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Sujet: Caught in a landslide, no escape from reality. (Zaza) Jeu 26 Jan - 22:35
- ROSARIO L. AUTIERO -
dossier n°ROAU-RA ; informations générales.
NOM •• Autiero, souvenir des origines italiennes de ses ancêtres. Aujourd'hui ce sont de purs Américains mais il y a encore un siècle, ils logeaient tous à Little Italy dans un immeuble sordide. PRÉNOM(S) •• Rosario, histoire de rester dans le thème et parce que sa mère aimait bien, et Luis, comme son grand-père. SURNOM(S) •• Roro' pour déconner, Rio pour rire aussi mais parce que c'est mignon, ou Zaza, histoire de rire encore un peu plus. ÂGE •• 28 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE •• 26 janvier, à New-York. NATIONALITÉ •• Américaine. ORIGINES •• Italiennes uniquement, ses ancêtres sont restés entre Italiens. OCCUPATION •• Le petit banditisme, le métier d'escroc, tout ça tout ça. Toujours à grands coups d'idées bidons. Du coup il s'est régulièrement pris pour un médecin, un dératiseur, un exorciste et un chasseur de harpies. Les rôles, mentir pour arnaquer, c'est un peu son quotidien mais il s'en porte bien. ORIENTATION SEXUELLE •• Hétérosexuel. STATUT CIVIL •• Fiancé, le temps d'une arnaque à long terme, mais il ne sait plus comment se débarrasser de la fille maintenant qu'il a eu ce qu'il veut. PARENT DIVIN •• Hermès, prince des voleurs et protecteurs des voyageurs. POUVOIR(S) •• Rosario peut dans un premier temps créer des portails. Pour se déplacer. Bon dans un premier temps ça paraît fun sauf qu'il ne peut les matérialiser que dans des meubles à portes. Bref, pour créer ses portails, il doit ouvrir une armoire (ou une table de nuit, comme c'est déjà arrivé). D'ailleurs, il ne contrôle pas toujours ce don et il ui arrive d'arriver un peu n'importe où, et rarement là où c'était prévu... Bon, heureusement pour lui, il possède aussi un don de télépathie qu'il maîtrise aujourd'hui très bien. Bref, il peut lire et parler dans l'esprit des gens et ça c'est plutôt cool. ARME FÉTICHE •• Son blabla mensonger. Mais quand il doit se battre contre des monstres (ou des clients enragés), il utilise une vieille épée en bronze céleste qui porte encore la trace de nombreuses batailles. Mais elle est classe, car il paraît qu'Achille s'est un jour battu avec ! DÉFAUT FATAL •• Son imagination. LIEU DE RÉSIDENCE ACTUEL •• New-York, son terrain de jeu préféré et là où il sait le mieux se cacher.
Rosario, c'est ce type gentil qui débarque tout sourire tout mignon et qui repart les poches pleine de sous. Vos sous. C'est aussi un type vraiment gentil dans la vraie vie, quand il arrête de se cacher derrière ce qu'il n'est pas. Mignon, sympa, souriant et jovial, il est prêt à tout pour les filles aussi chouettes que lui. Plus sérieusement, c'est vraiment un gars courageux qui sait affronter les situations les plus pénibles. Et comme il est d'un naturel malchanceux, les situations pénibles il en a à la pelle. Malheureusement, c'est aussi un type avec beaucoup d'imagination et qui adore mentir. Tellement bien qu'il en a fait son métier d'escroc. Avant il s'inventait des vies auprès des autres et se rendait à des speed dating avec une fausse carte d'agent secret dans la poche, aujourd'hui il se fait passer pour un chevalier de la Reine d'Angleterre ou un exorciste de haut rang issu du Vatican (des gens gobent ça). Quand il est dans l'un de ses combines, plus rien ne l'arrête et il se fiche d'être déloyal, d'être vu comme un traître ou d'être détesté : s'il réussit, c'est l'essentiel. Heureusement pour ses victimes, il est tellement malchanceux qu'elles y perdent rarement quelque chose.
☞ QUELQUES ANECDOTES.
