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Sujet: Le retour du père prodigue. (tamara) Mer 20 Sep - 14:48
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
IMPRÉVU, -UE, adj. et subst : Ce qui n'a pas été prévu. Événement auquel on ne s'attend pas. Les synonymes sont multiples tout autant que les situations, toujours, est-il que l'imprévu nous sort de notre quotidienneté et qu'il n'est pas toujours salutaire. Ça, j'en sais quelque chose pour l'avoir expérimenté à de trop nombreuses reprises, et même encore aujourd'hui, je le subis. Mais présentement, plus que jamais, c'est une contrainte. Et je suis sûr que vous vous demandez pourquoi ? Patience !
Haytham, après avoir donné le biberon à Eileen et veillait à ce qu'elle fasse son rot, la remit dans son lit, dans cette chambre qu'il avait réalisée de « ses petites mains » et dont il pouvait se targuer d'être fier au vu des réactions enthousiastes des quelques visiteurs et plus précisément « visiteuses » qui franchissaient quotidienneté le seuil de la porte. Il faut dire que le demi-dieu, n'avait à aucun moment ménagé ses efforts et à coup de recherches sur internet et de temps passé dans les magasins de bricolage, était parvenu malgré son amateurisme à un résultat plus que satisfaisant. Pour preuve, même Tamara se devait de le reconnaître, ce qui n'était pas gagné au vu de son humeur et de ses réactions tout aussi incontrôlables. Ceci étant dit, le Marsien préféra vite tourner la page et ne pas se remémorer ces derniers mois difficiles à vivre pour lui et le reste de la famille Lond, si on omet Richard, cela va de soit. Et c'est pour le moment, ce que tout le monde s'appliquait à faire (sans mal) surtout pour Tamara, qui en avait fait assez en contactant le « grand-père » pour annoncer l'arrivée d'une nouvelle Lond dans la famille. Une bonne nouvelle qui avait ébranlé Richard Lond bien plus qu'il ne l'aurait cru. Et ça, Hay l'avait ressenti en percevant le tressaillement de la voix de l'homme d'affaires à l'autre bout du fil. Peut-être prenait-il enfin conscience du temps qui défilait à toute allure. De la vie qui avait repris son cours, sans lui. De cette famille qui n'était plus la sienne. Quelque part ça faisait un peu de peine au demi-dieu, mais d'un autre côté Richard l'avait cherché en fuyant lâchement le foyer familial pour se concentrer uniquement sur le travail.
Eileen qui venait de faire son rot, continua à réclamer les bras de son papa, qui se décida à rejoindre le rocking-chair. La petite princesse, une fois son père assit, en profita pour glisser ses toutes petites mains autour d'un des doigts de son papa pour l'amener jusqu'à sa bouche. « -Ne me dis pas que tu as encore faim après tout ce que tu viens de manger ? » lança l'heureux papa avec douceur alors que sa fille le regardait tout en gazouillant. Et comment ne pas être gaga face à tant de douceur et tant d'innocence ? Eileen était arrivée depuis une dizaine de jours, cependant le demi-dieu continuait à l'observer comme si c'était la première fois. Pour dire vrai, il n'arrivait toujours pas à imaginer qu'elle était là, elle le fruit de son amour avec Tamara, leur trésor, la petite princesse de la maison. Elle, la belle promesse d'avenir… « -Bah alors ! » murmura-t-il pour ne pas la brusquer. La petite se blottit contre lui, laissant paraître une expression qui ressemblait à celle de Tam lorsqu'elle aussi entreprenait de se blottir contre son demi-dieu. « -Tu fais comme maman ?! » Elle posa ainsi ses beaux yeux de nourrisson, qui commençait déjà à s'assombrir un peu, laissant paraître, une couleur noisette claire proche de celle de son papa.La petite se mit alors à sourire à son papa qui déposa sur son front un baiser plein d'amour. « -Tu veux que papa te chante une petite berceuse mon amour ? » Et alors qu'il s'apprêtait à lui chanter la chanson que sa mère lui chantait lorsqu'il peinait à s'endormir, Hay senti son portable (qu'il avait transmis à Tam) vibrer. Ca ne devait pas être urgent, se disait-il en se remémorant la liste des personnes ayant son numéro. Il continua donc à apaiser sa fille, qui s'endormit très vite. Dès lors, il quitta la chambre, pour rejoindre celle qu'il partageait avec Tam, qui était parti prendre l'air. Il s'avança jusqu'à la table de chevet et se saisit du mobile pour découvrir, bien malgré lui, le contenu du sms qui venait d'arriver.
« Bonjour Haytham, Richard ! Je viens de quitter l’aéroport Louis Armstrong. Je suis là dans moins d’une heure »
Le demi-dieu posa aussitôt le portable à sa place initiale « -Fais chié ! » Il quitta ainsi la chambre et descendit jusque dans la cuisine, certain d'y trouver Mrs Lignac. « -Bonjour ! Dites, Tamara est partie depuis longtemps ? Je n'ai plus la notion du temps quand je suis avec Eileen » Bienveillante, comme toujours, la Française fit savoir à son prodige de la pâtisserie, que la demoiselle était parti depuis moins d'une heure. « -Ah, c'est une bonne chose ! Elle va sûrement traîner un peu vu qu'elle peut se déplacer avec plus d'aisance maintenant. Ça me laisse le temps de préparer quelque chose à manger, pour lui faire plaisir, mais plus encore pour la calmer »
« -La calmer ? »
« -Une tempête se profile Madame Lignac et nous serons dans l'œil du cyclone sous peu ! »
« -Il arrive ? »
« -Oui j'en ai bien peur ! Et il sera là dans moins d'une heure ! Rassurez-moi, Victoria et avec Tamara ? » La cuisinière acquiesça laissant paraître au moins une bonne nouvelle. Mais le temps étant compté, le demi-dieu se mit aux fourneaux attisant cependant l'inquiétude de la Française qui ne put s'empêcher de lui demander, par réflexe, s'il avait pris le baby phone. En guise de réponse, Hay posa un doigt sur son oreille « -Je gère de ce côté-là ! » pour ce qui était du reste tout n'en demeurait pas moins incertain.
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Mer 20 Sep - 17:16
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Si beaucoup de femmes se voient épuisées après un accouchement les jours qui suivent, Tamara pouvait se targuer d’avoir à ses côtés le meilleur des petits amis qui soient, doublé depuis une dizaine de jours du meilleur père du monde. En effet, Haytham ne ménageait pas ses efforts pour que sa chérie puisse se reposer et tenait ses promesses à merveille. Ainsi, Tam n’était quasiment jamais réveillée la nuit puisque la super oreille du fils de Mars était toujours à l’écoute et allait immédiatement chercher Eileen avant qu’elle ne se mette à hurler. Ainsi, il ne réveillait la jeune maman que si c’était l’heure de faire manger la petite et pouvait ainsi profiter de moments privilégiés avec sa fille pendant que miss Lond dormait à poings fermés. Son sommeil n’en était qu’amélioré depuis que Tam avait suivi le conseil de sa mère, au début à reculons, en acceptant d’utiliser un tire-lait pour permettre d’avoir un ou deux biberons d’avance, ce qui était fort pratique pour la nuit notamment. Cela lui permettait de pouvoir dormir une nuit complète, laissant le jeune papa gérer la crise de fringale de la petite princesse piranha.
