oui. Elles sont encore trop petites pour découvrir que leur père est un dieu romain faisant d'elles des sangs-mêlés.
••••••••••••••••••
Parc de San Fransisco – onze ans d'Angel
Point de vue d'un habitant de San Fransisco se promenant au parc.
Brenda allait me tuer. Me détester toute sa vie d'être en retard à l'anniversaire de sa mère. Si ce n'était que moi, je serais loin du monstre comme j'aimais appeler ma belle-mère. Mais je ne pouvais pas faire ça sans risquer que Brenda me haïsse. Ce qu'elle devait commencer à faire vu que j'aurais dû être à la fête il y a déjà dix bonnes minutes. J'étais en retard. Extrêmement en retard quand vous connaissez le caractère explosif de ma fiancée. Plus pour longtemps si je n'accélérais pas l'allure. La fête se déroulait non loin du parc et j'avais décidé d'y aller à pied plutôt que d'utiliser ma voiture. Je n'allais pas consommer de l'essence pour cette pauvre chèvre. Pardon pour ma belle-mère. J'accélérais l'allure alors que le cœur n'y était pas. Mais vraiment pas. Mes yeux scrutèrent la foule. Vu la chaleur qui avait envahi San Francisco, beaucoup de monde étaient venus au parc ce jour-là. Mon regard fut attiré par une petite fille qui devait avoir dix ans qui s'étaient posés contre un arbre. Seule. Mais où étaient ses parents ? Certes, le parc n'était pas un endroit dangereux, mais de là à laisser ses enfants sans surveillance, c'était irrespectueux. J'aurais bien voulu aller lui demander où était ses parents mais vu les aiguilles qui tournaient sur ma montre, je n'avais pas le temps de m'arrêter en route. Mes yeux s'ouvrirent en grand quand je vis la petite fille secouée la tête, rire et parler dans le vide. Il n'y avait personne à côté d'elle ni autour d'elle, et je voyais mal un parent lui acheter un portable avec un kit main libre. Elle était bien trop petite pour en avoir un et ma pensée fut exacte quand je ne vis aucun objet de communication entre les mains de cette petite fille. Et pourtant, elle parlait comme s'il y avait quelqu'un à côté d'elle. Comme si l'homme invisible existait bel et bien et lui répondait. Peut-être avait-elle un ami imaginaire, à cet âge-là, c'était possible. Pauvre petite. Mon regard accrocha ma montre tandis que je passais devant l'arbre où la petite fille parlait toute seule. Mince. J'étais encore plus en retard que je l'étais déjà. Brenda n'allait pas me louper quand j'allais arriver à l'anniversaire de sa mère. Vite, il faut que je trouve une excuse pour mon retard et le plus tôt sera le mieux. Je me mis pratiquement à courir pour rejoindre la sortie du parc, cherchant quelle excuse je pourrais sortir à ma fiancée, enfin si elle l'était déjà, car vu le retard il y a des chances qu'elle romprait avec moi. La famille s'était sacrée chez elle et je le savais éperdument. Je partis ainsi du parc laissant derrière moi la petite fille aux magnifiques yeux gris parler à son ami imaginaire. Ne me doutant pas une seule seconde que la vérité était tout autre.
Pendant ce temps-là, je riais à une blague que m'avait sortit oncle Jackie. Qu'est-ce qu'il pouvait être drôle. Rien à voir avec sa sœur qui elle était froide comme l'était un iceberg. Je ne devais pas dire de telles choses de ma mère qui était sans doute occupée à montrer à Lydia les nouveaux articles à la mode qu'elle allait voulait acheter. Se fichant pas mal que j'avais filé, laissant ma baby-sitter endormi sur le divin de notre maison et que j'étais en ce moment même dans le parc de San Francisco. Il n'était pas aussi grand que celui de New-York, mais sa surface était quand même importante pour se perdre facilement dans le parc si on ne connaissait pas celui-ci. De toute façon, elle ne devrait pas avoir peur vu qu'oncle Jackie était avec moi. Il était là pour veiller à ma sécurité et je me fichais pas mal de mettre Mary en panique. C'était sa faute à elle de ne s'être endormi pas la mienne. Je me passais une main dans mes cheveux tandis que je vis l'expression du visage de mon oncle changé. Comme s'il avait quelque chose d'important à me dire et vu la dureté de son visage, c'était plus que sérieux. « Il faut que je te dise quelque chose d'important Angel. Et il faudra me croire, car c'est la vérité ce que je t'apprête à te révéler. » Ouille ça ne sentait pas bon. Les rares fois que je le voyais sérieux, c'était sur le terrain d'escrime que je pratiquais toujours contre l'avis de ma mère qui voulait que j'arrête ce sport. Ce que je n'allais pas faire. Qu'elle reste donc avec Lydia sa chouchoute et me laisse tranquille. J'avais l'habitude et j'avais vite compris pour mon âge que ma jumelle était sa fille adorée. J'avais durement accepté ce choix et je ne comprenais toujours pas pourquoi oncle Jackie était aussi différent de ma mère. Elle était froide comme le Pôle Nord et lui chaleureux comme l'était l'Equateur. C'était peut-être ça qu'il voulait me dire. Ça expliquerait tout. « Si c'est pour me dire que tu n'es pas le vrai frère de maman, je te croirais sur parole oncle Jackie. Vous êtes bien trop différent l'un de l'autre pour être de la même famille. » Je vis un sourire amusé passé sur le visage du frère de ma mère. Bien vite effacé par la mine dépitée qu'il tirait depuis quelques minutes. « Et pourtant, je suis bien le frère de ta mère. Ce n'est pas ça ce que je voulais te dire. Je… Ça va être difficile pour toi ce que je vais t'annoncer, mais crois moi quand je te dis d'être désolé pour ne pas te l'avoir révélé avant. » C'était plus que sérieux ce qu'il voulait me dire et son attitude me faisaient peur. Ce que je n'hésitais pas à lui dire. « Tu me fais peur Oncle Jackie... » Il me prit dans ses bras pour me soulager. Ce n'était sans doute pas l'effet qu'il recherchait. Il avait été toujours doux avec moi et non-violent