01. Rosario est né dans une famille catholique très croyante. Il porte lui-même une petite croix autour du cou, cadeau de sa grand-mère avant qu'il ne parte pour la Colonie, et croit en l'existence de Dieu. Cependant, il n'est pas franchement pratiquant et se contente d'une petite prière quand ça l'arrange bien. Dieu et lui, ça n'a jamais été une histoire très importante. 02. Le business, c'est ça qui plaît à Rosario. Gagner des trucs, que ce soit de l'argent ou des objets, réussir son coup, le sentiment de victoire après... 03. C'est pour cette raison que juste après avoir quitté la Colonie, qu'il a créé son Agence des Choses Improbables où il propose toutes sortes de services. Et c'est valable aussi bien pour les mortels que les monstre, les demi-dieux ou même les dieux. 04. Il vit actuellement à New-York, ville qu'il apprécie beaucoup, dans un petit studio bien éclairé qu'il adore. Actuellement, il refait sa salle de bain. 05. Rosario a un bel aquarium chez lui, qu'il chérit énormément. Il a déjà dû confier précipitamment des poissons à un inconnu alors qu'il fuyait la police et il ne s'est jamais trop remis de cette perte. Il espère les revoir un jour. 06. Les services rendus par son agence lui causent souvent bien des soucis, que ce soit auprès de la police ou même des dieux. 07. Ses pouvoirs lui causent plus de soucis qu'ils n'offrent de solution. Il les contrôle plus ou moins ais la téléportation par le biais des placards a tendance à s'emballer un peu trop de temps à autre, l'envoyant à des endroits pas du tout prévus (les placards des inconnus par exemple) et la télépathie fait plus ou moins ce qui lui chante dés qu'il est en proie à des émotions fortes comme la panique par exemple. 08. Rosario a effectué un grand nombre de quêtes lorsqu'il vivait encore à la Colonie. Même aujourd'hui, il reste très lié à cet endroit qu'il visite régulièrement. 09. Rosario a un tatouage dit « secret » : personne ne sait s'il est réel ou non, si où il est ou ce qu'il représente. 10. Il aime bien dessiner et il y passe du temps en soirée, quand il est tranquillement chez lui.
interview de rosario l. autiero, itinérant sang-mêlé.
01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES CAMPS ? Rosario apprécie les dieux dans leur grande globalité. Il aime beaucoup Hermès, son père, et il trouve Apollon extrêmement fun. Bien sûr, il y a bien quelques divinités avec qui ça passe moins bien, question de caractère ou de ressentis, mais dans l'ensemble, il les respecte, en aime certains, en ignore d'autres et en connait au final très peu. Quand aux camps, Rosario voit la Colonie comme sa véritable maison, bien qu'il n'y vive plus, et la considère comme sa seconde famille. Il a émis davantage de réserve au début quant aux Romains mais il s'y est finalement fait et aujourd'hui il a de nombreux amis parmi les légionnaires ou les habitants de la Nouvelle Rome. La seule chose qu'il n'aime pas est leur impitoyable discipline.
02. •• POURQUOI NE PAS ÊTRE À LA COLONIE ? Rosario a fait son temps à la Colonie et il juge aujourd'hui qu'il est parfaitement apte à vivre seul dans le monde mortel. Il sait se défendre, se débrouiller, éviter ou combattre les monstres... Et en partant, il désirait vivre une vraie vie, parmi les autres, et non pas se confiner ad vitam aeternam dans une petite enceinte protégée. Mais cela ne l'empêche pas d'entretenir toujours des relations étroites avec la Colonie, de s'y rendre régulièrement et de ne jamais hésiter à donner un coup de main pour une quête ou autre. La Colonie, c'est chez lui et ça le restera.
03. •• AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DE L'INTRUSION DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE DES SANGS-MÊLÉS ET DU CAMP JUPITER ? ET DE L'ATTAQUE LORS DE LA FÊTE DE MONSIEUR D ? Bien sûr. Rosario a entendu les récits de ces deux moments d'horreur, depuis le temps, il a même connu des détails sanglants qu'il aurait préféré ignoré. Chaque fois, il est revenu au camp juste après pour aider comme il pouvait et il a été frappé par l'horreur qu'avant dû vivre ses caractères, ses frères, ses sœurs. Il sait tout de ces événements et ça continue à le révolter, même plusieurs mois après.