Ce matin-là, Eileen fêtait son dixième jour d’existence, sa maman avait retrouvé son énergie d’antan et avait décidé d’aller faire un tour avec sa mère. Pas de sport avant cinq semaines, qu’on lui avait dit. C’était trop pour elle, il fallait qu’elle bouge un peu et aller marcher était tout ce qu’elle avait pu négocier avec la matriarche. Heureusement qu’elle ne savait pas que sa chère fille, têtue comme pas deux, avait entrepris de faire quelques pompes avant de descendre pour le petit déjeuner alors que son demi-dieu achevait sa grasse matinée. Il s’était ensuite levé et avait découvert trois générations de Lond à table, lui souriant devant une bonne tasse de café. Après avoir déposé un dernier baiser sur le front de sa fille et les lèvres de son homme, l’ex agent de terrain remonta pour finir de se préparer avant de sortir avec sa mère. Baskets aux pieds et vêtue d’un jogging, Tam se précipita dehors, où Victoria l’attendait sur le perron. Bras dessus bras dessous, les belles brunes s’éloignèrent dans l’allée bordée de chênes.
« Tu vas trop vite, Tamara ! » s’était exclamée Victoria après quelques instants.
En effet, on avait presque l’impression de la voir promener un jeune chiot tant la jeune maman était « au taquet ». Elle n’avait jamais autant été heureuse de revoir son allée de chênes.
-Allez maman, on va pas lambiner des lustres.
Tam avait entraîné sa mère presque jusqu’à la « jungle ». Elles avaient un grand tour de la propriété. Victoria semblait épuisée alors que contre toute attente, sa fille était en pleine forme. Enfin, disons plutôt dans une forme relativement bonne pour une femme ayant accouché il y a dix jours. Attendant sa mère qui traînait le pas, elle repéra un arbre dont l’une des branches était suffisamment basses. En un petit saut, elle s’y accrocha sous le regard interloqué de Victoria.
« Mais qu’est-ce que tu fais ??! » -Des tractions. « Hors de question, descends de là ! » -Allez, juste une dizaine.
De toute façon, le temps que Victoria arrive, Tam avait terminé.
-Voilà, dix. Ne t’énerve pas. « Allez ça suffit, on rentre. »
Le ton de Victoria n’appelait aucune négociation. Elles étaient dehors depuis plus d’une heure déjà et le temps de regagner la demeure leur prendrait vingt bonnes minutes. Enfin, cela dépendait de l’allure de Victoria et Tam. Une fois sur le porche, l’ancienne agent de terrain n’avait qu’une hâte, retrouver son homme et sa fille qui lui manquaient déjà. Elle se doutait qu’elle trouverait l’un non loin de la cuisine tandis que l’autre dormirait sans doute dans sa chambre. Cette dernière allait d’ailleurs avoir d’ici une poignée de minutes la visite de sa grand-mère, aussi Tam se rendit-elle immédiatement dans la cuisine où elle croisa Mme Lignac qui en sortait. Trop contente d’avoir pris l’air et bougé un peu ses fesses, la brunette ne remarqua pas que la cuisinière n’avait pas osé la regarder dans les yeux. Toute joyeuse, elle entra donc dans la nouvelle pièce préférée de son homme.
-Ma Guimauve, je suis en pleine forme ! Ce soir, tu passes à la casserole ! Eh mais qu’est-ce que tu fais ?
Elle s’approcha, curieuse en sentant une délicieuse odeur sucrée. -Des cupcakes ? Oh t’abuses, tu sais que je suis au régime, et hier tu m’as fait les gros yeux quand j’ai voulu manger un cookie ! Pourquoi tu me tortures comme ça ?
Là, elle réalisa justement que ce n’était pas son genre de lui agiter sous le nez quelque chose qu’elle n’aurait pas « le droit » de manger. Perdant son sourire, la jeune femme croisa les bras.
-Attends, y a anguille sous roche là… Pourquoi tu fais des cupcakes que tu ne pourras pas m’empêcher de manger et qui vont s’ajouter aux kilos que je dois décrocher de mon cul ?? Hay… je vois qu’y a un truc. Tu as précisément dix secondes pour m’expliquer ce qui se passe.
La belle brune fut soudain traversée par une angoisse de maman et ouvrit de grands yeux pleins d’appréhension. -Eileen va bien, pas vrai ? Elle n’est pas tombée ou quelque chose comme ça au moins ? Elle s’est étouffée c’est ça ? Je savais que c’était pas une bonne idée les biberons. Qu’est-ce qui se passe, dis-le moi !
Machinalement, elle tourna la tête vers la porte de la cuisine comme pour être prête à courir dans sa chambre si l’Irlandais lui annonçait que leur fille avait un souci. Tamara retenait sa respiration tant elle était stressée d’un seul coup. Elle attendait une réponse et le demi-dieu ne tarderait sans doute pas à lui annoncer ce qui valait qu’elle avait la possibilité de taper dans des cupcakes alors qu’elle était en plein régime draconien, sans se rendre compte que ses angoisses liées à sa fille étaient totalement irrationnelles.
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Jeu 21 Sep - 20:57
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
La cuisine ! Je pourrais vous en dire des choses sur la cuisine. Une passion pour commencer. Je vous imagine ricaner gentiment en tentant de m'imaginer avec un tablier et tout l'équipement du chef. Il est vrai qu'avec la carrure que je me traîne, j'aurais aisément pu opter pour une activité disons-le un peu plus viril comme le street fight. Déjà fait ! C'était pas mal, bien que pas très légal et délesté de fair-play, si l'on tient compte de mes quelques facilités. Le sport aussi, de chambre de préférence, mais là, je m'égare. Bon revenons à nos moutons et ustensiles. J'aime la cuisine, mais plus que ça, j'ai trouvé un domaine (autre que la baston) où j'excelle. Et cela étant atypique pour l'enfant d'un belliqueux par excellence, j'ai poursuivi sur ma lancée et cultiver ardemment ce qui ressemblait à un don et qui me permet d'aspirer à une normalité difficile d'entrevoir quand on est le fils du dieu de la guerre. On fait comme on peut n'est-ce pas ? Mais la cuisine est aussi un art qui me permet de combler ma petite femme. Oui, j'aimerais lui passer la bague au doigt, mais c'est un peu compliqué en ce moment, trop pour s'attarder sur le sujet. Donc, oui, la cuisine me permet de combler les frustrations de Tamara et aussi et SURTOUT de désamorcer des situations épineuses. Est-ce que ça marche ? En théorie oui ! Pas sûr que cette fois cela fonctionne
« -Qu'allez-vous préparer ? » lança Madame Lignac curieuse de savoir avec quel gâteau Hay annoncerait « la nouvelle » Toujours dans ses pensées, le fils de Mars se surprit à répondre du tac au tac « -Des cupcakes » sans conviction, mais convaincu que son lemon curd pourrait désamorcer les quelques tensions à venir. Et sans attendre, le demi-dieu sortit tout ce dont il avait besoin et se lança dans la préparation de ses cupcakes sous le regard de la Française qui commençait déjà à préparer le dîner. « -Dois-je ajouter un couvert supplémentaire ? » tenta-t-elle malgré l'évidence. Hay acquiesça sans conviction puis retourna à la préparation de ses petites douceurs. Les minutes défilèrent bien malgré lui et bientôt la porte d'entrée s'ouvrit pour laisser paraître deux générations de Lond. Madame Lignac délesta ainsi la préparation du dîner, consciente qu'il était préférable de déserter la cuisine avant l'arrivée de Tamara. Haytham se retrouva donc seul l'espace de quelques secondes. Le sms de Richard ne quittait plus ses pensées. Comment allait-il s'y prendre pour faire savoir à sa petite amie, que d'ici quelques minutes, son père serait des leurs. Un père contre lequel, elle entretenait une rancœur tenace, tellement que le Marsien se demandait non sans être septique, si une paix future était envisageable. Achevant d'enfourner sa préparation, il se défait de ses pensées, pour mieux se préparer à accueillir Tamara, qui apparut comme une fleur, pourvue de son jogging et de son sourire à faire foudre une banquise.
