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Sujet: dés que les vents tourneront, nous nous en allerons ! (enzo, abandonné) Jeu 12 Jan - 14:30
« Non non, tu ne comprends pas ! Comment pourrais-tu comprendre d'ailleurs ? Haha, je ne comprends pas moi-même ce qu'il peut bien y avoir à comprendre ! » La poigne d'acier de l'homme lui écrasait la gorge, le dos violemment plaqué contre un mur en pierre, quelque part dans une ruelle new-yorkaise. « Je sais tout de toi, mon petit, tout ! Tu es le fils d'un traître : tout le monde sait bien que Borée, derrière son froid et lucide, n'est qu'un vicieux, un assassin. » « J-je ne comprends pas... » « Je ne peux plus compter sur personne, tu sais ? Notre famille est si grande, si grande ! » New-York s'effaça lentement et Tristan perdit connaissance, sans même avoir eu le temps de réaliser à qui il avait affaire.
PALAIS D'AEOLUS, QUELQUES PART À L'INTÉRIEUR. « Apollon ! C'est Apollon qui l'a annoncé. Il a tout prédit, il faut l'écouter. » Éole – ou Aeolus, Tristan n'avait aucune idée de la présente forme du dieu qui passait sa vie à osciller entre les deux – tournait en rond devant les grilles d'une geôle où le fils de Borée se trouvait enfermé. Le régisseur des vents s'arrêta net, d'un seul coup, pour claquer des doigts. « Ça y est, ils l'ont trouvé. Non non, c'est pour le bien de tous. Les vents et leurs enfants doivent m'obéir, pas de trahison, pas de trahison ! » Ce dieu… pétait un câble. Au plus profond de lui, Tristan se sentait tirailler entre une loyauté naturelle à l'encontre de la divinité – maîtresse de son père, et par extension, de lui – et l'absurdité de la situation. Éole claqua de nouveau des doigts et un type apparut sur les genou du fils de Borée – littéralement. Il sursauta et repoussa l'apparition. La légère pénombre de la geôle le força à plisser les yeux pour reconnaître le mec KO qui lui écrasait les genoux. « Lorenzo ? » Un type, un chic type même, du Camp Jupiter. Une rencontre comme on en faisait parfois, dans l'instant, qu'on ne pensait jamais revoir. « Hé oh ? » Tristan lui tapota la joue et leva les yeux vers Éole… qui s'était cassé. Ils se retrouvaient seuls au fond d'il ne savait où, dans une geôle qui donnait sur un vide absolu et venteux. « Lorenzo ? » Tristan gardait son sang-froid : des situations périlleuses, il commençait à penser qu'il y avait pris un abonnement à vie. Dans le genre la petite croix automatiquement cochée en bas d'un contrat, sur la petite ligne écrite en minuscule et que personne ne prenait la peine de lire. « Lorenzo, debout ! » Il lui asséna une gifle plus forte en fronçant des sourcils. « Ton paternel est venu nous dire coucou... » C'était rien de le dire oui, il avait fait irruption à New-York pour l'étrangler à moitié avant de le jeter ici en balançant des propos sans le moindre sens. (Franchement, Tristan doutait qu'Apollon ait pu glisser à Éole qu'il représentait une grave menace : il ne connaissait même pas Apollon!) Tristan se dégagea de Lorenzo pour se rapprocher des barreaux qui donnaient… sur un vaste salon somptueux. « Éole ? Hum… Monsieur le maître des vents ? » C'était quoi son titre à celui-là ?
Sujet: Re: dés que les vents tourneront, nous nous en allerons ! (enzo, abandonné) Jeu 12 Jan - 18:11
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons !#FoutageDeGueule ? #JauraisPréféréEtreLeFilsNonDésiréDeMinerve Il était une fois moi dans un pays fort fort étrange où je m'amuse comme un fou avec des faunes et des nymphes autours d'un grand feu de camp de flammes violettes au beau milieu d'une plaine. Nous dansons comme des petits fous autours de cette couleur qui devrait m'être étrange mais ça ne m'importe peu tout ce que je veux c'est danser sur It's a small world. Qu'est-ce que je me sens bien ici ! Les nymphes sont toutes à me courir après et les faunes me regardent avec amusement, que demande le peuple ? Je sens comme une odeur de nourriture et miracle que vois-je ? Du bleu du rouge du vert ? Non Jack, une pizza ! Une énorme calzone bien chaude et dont l'odeur me fais saliver d'envie. Je lâche les nymphes qui continuent à danser autours du feu de camp et je me jette sur la délicieuse spécialité de mon doux pays natal. Je lâche un "hmm" de pur plaisir gustatif quand je remarque que d'autres créatures mythologiques se joignent à la fête. Je continues à manger ma calzone tout en me dandinant au rythme de la musique.