dans ses paroles comme l'était ma mère. Je ne connaissais pas mon père, mais pour moi Oncle Jackie avait remplacé ce père absent qui était parti quand ma mère avait donné naissance à des jumelles. « Ce n'est pas le but que je recherche ma championne. Alors, voilà, je suis mort. Mort depuis que tu as cinq ans Angel et je suis désolé que depuis tout ce temps, je t'ai fait croire le contraire. » Je sortis de ses bras, riant. Quelle était bonne sa blague. Il disait être mort alors que ce n'était pas vrai. Il était bel et bien devant moi, je ne rêvais pas. Non, il jouait de moi. J'avais deviné son jeu a lequel il jouait. Il me faisait juste une farce. « Mais bien sûr, Oncle Jackie. Tout ce que tu es dit est faux, c'est impossible que tu sois mort. Tu veux une preuve ? Je te vois et je te parle, tu ne peux pas être mort depuis tout ce temps. On … on ne peut pas voir et encore moins parler à des morts. » C'est ce que j'avais lu dans les livres et que ma maitresse nous avait expliqué quand un camarade avait perdu son grand-père. Quand quelqu'un était mort, il l'était pour de bon. Les fantômes n'existaient que dans l'univers de la fiction et non dans la réalité. Et ce qu'il me disait était faux. Je l'aurais su sinon… « Tu as en partie raison. Les autres personnes ne peuvent ni me voir ni m'entendre. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi Lydia ou ta mère ne faisait jamais attention à moi quand j'étais avec toi ? » J'ouvrais la bouche pour lui répondre que c'était parce qu'elles passaient tout le temps dans les bras de l'autre à parler mode et tout. Mais il me coupa me voyant venir. Il me connaissait que trop bien. « Non, elles n'étaient pas occupées à se chouchouter ou à m'ignorer. C'est simplement parce qu'elles ne me voient pas, elles n'ont pas la capacité comme toi de m'entendre et me voir. Tu es différente Angel. Tu es unique en ton genre comme l'est ta sœur. Tu es une sang-mêlé et si tu ne me crois pas demander à ma chère sœur, elle te confirmera mes dires. » Une sang-mêlé ? Non, je ne pouvais pas le croire, mais ça pouvait expliquer pourquoi mes camarades me surnommait la folle de l'école. Pensée que j'oubliais en secouant la tête. Tout ce qui disait oncle Jackie était faux. Totalement faux. « Je ne te crois pas ! » Hurlais-je avant de récupérer mon sac et de partir en courant du parc pour retourner chez moi. Mes yeux me brûlaient, mais je m'en fichais. Je voulais être loin de ce parc. Le plus loin possible. Quand j'arrivais chez moi, Mary se réveillait au claquement de la porte d'entrée. Elle n'avait pas vu mon absence et c'était tant mieux pour elle.
Plus tard dans la soirée, contrariée par ce que m'avait dit Oncle Jackie je demandai des explications à ma mère. Celle-ci pour une fois m'écouta et soupira quand je lui récitai mot pour mot ce que m'avait dit Oncle Jackie. C'est la première fois de ma vie qu'elle laissa de côté Lydia pour donner tout ce temps pour moi. Elle m'ordonna de prendre ma veste et je partis avec elle au cimetière de la ville. Là-bas, malgré la noirceur de la soirée, je distinguai le nom qui était affiché sur une plaque d'une tombe. Jack Parker. L'identité de celui que j'appelais Oncle Jackie. C'est sous cette tombe et le regard que posa mon oncle sur moi qui était apparu quelques secondes plus tard, que ma mère m'avoua que tout ce qu'avait dit son frère était bien vrai. Il était bien mort d'une crise cardiaque quand j'avais cinq ans et si je ne connaissais pas mon père, c'était parce que celui-ci n'était autre qu'un dieu romain. Orcus, dieu des morts d'où ma facilité à voir et communiquer avec les défunts. La vérité me sauta aux yeux comme si c'était quelque chose que je savais depuis le début. Si j'étais une sang-mêlé, Lydia était pareille, mais ne le savait pas encore. Ce fut moi la première qui découvrit la vérité avec l'apparition de mes pouvoirs. Ceux de ma jumelle apparurent que quelques mois plus tard et la vérité lui arriva un soir d'hiver.
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Camp Jupiter – treize ans d'Angel
Mon point de vue
Voilà plusieurs semaines qu'avec ma jumelle Lydia qu'on est arrivé au camp Jupiter où des personnes comme nous, des sangs-mêlés vivaient. Malgré la dureté des épreuves de Lupa, on a pu trouver le camp et on s'était soutenu pour une fois pour arriver vivante ici. En intégrant la colonie, je voyais le signe d'une deuxième chance. Que le vilain petit canard de la famille que j'étais allé devenir un magnifique cygne. Je l'espérais du fond du cœur même si les débuts au camp ne partaient pas sur la bonne voix. Vu qu'avec Lydia on est des jumelles, on a vite été la curiosité des autres sangs-mêlés. On était les premières jumelles à intégrer le camp et on suscitait la curiosité. Notre père Orcus nous reconnu comme étant ses filles et nous offrit chacun une arme. Pour ma part, il m'avait offert une épée noire avec des crânes. Je préférais ça que l'arme de la faucheuse. La curiosité multiplia quand on n'avait pas été admis dans la même cohorte. Lydia avait fini dans la quatrième cohorte tandis que j'avais été admise dans la première. Mes cours d'escrime m'avait aidé à être dans celle-ci contrairement à Lydia qui faisait tout pour ne pas se caser un ongle. Je me posais souvent la question de savoir si c'était bien Orcus notre père à toutes les deux. Je la voyais plus comme une fille de Vénus plutôt qu'une fille du dieu des morts. Sans doute était-ce cette différence qui faisait plus attirer les attentions sur Lydia plutôt que moi. C'était connu les filles de Vénus plaisaient plus que les filles du dieu de la mort. J'avais l'habitude. Mais il y avait une exception. Lui. Kenan Lane. Il m'appréciait sans connaître ma jumelle. Et c'était bien une chose que je n'espérais pas changer.