« -Je passe à la casserole ?! Wow ce n'est pas un peu trop précipité ? » lança le demi-dieu quelque peu inquiet pour la santé de sa belle avant de reprendre la préparation de son lemon curd. « -Je prépare quelques petites douceurs » Tam s'approcha enivrée par l'odeur et découvrit ce qu'elle allait sûrement dévorer sous peu. « -Je ne te torture pas bébé ! Je me disais que ça te ferais plaisir après une bonne promenade ! » Il en profita pour lui mettre une main aux fesses, histoire de faire ressortir sa virilité malgré le port du tablier. « -Et excuse-moi, mais ce n'est pas un cookie et un ou deux cupcakes qui vont te tuer si ? Je veux juste te faire plaisir Tam ! » tenta-t-il avec conviction, mais la brunette n'était point née de la dernière pluie et flairait l'embrouille au grand dam de son penseur qui la vit croiser les bras et perdre son si beau sourire. « -Dix secondes ? Et si je ne coopère pas, que va-t-il se passer ? » tenta-t-il avec malice tout en s'approchant d'elle. Et alors qu'il tentait de l'amadouer par la séduction, Tam se laissa submerger par une angoisse irrationnelle pour le commun des mortelles, mais pas pour la nouvelle maman qu'elle était. Aussitôt, le penseur se colla à elle pour l'entourer de ses bras puissants et lui murmura à l'oreille quelques paroles rassurantes. « -Calme-toi mon amour ! Eileen va bien.Je lui ai donné son biberon, elle a fait son rot, maintenant elle dort paisiblement dans son lit. Tout va très bien, je t'assure. Super papa gère la crise ! » Il se détacha alors et arbora une mine un peu plus sérieuse. Il devait le lui dire, il n'avait plus le choix. « -Bon je me lance ! Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. Ton père a envoyé un sms. Il….il sera là sous peu. » Le couperet venait de tomber et l'appréhension du demi-dieu n'avait de cesse de croître. « -Tam ? » tenta-t-il timidement « -Ca va aller ? Tu veux que je... Qu'est-ce que je peux faire pour que tu ne te transformes pas en Hulk ? »
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Dim 24 Sep - 20:46
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
En se réveillant ce matin-là, Tam était certaine de passer une bonne journée. Comme quoi, les intuitions n’étaient pas toujours les bonnes. La jeune maman, ravie de sa petite balade matinale avec sa mère, bien que cette dernière soit quelque peu réfractaire à laisser sa fille s’activer un peu trop, était revenue plis guillerette que jamais depuis ces derniers mois passés à la Nouvelle-Orléans. Heureuse de retrouver son bel irlandais, elle était loin de se douter de ce qui lui tomberait dessus sous peu. C’est ainsi encore poussée par l’adrénaline de sa petite séance sportive que l’ex agent de terrain pénétra dans l’antre de son petit ami, à savoir la cuisine. La douce odeur sucrée qui en émanait ne faisait qu’accentuer sa bonne humeur alors qu’elle lui annonçait que ce soir serait « leur grand soir ». Haytham, toujours aussi attentionné, s’en inquiéta. Sourire aux lèvres, Tam secoua la tête.
-Tu n’as pas à t’en faire, ma Guimauve. Tu en as envie, j’en ai envie, tu as été bien assez patient, et puis à force j’ai l’impression d’être une bonne sœur et ça m’aide pas à avoir une meilleure estime de moi-même.
Puis, elle réalisa que la délicieuse odeur qui lui chatouillait les narines émanait de merveilleuses pâtisseries réalisées avec le grand talent du fils de Mars. Là, alors qu’il confirmait, elle se demanda ce qui pouvait bien se passer. Il savait pourtant qu’elle essayait de perdre ses derniers kilos de grossesse, bien qu’elle n’en ait pas pris tant que ça, elle tenait à retrouver son corps d’avant. Alors pourquoi diable avait-il entrepris de faire de la pâtisserie ? C’était sadique ça ! Et alors que le parfait élève de Mme Lignac argumentait qu’il voulait lui faire plaisir, l’instinct de Tam avait repris le dessus. Elle avait clairement compris que quelque chose ne tournait pas rond et l’avait fait comprendre de manière tout aussi claire à son demi-dieu de petit ami, l’exhortant à l’expliquer dans les dix secondes. Jouant de son statut d’invincible créature, Hay demanda ce qui se passerait. Insensible à son charme lorsqu’elle était dans cet état, la jeune femme se mit à imaginer les pires scénarios concernant leur petite princesse. Le cœur serré, elle laissa le jeune papa la serrer dans ses bras et lui parler à l’oreille. Il la rassurait, Eileen allait bien. Elle réalisa soudain qu’elle avait complètement déliré, après tout, jamais l’Irlandais n’aurait arboré un calme aussi olympien si problème il y avait eu avec sa fille. Cela voulait dire que le souci était ailleurs. Alors qu’il se détachait d’elle, la brunette le fixa d’un regard noir.
-Accouche bordel, C’est chiant quand tu fais ça !
Oh comme elle regretta ses paroles. Si elle avait su le contenu de l’annonce qui venait de lui être faite, jamais elle n’aurait réclamé l’information avec autant d’ardeur. Bouche bée, complètement abasourdie par ce qu’elle venait d’entendre, Tamara resta ainsi, tel un poisson hors de l’eau. Les secondes s’égrainèrent et avant que la dixième ne daigne arriver alors qu’elle restait dangereusement silencieuse, Haytham osa rompre le silence, lui demandant si ça allait. Les yeux de Tam, auparavant perdus dans le vague, se fixèrent à nouveau sur lui.
-Putain pourquoi, Hay, pourquoi il fait ça ? Il a plus d’instinct de survie ou quoi ? Bordel non, non, NON ! Je veux pas qu’il se ramène ici !
L’allusion à Hulk n’était pas si éloignée de la vérité. Tam sentait une colère rarement égalée l’envahir, à tel point qu’elle se mit à trembler. Elle s’apprêtait à reprocher à Haytham de ne pas avoir répondu à Richard que ce n’était pas la peine de venir quand elle réalisa que cette maison était la sienne. Elle se mordit la lèvre.
-Tu crois que j’ai le temps de prendre une douche et qu’on se tire en voiture tous les trois avant qu’il n’arrive ? T’as dit « sous peu »… C’est genre : sous peu dans dix minutes, ou sous peu dans une demi-heure ? Parce que j’ai besoin que de cinq minutes pour une douche, j’enfile un truc et on s’arrache avec Eileen. Tu voulais pas faire une petite virée en voiture l’autre jour ? C’est le moment ou jamais ! Allez, on fait ça.
Sans attendre, elle tourna les talons et se précipita vers l’escalier, croisant de nouveau Mme Lignac. Arrivée au premier palier et prenant le tournant, elle aperçut sa mère au sommet, qui la regardait d’un air réprobateur.
« Tamara, ça fait plus de trente ans que je te dis de ne pas courir dans l’escalier. »
Le temps que Victoria prononce cette phrase, sa fille était arrivée à sa hauteur.
-Pas le temps maman, il arrive !
Sans rien ajouter, elle fonça dans sa chambre, puis la salle de bain adjacente et retira ses vêtements qu’elle balança au sol avant d’entrer dans la baignoire et faire couler l’eau chaude. Les paroles d’Haytham lui revenaient en tête : Richard serait là sous peu. Elle n’avait aucune envie de le voir. Elle avait déjà fait l’effort de lui parler une semaine auparavant, et passer cet appel avait été extrêmement difficile pour elle. La jeune femme prit une douche express et sortit, emmitouflée dans une douce serviette blanche, à la recherche de vêtements propres. Elle attrapa le dernier pantalon qu’elle avait acheté, au moins elle était sure de rentrer dedans, un chemisier, des sous-vêtements qu’elle enfila sans attendre.
-Hay ? Va préparer Eileen, y a pas une seconde à perdre !
Le siège auto était déjà installé dans la voiture du demi-dieu, voilà qui ferait gagner du temps. Une fois habillée, Tam se précipita dans la chambre de sa fille où son papa se trouvait. -Eh ben, qu’est-ce que tu fais ? On se dépêche, pourquoi elle n’est pas encore dans tes bras ?