Je vois une tête familière et je cries "Hillel !" avant de rejoindre mon meilleur ami pour danser avec. La musique s'arrête et tout le monde s'arrête pour lâcher un "Oohhh" de déception mais rapidement une nouvelle musique commence et tout le monde pousse un "Aaah" de satisfaction avant de recommencer à danser. A peine le premier refrain terminé voilà qu’apparaît la brute Alaska accompagnée de la fille d'Héphaïstos, toutes deux habillées d'une robe légère. On fait une ronde gaiement tous les quatre pendant plusieurs bonnes secondes quand soudain voilà que je me prends une gifle. Tout commence à dérailler à ce moment-là, voilà que je me retrouve plaqué sur l'herbe tandis que les faunes et les nymphes commencent à se battre entre eux. Bordel mais qu'est-ce qu'il se passe ? Je reçois une autre gifle, d'Hillel cette fois-ci, et la fille d'Héphaïstos se met à parler parler avec une voix d'homme. Je me raidis en écarquillant les yeux, mais il leur arrive quoi sérieux ?
- Lorenzo, debout ! - Mais t'es une fille ! Pourquoi t'as la voix d'un mec ? balbutiais-je, complètement paumé par ce retournement de situation. - Ton paternel est venu nous dire coucou, dit cette fois Alaska. Hein ? Mon père Aeolus est là ? Je me relève pour regarder si il est dans le coin quand soudain tout s'assombrit et je me retrouver tout seul, dans le noir complet.
Je commence à émerger doucement de ce noir complet et les souvenirs remontent peu à peu à la surface. Je faisais une ronde autours du camp quand je me suis retrouvé attaqué par des ... venti. Je me suis battu comme un beau diable puis je sais pas ce qu'i s'est passé j'ai dû prendre un coup sur la tête et m'évanouir. Le brouillard s'efface petit à petit pour me laisser le champ libre pour commencer à analyser la situation et pour cela j'ouvre d'abord les yeux. Je me trouve dans une semi-pénombre, dans une pièce qui dois à peine dépasser les dix mètres carrés et ... oh tiens une autre personne ! Bonjour toi. Maintenant que je suis opérationnel je ressens une douleur sur l'arrière du crâne et je commence à comprendre. Bon je comprends peut-être pas pourquoi j'ai fais un rêve pareil mais je commence à relier ma présence dans ce qui ressemble à une prison à l'attaque des esprits du vent et au "Lorenzo ton paternel est venu nous dire coucou". Je me relève d'un bond, manquant au passage de tourner de l’œil et de replonger dans ce rêve délirant, et m'agrippe aux barreaux juste à côté du type qui me dit quelque chose ... Hé ! Tristan, fils de Borée, ça fait un bail ! Un peu dans le coaltar j'ai les jambes qui font un peu n'importe quoi et It's a small world reprend ans ma tête.
- Nom d'un chien des Enfers, commençais-je d'abord avec ahurissement, Aeolus, papa ! C'est quoi cette histoire ? Pourquoi j'suis là ? finissais-je avec colère.