On avait pris l'habitude de venir s’entraîner près de l'aqueduc ensemble. C'était devenu notre salle d'entrainement où personne ne nous dérangeait. Et encore moins Lydia. Elle était surement occupée à parler avec les amis qu'elle avait faits à sa cohorte au lieu de s’entraîner telle les Romains qu'on était. J'avais vite assimilé qu'on devait au camp dix années de légion et je comptais bien me servir de mes attitudes au combat pour faire mon service. Ce qui était loin d'être le cas de Lydia. Je soupirais en me passant une main dans mes cheveux. Le soleil brillait aujourd'hui et je n'aurais pas du non pour plonger dans le lac vu la chaleur qu'il faisait. Mon esprit se tourna vite sur la personne qui m'attendait près de l'aqueduc. Un grand sourire apparu sur mon visage tandis que je m'approchais. Kenan Lane m'attendait. Je sentis mon cœur raté un battement quand il me souriait. C'était l'une des premières personnes que j'avais rencontrée à ma venue au camp et on s'était vite lié d'amitié. Vu nos armes fétiches, on était fait pour s'entendre. Et contrairement aux autres, il m'appréciait autant que je l'aimais. Après les salutations de bases, on se mit à l'exercice. Mon épée faisait ridicule face à la lance qu'il porta. Du moins, ça serait le constat que feraient des mortels, mais il ne fallait pas se fier aux apparences.
L'entrainement commençait. Chacun prit ses aises et montrait ses points forts à l'autre. M'entrainer avec Kenan me plaisait. Je savourais ce moment comme j'avais savouré les moments où je m'entrainais avec mon oncle Jackie. Mon défunt oncle qui m'avait avoué être mort depuis longtemps me faisant découvrir que j'étais une sang-mêlée. Oncle Jackie me manquait. On se voyait moins en moins depuis sa révélation comme s'il était interdit à un fantôme de dire à une personne qu'il était mort. Le fait d'être à la colonie jouait sur ce manque. J'esquivais un coup de lance de Kenan tandis qu'il me rendit la pareille quelques minute plus tard. Ne jamais se déconcentrer en plein combat. C'est ce que mon oncle me disait quand je faisait de l'escrime. En quelque sorte, avoir une épée comme arme fétiche me faisait rappeler mon ancien sport que j'essayais d'en faire dès que j'en avais la possibilité. Comme là, ce moment me faisait penser à l'escrime pensée que je regretterai amèrement quelques minutes plus tard. Comme d'habitude, on se charriait. C'est d'ailleurs sous une taquinerie que je trouvais une ouverture. « Tu devrais faire de la musculation Kenan, on dirait que tu as du mal à tenir ta lance. » Je pensais que Kenan allait parer le coup et je pointais mon épée vers le torse de Kenan. Sans doute trop rapide, il n'esquiva pas le geste et je vis ma lame entrée de quelques centimètres dans la poitrine de Kenan et le sang apparaitre immédiatement. Mes yeux s'ouvrirent en grand quand j'enlevais mon épée de Kenan. En panique. Apeurée. Je ne savais pas si l'épée que m'avait donnée mon père était magique ou non. Pour moi, elle n'était qu'une simple épée aux airs gothiques que j'affectionnais beaucoup. Elle était parfaite pour moi. Trop parfaite. Trop maniable, car sans ça, je n'aurais pas touché en pleine poitrine le Romain qui tombait en face de moi, tout aussi surpris que moi par mon geste. Et souffrant. « Merde Kenan, je suis désolé. » Et le sang continuait de couler. Qu'est-ce que j'avais fait. Mon cœur se serra tandis que j'arrachais un bout de mon haut pour la poser sur le torse ensanglanté de Kenan. Je m'étais cru au cours d'escrime un instant oubliant que je tenais une épée coupante entre les doigts. « Je ne voulais pas te faire du mal. » Le bout de tissu devient en quelques secondes une éponge rouge vif et la blessure continuait de couler. Si je ne l'amenais pas d'urgence à l'infirmerie, sa blessure pouvait s'aggraver. Voir pire, il pourrait mourir. Chose que je ne voulais pas. Je ne voulais pas que mon ami meure par ma faute. Que la personne que j'aimais meurt de ma main. J'essayais de le lever, mais je retombais vite par terre. Il était bien trop lourd pour mon poids plume et je ne pouvais pas me permettre de courir au camp pour chercher de l'aide en le laissant ici. Seul. Je pouvais déjà sentir la mort frapper à sa porte. Ce que je ne voulais absolument pas même si même mort, je pourrais toujours discuter avec lui et le voir, je préférais qu'il soit vivant. « Je ne veux pas que tu meures par ma faute Kenan, je… » Du bruit arriva au creux de mes oreilles. Et avant que je ne comprenne ce qui arrive, une personne m'avait poussé sur le côté pour venir poser une main sur la blessure de Kenan. « Qu'est-ce qui s'est passé Angel ? » Une chevelure brune frôla mon visage. Identique aux miens. Sur les nombreux romains qui habitaient à la colonie, il fallait que ça soit Lydia qui vienne le sauver. « On s'entrainait et le coup est parti tout seul… je ne voulais pas le blesser Lydia. Crois-moi.. » Je pouvais voir les yeux de Kenan s'arrondir quand il vit Lydia, ma parfaite image, se pencher sur lui. Il était au courant que j'avais une jumelle, mais il ne l'avait jamais vu. D'où sa surprise et encore plus quand Lydia arriva à fermer sa blessure à l'aide de son pouvoir. Elle avait les bons côtés d'une fille de la mort et elle savait parfaitement bien les maitriser. Le sang disparu aussi vite qu'il était apparu. Il reprit des couleurs et je soupirai de soulagement. C'en était moins une. Pour une fois, je bénissais d'avoir une jumelle avec ce pouvoir-là. Dans mon soulagement, je ne vis pas Lydia repoussé une mèche de ses cheveux et répondre au sourire de Kenan. « Excuse la bêtise de ma jumelle, elle se croit toujours sur un terrain d'escrime. Je suis Lydia au passage et qui ai-je eu l'honneur de sauver d'une mort certaine ? » En tant que fille du dieu de la mort, elle faisait de l'humour. Il souriait encore plus en se présentant oubliant quelque peu ma présence à leur côté. Comme s'ils étaient dans leur bulle et qu'il n'y avait qu'une Parker et non deux Parker à ses côtés. Chose qui ne me sauta pas aux yeux soulagés que l'homme que je commençais à tombée amoureuse était bel et bien vivant.
Quelque chose clochait. Je le sentais, mais je ne voyais pas de quoi ça pourrait être. Pourtant, un œil avertit aurait vu le regard que posait Kenan sur Lydia. Un regard qu'il n'avait jamais posé sur moi et que mon cœur aurait tant voulu connaitre. Je ne savais pas en aidant Kenan à se lever avec l'aide de Lydia que leur cœur commençait tout doucement, mais surement à battre à l'unisson telle une symphonie en duo. Alors que le mien faisant son solo. Je l'appris que bien plus tard à mes dix-sept ans quand je tombais sur Kenan embrassant ma sœur. Comme s'ils avaient l'habitude de le faire depuis quelque temps. Brisant mon cœur en milliers de morceaux et faisant doubler mon défaut fatal.