Elle avança vers le berceau de la petite princesse piranha et ne put s’empêcher de sourire en voyant sa petite frimousse si adorable.
-Oh ma princesse, comme tu es belle.
Mais ce n’était pas le moment de tomber dans la guimauverie.
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Ven 6 Oct - 21:28
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Mentir est un vilain défaut… Oui on connaît le refrain, épargnons-nous d'inutiles paroles. Et puis il n'était pas question de mensonges présentement, mais d'anticipation. Mieux que quiconque, Haytham connaissait les réactions de l'ex agent de terrain et savait que l'annonce de l'arrivée imminente de son géniteur ne pourrait être faite sans l'absorption d'une ou deux pâtisseries que l'on agrémentera sûrement d'un verre, qu'Haytham ne pourra dès lors lui refusait malgré son passif. Mais pour l'heure, il fallait gagner un peu de temps, histoire de laisser ces merveilles quitter le four, tandis que certains passeront à la casserole dans un avenir proche. Le genre de proximité que le demi-dieu aurait tant aimé savourer si d'une part sa petite amie était prête et si d'autre part, un indésirable n'avait pas décidé de rentrer au pays. Pour le coup, Hay peinait à défendre le père Lond. Certes, il y avait la rancœur de Tam, mais à cela s'ajouter le fait qu'à cause de lui, le demi-dieu qui avait à son tour fait vœu d'abstinence, ne pourrait se résoudre à profiter à nouveau des plaisirs de la chair avec l'impétueuse et au combien désirable miss Lond. « Fais chié ! » laissa-t-il échapper dans un coin de sa tête alors que la demoiselle venait de lui faire savoir que ce soir, il passerait à la casserole.
« -Oui, mais c'était préférable que l'on soit patient au vu de ton état. Et puis comme nous sommes… Disons-le adepte de la passion, je pense qu'il était encore plus salutaire pour moi, de me geler les noix plutôt que de te voir souffrir. Pour ce qui est de la comparaison avec la bonne sœur, laisse-moi te dire que tu es tout sauf une sainte mon amour. Enfin non oublie ce que je viens de dire, c'était plutôt maladroit après coup. Tu es parfaite Tam, chiante, mais parfaite… Enfin à demi-parfaite. Je ne vois pas pourquoi je devrais être le seul à être le demi de quelque chose ici ! Et si ça peut faire du bien à ton estime de toi, sache que je lorgne autant ton cul qu'au premier jour ! » dit-il en continuant à préparer son lemon curd. Si seulement la pâtisserie suffisait à désamorcer la bombe qui s'apprêtait à exploser en ces lieux jusqu'alors empreint de quiétude. Hay espérait naïvement que cela suffise, mais il n'était pas bête au point de prendre ses rêves pour une réalité. Cependant, il savoura ce petit moment de douceur survenu après la manifestation involontaire du statut de super maman, qui permit à Hay de voir une toute autre facette de sa belle, qui malgré sa « badasserie » venait de déposer les armes devant sa petite princesse. « - Elle va bien ! » réitéra-t-il pour rassurer à nouveau la maman. » Mais la douceur ne dura qu'un temps, enfin « douceur » n'est peut-être pas le terme adéquat. Disons que ce petit moment empreint de « guimauverie » cessa lorsque le Marsien après quelques secondes placées sous silence, osa avouer à Tamara l'arrivée imminente du patriarche.
« -Tam ! » lança-t-il alors que le regard de la demoiselle laissait paraître un ailleurs que le demi-dieu ne pouvait atteindre pour l'heure. Passé les quelques secondes de flottement, Tamara émergea dans cette réalité qu'elle aurait certainement préféré fuir pour plus de rêverie. Son regard trouva à nouveau celui d'Haytham qui en plus de ne plus être maître de la situation, s'apprêtait à affronter une tempête de plein fouet. « -Je sais que tu ne veux pas le voir Tam, mais il arrive ! » Oui, c'est ça remu bien le couteau dans la plaie sanguinolente espèce d'abruti ! Il s'en voulait de ne pas avoir juste dit « non » à Richard, mais le pouvait-il vraiment ? Pouvait-il empêcher au propriétaire des lieux de revenir dans son domaine ? Pouvait-il aussi empêcher le grand-père de rencontrer sa petite-fille ? Il est évident que non. Il devait tout assumer à présent, tout jusqu'à empêcher le colonel Badass de mettre les voiles. « -Tam, s'il te plaît ! » furent les seuls mots qu'il put placer avant que la tornade brune ne quitte la cuisine en quatrième vitesse pour rejoindre l'étage. Le demi-dieu soupira longuement avant de se prendre la tête « -Mais quel con ! » et de mettre un terme à son atelier pâtisserie. Une autre mission l'attendait et il ne pouvait se dérober en se cachant derrière les fourneaux cette fois. Le pas lourd, il regagna à son tour l'étage et prit la direction de la chambre d'Eileen tandis que Tamara s'enfermait dans la salle de bain pour prendre une douche. « -Ta maman n'est pas folle mon cœur ! Elle déteste juste son père ! » La petite qui ne comprenait rien à ce que disait son père, le fixait tout sourire, à travers les barreaux de son lit. « -Mais ça va s'arranger, tu verras ! Tu vas user de ton charme, tu sais ce que petit truc que tu as hérité de moi et ça passera crème » Il lui fit un clin d'œil, ce qui eut le don d'amuser la petite qui vit débarquée sa mère comme une furie, à peine quelques secondes après avoir fait comprendre à son papa, qu'elle réclamait ses bras. « -Déjà tu vas commencer par descendre en pression Tamara ! » Oui, il venait de l'appeler Tamara, une pratique assez rare pour être soulignée. « -On ne va pas mettre les voiles » lança-t-il alors que Miss Badass en personne commençait à sombrer dans la « guimauverie »
« -On ne va pas partir. Je sais que tu ne veux pas entendre ça, mais je vais le dire. Tu dois l'affronter, ce n'est pas en lui tournant sans cesse le dos, que les choses s'arrangeront et tu le sais. Pense à Eileen et fais cet effort pour elle. Et puis, tu ne veux pas te l'avouer, mais je sais que tu en as besoin. Vous devez vous parler, tu as cette chance. Et puis s'il merde, il n'aura pas de seconde chance, je te le promets. S'il te plaît, fais un effort ! C'est tout ce que je te demande. »
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Dim 8 Oct - 22:25
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Hay pouvait parfois se montrer maladroit, et c’en était plus risible que vexant. Ainsi, le fait qu’il lui dise qu’elle était loin d’être une sainte pour ensuite se raviser la fit éclater de rire.
-Eh ben ça au moins ça sortait du cœur. Si je suis à demi-parfaite et à demi-chiante, tu as récupéré l’autre moitié chiante, mon amour.
Mais bien vite, la raison pour laquelle l’Irlandais se donnait autant de mal à préparer des cupcakes au citron apparut et là, l’ex agent de terrain passa par divers sentiments tous plus négatifs les uns que les autres. Richard Lond, son père, allait débarquer. Pourquoi ? Elle se sentait si mal à l’idée de le revoir d’ici quelques instants, sans qu’on lui ait demandé son avis, sans qu’elle ait pu s’y préparer psychologiquement. S’il était bien une chose que Tamara Lond détestait au plus haut point, c’était de se voir imposer quelque chose. Sans attendre, sans laisser le temps à son demi-dieu de petit ami de répliquer, elle avait exposé le plan de bataille, à savoir battre en retraite, et avait foncé telle une tornade dans sa chambre pour aller prendre une douche et se changer.