04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE MENACE INVISIBLE ET IMPRÉVISIBLE QU'EST LE DLCEM, VOUS QUI ÊTES ISOLÉ À L'EXTÉRIEUR ? Démuni, par spécialement. Rosario est quelqu'un qui possède plein de ressources et il le sait. Cependant, il ne se sent absolument pas à l'aise avec cette menace qui plane. Il sait qu'en tant que demi-dieu isolé, il est plus tranquille que tous ceux réunis dans les camps mais sa situation l'inquiète aussi : seul, il est certes moins repérable mais il est aussi plus vulnérable. Effectivement, il est isolé et ça lui fait peur. Pour autant, il ne reviendrait pas vivre à la Colonie à cause du danger, d'une part car la Colonie n'est plus si sûre que ça, et ensuite parce qu'il aime trop mener sa propre vie sans avoir à se soucier d'individus mortels aussi malfaisants.
à propos du joueur.
PSEUDO/PRÉNOM •• quinzel. ÂGE •• 20 ans. COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• Je vous ai croisé sur un top-site ! COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• Le deisgn est splendide... Et puis du PJ, comment ai-je pu passer à côté de ça aussi longtemps ? AVATAR •• Aidan sexy Turner. SOUHAITES-TU UN PARRAIN ? •• Oui, je veux bien. SI JAMAIS JE PARS •• J'autorise que les admins se servent de mon personnage entant que pnj dans les intrigues à venir. UN DERNIER MOT ••
.ipar haizea
Dernière édition par Rosario L. Autiero le Lun 27 Fév - 21:32, édité 3 fois
Sujet: Re: Caught in a landslide, no escape from reality. (Zaza) Jeu 26 Jan - 22:36
HISTOIRE
exorcisme, télépathie et placards.
rosario et le jardin enchanté. (six ans) Les affaires de Margaery Daugherty avaient toujours été bien rangées, bien triées, sans que rien de dépasse. Les vêtements étaient classés par ordre de couleurs et les livres étaient bien évidemment par ordre alphabétique. La vieille femme avait fonctionné ainsi toute sa vie et avait toujours cru que son existence resterait aussi prévisible que ses rangements. Elle avait eu deux filles en excellente santé, Maria et Rose, et un charmant époux. Et puis les choses s'étaient compliquées lorsque sa première fille était décédée. Bien sûr, avec le temps, Margaery avait réappris à vivre sans elle et elle avait même réussi à retrouver le sourire. Sa seconde fille avait fini par trouver l'amour et elle avait eu un enfant. La vieille dame n'avait jamais eu l'occasion de rencontrer le père et, à la naissance du petite Rosario, elle sut que le Seigneur était cruel. Elle était croyante, Margaery, bien le genre à aller à la messe tous les dimanches et à ne surtout pas rater celle de minuit à Noël. Elle était sage, bonne, disciplinée, et ça n'avait pas empêché Dieu de rappeler à lui ses deux filles bien avant elle. Mais il devait y avoir un peu de bonté dans toute cruauté car il lui restait toujours le petit Rosario. Elle n'était pas de ces femmes qui gardaient rancœur contre un bébé, non. Certes l'accouchement avait tué Rose mais ce bébé… Margaery l'éleva avec soin. Il était un peu étrange, un peu à part, mais la vieille femme n'avait plus que ça à faire désormais et elle aimait cet enfant comme rien d'autre. Et puis elle avait toujours son mari, quoi que sourd et étourdi, pour l'épauler dans les moments difficiles. La sage Margaery avait bien du pain sur la planche mais malgré ses frêles épaules, elle était solide. Et c'est avec elle que débuta l'histoire de Rosario Autiero.