Sujet: Re: (Angel +) la mort a des airs d'ange Lun 13 Juin - 19:24
HISTOIRE D'UN ANGE
SUITE & FIN.
Camp Jupiter – dix-sept ans d'Angel
Mon point de vue
Je ne peux pas croire ce que je suis en train de voir. Non. C'est impossible. C'est mon esprit qui me joue des tours. Quand j'étais petite, on me surnommait la folle peut-être le suis-je vraiment au point d'imaginer de voir ce que je suis en train de voir. Pourtant, non, je ne suis pas folle. Je me suis même pincée plusieurs fois pour voir si ce n'est pas un enfant d'Oneiros qui m'avait endormi pour rêver de ça. Mais non. J'étais bel et bien réveillé et ce qui se passait sous mes yeux était bien réel. Je pouvais sentir mon cœur saigner quand je vis Kenan passé une de ses mains dans les cheveux de Lydia. Et Lydia sourire contre ses lèvres en refermant sa prise. Lydia embrassait Kenan. Kenan embrassait Lydia. Ce n'était pas possible. Et pourtant, mon cauchemar se déroulait sous mes yeux. Je ne pouvais plus rien voir. Mes yeux humides voulaient à tout prix que je ne voie pas les deux romains s'embrasser sous la pleine lune. Comme deux amants amoureux. Non. Je ne pouvais pas le croire qu'ils étaient amoureux. Lydia m'avait toujours pris ce que j'aimais. Ma poupée. Mes amies. Mes anciens copains. Et maintenant Kenan. Le sentiment de trahison se fit sentir sur mon palet. J'avais mal certes, mais une pulsion sauvage secouait mes tripes. J'avais mal au cœur. Celui-ci était brisé. Tout ça s'était de sa faute. La douleur s'était mise avec la jalousie. Elle me le payera. Jumelle ou non, elle me le payera.
Mes prunelles regardèrent le reflet que me renvoie l'eau du lac. L'intensité du gris dans mes yeux s'est assombri telle un nuage qui allait éclater. Ce que j'avais fait en me réfugiant ici après avoir surpris la scène entre Kenan et ma sœur. Derrière moi, quelqu'un s'approche. Je ferme mes yeux. Je ne suis pas d'humour à voir quelqu'un. Qu'on me laisse tranquille. C'était d'ailleurs pour ça que je m'étais éloigné du camp pour être tranquille. Ce que sans doute était bien trop demandé, car on m'avait retrouvé. Respire. Inspire. Peut-être la personne ne vient pas pour toi. Cette pensée se fracassa quand j'ouvris mes yeux et tombe sur les mêmes prunelles dans le lac. Une paire d'yeux identique. Lydia. Sur toutes les personnes qui étaient au camp Jupiter, il fallait que ça soit Lydia qui vienne me voir. Qu'est-ce qu'elle veut ? Je lui jette un regard noir tandis que son sourire s'élargit. Elle sait que je les ai vus. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler un don, mais entre jumelles, on savait où était l'autre. Et malheureusement, elle s'en servait aujourd'hui alors que je n'étais pas d'humour du tout. Et elle le savait parfaitement. On disait que Lydia était la lumière tandis que j'étais la noirceur. Que le nom angélique que je portais ne m'allait pas et allait plus à Lydia. Ce n'étaient que mensonge. Je connaissais ma jumelle pour savoir que c'était qu'une apparence parmi tant d'autres qu'elle affichait aux yeux du monde. La jalousie m'aidait dans ce raisonnement. Non. Lydia n'était pas gentille comme ça. Elle n'était que mensonge. Et adorait me pourrir la vie quand elle le pouvait. Comme là, c'était le cas. Je me tournais pour lui faire face. Mes yeux se posèrent quelques secondes sur son bras. On avait tous les deux le tatouage " SPQR" avec le symbole de notre père divin Orcus. Six barres montraient que ça faisait six années qu'on servait la douzième légion. « Tu ne peux pas savoir à quel point Kenan embrasse bien sœurette. » Qu'est-ce qu'elle cherche à faire ? À m'énerver ? Pas besoin, je l'étais déjà. À me faire mal ? Difficile de faire plus vu l'état de mon cœur détruit à cause d'elle. À me faire pleurer ? Je n'allais pas lui faire ce privilège. Et elle continuait à se venter. « Et il n'est pas que bon dans ce domaine si tu vois ce que je veux dire. » A jouer. À me faire mal. C'était son but suprême. Me faire mal. Qu'est-ce que j'avais pu faire pour qu'elle me fasse ça ? C'était parce que je pouvais voir et communiquer avec les morts qu'elle me détestait ? Non, je ne pensais pas quoique je me rappelle qu'elle me lançait toujours un regard noir quand je parlais d'oncle Jackie. Personne qu'elle n'a jamais vu voir n'ayant pas cette capacité. Non. Lydia était un peu lunatique sur les bords. Et je la détestais. « Arrête Lydia ! Arrête ! » Mais à la place de se taire, elle souriait. Elle rigolait même et continuait à parler de Kenan. Du magnifique Kenan que j'aimais depuis je l'avait rencontré. « Il ne sera jamais à toi Angel. Il t'apprécie peut-être, mais ne ressentira jamais d'amour pour toi. Comment peut-on aimer la noirceur incarnée ? » Je la fusillais du regard. Elle ne pouvait pas dire ça. Ma colère augmenta au même titre que ma jalousie. Un combat qui n'était pas prêt de se terminer. . « Alors, c'est ça. Tu l'as fait exprès. Tu savais les sentiments que j'avais pour lui et tu t'es jeté dessus pour me le piquer. Comme tu l'avais fait avec ma poupée. Bordel, Kenan n'est pas une poupée Lydia ! » Elle rejetait ses cheveux en arrière en souriant ouvertement. Non. Lydia ne pouvait pas faire ça. Me faire ça. Et pourtant, elle l'avait fait et au plus profond de moi, ça ne m'étonnait pas qu'elle l'eût fait. Une question resta dans ma tête tandis que je m'approchais d'elle. Oserait-elle me répondre ? Autant lui poser directement la question même si ça m'en coûtait de la lui poser. « Est-ce que tu l'aimes au moins Lydia ? Hein est-ce que tu es amoureuse de lui comme moi, je le suis ? » Je vis sa tête penchée sur le côté faisant mine de réfléchir. Ce n'était pas une question à laquelle on réfléchissait. On le savait point. Et sa réponse arriva plusieurs minutes après. « Peut-être » Son "peut-être" ne me plut pas. Ce n'était pas une réponse ça. Je grinçais des dents tandis que je sentais mon pouvoir s'activer. J'étais jalouse. Affreusement jalouse. Avant que je ne comprenne ce qui se passe, je vis le regard de Lydia s'écarquiller. Elle luttait contre elle-même, mais sa main attrapa une dague qu'elle gardait dans l'une de ses poches. « Angel arrête ça tout de suite ! » Non. Je ne pouvais pas m'arrêter. La jalousie était mon défaut fatal. J'avais toujours été jalouse de Lydia encore plus maintenant qu'elle avait Kenan dans son cœur. Je sentis quelques gouttelettes de sang venir atterrir sur mes vêtements tandis que je vis le corps de ma jumelle tombée. Sans vie. Telle une poupée jetée. Elle s'était suicidée en se tranchant la gorge. Je l'avais poussé à se suicider. Ce pouvoir, je ne l'avais jamais utilisé tellement il me faisait peur. Et la première personne qui en fit les frais fut ma jumelle. Me remettant du choc, je partis chercher le nécessaire pour l'enterrer. Vu qu'on était loin du camp, personne n'irait chercher le corps de Lydia ici. Je creusais avec l'aide d'une pelle et je sentis des larmes pointées au bout de mes yeux. De tristesse ? De joie ? De soulagement ? Sans doute, les trois. Et sans le savoir en enterrant le corps de ma sœur, que quelque chose changea en moi.