Au sortir de la chambre, elle gagna celle de sa fille où l’heureux jeune papa se trouvait, et quelle ne fut pas la mauvaise surprise de la brunette en remarquant que le fils de Mars ne semblait pas enclin à se dépêcher. Elle le lui fit remarquer d’ailleurs avant d’aller vers sa fille dont le regard la fit fondre instantanément. L’instant « guimauverie » ne sut durer puisque le père d’Eileen prononça des paroles qui fâchèrent à nouveau Tamara. Elle le fusilla du regard, chose qui n’arrivait que rarement et qui laisser présager une dispute à l’horizon.
-Oh je déteste ce que tu viens de dire, je déteste que tu me donnes des ordres, je déteste que tu me contredises et je déteste que tu prononces les trois syllabes de mon prénom ! Je fais ce que je veux, OK ? C’est MON enfoiré de père, alors occupe-toi du tien et fous-moi la paix !
Et voilà qu’il continuait. Qu’il lui disait ce qu’elle devait faire. Elle ne le supportait pas et leva les yeux au ciel en soufflant bruyamment avant de croiser les bras.
-Non, tu ne sais pas ce dont j’ai besoin, ça semble évident. Ce dont j’ai besoin, c’est qu’on arrête de m’imposer des choses que je ne veux pas ! Mais il faut croire que pour ça, t’es un champion du monde, Haytham Cassidy ! Alors si tu as tellement envie de le voir et puisque tu sembles si bien savoir ce que je devrais lui dire, eh bien tu as carte blanche, fais donc ami-ami avec ton super beau-père qui n’a pas su être là pour sa femme internée à l’asile et sa fille qui s’est retrouvée en pension seule au monde ! Alors non, je suis désolée mais j’ai aucun effort à faire, j’en ai déjà fait bien assez, tu n’as pas à me demander ça !
Elle lança un dernier regard plein de tristesse à Eileen. Elle aurait bien voulu la prendre dans ses bras pour l’emmener avec elle, mais elle était dans un tel état de nerfs qu’elle avait peur de l’écraser ou de lui faire mal. Autant qu’elle reste avec son papa qui, lui, semblait bien plus détendu. La petite princesse piranha, sentant la tension monter entre ses deux parents, commença à s’agiter en chouinant. Tamara préféra alors quitter la pièce histoire de ne pas envenimer la situation.
-Fait chier ! grommela-t-elle en passant le seuil de la porte. Je prends ta caisse ! lança-t-elle en retournant dans leur chambre dans le but de chercher les clés.
La jeune maman chercha sur la table de nuit, dans le tiroir, elle repartit ensuite vers la chaise sur laquelle était posée la veste du demi-dieu et entreprit de fouiller ses poches.
-Mais où tu les as mises ces putain de clés, Hay ?! fulmina-t-elle devant l’échec de ses recherches.
Elle entendait les pas du fils de Mars approcher. Tam sortit alors de la chambre pour le croiser dans le couloir, il avait Eileen dans les bras. Heureusement pour lui. L’ancienne agent de terrain le regarda en secouant la tête.
-Tu les as planquées, avoue ? C’est pas grave tu sais, y a une demi-douzaine d’autres bagnoles ici.
Sans lui laisser une seconde pour répondre, Tamara repartit en trottinant en direction de l’escalier qu’elle descendit aussi vite que possible sous le regard réprobateur de Victoria qui, elle, était déjà descendue. La grand-mère d’Eileen lança un coup d’œil en haut, vers son « presque gendre » en secouant la tête d’un air désespéré. Miss Lond, quant à elle, avait déjà gagné le petit coffre mural ù se trouvaient accrochées les clés des voitures de son père. Elle en attrapa une au hasard et se précipita vers la porte d’entrée qu’elle ouvrit à la volée tout en se retournant une dernière fois vers l’intérieur de la maison pour y voir sa mère et Haytham, ainsi qu’Eileen, qui la regardaient fixement. Elle n’avait rien de plus à leur dire, elle les aimait de tout son cœur, mais là, tout ce qu’elle voulait, c’était mettre les voiles quelques heures pour se recentrer. Alors qu’elle entreprit de reprendre sa marche rapide vers l’extérieur, quelque chose la heurta et elle rebondit en arrière.
« Attention où tu mets les pieds, princesse. »
C’était lui, il était là, en chair et en os. Tamara leva les yeux et dévisagea son père. Il n’avait pas changé, à croire qu’il était piqué au formol. La jeune femme serra les dents, la rage était en train de l’envahir et si elle avait été un personnage de cartoon, nul doute que le rouge aurait envahi son visage en partant du menton pour atteindre progressivement le sommet du crâne. « Tu allais quelque part, Tamara ? »
Si quelques instants auparavant elle pensait que la situation ne pouvait pas être pire, en fait si, là tout de suite, elle l’était. Tam était prise au piège entre son père et les trois personnes qu’elle aimait le plus. Machinalement, elle lança un regard vers ces personnes et murmura entre ses dents, sachant qu’Haytham entendrait.
-T’as encore eu ce que t’as voulu…
Elle se tourna à nouveau vers son père et lui envoya dans les mains son trousseau de clé, celles de la Porsches. -Je me suis dit que tu aimerais revoir l’un de tes précieux bolides.
Elle croisa les bras d’un air renfrogné et s’écarta pour le laisser entrer. Richard vit alors Victoria et Haytham qui tenait sa petite fille dans ses bras. Complètement abasourdie par ce qui se déroulait sous ses yeux, Tam avait l’impression de ne plus rien entendre, comme si un obus avait éclaté à côté de ses oreilles. Elle n’arrivait pas à y croire, il était bien là. Ça devait faire au moins vingt ans qu’il n’avait pas remis les pieds dans cette maison, facile. Sans doute son père était-il en train de parler, mais elle n’entendait rien, le regard perdu dans le vague, tâchant de ne pas exploser de colère. Elle se demandait bien comment elle allait résister à lui coller un crochet du droit.
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Dim 15 Oct - 20:29
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Jusque-là, Haytham pensait avoir la situation bien en main et n'avait nullement cherché une alternative au problème épineux du père de Tam. Mais à présent, confronté de plein fouet à cette réalité, il était forcé de constater à quel point la situation le dépassait. « - Tam baisse un peu le volume, tu veux ?! » Lui dit-il en continuant à tenir Eileen dans ses bras. Mais la tornade brune n'en avait pas fini, loin de là. Elle était prête, bien décidée à claquer la porte à son passé pour mettre les voiles vers un ailleurs incertain. Une entreprise pour laquelle Haytham ne concédait aucun crédit. Mais pour l'heure, il devait la calmer, une entreprise loin d'être aisée au vu du caractère volcanique de la demoiselle. D'autant plus que ses explications additionnées à l'emploi du prénom de la belle dans son intégralité, laissa présager une montée en pression qu'il pensait encore contrôler avant que le regard de l'ancienne agente de terrain ne vienne se poser sur lui. Un regard qui s'il eut été question d'arme, aurait été fatal au demi-dieu, qui tâcha de garder la tête haute, dans l'attente d'un prochain round.