« Reviens là, petit garnement ! Oh toi, un jour, le bon Dieu te punira, c'est certain ! » Le gamin brun tira la langue à sa grand-mère et fila dans les escaliers en riant aux éclats. Moitié agacée moitié souriante, Margaery Autiero jeta le torchon sur son épaule et revint à la cuisine constater les dégâts. Rien d'irréparable mais il avait tout de même subtilisé les trois-quarts des pépites de chocolat qui parsemaient son gâteau. « Ce gamin va me rendre folle... » Non, en vérité, elle était transie d'amour et elle n'imaginait plus sa vie sans son petit-fils. Après son départ à la retraite, après le décès de sa deuxième fille, elle avait cru perdre toute raison de vivre. Le petit lui avait redonné le sourire et une raison de se lever le matin. Elle le voulait bien élevé, gentil, poli, sage et respectueux avec les dames, délicat et gentleman. Dans l'absolu… Elle se sentait encore bien loin du but mais l'essentiel restait la gentillesse de Rosario. Il n'était ni délicat ni gentleman mais il n'était pas non plus sexiste ou raciste, et encore moins vulgaire donc ça lui convenait. Qu'il pique des cierges à l'église l'ennuyait parfois un peu mais bon, le Seigneur serait assez généreux pour lui pardonner ça, non ? Et puis Rosario souriait et on lui pardonnait tout sans rouspéter.
« Dis donc, excuse-toi ! » Rosario croisa les bras, une expression boudeuse sur le visage. « Mais quoi, c'était trop tentant… T'as vu comment elle est cruche ? » La fillette en face du gamin fondit en larmes à nouveau et s'appuya contre la jambe de son père. « Rosario, bon Dieu, excuse-toi tout de suite ! » « Y m'a dit qu'il était mon prince alors je lui ai donné mon gâteau… » Elle renifla et Rosario fronça le nez de dégoût. « Mouche-toi. » Paf, sa grand-mère lui asséna une petite tape sur la tête. « Et il a tout pris en rigolant. » « Mais enfin c'est quoi ces manières ! » « Je t'ai dit qu'elle gobait tout... » « C'est mal de profiter de la naïveté de ses petites voisines, méchant garçon. Prends des sous dans ta tirelire et va lui chercher des gâteaux au bout de la rue. » « Mais... » « Margaery, ce n'est pas non pl... » « Tout de suite ! » Rosario fila, un air contrit sur le visage.
C'est ça l'enfance de Rosario. Un mélange de « Seigneur ! », de Margaery furieuse, de punitions et rebelote. Ah, et de messes où Rosario a appris à lire sur les pages de la Bible et a chanté tous les cantiques avec joie lors des célébrations importantes (mais Dieu et compagnie, ça n'a jamais été trop sa tasse de thé, Il l'ennuie plus qu'autre chose mais bon ; il Le respecte au cas où, parce que mine de rien il croit en Son existence, mais ça s'arrête là). Et puis il y a les fameuses claques de sa grand-mère sur le haut de sa tête en encore le tirage d'oreilles pour renforcer la punition. Et les gâteaux aux pépites de chocolat, le potager verdoyant, le bassin avec les carpes Koï et bien sûr son grand-père, silencieux et timide mais toujours présent, avec ses récits de voyage et son splendide coup de pinceaux.
rosario à l'école des sangs-mêlés. (huit ans) Rosario avait grandi petit à petit au sein de l'étrange famille formée par ses deux grands-parents. Ils n'avaiet pas tiré le gros lot question petit-fils mais Margaery ne semblait pas s'en émouvoir et le grand-père se fichait que le gosse soit dyslexique, hyperactif, constamment distrait par le moindre petit truc et qu'il passe sa vie à se faire renvoyer. « Tu t'es encore battu ? » fut sans doute l'une des phrases qu'il entendit le plus dans sa vie mais ce n'était pas si grave, il ne se battait jamais suffisamment pour que ce soit grave : au pire quelques baffes échangées et tout rentrait ensuite dans l'ordre au plus vite. Bien sûr, ça, Margaery n'aimait pas, surtout quand elle devait ensuite rencontrer le directeur de l'école pour s'expliquer. Et puis ils vivaient à la campagne, dans l'état de New-York mais dans une banlieue perdue, aussi l'école n'accueillait pas tant d'élèves que ça. Se faire renvoyer ? Ça n'arriva pas durant les petites classes : tout au plus était-il puni et puis ça passait.
