Tu stresse, je stresse, nous stressons...- { Alaska & Kenan} -Parler d’un homme qu’il ne connaissait pas qui plus est un mortel n’inspirait pas le fils de Trivia. Il était partagé entre sa contrariété et les émotions grimpantes d’Alaska qui venaient le rendre nerveux au possible. Il déglutit, la regardant d’un air désespéré. Elle était si expressive qu’il pouvait presque se sentir coupable de vouloir la restreindre de sa froideur habituelle. Pour autant, ça lui était vital si elle ne voulait pas avoir un plus gros problème sur les bras, à savoir : Un Kenan excité. Il ne voulait même pas imaginer les dégâts. Embarras, rancune et sans doute frustration seraient au rendez-vous, de quoi faire envie à qui voudrait se venger du romain… mauvaise idée d’exprimer son souhait à voix haute en somme.

Le sujet suivant n’étaient pas des moindres, sans doute influencé par le précédent. Le brun se racla la gorge tout en espérant une réponse constructive au point soulevé qui n’était pas démuni de réflexion. L’idée était bonne, pouvait-il se le permettre ? Il n’en savait strictement rien. Il haussa les épaules, se disant que toute personne qui l’approcherait d’un peu trop prêt, serait de toute façon touché par sa malédiction, ou ce qu’il appelait comme tel du moins. « Parce que je n’ai pas envie d’être responsable d’un nouveau drame, je ne veux pas tenter… même si j’en meurs d’envie. Et je ne parlais pas de toi » c’était catégorique, bien sûr, il ne pensait pas à être aussi violent dans ses propos, il préférait être franc mais savait que ça pouvait être vexant. « Ce qui ne veut pas dire que tu es inintéressante, sinon je ne trainerais pas avec toi et tu es plus belle que tu ne le pense, fille d’Aphrodite qui le cache bien » Voilà qui était dit. Il sentait le doute chez elle comme chez lui, et il ne voulait pas qu’elle se mette à douter de ses charmes parce qu’ils ne fonctionnaient pas sur lui… ce n’était qu’à moitié vrai. Elle lui plaisait, mais il ne la voyait ni comme une proie, ni comme une petite amie potentielle. « Et je ne crois pas être le genre à coucher juste comme ça » Nouer des relations avait toujours été difficile pour lui, concevoir qu’il pouvait aller si loin sans qu’il n’y en ait une était étrange pour lui.

Quand à cet humain dont la grecque parlait, il ne voulait pas la perdre à cause de lui. Il l’avait averti et lui donnait les raisons sans crier gare avant d’avoir une réaction plus que surprenante. Il s’était attendu à ce qu’elle se jette sur lui pour le frapper. Au lieu de ça, elle l’étreignait et il la remercia en caressant son dos. Le coup fut légèrement plus puissant que prévu lorsqu’elle le quitta pour s’asseoir à côté et confia qu’elle n’y était pour rien. « Je vois plus de filles en culotte que tu ne le penses, et je t’assure que je n’espionne personne le pire » il lui était arrivé d’avoir de la chance… bien que ça l’ait plus effrayé qu’excité, Kenan préférait ne pas s’en rappeler. La brune exprima son souhait de poursuivre leur soirée, avant de le faire rire. L’Irlandais secoua la tête comme s’il était dépité. « Je crois que c’était à prévoir, je ne pense pas que ce soit insurmontable pour moi de m’y rendre à pieds, mais je préfère attendre que tu ais décuvé » pour sa propre sécurité. S’il n’avait rien du protecteur idéal, il tenait pourtant beaucoup à son peu d’entourage et espérait le préserver au mieux de cette façon. Il savait également qu’il pouvait compter sur elle et pas seulement parce qu’elle venait de le dire, mais parce qu’il le sentait, elle l’appréciait et ce sentiment partagé lui offrit une plénitude sur l’instant que tout l’or du monde ne pourrait valoir. Son sourire était franc et amusé, il avait d’ailleurs trinqué, ne pouvant s’empêcher cependant de s’inquiéter. « Je sais, mais si tu as un problème, tu contact Hillel et on rapplique en deux minutes » en espérant ne pas avoir le coup du lapin. Il le sous-estimait peut-être, ou l’inverse, taquinerie mise à part, Kenan se sentait bien. Il but lui aussi avant de se remémorer son foyer.

« Oui, bien sûr, je te ferais visiter quand tu voudras. C’est la ville parfaite… j’y ai passé moins de temps qu’au camp on va dire, parce que je poursuis mon service, mais j’aime énormément la sensation quand j’y suis » se sentir libre de tout, ne pas avoir à se battre et surtout pouvoir s’épanouir sans que personne ne juge. Rien ne valait cet endroit sur terre, à part sans doute ses amis. Oui, il voudrait tous les voir là-bas et n’avoir plus à quitter ce foyer. « Tu risques de ne plus vouloir en partir… enfin, si, il n’y a pas d’équipe de hockey… »