« - Tu ne vas pas commencer à jouer les emmerdeuses par pitié, j'ai assez donné. Et contrairement à ce que tu peux croire, j'essaie juste t'aider ! Tu crois quoi ? Que c'est moi qui aie envoyé un texto à ton père pour lui dire de se bouger pour venir voir la petite famille qu'il a largué vingt ans plus tôt ? Tu crois que j'ai sauté de joie quand j'ai vu ce satané texto ? Mais revenons à la détestation, puisqu'elle semble être à l'ordre du jour… » Mais le Penseur parlait trop et prônait des choses auxquelles il essayait de croire de toutes ses forces en vain. Tam ne se fit pas prier, elle chargea à nouveau tout en soufflant bruyamment. « - Bah voilà on y revient. Encore et toujours TES besoins. Tu sais quoi ? Vas te faire foutre. Ca va là, c'est assez clair ? Fais ce que tu veux, je ne vais pas te retenir. Et ton père, je m'en tamponne, si tu savais. Je voulais juste que pour une fois ça se passe bien, que tout le monde fasse au moins un putain d'effort pour Eileen. Ce n'est pas difficile merde ! » Tamara préféra quitter la pièce, laissant Eileen avec son papa, qui pour le coup ne semblait plus aussi détendu et qui se demandait pourquoi il en était arrivé là. La petite chouina et le ramena à la réalité. « - Excuse-moi mon poussin ! » Elle se mit alors à pleurer, obligeant son père à retrouver le rocking-chair pour tenter d'apaiser le bébé, qui sentait encore les tensions perdurer malgré le départ de sa mère. « - Chut… chut mon amour ! C'est rien, ça va passer, je te le promets. C'est juste une petite tension entre papa et maman. Je te jure que ça finit toujours par passer. » Il commença dès lors à la bercer en inclinant progressivement la chaise. Mais il savait pertinemment que cette douce quiétude était appelée à cesser dans (5…4…3…2…1…) Tamara ne trouvait pas les clés de l'Audi et ne manquait pas de le faire savoir au Marsien qui se leva, toujours avec Eileen dans les bras pour rejoindre la chambre parentale, mais croisa sa petite amie dans le couloir.
« - Tu crois vraiment que je me serais amusé à la planquer ? » Mais avant que sa question ne trouve une réponse, Tamara lui fit savoir qu'elle comptait se rabattre sur les autres voitures présentes dans le garage. Des bolides qui appartenaient, pour la plupart à Richard. « - Tam… » commença le demi-dieu à deux doigts de l'exaspération totale. La demoiselle n'en avait que faire, pour preuve, elle était déjà en train de descendre les escaliers, tandis que le demi-dieu tentait de descendre en pression. Victoria croisa à son tour la tornade qu'elle affubla d'un regard noir de mécontentement avant de chercher du soutien dans celui de son gendre resté en haut de l'escalier avec Eileen. Tamara s'empara d'une clé, ne se souciant pas du modèle et se dirigea vers la porte d'un pas presque décidé avant de poser un dernier regard sur sa mère, puis sur Haytham qui soupira et préféra fuir son regard. Pour dire vrai, c'est à lui-même qu'il en voulait, car une fois encore, il obligeait Tamara à faire quelque chose qu'elle n'avait pas envie de faire en la mettant sur le fait accompli. Tamara tourna enfin les talons, mais heurta le nouvel arrivant. Hay releva la tête pour découvrir non sans appréhension, qu'il s'agissait de Richard. Aussi fou que cela puisse être, il n'avait pas changé hormis quelques cheveux blancs sur les tempes. Par réflexe et aussi parce qu'il sentait le cœur de Tamara tambouriner contre sa poitrine, le demi-dieu commença à descendre les escaliers et se rapprocha de Victoria elle-même sous tension. Tamara se retourna alors pour poser son regard sur les trois êtres qu'elle aimait le plus avant de murmurer des paroles que seules Hay put entendre. Sa culpabilité redoubla en intensité tandis que la tornade brune rendit avec froideur le trousseau de clés qu'elle venait de récupérer. Une froideur qui se retrouva dans ses paroles. « - Euh… » commença Richard tout aussi gêné « - Merci mon ange, mais je ne suis pas là pour ça » Il entra enfin et posa son regard sur sa femme qui lui sourit à peine et sur Haytham qui tenait toujours Eileen dans ses bras. Il s'approcha alors de la petite famille commença par prendre son épouse dans ses bras pour la serrer très fort, ce qui l'a surpris, puis il se tourna vers son presque gendre et tenta un sourire qui ne trouva aucun écho auprès du demi-dieu.
« - Tu as terriblement grandi Haytham ! »
« - Encore heureux en vingt ans monsieur ! »
« - Ah mais on se connait mon grand, pas besoin du protocole. Appelle-moi Richard ! » Le demi-dieu regarda sa compagne qui semblait totalement absente, puis reporta son regard sur Richard. « - Non, je ne peux pas faire comme si on se connaissait alors que vous êtes un parfait inconnu » Victoria elle-même semblait surprise par ce retournement de situation. Haytham avait opté pour la froideur, malgré sa bonne volonté, il ne parvenait à jouer les médiateurs et se laissait contaminer par la rancœur de Tamara. Le sourire de Richard disparut alors. « - Je ne comprends pas ! »
« - Je ne peux pas faire semblant. Je pensais que ça serait plus simple, que je devais le faire pour Eileen, mais non, je n'y arrive pas… »
« - Haytham mon chéri ça va aller » tenta Victoria pour à son tour, apaiser les tensions. Elle entreprit d'ailleurs de prendre Eileen dans ses bras et monta les marches pour ramener le bébé jusque dans sa chambre, au grand dam de Richard. « - Je suis là pour voir Eileen voyons ! »
« - Et votre femme ? Et Tamara ? Vous n'avez pas l'impression d'avoir vingt ans de retard Mr Lond ? »
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Mar 17 Oct - 12:56
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Il était des fois où même les plus grands amoureux n’étaient pas sur la même longueur d’onde. C’était le cas en ce moment pour Haytham et Tamara. Cette dernière était rapidement montée en pression en apprenant que son père allait débarquer à l’improviste et surtout en constatant que son cher petit ami qu’elle aimait tant refusait de coopérer.
-Tu m’emmerdes ! Arrête de toujours faire comme si tu savais tout, comme si tu savais ce qui est le mieux pour tout le monde ! Et tu ne sais certainement pas ce qui est le mieux pour moi, OK ?! Je te rappelle que toi aussi tu t’es barré pendant vingt-sept ans, y a pas que mon père, alors fais pas chier à jouer les Caliméros parce que tu te fais engueuler pour une connerie de plus !
Des paroles qu’elle regrettait aussitôt qu’elles franchirent le seuil de ses lèvres, mais il était trop tard et sa fierté, et surtout sa colère, l’empêchaient de s’excuser tout de suite.
-Ouais, j’irais bien me faire foutre, ça me ferait du bien, tiens ! Tu serais prié de ne pas m’insulter devant ma fille, merci !
Elle était ensuite partie en quête des clés de voiture du demi-dieu, cadeau qu’elle lui avait offert à Noël. L’ex agent de terrain aurait bien voulu utiliser le sien, de cadeau. Ne trouvant pas la clé de l’Audi Q5, elle repartit en trombe dans l’escalier, faisant fi des remarques du père de sa fille. Tout ce qu’elle voulait, c’était ne pas être là quand Richard Lond arriverait. Elle était loin de se douter qu’il était déjà trop tard. La brunette s’en aperçut lorsqu’elle percuta le buste de son père, ce qui la fit reculer d’un pas pour constater que ce qu’elle ne voulait pas voir arriver était en train d’arriver.
Merde !
Richard ne semblait pas se démonter face à la distance que mettait sa fille, aussi bien physiquement qu’en parole, lui rendant la clé de l’une de ses précieuses voiture. L’entendre lui donner des petits noms censés être affectueux lui donnaient la nausée, Tam grimaça en entendant ses « princesse » et « mon ange ». Comment osait-il ? Tamara resta ailleurs, perdue dans les limbes de ses pensées obscurs avant de revenir à la réalité en entendant Richard prononcer le prénom d’Haytham. Elle posa son regard sur son paternel qui s’approchait du fils de Mars, lui-même tenant leur petite Eileen dans ses bras. Instinctivement, la brunette se rapprocha pour se mettre à côté de son homme et sa fille, fixant son père du regard. Celui-ci échangeait avec l’Irlandais, et quelque chose dans la voix d’Hay sonnait faux.
-Laisse-moi la prendre… murmura-t-elle à l’intention d’Haytham pour que lui seul entende. Laisse-moi l’avoir dans les bras, ça m’évitera de lui péter la gueule.