« Tu ne voudrais pas sortir avec moi ? » Rosario jaugea du regard la fille qui venait se s'asseoir à sa table, à la cantine. Dans les faits, il n'arrivait même pas à retrouver son prénom mais elle le regardait avec espoir. Devant le regard inquisiteur du garçon, elle baissa les yeux. « Mmh, pourquoi pas. » Son nom refusait de lui revenir en mémoire mais il voyait parfaitement qui c'était : la nana qui avait un sacré paquet de cartes à collectionner. En elle-même, elle ne l'intéressait pas, mais la rumeur courrait qu'elle possédait de nombreuses cartes rares, voir holographiques… Et ça, c'était de suite plus intéressant. « Aller, faisons comme ça. » Rosario lui adressa un grand sourire et elle rougit, toute contente. Ils avaient huit ans, c'était des histoires de gamins.
« Tiens, je l'ai trouvé pour toi. » Sharon – car tel était son nom en fait – lui tendit une carte. Le coeur de Rosario fit un bond dans sa poitrine et il plaqua un petit bisou sur la joue de sa copaine. Cela faisait deux mois qu'ils sortaient ensemble et dans ce laps de temps, le deck du garçon avait comme triplé. Sa grand-mère était éberluée de voir toutes ces cartes lorsqu'il organisait des tournois à la maison avec ses copains. Elle avait toujours refusé de mettre de l'argent dans des cartes en carton, à l'exception de Noël et de son anniversaire. Et voilà que ces « stupides cartes à jouer » semblaient se multiplier à gogo. Mais c'est qu'il était mâlin le petit Rosario, il avait bien compris que Sharon était littéralement à ses pieds et qu'elle était prête à n'importe quoi pour le rendre heureux. Quitte à sacrifier sa propore collection ou voler des cartes pour lui. En échange il lui donnait parfois des petits paquets de fraises Tagada. Elle était heureuse, elle avait ses fraises… Tout le monde y trouvait son compte, non ?
« Sharon, cache-toi ! » Les deux gamins courraient dans les couloirs vides de l'école. La rumeur disait qu'Andrew laissait toujours des trucs dans son casier, comme ses cartes, et le petit couple avait choisi de vérifier ce fait. Enfin Rosario l'avait décidé et pour ses beaux yeux, Sharon l'avait accompagné. À présent, le jeune garçon courrait dans les couloirs en entraînant sa copine à sa suite, la tirant derrière lui sans trop lui laisser le choix. « Mais qu'est-ce qui se passe ! » « Tu n'as pas vu le chien ? » « Quoi, le caniche là ? » Pour un caniche, Rosario le trouvait sacrément gros tout de même mais il ne prit pas la peine d'épiloguer là-dessus. De toute façon, ils n'avaient plus le temps. « Rentre là-d'dans ! » Paf il poussa Sharon dans le premier escalier venu (qui menait à la cave) et referma derrière eux. Un truc fit un « bong » retentissant sur le panneau qui tint plus ou moins bon. « Cours, cours ! » Sharon courrut dans les sous-sols de l'école et ils traversèrent une succession de pièces remplis de cadavres de bureaux et de chaises poussiéreuses. « Là, une autre porte, on monte ! » Très synchronisés, ils grimpèrent les marches quatre à quatre et déboulèrent à l'autre bout de l'école.
Le soir même, Rosario évoqua ce récit à sa grand-mère pendant qu'elle épluchait des pommes de terre. « Un monsieur est venu me voir il y a qulques temps en me disant que ça arriverait sans doute. » Margaery se sentait submergée par l'émotion, aussi tourna-t-elle le dos à son petit-fils pour reprendre contenance. Elle découpa ses pommes de terre avec violence. Alors elle lui raconta ce que le monsieur cornu (qu'elle avait d'abord pris pour un démon) lui avait dit, et elle lui demanda d'envisager de faire ses valises. L'été approchait, et le satyre avait bien mentionné qu'il n'était pas obligé de rester dans cette Colonie toute l'année, qu'il pouvait juste y venir l'été mais que le plus tôt serait le mieux. Une semaine après, Rosario rencontrait Crooner le satyre et partait pour cet endroit inconnu.