Point de vue d'une petite voix dans sa tête.
Il fait noir ici. Pourquoi je n'arrive pas à bouger mon corps ? Pourquoi quelqu'un contrôle mon corps me faisant ainsi être spectatrice de ses actes ? Je pouvais voir cette personne enterrée une fille dans la terre en séchant ses larmes au revers de sa main. De mes larmes et de ma main. Qu'est-ce qu'elle avait fait ? Pourquoi avait-elle osé me faire ça ? Je dois sortir. Elle marche maintenant et revient dans un endroit peuplé de monde. Quelqu'un l'appelle Angel tandis qu'une autre personne l'appelle Lydia. Je ne m'appelle pas Angel ou Lydia. Je m'appelle Tara. Pourquoi ses gens se trompent-ils de prénom ? Il y a quelqu'un qui semble l'attendre près d'un lac. Il se retourne aux bruits des pas qu'elle fait. Il affiche un grand sourire en la voyant. Mon cœur bat pour cet homme. Je sens qu'elle est amoureuse de cette personne. Il penche la tête en lui demandant qui elle est. Je compris en regardant le reflet que me renvoie l'eau du lac que la femme que j'avais vue morte me ressemble trait pour trait. Sa jumelle. Elle semble hésiter quelques secondes avant de dire qu'elle est Lydia. Pourtant, je suis sûr qu'elle n'est pas elle, mais je m'en fiche, car il pose ses lèvres sur les siennes. Sur les miennes. Je fonds à son contact. Je suis amoureuse de lui et je vais faire comme elle. Lui mentir sur mon identité pour l'aimer. Je rêvais du prince charmant, elle l'a trouvée et je ne me gênerais pas pour l'avoir aussi.
C'est comme ça que Tara, ma première de mes personnalités apparu. Une qui avait le même caractère de Lydia. Ma défunte sœur que j'avais enterré son corps très très loin du camp et que je l'avais poussé à se trancher la gorge. Que je me faisais passer pour Lydia auprès de Kenan comme Tara qui prenait possession de mon corps me provoquant des malaises et en me faisant oublier ce qui s'était passé la veille. La place que j'avais tant voulu avoir et qui était maintenant la mienne. Et ça malgré que j'avais dû tuer de sang-froid ma jumelle. Que mon père avait du sans doute accueillir et que je ne vis pas malgré mon pouvoir de les faire et de communiquer avec eux. Et dans un sens, tant mieux.
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Dans une chambre de motel hors du camp Jupiter – dix-neuf ans d'Angel
Point de vue d'Eileen
Quand je m'étais réveillée, je me trouvais assise proche d'un feu de camp tandis que mes compagnons de quête dormaient. J'avais une de cette envie de m'amuser et je m'étais levée les laissant dormir oubliant mon tour de garde. Si l'un se réveillait, il ne me trouverait pas à mon poste. Énerver ou inquiet, il serait, mais ce qui n'était pas ma préoccupation pour le moment. Non. Celui qui occupait mes pensées, c'était ce mec que j'embrassais tandis, il enlevait mon haut. Ce que je lui avais fait quelques minutes plus tôt. Il m'avait dit s'appeler Sacha ou est-ce Saël ? Je ne me rappelais plus. La seule chose que je savais de lui était qu'il était beau comme un dieu et que je l'avais rencontré dans un bar proche de notre lieu de campement. Quelqu'un connaissant Kenan dirait que cet inconnu lui ressemblait quelque peu, mais personne n'était là pour faire la remarque. Kenan qui était à ce moment même au camp Jupiter et était loin de se douter de ce que je m'apprêtais à faire. Mon dos rencontra le matelas d'un hôtel miteux qu'il avait payé en espèce pour être tranquille. Et faire notre affaire. Dans le bar en question, il m'avait offert un verre. Puis deux. Et ainsi de suite. Et on s'était retrouvé à s'embrasser à pleine gorgée saoule à l'extérieur du bar jusqu'à qu'on finisse ici, dans cette chambre. Il n'était pas Kenan mon petit ami juste un mec de passage avec qui je ne voulais faire qu'un pour la nuit. Juste une nuit.