Et là, les paroles de son homme changèrent. Hay sembla soudain pris d’une franchise qui allait totalement à l’encontre de ce qu’il prônait quelques instants auparavant lorsque sa petite amie voulait mettre les voiles. Bouche bée, l’américaine regarda son petit ami, sentant soudain sa colère envers lui se changer en admiration. Elle était soudain si fière de lui. Mais la voix de sa mère qui voulait tempérer la situation la ramena à la situation. Le regard chocolaté de la jeune maman alla de l’un à l’autre des protagonistes. Tam n’avait pas eu le temps de prendre Eileen que Victoria avait décidé de la remettre dans son berceau en l’emmenant à l’étage. Richard déclara qu’il était là pour voir sa petite fille, et Hay reprit la parole. Tamara n’en espérait pas tant de la part de son petit ami mais il était devenu son héros en cet instant précis. Un léger sourire étira ses lèvres avant qu’elle ne reporte son regard sur son père qui alors voulut s’en défendre. « -Haytham, mon grand, je te demande de ne pas juger ce que tu ne comprends pas. J’ai des torts, c’est vrai, mais qui n’en a pas ? »
-Maman ! Maman n’en a pas. On ne peut pas changer le passé, c’est vrai, mais ne fais pas comme si c’était normal ! Tu te pointes comme une fleur après tant de temps à nous avoir évités…
« -Je suis venu te voir fréquemment, Tamara, n’exagère pas. »
-Une fois par an, et la dernière fois, y a deux ans, tu as esquivé pour essayer de me convaincre de te rejoindre par le biais de ton collaborateur. Moi, tout ce que j’ai toujours voulu, c’est que tu fasses attention à ta famille, à maman qui avait besoin de nous et non pas qu’on l’oublie dans un hosto pour déficients mentaux ! Alors OK, tu veux voir Eileen aujourd’hui, mais ça va durer combien de temps ? Tu comptes faire quoi, la voir juste maintenant et après l’oublier pendant vingt ans ? La couvrir de cadeaux pour ses anniversaires en te disant que ça va excuser ton absence dans sa vie ?
Richard semblait sous le choc de ce que lui balançait en pleine figure sa fille, tandis que cette dernière parut soulagée d’enfin lui sortir ses quatre vérités. Victoria refit son apparition.
« -Allons, allons, est-ce que tout le monde pourrait se calmer ? »
Richard se racla la gorge et s’avança d’un pas vers Victoria.
« -Je crois qu’il est temps que je vous présente à tous des excuses, et à toi en premier, Victoria. Si j’avais su… Les médecins disaient que c’était irrémédiable… »
Tamara se mordit la joue pour éviter de lui rebalancer une réplique cinglante. Elle chercha un peu d’aide dans le regard d’Haytham. Elle brûlait d’envie de dire à son père qu’elle lui disait depuis le début qu’il ne fallait pas abandonner, et surtout que cela faisait bientôt un an que sa femme était sortie de son état second, alors pourquoi ne pas avoir fait l’effort de venir avant, plutôt que de se contenter d’un coup de fil ? Richard avait surement ses raisons, mais aucune ne pourrait jamais trouver grâce aux yeux de sa fille, elle en était certaine.
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Ven 27 Oct - 22:41
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Ca fait mal de se prendre en pleine poire, des répliques aussi cinglantes que celles que Tam venait de balancer à Hay sans ménager ses coups. Et il faut dire qu'en terme de joute verbal, la petite brune était une experte, bien plus que son demi-dieu de petit-ami qui n'en demeurait pas moins blessé par la dernière réplique, mais qui prit sur lui pour ne pas contre-attaquer cette fois. Toutefois, nul doute qu'à la prochaine occasion, il lui ferait savoir à quel point cette fois, elle avait été blessante à son encontre, lui qui pensait bien faire en tentant d'amoindrir les tensions. « A l'avenir, je m'abstiendrais ! » pensa-t-il tout bas en tenant tout contre lui la petite Eileen qu'il espérait ne pas effrayer par tous ces éclats de voix et par le caractère volcanique de sa mère qui s'était éloignée pour mettre les voiles et quitter les lieux avant que la quiétude qui y régnait jusqu'alors ne soit polluée par l'arrivée de Richard. Mais la brune ne fut pas assez rapide pour contrer le destin et se retrouva en moins de temps qu'il en faut pour le dire, face à un Richard Lond tout sourire, loin de se douter des tensions engendrées par sa présence. Tamara, sans surprise, fut la première à attaquer et amoindrit de ce fait, le sourire « colgate » de son père qui continua toutefois à arborer une attitude qui commença à titiller la patience d' Haytham. Lui qui pensait jusqu'alors être en mesure de régler les tensions, se retrouvait obligé de lutter afin de ne pas à son tour être désagréable. Comment Richard pouvait-il faire comme si de rien n'était, alors qu'il avait abandonné sa famille lorsque cette dernière avait le plus besoin de lui ? Le demi-dieu aurait tant voulu trouver une bonne excuse, mais il n'y parvenait pas et au vu de comment il avait dû ramer avec Tamara pour retrouver sa pleine confiance, il espérait qu'il en soit de même pour le patriarche de la famille Lond.
La tension était à son comble entre les deux adultes qu' Haytham et Tamara étaient devenus et le nouvel arrivant qu'ils considéraient comme un étranger et qui n'avait de ce fait pas à se croire en terre conquise. Le demi-dieu fut le suivant et contrairement à ce qu'il avait prévu, il ne s'arma d'aucune pincette. S'en était trop pour lui, Richard se conduisait vraiment comme un crétin et il était légitime pour le demi-dieu de le lui faire savoir avec ses mots à lui, des mots qui pouvaient, comme ceux de Tamara, faire mal, très mal. « - Pardon ?! Parce qu'il faudrait vous exempter de vos fautes, juste parce qu'on a tous des torts ? Non mais là, j'hallucine ! Vous avez abandonné votre femme et votre fille ! Pas besoin d'être Einstein pour comprendre que vous vous êtes conduit comme un salaud » Par la suite, ce fut au tour de la tornade brune de déverser sa rancœur sur son paternel qui devait dès lors lutter contre deux adultes en colère et rancunier de surcroît. Par réflexe, il posa son regard sur Victoria qui bottait en touche cette fois. Haytham se tue à son tour, laissant le soin à sa compagne de vider son sac. Il voyait bien qu'elle en avait besoin et puis si elle entreprenait d'utiliser les poings en guise d'expression, il saurait toutefois arborer le costume du médiateur pour éviter que cette histoire n'aille trop loin. Victoria quant à elle, préféra épargner la scène à sa petite fille qu'elle remonta à l'étage afin de lui faire regagner son petit cocon. Le Marsien toujours silencieux, croisa les bras sur son torse et continua à laisser sa compagne se décharger verbalement sur son père. Intérieurement, le demi-dieu savourait toutefois sa petite victoire, bien qu'il éprouve toujours un petit malaise en repensant à ce que Tam lui avait balancé à la figure avant de descendre les escaliers en trombe. Mais dans le fond, elle n'était pas en tort, lui aussi les avait abandonnés.