rosario et l'armoire magique. (treize ans) Rosario était à la Colonie depuis maintenant cinq ans. Il y était venu dans l'idée de n'y rester que l'été au départ mais il s'était avéré qu'il s'y sentait bien et qu'il y était en sécurité. Finalement, il était devenu un pensionnaire à l'année et c'était très bien comme ça. Il profitait des vacances scolaires pour aller rendre visite à ses grands-parents. Quelques – trop nombreuses – semaines après son arrivée, Hermès avait fini par le revendiquer, ce qui n'avait au final pas changé grand-chose pour le demi-dieu : il dormait déjà dans le bungalow des Hermès alors il n'avait eu qu'à quitter son sac de couchage pour un lit un peu plus confortable. Et puis les mois étaient passés et Rosario s'était entraîné assez assiduité. Se battre avec une arme, ce n'était pas trop son truc, aussi se contenta-t-il d'une vieille épée trouvée dans le fond de l'armurerie de la Colonie.
« Franchement, t'abuses... » Rosario balança une tomate-cerise à la tête de l'autre demi-dieu qui râlait à côté de lui. « Dis-le si ma cuisine ne te plait pas, hein ! » Les deux gamins de treize ans se chamaillaient devant une vieille tente en toile, sous le regard ennuyé d'un autre demi-dieu plus âgé. Les trois sangs-mêlés étaient partis en quête une semaine plus tôt avec comme objectif de ramener une de ces fameuses pommes d'or. Facile ! s'étaient-ils tous dit… Au final maintenant, ils tournaient en rond sans trop savoir où ils pouvaient bien dénicher ces fameuses pommes.
« Chut, chut... » Comment ils en étaient venus à s'empiler à trois dans un minuscule placard, dans une maison plantée au bord d'une jardin des Hespérides, c'était une excellente question. Ils avaient enfin trouvé l'entrée – après deu mois à errer sans se décourager – mais à peine en avaient-ils franchi le seuil que les choses s'étaient gâtées. Aucun des trois n'était très renseigné sur l'endroit et Rosario n'avait pas torp d'idées de ce qui avait pu s'en prendre à eux. Quoi qu'il en soit, ils avaient foncé vers cette maison plantée à côté, étaient passé par une baie vitrée ouverte et s'étaient jetés dans la première cachette venue, à savoir une grande armoire en vieux chêne. « Tu as la pomme, au moins ? » « T'inquiète, elle est là. Un peu applatie mais on l'a ! » La voix du deuxième demi-dieu, Remus, lui parvint un peu étouffée mais l'essentiel, c'était qu'ils avaient enfin cette pomme de malheur. « Bon… et maintenant ? » Le monstre rodait sans doute toujours dehors et lui offrir une pomme en or en guise de paix ne parut pas être la meilleure idée à leurs yeux. « Oh là là il va nous manger... » « C'est là que j'aimerai pouvoir me téléporter à la Colonie, genre dans la Grande maison. » Une vibration étrange et la port ede l'armoire s'ouvrit. Les trois garçons tombèrent la tête la première sur le vieux tapis élimé qui couvrait le salon de la Grande maison. Monsieur D. et Chiron, tout à leurs cartes, les regardèrent avec étonnement. « Eh bien Mario, qu'est-ce que tu fabriques sur mon tapis ? Et toi, Romulus ? » La pomme toute écrasée roula tranquillement sur le tapis.
Maîtriser ce pouvoir ne fut pas si long que ça : Rosario se rendit rapidement compte qu'il n'avait qu'à entrer dans un placard et songer à une destination pour s'y retrouver (à condition que l'endroit dispose d'un meuble approchant de l'armoire). Bon, il y avait parfois des bugs dans la réception mais Rosario, en plus de dix ans, ne parvint jamais à y remédier. Il suffisait d'être un peu distrait pour qu'il se retrouve à un endroit improbable.