Le soleil me brûlait mes yeux. Par Zeus, je m'étais endormi chose à ne pas faire quand on était de garde. Mais il y avait quelque chose de bizarre dans ce réveil. J'aurais dû avoir mal de partout vu la position que je m'étais endormi. Et pourtant Nada. Rien. Même pas une petite courbature comme si j'avais dormi dans un lit douillet et non contre le sol d'une prairie. Et c'était quoi cette sensation de douceur sur mon corps comme si je n'avais porté aucun vêtement pour dormir ? Quelqu'un bougeait dans le lit me faisant oublier mes interrogations. Si je savais une chose, c'était bien que je dormais seule ou avec Kenan et vu qu'il était au camp, ce n'était pas possible que ça soit lui. C'était mon imagination qui me jouait des tours. Pourtant, quelqu'un bougea bien dans le lit et je sentais le contact d'une main frôler mon front. Une main. Mes yeux s'ouvrirent en grand et tombèrent directement dans des yeux noirs que je ne connaissais absolument pas. Ce n'était pas Kenan. « Bien dormi beauté ? » Qu'est-ce que j'avais fait ? Pourquoi je me trouvais là dans un lit nu à côté d'un homme qui était loin d'être mon petit ami ? Et que je ne connaissais absolument pas son identité. « Ou je suis et qui es-tu bordel ? » Ouais autant joué direct posé la question au lieu d'entrer dans son jeu. Je voulais comprendre sur le pourquoi du comment j'étais là. Plusieurs scénarios se passèrent dans ma tête tandis qu'il haussa les sourcils. Avais-je été victime malgré moi de la drogue du viol que j'avais entendu parler à la radio ? Mais si c'était le cas, comment j'avais pu boire ce verre alors que j'étais à quelques kilomètres d'un bar ? Et puis soyons honnête, il ne serait pas resté là après avoir profité de moi. Mes pensées se bousculèrent dans ma tête tandis qu'il répondit à ma question. « C'est vrai qu'avec le nombre de verres que tu t'es enfilée hier, tu as du complètement oublié mon prénom. Quoique rien d'étonnant vu que tu étais plus occupé à me chauffer qu'écouter ce que je te disais. » Donc, il n'avait pas profité de moi à mon encontre. Je l'aurais dragué. Bordel, c'était quoi cette histoire ? Si c'était un dieu qui se fichait de moi, ce n'était tout sauf drôle. Lui rigolait en passant une main dans ses cheveux blonds. Pas de doute que cet homme travaillait dans un milieu de nature vu le bronzage qu'il affichait. Paysagiste lui irait bien, mais ce n'était pas la non mon souci. Non. Mon soucis était que je ne me rappelais pas de cet homme et vu ma résistance à l'alcool, je m'en serais souvenu de où je l'avais rencontré. Et encore plus de son prénom qu'il me donna quelques secondes plus tard. « C'est Zac au passage. Et contrairement à toi, je me souviens de ton prénom, Eileen. » Qui était Eileen ? Je m'appelais Angel, et même avec de l'alcool dans le sang, j'aurais dit mon prénom. Surtout que bon Eileen était loin d'être le premier prénom qu'il me serait passé à l'esprit pour me débarrasser d'un mec. Il devait confondre avec une autre femme qu'il avait mise dans son lit. Je ne voyais que ça. « Tu te trompes, je ne m'appelle pas Eileen, mais Angel. » Il rigola à nouveau en se levant de son lit. Nullement gêné de sa nudité, il marcha quelques minutes dans ce qui semblait être une chambre d'un motel pour attraper son boxer qui était par terre sous un tapis. M'exposant ainsi ses fesses fermes. Je tournais la tête de profil pour ne pas le regarder enfiler son boxer. Bordel qu'est-ce qui s'était passé hier soir pour que je sois arrivé à coucher avec un inconnu trompant au passage l'homme que j'aimais ? Sans compter que j'étais en quête pour le camp Jupiter et vu les rayons du soleil qui pénétrait la chambre, mes camarades avaient dû remarquer mon absence. J'allais me faire engueuler et je devrais trouver une excuse sur le chemin du retour pour expliquer ma non-présence parmi eux. Mais un problème à la fois. Et celui qui me posait problème était que je me retrouvais nue sous des couettes avec un blond qui enfilait sa chemise blanche sur son dos. « Mais bien sûr, je te crois même si je reste persuadé que tu m'as dit t'appeler Eileen. Bref. Eileen ou Angel ou quel que soit ton prénom, je dois filer. C'était sympa cette nuit. » Une fois habillé de la tête au pied, il me fit un geste de la main ainsi qu'un clin d'œil avant de sortir de la pièce. Me laissant seule. Et toujours aussi nue que le jour de ma naissance.
Je sautais hors du lit à ce constat et m'habillai en grande vitesse. Au fond de la chambre, un grand miroir me renvoya mon portrait. Mon teint était pâle et des cernes apparaissaient sous mes yeux signe que je n'avais pas du beaucoup dormir cette nuit. Ce qui n'était rien d'étonnant quand mes prunelles tombèrent sur plusieurs préservatifs usagés à côté du lit. Une grimace se forma sur mon visage quand je les jetais dans la poubelle de la chambre. J'avais trompé Kenan et le pire dans tout ça, je ne m'en souvenais plus. Comme si Tara m'avait possédé ce qui n'était pas son genre. Elle était bien trop romantique et fidèle à Kenan pour coucher avec le premier homme venu. Et j'avais dit à Zac que je m'appelais Eileen. Pas Tara ni Angel, mais Eileen. Bien trop différente pour confondre. Mes yeux regardèrent le reflet que me renvoya le miroir. Ce n'était pas possible… qu'une autre personnalité s'était créée ?
Plus tard, j'étais retourné à notre campement et je leur avais sorti un mensonge de ma non-présence avec eux. Vu le côté lunatique de Tara, ils soupirèrent juste avant de me tendre mon sac pour repartir à notre quête. À chaque escale nuptiale, ils eurent droit au même scénario. Je me réveillais à côté d'un parfait inconnu qui m'affirma que je m'appelais Eileen. Ce qui au passage n'était pas vrai. Et que je trouvais une énième excuse pour me faire pardonner de mes camarades. En revenant au camp Jupiter une fois la quête accomplie, je n'eus aucune culpabilité à regarder droit dans les yeux Kenan et à l'embrasser. Comme si ce qui s'était passé hors du camp, ne s'était jamais produit. Habituée à lui mentir que ce n'était pas ma jumelle qu'il embrassait, mais bel et bien, moi. Voir Tara qui avait tout le caractère de ma défunte sœur.
Eileen fut la deuxième personnalité d'Angel. Une totalement différente de la romantique Tara. Une qui aimait aussi Kenan à sa façon et qui n'avait aucun mal à le tromper avec le premier homme venu.