Sujet: Re: dés que les vents tourneront, nous nous en allerons ! (enzo, abandonné) Jeu 16 Fév - 10:13
Rien dans le salon, et aucun bruit. Tristan commençait sérieusement à se demander si Aeolus les avait planté dans une cellule avant de se barrer voir ailleurs. Les barreaux avaient l'air solide et la porte était verrouillée, ce qui restait logique quand on cherchait à enfermer deux personnes. De l'autre côté, le salon était vaste, décoré dans le luxe mais avec un terrible mauvais goût. Le fils de Borée avait eu l'occasion de lire – enfin – les Harry Potter il y a peu et lorsqu'il était difficilement parvenu au tome 5, il avait découvert le personnage d'Ombrage. Ben voilà, le salon semblait être celui d'Ombrage : des chatons sur des assiettes en porcelaine, du rose, des fanfreluches et un absolu mauvais goût en matière de décoration. Soit Aeolus était une femme refoulée (très refoulée), soit ça ne tournait plus très bien dans sa tête, ce qui était sans doute le cas. Le dieu avait l'air complètement paranoïaque lorsqu'il avait accosté Tristan à New-York.
Derrière lui, Lorenzo surgit brusquement en s'agrippant aux barreaux comme s'il allait tomber. Tristan lui jeta un regard en coin, balayant rapidement son camarade des yeux. Il n'avait pas l'air super réveillé mais c'était déjà bien qu'il soit revenu à lui, il allait peut-être pouvoir l'informer de ce qu'ils fabriquaient ici. À cet instant, Tristan se demanda quand est-ce qu'il en était venu à envisager les situations étranges avec un tel détachement… Avait-il trop vécu de choses en quelques vingt années pour que ça ne le touche pas plus que ça ? Ou est-ce qu'il était juste étrange, comme son patron lui avait jeté ces mots au visage quelques jours auparavant ? « Tu ne saurais pas ce qu'on fabrique ici, par hasard ? » En fait non, sa tranquillité n'était qu'apparente car derrière, son esprit fonctionnait à mille à l'heure. Sans Aeolus pour leur expliquer ce qu'il se passait, lui n'avancerait pas. S'échapper du palais d'un dieu, c'était surréaliste, mais si en plus la divinité en question était folle à lier… Il regardait une immonde assiette-chat lorsqu'une porte s'ouvrit enfin sur… « Aeolus ! » « Vous ! VOUS ! » Le dieu sembla littéralement se rematérialiser derrière les barreaux et il agrippa la main de Tristan à lui faire monter les larmes aux yeux. « Vous ne comprenez pas, n'est-ce pas ? N'est-ce pas que vous ne comprenez pas ? Vous ne voyez pas les dangers que vous êtes ? Je suis un vieux dieu, je vais être remplacé, je vais... » Son visage se crispa, il sembla se pixéliser (ou se flouter, dur à dire) et Aeolus passa à sa forme grecque un bref instant aant de revenir à la romaine. « Vous êtes des rivaux, d'infâmes rivaux. Et toi... » Il fixa Tristan d'un regard qui faisait froid dans le dos. « Je sais que ton père et toi convoitez ma place. Vous êtes jaloux, juste jalaoux ! Jaloux de mes prérogatives et de mes pouvoirs ! » Il se passa une main agitée sur le visage. « Et toi là… Mon fils… » Aeolus cracha aux pieds de Lorenzo avec dédain. « Je t'ai vu ce jour-là à la Colonie, collaborer avec l'ennemi, prendre les armes avec mes rivaux ! Traître, traître à ton sang et à ton pauvre père… Abandonné par mes enfants, mes propres petits... » Et Aeolus fondit en larmes.
Tristan quant à lui se mit à glousser de manière incontrôlée. C'était peut-être le stress, la tension qui régnait dans la pièce ou juste simplement l'absurdité de ce dieu qui s'excitait tout seul mais quoi qu'il en soit, c'était sacrément mal venu. Le maître des vents riva son regard sur Tristan avec un rictus mauvais qui le fit furtivement ressembler à un animal sauvage acculé. « Tu oses rire ? Tu oses te moquer d'Aeolus, maître des vents ? Ton propre maître ? » Tristan recula instinctivement, se retrouvant presque derrière Lorenzo. « Vous n'êtes que des misérables avortons, des moins que rien… » Le climat dans la pièce était… venteux. Une assiette-chat s'envola pour se fracasser sur les barreaux, à quelques centimètres de Lorenzo. Un rideau rose pâle voletait dans un coin de la pièce, et un esprit du vent passa discrètement en fond, les mains sur la tête. Et Tristan sentait qu'il avait sans doute fait une belle connerie en ricanant sur les paroles du dieu. Maintenant ils se retrouvaient piégés, avec en face d'eux un maître du vent fou de rage qui faisait voler des assiettes-chatons rose bonbon. Il y avait plus confortable comme situation.