rosario et le monde mortel. (dix-huit ans) Son départ de la Colonie s'était fait dans l'aée de ses dix-huit ans, suite à une relation conflictuelle avec une fille. En soit, tout le monde l'appréciait et tout le monde trouvait hilarant sa malchance au quotidien, mais les tensions avec la fille et avec ses copines (une Aphrodite et l'intégralité de son bungalow, sans compter les benêts de chez Arès) le saoulait, aussi choisit-il de mettre les voiles. Et puis après dix ans au camp, Rosario jugeait ne plus avoir grand-chose à y apprendre et il brûlait de redécouvrir le monde extérieur en solitaire, sans quête à accomplir.
rosario et la fille aux yeux d'or. (vingt-deux ans) Une fois libre de faire sa vie, Rosario s'en donna à coeur joie. Il n'avait aucun diplôme, rien, mais il se dépécha de se constituer en auto-entrepreneur et fonder sa petite agence des choses improbables (à peu près le vrai nom de la hose à l'époque). Il rendait toute sorte de services, s'inventait des qualifications et travaillait à la fois dans le monde mortel et dans le monde divin. Pas toujours évident car si les tâches des mortels étaient relativement simples, souvent liées à son service de livraison express, celles des demi-dieux et dieux étaient plus ardues. Hermès et lui se disputèrent plus d'une fois à propos de cette option « livraison instantanée » que Rosario proposait, sous prétexte que cela faisait de la concurrence à son propre service « Hermès Express ». Il se retrouva aussi à faire les sales tâches des dieux, parfois sur l'Olympe, et découvrit à quel point certains étaient des connards. En parallèle, il se la joua exorciste pour le compte d'Hécate, s'improvisa jardinier au service de Déméter pendant qu'elle partait en vacances (une catastrophe : visiblement il n'avait pas la main verte et il craignit ce jour-là que la déesse ne le change en pouse de maïs ou en abeille), et s'essaya à la peinture pour Apollon (mais il laissa bien vite tomber, les poèmes de ce dernier ne tardant pas à le rendre à moitié fou). Et puis Rosario se maria. Pour l'argent.
Deux mois. Deux mois que Rosario était marié avec cette femme, Helen. Elle était gentille, mignonne, à peine plus jeune que lui, et très entreprenante. Mais surtout, elle était transie d'amour pour lui. Etudiante en droit, elle avait des parents fortunés qui lui remplissaient très généreusement son compte en banque chaque mois, si bien que Rosario n'avait attendu qu'une chose : vider son compte en banque. C'était mal et il le savait, mais c'était plus fort que lui, comme un besoin impérieuse. Sa Société des Choses Improbables marchait mal ces derniers mois et il fallait bien manger le soir. Alors quand Helen l'avait plus ou moins dragué lors d'une soirée, il en avait profité. Ce n'était pas prémédité, Rosario était un opportuniste, mais puisque l'occasion se présentait… Alors patiemment, il s'était mis avec elle en se présentant comme un étudiant d'histoire quasiment sans salaire (hormis le côté étudiant, le reste était vrai cela dit) et leur relation avait évolué rapidement. Puis ils s'étaient fiancés, puis mariés. Et maintenant Rosario connaissait enfin son code de carte bleue. Il se glissa silencieusement hors du lit, fouilla discrètement dans son sac à main et trouva l'étui de carte bleue. Bye bye Roger Hudson, ce soir il serait riche. En sortant, il ressentit un petit pincement au coeur.
rosario dans le monde de l'esprit. (vingt-quatre ans) C'était… insupportable. À rendre fou. La chose avait commencé si discrètement que Rosario ne s'en était au début pas aperçu. Il avait mis ça sur le compte de la fatigue, puis de son imagination débordante. Et enfin il s'était inquiété. Au début, c'était juste des bruits soudains, des appels, les voix de ses voisins… Vu qu'il vivait dans un immeuble où les murs étaient proches du papier à cigarettes, il avait pensé que c'était ça, que c'était réellement les voix de ses voisins qui passaient à travers les murs. Puis ça s'était empiré, il entendait de tout et n'importe quoi, il ne dormait pas, ne sortait plus (c'était encore pire dans les rues de New-York). Au désespoir, il avait fini par revenir au seul endroit où il pouvait se sentir en sécurité : la Colonie des Sangs-mêlés. Et là, il y avait trouvé sa solution. Il n'était pas fou (malgré son angoisse à ce propos : il entendait tout de même des voix par dizaines) il était télépathe. Sans contrôle, sans rien. Un télépathe remarquable même, comme le lui susurra un de ses frères aînés. Rosario resta huit mois à la Colonie le temps de prendre le temps de maîtriser ce don encombrant et difficile. Don pratique sans doute, mais handicapant.