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Mon point de vue
Il sait la vérité. Il a découvert le poteau de rose comme diraient les mortels. Kenan a compris que je lui mentais depuis le début. Depuis le soir, où j'avais usé de mon pouvoir sur ma jumelle et que j'avais lancé la rumeur que c'était non Lydia qui était morte, mais Angel. J'aurais très pu dire la vérité, mais j'avais vite changé la vérité en voyant le sourire angélique qu'avait affiché Kenan en me voyant. Un sourire qui n'était réservé qu'à Lydia et dont j'avais jalousé chaque seconde de ma vie. Au point d'avoir tué ma jumelle et me faire passer pour elle. Je savais que dès le début du mensonge, qu'un jour au l'autre, il découvrirait la vérité. Que ce n'était pas la bonne jumelle qu'il embrassait. Qu'il touchait. Que ce n'était pas l'angélique qu'il avait dans ses bras, mais le vilain petit canard de la famille Parker. Je pensais que me faire passer pour Lydia était difficile, mais la tâche s'était avérée simple. Aussi simple que couper un fil en deux. Les gens aimaient Lydia et j'avais bien vite vu que ma "mort" n'avait affecté que peu de personnes. Même morte, Lydia me faisait jalouser d'elle. Elle devait se marrer avec notre père de voir ce qu'est ma vie. J'avais eu la chance de ne pas la voir ni lui parler depuis sa mort et je gardais l'espoir que ça ne changerait jamais. Je ne voulais pas communiquer avec elle. J'étais libre d'être qui je voulais. Du moins dans l'intimité, car aux yeux des Romains, j'étais Lydia la souriante et non l'experte de l'épée. Même ça, j'eus du mal à faire comme si je ne savais pas me battre avec une épée. Ça m'en coûtait et je me demandais toujours pourquoi je n'avouerais pas la vérité. Et c'était la même réponse qui me venait à l'esprit. Kenan. C'était par amour pour lui que je faisais ça. Il devait le comprendre. C'était certes une façon malsaine que je le faisais, mais c'était de l'amour quand même. C'est à la même époque que mes malaises commençaient ainsi que mes pertes de mémoire. Même les fils de Phoebus ne comprenaient pas d'où ça venait. Plus les jours passaient et plus je voyais des flashs arriver dans ma tête. Certes petits, mais flash quand même. Je me voyais incarner Lydia dans toute sa splendeur et passer du temps avec Kenan. Et d'un autre côté, je me réveillais dans les bras d'un autre homme sans savoir comment j'étais atterri là. Ou bien dans d'autres situations que je ne savais pas comment expliquer. Au départ, je ne voyais aucune menace, mais plus le temps passait et plus je savais que quelque chose chez moi clochait. Je mis le nom dessus lors d'un séjour à San Francisco. Trouble de personnalité multiple. Et vu ce que je me souvenais, j'en possédais deux. Différentes de l'autre et de ma personnalité. Et je ne pouvais pas les contrôler. Les livres sur le sujet ne m'aidaient absolument pas à guérir. Je devais vivre avec et c'était sans doute ce trouble qui me couta Kenan. Enfin, je savais qu'en tuant Lydia, je l'avais déjà perdu, mais je mis en cause ma maladie quand il découvrit que je lui avais menti depuis le début. J'étais devenu un monstre à ses yeux. Pire qu'une harpie. Pire qu'un cyclope ou d'un chien des enfers. J'étais pour lui un monstre et j'avais senti mon cœur se briser quand il m'avait dit ses mots rompant net avec moi et que je l'avais suivi des yeux quand il était parti. Sans se retourner. Le mensonge avait duré quatre ans. Mes plus belles années de ma vie et si on me proposait de revenir dans le passé, j'aurais fait les mêmes choix. Et ça malgré que mon cœur saigne du sang que j'avais autrefois vu sortir du cou de ma jumelle.
Quelque part à San Francisco – vingt-trois ans d'Angel
Je touchais le fond. Je le savais, mais je ne faisais rien pour arrêter cela. Les quelque temps après que la vérité soit répandue au camp, les rares personnes qui m'appréciaient en tant que Lydia me tournait littéralement le dos. Le fait que Kenan le fasse aidait les autres à me laisser doucement glisser dans la noirceur qu'était ma vie. Ceux qui m'affectionnaient sous Angel me parlèrent, mais je savais qu'ils étaient distants. Qu'ils parlaient dans mon dos, ne comprenant pas pourquoi je m'étais fait passer pour Lydia. La seule chose que personne ne savait était qui avait tué Lydia. Pour tout le monde s'était un mortel ou une créature magique personne ne se doutait que c'était moi qui l'avais poussé à se tuer. Et même s'ils le savaient, ils ne seraient pas surpris. Mon père était Orcus et ce n'était pas étonnant que la mort fît partie de ma vie. J'étais redevenu le vilain petit canard qui faisait toujours des malaises. Mon trouble de la personnalité lui ne me quitta pas. Toujours fidèle au poste. Toujours en me pourrissant la vie. Je pouvais être un jour moi-même comme le lendemain être tara ou Eileen. J'avais appris à les dissocier. À les apprécier. Ils étaient des personnes différentes dans ma tête et c'étaient les seules qui me comprenaient. Je leur faisais confiance du moins ce soir-là, je n'aurais peut-être pas dû à l'une d'elles.
