Lilly eut un sourire satisfait quand Maisie lui partagea qu’elle était réellement surprise et n’avait pas trop aimé être prise au dépourvue si on en jugeai à l’insulte qu’elle lui envoya et de sa petite tape amicale sur l’épaule. De la simple taquinerie. L’homme était content de son effet. Il était du genre discret en ce qui concernait les richesses de sa famille, ça n’occupait que lui et les charognards qui lui tournaient autour sans qu’il en ait besoin. Après, tout dépendait de la personne en face, car il savait très bien s’étaler sur son savoir, sa supériorité et surtout ses finances aisées devant un autre coq qui se pavanait.
A la plus part des repas de famille de riche, grand rendez-vous de qui est le meilleur.Après ça, il proposa à la charmante brunette de le rejoindre dans la cuisine pour commencer la soirée et entamer le diner qui n’attendait que d’être préparé et dressé. Il avait prévu un plat qui se cuisinait à la minute, juste avant de servir. La baladant dans le manoir, il la conduisit dans la pièce où était déjà dressé deux couverts sur un meuble central de la cuisine qui pouvait service de surface de travail tout comme de table. Ils mangeaient tous là la plus part du temps, même lorsque les frères se retrouvaient de plus en plus rarement rien qu’entre eux. Entre Keenan souvent en déplacement avec son poste d’officier chez les marines, Lyllian qui fuyait dès qu’Hamish arrivait avec ses enfants et sa femme aussi imbue d’elle même que son mari, cela devenait délicat de se retrouver tous ensemble, entre homme. Très souvent un hasard ou lors de l’anniversaire de Lyllian, histoire qu’une fois de temps en temps, les deux plus grands lui rappelle qu’il avait été adopté par la famille, même s’il n’avait biologiquement qu’un pied dedans. Quant au dernier, il n’avait toujours pas été accepté malheureusement, du moins pas autant que Lyllian qui avait grandit avec les deux autres depuis plus longtemps.
Maisie en avait rajouté une couche, étonné de le voir cuisiner et plus encore qu’il sache tout simplement le faire. Il est vrai qu’il était un friand de grand traiteur ramené à domicile, ou encore de sortir au restaurant, voire bien des choses à grignoter. Il cuisinait rarement, mais quand il faisait, il le faisait bien et prenait son temps. Comme ce soir. Elle aimait le voir au fourneaux qu’elle disait. Lilly sourit et secouait la tête, faussement dépité. «
Arrête, j’ai l’air d’une attraction… » rit-il légèrement, commençant à sortir une bouteille de vain d’une grand étagère en bois qui montait tout le long du mur. Il tira lentement la bouteille et d’un geste sûr la descella de son papier d’aluminium et d’un tire-bouchon manuel la déboucha. Il huma le liège et approuva d’un hochement de tête avant d’en verser un fond dans le ballon qui faisait face à son invitée. Il fit de même dans le sien, tourna la verre pour l’aérer et en pris une gorgée. C’était une très bonne cuvée. Là-dessus, elle avait eu mainte occasion de savoir qu’en alcool, il en buvait toujours de bonne qualité et ne lésinait pas sur le prix.
Il retourna devant les casserole et la cuisinière, laissant la casseroles d’eau pour les légumes chauffer tranquillement et préparait la poêle pour le Saint-Pierre. Une fois fait, il avait dressé l’assiette de la salade de tomate, un peu de pain frais pris chez le boulanger ce matin par la bonne qui travaillait dans le manoir depuis bien des années. Il prit place à table et le poisson frétillait doucement dans sa poêle. La fenêtre était ouverte et permettait de ne pas être embaumée par l’odeur de poisson. Ils discutèrent pour meubler le repas, échangeant quelques piques, riant et se confiant parfois sur des petite partie de leur vie. Venant de Lilly s’était rare, mais il est vrai que le moment s’y prêtait. Ayant commencé par lui parler de sa fratrie, il lui partagea un bon nombre d’anecdote lors de leur jeunesse communes et des sales coups qu’ils se faisaient, ou encore de leur grand moment en « famille ». Il parlait aussi parfois de son père, mais ce qui concernait sa belle-mère pas un mot. Elle ne l’aimait pas toute façon et l’avait éduqué avec encore moins d’affection que sa nourrice. C’était un moment agréable.
Après ça, le dessert engloutis d’une boulangerie réputée avec un bon thé ou café selon les goûts, il lui proposa de faire un petit tour sur le domaine. Il l’invita à aller prendre un pull ou un manteau, s’arma d’une lanterne électrique, un gros trousseau de clés dans une petite armoire à l’entrée et passa par la garage. Il y avait un petit véhicule d’appoint pour se déplacer dans le domaine sans avoir à emprunter une vraie voiture et détériorer les chemins ou pelouse en route. Lilly s’était éloigné du manoir, s’enfonçant entre les allées d’arbre et l’immense domaine qui l’entourait, seulement éclairé des phares de la voitures. Il n’y avait pas un bruit, ni même une lumière et donnait un air lugubre à l’endroit, mais il le connaissait si bien et qu’il y avait pire qu’une nature obscure, genre des monstres. Et ceux là, il espérait vraiment ne pas en rencontrer en route.
Enfin, malgré la nuit d’encre, la lumière de la ville éclairait assez le ciel pour se lisser dessiner au loin sur l’horizon, une écurie. Si elle s’y connaissait, elle reconnaitrait de suite. Oui, la famille McLochlainn possédaient quelques étalons de race et ils savaient tous monter dans la famille. Eux n’ont pas joué au foot sur un bitume mal entretenu plus jeune mais faisaient du polo. Bon ils ont aussi joué comme tout le monde au basket devant le garage. «
Et voilà, on est arrivé. » avait-il eu à peine le temps de finir sa phrase qu’on entendait un cheval hennir.
acidbrain