rosario devant l'horreur du monde. (vingt-six ans) Rosario était reparti de la Colonie depuis un bon moment quand ils étaient venus. Le fils d'Hermès n'avait eu la nouvelle que le lendemain, par un message Iris envoyé prestement par l'une de ses demi-sœurs. Des morts. Un massacre. Et des mortels. Des mortels étaient entrés dans la Colonie et dans le Camp Jupiter pour dégommer les leurs. Ils étaient armés de manière moderne et ils avaient tiré sur tout ce qui bougeait. Rosario avait pris le premier placard pour rentrer chez ce qu'il considérait comme son seul véritable chez-lui. Certaines visions lui avaient donné envie de rendre son petit-déjeuner, d'autres lui avaient fendu le coeur. Et dans l'ensemble, ça avait éveillé une colère violente en lui. Colère qui n'était pas prête de s'apaiser vu les événements qui n'allaient pas manquer de suivre. Les mortels étaient revenus des mois plus tard, pour tuer encore, durant une fête. Ils avaient pris des otages. Rien que ça suffisait à indigner le sang-mêlé. Puis les demi-dieux s'étaient organisés entre Colonie des Sangs-mêlés et Camp Jupiter pour aller sauver ces otages. Ça avait assez mal tourné là-aussi. Et puis pour les achever, il y avait eu la fête sur le bateau. Cette fois-ci, Rosario était présent, il s'en souvenait comme si c'était hier. Pour lui – resté sur la terrasse quasiment tout du long – il ne faisait aucun doute que les mortels étaient entièrement responsables des événements. Une demi-déesse assassinée, le bateau qui s'éclate sur le port, tout le monde qui pète un câble… Les tensions arrivaient entre sangs-mêlés mais jamais à ce point-là… Quand il en avait eu l'occasion, il avait quitté le bateau au plus vite en compagnie de sa demi-sœur préférée et ils avaient mis les voiles.
rosario devient agent secret. (vingt-huit ans) Rosario regarda la bague de fiançaille qu'il tenait, bien insérée dans une jolie boîte bleue. Il était de nouveau fiançé. La chose s'était encore présentée de manière inattendue et Rosario avait sauté sur l'occasion. Elle était là, elle était jolie, et elle avait aimé son histoire d'agent secret. Et puis surtout elle semblait pleine d'espoir, ce qui était toujours bon à prendre dans une arnaque. Le fils d'Hermès caressa la bague d'un doigt discret et glissa la boîte dans la poche de sa veste. Il n'oubliait jamais son monde, celui de la mythologie, des monstres et des demi-dieux, mais il vivait à moitié dans celui des mortels depuis dix ans maintenant.
Sujet: Re: Caught in a landslide, no escape from reality. (Zaza) Jeu 26 Jan - 22:51
J'ai vraiment hâte de voir ce que va donner ce personnage et puis un type qui se déplace d'un lieu à un autre en créant des portails doit forcément avoir un lien avec quelqu'un qui se téléporte
Sujet: Re: Caught in a landslide, no escape from reality. (Zaza) Jeu 26 Jan - 23:09
Je. surlove. le choix d'avatar. Ceci mis à part, bienvenue sur Malum Discordiae monsieur le malfaiteur ! Ainsi donc tu viens semer la zizanie dans nos rangs en arnaquant nos chers personnages ? Qu'à cela ne tienne, on enverra nos flics à ta poursuite. Bon courage pour ta fichette, Zaza ! N'hésite pas si tu as la moindre question !
Sujet: Re: Caught in a landslide, no escape from reality. (Zaza) Jeu 26 Jan - 23:21
La bienvenue parmi nous ! J'aime beaucoup le choix de prénom, c'est original ! Bonne chance pour ta fiche, j'ai hâte de voir ce personnage qui s'annonce fun !