J'étais à San Francisco et je m'étais décidé à me promener dans les ruelles de la ville tard dans la nuit. Ce que je n'aurais jamais dû faire. Même en étant une sang-mêlée, le danger était partout. Mais Tara, elle s'en fichait. Ma plus vulnérable et naïve des personnalités. De ce qu'elle m'avait laissé voir, je me voyais me faire escorter par un groupe de cinq hommes dans une ruelle déserte. Ils devaient avoir la trentaine passée et vue leur puanteur, ils avaient forcé sur la bouteille. En tant qu'Angel, j'aurais été sur mes gardes. Mais pas Tara. Non. Elle voyait juste des hommes gais ou fatigués. Et non alcoolisé. Le premier coup que donna un homme me laissa sa marque pendant plusieurs jours. Le suivant me faisait hurler. Tara était comme Lydia, était Lydia. L'art du combat n'était pas spécialité et elle s'était vite projetée contre un mur avec les mains d'un homme autour de son cou. Et même en le voulant, Tara ne pouvait pas me rendre ma place ni la passer à Eileen. Elle ne pouvait rien faire. Juste ressentir le manque d'oxygène et écarquiller les yeux quand une main baladeuse s'infiltra sur ses hanches. Ce fut le déclic. Je ne me souvenais pas comment s'est arrivé, mais quand je m'étais réveillé sur le sol, mon regard était tombé directement sur une mare de sang. Une importante mare de sang et vu que j'étais vivante ce n'était pas du mien qui colorait la ruelle de San Francisco. En me relevant, mes yeux s'agrandir de surprise en voyant l'horreur de la scène. Les cinq hommes étaient tous morts. Je retenais un haut-le-cœur quand je vis que l'un des hommes n'avait plus de têtes tandis qu'un autre avait une balle entre les deux yeux. Ils étaient tous morts d'une différente façon avec tous une marque de coup sur la joue. Mais le plus surprenant était qu'ils étaient tous en caleçon. Entendant du bruit, je m'enfuis de la ruelle et partis chez moi. Là-bas, je brulai mes vêtements teintés de rouge. De leur sang. Je me lavais pour enlever le sang sur mon corps. Au fond de moi, je poussais un soupir de soulagement. Je ne savais pas qui avait tué ses hommes, mais je pouvais lui en être reconnaissante. Comme l'étaient aussi Tara et Eileen.
Sans le savoir, une autre personnalité s'était créée dans ma tête. Différente. Violente. Combattante. Sadique. Masculine. Thane vit le jour et c'était lui qui avait fait ce carnage dans la ruelle déserte. Pour me protéger. Pour nous protéger. Et quand quelque sorte, c'était moi qui avais fait dans un sens ce carnage.
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San Fransisco – vingt-cinq ans d'Angel
Point de vue de Thane.
Je me dois d'intervenir. C'est une occasion à ne pas manquer sous aucun prétexte. Oui. Je dois prendre possession du corps d'Angel. Pour sa protection et celle de Tara et d'Eileen. Mais surtout pour exploser ma folie. Laisse toi envahir Angel. Laisse-moi la place. Il le faut. Tu me le dois bien. Et dans n'importe lequel des cas, j'apparaitrais. Je veux être là. Je veux participer à la bataille. Alors, soumets-toi.
Cela faisait plusieurs jours que j'étais revenu au camp Jupiter. Après avoir découvert que je possédais une nouvelle personnalité, j'étais parti de la colonie dès que ma dixième année de service fut achevée. Pour le bien du camp. J'étais instable et vu la violence qu'avait Thane, je devais partir. Pour leur bien. Et pour le bien. Car c'était surtout pour cette raison que j'avais dit adieu au camp Jupiter et était retourner à San Francisco. Oui, car si j'avais quitté le camp, c'était surtout pour ne plus croiser Kenan. Ça faisait plusieurs années qu'il avait découvert le poteau rose et mon cœur ne s'en remettait toujours pas. J'étais amoureuse de lui. Éperdument et follement amoureuse de ce Romain. Kenan était mon monde et il venait de me l'enlever. C'était trop dur pour moi de rester dans le même endroit que lui. J'avais entendu qu'il restait à la Nouvelle Rome et j'avais directement pris ma décision. Partir. Loin d'ici. À San Francisco. Ma mère voulait que je travaille dans son cabinet, elle y tenait. J'aurais pu faire ce choix, mais quelqu'un en avait décidé autrement. Mark. Un agent de mannequinat m'avait repéré et m'avait proposé d'être mannequin pour une marque de mode. Moi qui détestais la mode avait vu juste un avantage : voyager. J'avais acceptée sa proposition et je passais mon temps entre San Francisco et New-York ainsi que d'autres villes. J'avais eu beaucoup de mal au départ, mais avec l'aide de Tara et Eileen, je ne m'en sortais pas trop mal. J'étais comme dirait Mark, une beauté froide. Comme l'était ma mère et qui avait sans doute charmé le dieu des enfers et des morts. C'est lors d'un passage à San Francisco que j'avais décidé de rendre visage au camp Jupiter. Même à des centaines de kilomètres, Kenan me manquait. Horriblement. Ce qui n'était pas son cas vu que j'avais appris par un Romain qu'il s'était fiancé avec une femme. Mon cœur s'était serré. J'avais eu bien du mal à sourire et à changer de changer. J'avais prévu de passer quelques jours et malheureusement ma malchance me tomba dessus.
Le camp était un champ de bataille. D'après ce que j'avais compris, des mortels avaient, je ne sais comment pénétrer le camp et la colonie grecque, et venaient en nombre pour nous tuer. Je devais combattre. Aider les miens à renvoyer les mortels chez eux. J'aurais pu utiliser mon pouvoir, mais depuis que je l'avais fait sur Lydia, je m'étais promis de ne plus l'utiliser. Grossière erreur. En retrait du camp, j'étais tombée sur la fiancée de Kenan. La jalousie m'avait monté d'un grand. Elle était une fille d'Eros et sa beauté était stupéfiante. Elle se suicida sous mes yeux. Mon pouvoir avait fait une nouvelle fois effet. Ce fut l'ouverture parfaite pour que Thane me contrôle. Le carnage, il aimait ça et je ne sus combien de mortels j'avais tué. Dix si ce n'est plus. Ce n'est que le lendemain à l'infirmerie que je compris que le combat était terminé. Beaucoup de Romains et des Grecs étaient blessés ou morts et je pouvais déjà voir les défunts à l'horizon se former. Beaucoup de monde se posait la question de qui étaient ses mortels. J'en profitai pour mentir que j'avais vu un mortel tué de sang-froid la fiancée de Kenan et que je l'avais vengé en tuant son assassin. Une nouvelle fois, un mensonge. J'étais douée pour les mensonges comme l'était Lydia. Kenan ne savait pas que la malédiction qu'il aimait se dire portait mon prénom. Et vu mes personnalités et mon défaut fatal, ce n'étaient pas les dernières à en payer le prix.
Sujet: Re: (Angel +) la mort a des airs d'ange Lun 13 Juin - 19:44
Eeeh mais vraiment sympa le choix de parent divin Re-bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche belle aux yeux océans ! Ils en ont de la chance ces romains Vivement que j’arrive avec le miens (un jour) pour venir t’embêter
(J’espère que tu avais fini tes postes, sinon tu me mpotte, je supprimerai mon message pour te laisser la place )