Sujet: Re: dés que les vents tourneront, nous nous en allerons ! (enzo, abandonné) Lun 20 Fév - 12:03
Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons !#FoutageDeGueule ? #JauraisPréféréEtreLeFilsNonDésiréDeMinerve En faisant ma patrouille je n'aurais jamais cru me faire kidnapper par les minions de mon père et me retrouver dans une de ses geôle, et en plus en compagnie d'un cousin. Première chose, je n'approuve absolument pas le fait de me retrouver ici. Et seconde chose je sens que cette rencontre va être épique dans le sens que ça sera aussi fou que la fois seule fois où je l'ai vu.
Je me suis relevé mais un peu trop vite parce que je sens mes yeux rouler dans leur orbite. Conclusion ? Si je recroise les venti qui m'ont frappés, ils vont regretter leur geste. Je m'agrippe aux barreau, juste à côté de Tristan et d'ailleurs une suite de sons semble provenir de lui. Je mets quelques secondes à me concentrer pour décrypter la signification de de ces sons et une fois l'information comprises j'y réponds du mieux que je peux.
Commençant à doucement reprendre mes esprits je me mets à scruter les lieux et j'écarquille les yeux, choqué par ce que je vois : un salon rose bonbon, décoré avec des assiettes chaton et autres trucs qu'on pourrait trouver dans une loge d'une cabaret. Je me suis trompé d'endroit et on est plutôt chez Aphrodite ou quoi ? Soudain une porte s'ouvre en grand et l'instant d'après Aeolus apparaît devant les barreaux de notre prison. Il n'a pas changé d'un poil, il a toujours sont costume dont les motifs changent (actuellement c'est un ouragan qui se déplace) et son visage est toujours aussi à moitié fondu. Puis lorsqu'il parle, bizarrement je suis à peine étonné : il est toujours aussi centré sur lui-même, à croire qu'il est le nombril du monde, et il est toujours aussi paranoïaque. Je lève les yeux au ciel. Mais pourquoi a-t-il a fallut que ce soit ce dieu qui couche avec ma mère ? Je sais pas moi, Arès ou un autre moins fou ! J'écoute à peine ce que dit mon paternel, bien trop occupé à me demander si je peux me mettre en colère ou je dois réfléch... non c'est Rita qui réfléchit et moi qui agit à chaud mais comme elle n'est pas là je vais devoir m'y coller. Soudain voilà que le maître des vents me parle et crache à mes pieds. Oulah, père ou pas, dieu ou pas, fou ou pas d'où est-ce qu'il se permet de faire ça ? Je serre les mâchoires et braque mon regard sur lui. Il me traite de collabo ? Non mais sérieusement ? Effectivement ça va être compliqué cette journée.
- Je tiens à te rappeler que cette vielle Gaïa allait nous faire la peau et tuer les dieux alors romains et grecs devaient s'allier ! dis-je entre mes dents, commençant à sérieusement perdre mon calme. La fin de sa tirade et son "je me mets à pleurer comme une madeleine" me font un petit pincement au cœur, mais vraiment petit parce que c'est le même dieu qui n'est jamais venu pour prendre la moindre nouvelle de sa conquête d'un soir.
Je regarde Aeolus puis lorsque j'entends Tristan se mettre à glousser je me fige. La boulette. La belle boulette qu'il vient de faire et la réaction du dieu ne se fait pas attendre. Quand il fait pas pitié il fait peur et maintenant je me retrouve en première ligne parce que le fils de Borée vient de reculer pour se mettre derrière moi. Le vent se lève sous la colère de mon père qui se met à faire voler des objets un peu partout dans la vaste pièce et d'ailleurs une des assiettes vient se fracasser contre les barreaux de ma geôle, tout près de ma tête.
- Je dois comprendre cette prophétie, marmonne rageusement Aoelus dans sa barbe tandis qu'il fait les cents pas en continuant son petit tour colérique. Je fronce légèrement les sourcils puis tourne légèrement la tête pour jeter un coup d'oeil à Tristan et je regarde à nouveau mon père, une idée me venant en tête. - Ça fait plus de vingt ans que je t'ai pas vu père, dis-moi pourquoi je suis là ... s'il te plait, demandais-je d'une petite voix.