Lieux :
Yerba Buena Ice skating & bowling
Baker Beach

Tu stresse, je stresse, nous stressons...- { Alaska & Kenan} -Pour Kenan, nombre de sujets étaient sensible et mettre les pieds dedans, c’était avoir à faire à un Romain quelque peu romantique. Non pas dans le sens le plus courant dans les esprits, mais dans celui mélancolique, écorché et parfois plus à même à traiter de tragédie que du bonheur si ce n’est un bonheur fragile que l’on ne peut pratiquement atteindre. Il sentait en la jeune femme cette chaleur, sans savoir pourquoi, à qui elle pensait, si c’était lui ou un autre et la laissa prendre les devants pour parler de ses amours. Aïe, autre sujet sensible. Il avait été trop cash, sans doute de révéler que la fille d’Aphrodite ne lui faisait pas envie. Ce n’était pas tant ça, mais s’exprimer pour Kenan, c’était un peu difficile, il l’avait pourtant dit être un peu asocial. Il la sentait s’énerver et pourtant elle prenait sur elle. Il absorbait peut-être malgré lui sa frustration et contracta ses mâchoires, si bien qu’il déglutit, bue une gorgée de sa bière pour la terminer et se mit à sourire en la dévisageant comme il le faisait souvent. Avait-il espoir qu’elle le déchiffre sans avoir à parler ? Surement, dans le secret le plus total, mais il fit l’effort. « Je sais que tu n’es pas que belle, je me suis juste mal exprimé. Avoir envie c’est une chose, mais… avoir des sentiments c’est mieux, et ce n’est pas le genre de sentiment que j’ai pour toi » éprouver du désir face à la jeune femme, c’est certain, il en a. Mais cet élan d’affection, s’il y cédait, leur relation en prendrait un coup et il ne voulait ça pour rien au monde.

Ainsi se contenta-t-il de répliquer quant au plaisir de la chair. « Je ne sais pas… on verra bien, puis pour l’étude je n’en doute pas une seconde » inutile d’être un Dieu pour savoir que cette science était exacte, pour une fois, car il n’est pas anodin qu’un mortel avide de découvertes fasse des hypothèses et les définissent comme une valeur sure. Qu’il déteste quand ils font ça !

La demoiselle avait sauté dans les bras du fils de Trivia qui avait souri en la voyant sourire, ne répondant pas immédiatement à ses requêtes. Il fit mine d’hésiter, mais répliqua « d’accord, tu es la plus belle » avant de se prendre un coup et de voir Alaska se laisser aller sur le sable. Elle n’avait pas envie d’attendre, sans doute, c’est comme ça que le brun voyait les choses. Il se contenta de répliquer un « si tu veux, mais tu demandes à Hillel de t’accompagner, je sais que tu es forte, c’est juste qu’il est plus rapide et qu’il me rendra bien ce petit service si c’est pour la sécurité d’un des nôtres » il ajouta également « et ton père sera surement rassuré lui aussi » ainsi que ses proches, mais il ne le dit pas, ne voulant pas prononcer le nom de celui qui la contrariait, mais qu’elle appréciait malgré tout. Une relation compliquée, sans doute autant que celle qu’il entretenait avec la belle Angel. Il ne dit rien à ce sujet, ne préférant pas rouvrir les plaies inutilement, elles le faisaient généralement d’elles même, stagnaient à la surface et il en déprimait assez souvent comme ça.

Il dérapait un peu trop, elle avait l’impression d’être infantilisée alors qu’il voulait sa sécurité. Elle le comprenait, mais elle en avait marre et il pouvait à son tour se montrer compatissant. C’était certain, avoir l’impression d’être dépendant quand on ne l’est pas c’est tout un monde. « Je sais que tu es capable » dit-il, la laissant s’amuser avec le sable chaud qui venait dégringoler de ses genoux. « Je sais aussi que je ne pourrais pas t’empêcher de faire ce que tu veux… on est tous un peu comme ça je crois. » Il se massa la nuque, y collant quelques grains de sable qui n’étaient pas partis lorsqu’il avait frappées ses mains l’une contre l’autre, puis poursuivi « J’ai juste peur, comme tous ceux qui t’apprécient et ça non plus tu ne pourras pas m’en empêcher. Ça ne remet pas en cause tes capacité complètement dingues à faire de la farce de cyclope »

Hillel avait parlé du camp des grecs comme étant chouette, agréable et lui affectionnait plus la nouvelle Rome. « Ça ne fait pas trop de différences je pense, ce sont deux paradis faits pour nous » dit-il. Puis il se mit à rire en la voyant fanfaronner sur les romains un peu trop égocentriques et surs d’eux. Tiens donc, et qui était en train de se vanter d’exploits pas encore réalisés ? La flamme de sa compétitivité naturelle était ravivée. Il attrapa la demoiselle par la cheville pour se redresser après l’avoir mise sur ses épaules en guise de parure, bloquant au moins ses bras et ses jambes qu’elle ne puisse pas lui donner de coups, bien que ça n’allait pas tarder. Il ne lui avait pas répondu pour la balade, ni même pour son taux d’alcoolémie, sans doute ne pouvait-il pas conduire, mais il éliminerait en faisant un peu de sport. Arrivé aux rochers, il la déposa délicatement, l’observant faire « ça devrait aller, si le romain à l’égo surdimensionné que je suis a pu marcher droit avec une Alaska sur les épaules, c’est que je peux encore tenir » fier de sa bêtise, il s’était lâché un peu, craignant que cela soit déjà trop. Il n’était pas dans ses habitudes d’agir aussi spontanément, mais il se le permettait avec quelques êtres d’exception, si bien qu’il ne regrettait pas, mais s’en voulait, car ne savait pas comment se comporter ensuite. Il e contenta de se taire, de suivre la demoiselle qui allait surement répliquer et de regarder le soleil descendre peu à peu. Allaient-ils assister à un coucher de soleil ? Pourquoi pas ? Les rochers étaient plus hauts, de sorte à avoir une vue d’ensemble magnifique et sans doute inoubliable… enfin, pour un mortel !

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