« - Tamara ma chérie… » commença Richard avant d'être coupé par Victoria qui refit son apparition. Haytham lui lança d'ailleurs un tendre sourire, qui laissait toutefois échapper une once de tristesse malgré le fait qu'il tentait de faire bonne figure. « - Victoria a raison ! Tempérons maintenant que les choses sont claires. » Et comble du miracle, Richard se tourna vers sa femme et commença à lui présenter des excuses en se justifiant toutefois. « - Et Tamara ? » Ne pue s'empêcher de lancer le demi-dieu « - Pourquoi l'avoir envoyé en pensionnat ? Pourquoi l'avoir délaissé ? Pourquoi ? Et puis à ce que je sache, la médecine peut être défaillante. La preuve, regardez votre femme ! Elle est là maintenant, preuve qu'il ne faut jamais perdre espoir. » « - Haytham… » commença timidement Victoria. « - Non ! Il y a des vérités difficiles à entendre, je vous le concède, mais lui doit les entendre. Voyez-vous, moi-même, je ne suis pas parfait. Oui, je suis parti il y a vingt-huit ans, mais aujourd'hui, je suis là et depuis que j'ai retrouvé Tamara, je n'ai eu de cesse de me battre pour tenter de me faire pardonner. Oui, j'ai sorti les rames, mais je suis revenu et j'ai fait de mon mieux, pour réparer ce qui a été brisé contrairement à vous. Ca fait un an que Victoria est sortie du coma et à ce que je sache, vous n'êtes pas venu la voir une seule fois depuis. Vous vous êtes juste contenté d'un putain de coup de fil. Je voulais vous défendre Richard, faire en sorte que tout se passe bien pour Eileen, mais je ne veux pas me complaire dans l'hypocrisie. Vous étiez le père de famille, vous auriez dû être présent dans les moments les plus difficiles. Vous auriez dû assumer votre rôle. Tamara avait besoin de vous, votre femme aussi » Il posa son regard sur sa compagne, tout en lui prenant la main « - Je suis désolé de t'avoir imposé tout ça et je commence à comprendre pourquoi tu as réagi de la sorte. » Il lui sourit tendrement avant de reporter son attention sur Victoria, puis sur Richard. « - Nous n'allons pas vous empêchez de voir Eileen, mais je crois qu'avant vous devriez à votre tour, réparer ce qui a été brisé Mr Lond ! »
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Sujet: Re: Le retour du père prodigue. (tamara) Lun 30 Oct - 1:01
Le retour du père prodigue
ft Tamara Lond
Le 3 mars 2017
Tamara, sous le joug de sa colère cuisante due à l’arrivée toute proche de son paternel, n’avait pas eu le temps de mettre des filtres aux mots qui sortaient de sa bouche telles les munitions d’une mitraillette. Elle savait, après avoir parlé, qu’elle avait très probablement blessé Haytham, et si elle en avait eu le temps, elle se serait probablement excusée. Être en colère après lui ne justifiait en rien le fait de lui faire de la peine, elle l’aimait et ne voulait pas le blesser, mais son caractère volcanique l’empêchait souvent de faire preuve d’empathie au moment où elle explosait et que sa rancœur s’exprimait. Le pauvre marsien en faisait les frais, une fois de plus.
Mais tout s’était enchaîné et tout ce que la brunette ne voulait pas voir arriver se déroula sous ses yeux impuissants. Richard était entré dans cette maison qui lui appartenait et dans laquelle il n’avait passé que trop peu de temps au goût de sa fille. Lui se semblait pas s’être rendu compte de tout ce que l’annonce de sa venue avait créé de tension entre le couple nouvellement parents. Lui pensait bien faire en venant rendre visite (enfin) dans son foyer pour faire la connaissance de sa petite fille, la bien nommé Eileen, alias la princesse piranha.
Les hostilités ayant été déclenchées par Tam, cette dernière ne s’attendait pas à trouver un allié en son petit ami qui, jusqu’alors, avait tenté de prendre la défense de Richard en prétendant qu’il fallait faire un effort pour la petite Eileen. Comme si elle n’en faisait pas ! Mais quelle ne fut pas la surprise de l’ex agent de terrain en constatant que le fils de Mars avait pris finalement le parti de mettre l’homme d’affaire devant ses responsabilités, non pas celles professionnelles qu’il honorait toujours, mais les familiales. Oui, il devait réaliser qu’il avait merdé, et le bel Irlandais ne le lui fit que trop bien remarqué. En cet instant, toute la nervosité de Tamara s’envola, laissant place à un sentiment de confort qui l’avait quittée depuis trop longtemps en cette fin de matinée. Enfin il comprenait.
Richard, quant à lui, avait la tête de celui qui se recevait toute la tempête en pleine poire, et c’était bien ce qui se produisait. Hormis Victoria, tout le monde y allait de ses petits reproches. Et si Tam n’avait pas besoin que l’on prenne sa défense, elle apprécia néanmoins qu’Haytham le fasse, montrant ainsi qu’il comprenait enfin ce qu’elle ressentait. Elle se rapprocha sensiblement de son petit ami et glissa sa main dans la sienne, une façon également d’essayer de se faire pardonner l’animosité dans ses propos un peu plus tôt. Richard osa enfin présenter des excuses à son épouse tandis que le demi-dieu insistait pour qu’il en présente aussi à sa fille. Un peu désarçonné par tant d’éloquence de la part de celui qu’il n’avait vu pour la dernière fois qu’à un âge d’adolescent, l’homme d’affaire hocha la tête.
« -C’est vrai que je t’en dois aussi, princesse. Force est de constater que tu avais raison depuis le début, et que j’ai eu la bêtise de croire en la médecine. »
Il se tourna ensuite vers Haytham.
« -Quant aux raisons que j’ai eues, elles me regardent. Qu’est-ce que tu crois, j’étais dévasté d’avoir « perdu » ma femme, je ne me sentais pas les épaules de gérer une jeune adolescente et je ne voulais pas que son éducation soit bâclée, j’ai donc pensé bien faire avec un pensionnat. »
En y pensant, cela semblait logique, mais quand on vient d’avoir douze ans et de perdre toutes les personnes qui comptaient le plus, on voit les choses différemment.
-OK, j’ai plus envie de parler de ça. Qu’on soit clairs, j’ai passé les pires années de ma vie là-bas, mais ça m’a endurcie.
« -Tu as même cassé le nez d’une camarade la première année. »
-Oui, je m’en rappelle.
Victoria écarquilla les yeux.
« -Tamara ! » -Maman, je t’en prie…
Hay alors balança ses quatre vérités à Richard, et Tam le regardait comme si son petit ami était le plus grand des héros de ce monde, le regard brillant d’admiration. Il parla brièvement de sa propre absence et là, la jolie brune comprit qu’il avait encore en mémoire les paroles blessantes qu’elle lui avait assenées un peu plus tôt, et qu’elle regrettait tant. La jeune femme serra un peu plus sa main autour de celle de son homme lorsqu’il s’excusa.
-Tu n’as pas à t’excuser, c’est moi qui te dois des excuses, murmura-t-elle en le regardant dans les yeux, lui rendant son sourire empreint de tendresse.
Richard n’en menait pas large et la demande d’Haytham sembla le bouleverser.
« -Réparer ce qui a été brisé, dis-tu ? Mais je ne peux remonter le temps, mon grand. Je regrette ce qui s’est passé, mais je n’y peux rien. Cela fait tellement longtemps… Je suis désolé encore une fois. Vous me prenez tous pour le pire des monstres, mais dans la panique et la tristesse, mon refuge a été ce que je fais de mieux : mon travail. Est-ce si dur à comprendre ? »
Là-dessus, Tam ne pouvait le blâmer, elle était un peu pareille.
-Bon papa, on va faire un effort mais tu peux quand même comprendre que ça peut prendre du temps ?
Madame Lignac arriva avec un plateau de petits fours et quelques boissons fraîches.
« -J’ai pensé qu’il était temps pour un apéritif. Mr Lond, vous avez bonne mine ! » « -Madame Lignac ! » répondit-il en retrouvant le sourire.
La cuisinière alla poser le plateau sur la table basse du salon. Tam échangea un regard avec Haytham avant de prendre une inspiration.
-On fait quoi ? Lui demanda-t-elle à voix basse. Est-ce qu’on fait descendre Eileen dans son berceau ?
Après tout, il avait fait tout ce chemin pour venir voir sa petite fille. Il pouvait la voir même endormie. La cuisinière les invita du regard à venir s’asseoir. Peut-être que quelques gorgées de citronnade maison apaiseraient encore davantage les mœurs ?