Sujet: Re: dés que les vents tourneront, nous nous en allerons ! (enzo, abandonné) Jeu 20 Avr - 11:46
Éole était totalement fou. Malgré la loyauté indéfectible que Tristan lui vouait au naturel, ce constat l'effraya. Ce dieu, c'était le maître des vents, son maître à lui et celui de son père. De base, ils se devaient de lui obéir… Mais Tristan avait renié ses origines et sa vie passée. Il n'était plus qu'un petit point dans la foule new-yorkaise, un individu qui vivait au jour le jour dans l'espoir de survivre. Il aimait Borée, c'était son père et il le respectait, mais il ne voulait plus avoir à faire aux dieux. La vie mythologique, c'était trop compliqué, trop assassin. Chaque instant risquait de lui coûter la vie, de l'emmener visiter le royaume d'Hadès, et le demi-dieu grec n'y tenait pas plus que cela. Une nouvelle assiette-chaton s'écrasa sur les barreaux et Tristan recula d'un pas devant le déluge de miettes de porcelaine qui se déversa sur lui et Lorenzo. Voir un morceau bleu turquoise d’œil de chaton dans les cheveux de Lorenzo faillit raviver son fou rire et il ne dut sa survie qu'à un intense effort de concentration pour conserver un visage neutre. Lorenzo lui lança un coup d’œil avant de reporter son attention sur le dieu qui tournait en rond, le front plissé sous le poids de ses questionnements. Les paroles de son fils eurent au moins le mérite d'arrêter net le maître des vents dans ses cent pas. Le dieu se matérialisa de nouveau juste de l'autre côté des barreaux, transpirant et cramoisi, ses yeux exorbités à quelques centimètres du visage du Romain. « Ce que tu fais ici ? Mais vous êtes tous des traîtres… Tous corrompus… Vous voulez ma place, vous voulez me renverser, me... » Il s'étranglait dans ses paroles. « Arrêtez de parler, je sais… Je le sais… Bientôt, Zéphyr, Aquilon, les esprits du vent traître… Vous allez tous me renverser pour gouverner les vents. » Il donna brusquement un grand coup sur les barreaux. « Je vous ai tant donné, à tous, mais ça ne vous suffit pas, hein ? HEIN ? » Nouveau coup sur les barreaux. « J'ai donné les vents du nord à Aquilon, j'ai donné ceux du sud à Zéphyr… Mais Grecs ou Romains, vous militez contre moi. Moi ! Votre maître à tous ! » « Aeolus, Éole... » Le dieu clignotait entre ses deux versions sans discontinuer à présent. « Je ne crois pas que mon père cherche à vous… Enfin il règne sur le Canada et tout ça et ça lui convient je crois... » « Silence, avorton du nord, je sais de quoi ton père est capable, et je sais que tu le soutiens. Et toi, Lorenzo... » Le regard du dieu se troubla un instant. « Pourquoi irai-je voir un traître comme toi ? Dis-moi tout… Ou plutôt médite ta réponse. Réfléchissez à vos péchés, sangs-mêlés présomptueux. » Éole avait totalement perdu l'esprit.
Le maître du vent claqua sèchement dans ses mains et la geôle disparut soudainement pour laisser la place à une nouvelle prison, bien plus vertigineuse. Le palais des vents recelaient bien des particularités mais Tristan n'aurait jamais cru se retrouver assis… sur un nuage. Physiquement, c'était impossible mais beaucoup de choses impossibles devenaient possibles quand on y rajoutait une dose de magie et de mythologie. Éole avait disparu mais une horde d'esprits du vent les entouraient, tous armés de fourches. Ils se dirigeaient vers eux, bien décidés. « Vous parlerez, vous admettrez votre traîtrise, mes enfants, mes sujets. Il faut avouer ses péchés. » Et voilà qu'Éole se prenait pour un confesseur. Le dieu était invisible mais sa voix avait résonné tout autour d'eux. Tristan jeta un coup d’œil à Lorenzo.