San Francisco, Meredith était presque arrivé. La dernière voiture qui l'avait pris en stop l'avait laissé sur une aire d'autoroute et il avait décidé de faire un bout de chemin à pied tant qu'il ne faisait pas encore complètement noir. Pourquoi retourner à San Francisco ? Il avait besoin de changer d'air, il était resté trop longtemps à New York. Cependant ce n'était pas la seule et unique raison, en effet, à New York il s'était mit à traquer un demi-dieu inconnu qui avait tenté de le voler, aller savoir pourquoi mais il s'était convaincu que c'était un romain, cependant, malgré ses efforts, il avait finalement perdu sa trace et n'était pas parvenu à lui mettre la main dessus. Enfin, il avait tout de même une piste concernant un demi dieu errant qui s'était rendu à San Francisco, ce qui le confortait dans son idée qu'il s'agissait d'un romain, mais il n'était ni certain de la véracité de cette piste, ni si il s'agissait de celui ou celle qu'il recherchait. Autant dire qu'il avançait quasiment au pif dans son enquête, seulement il se refusait à se dire qu'il l'avait perdu, il était bien trop rancunier pour ça et voulait toujours croire qu'il parviendrait à l'épingler contre un mur pour lui faire disparaître l'envie de s'en prendre à lui à jamais.
Seulement il n'allait pas arriver aujourd'hui en ville, il n'y avait quasiment plus aucune voiture sur la route pour le prendre en stop et il commençait presque à faire nuit noire. Bien, dans ce cas il allait s'établir un petit campement dans la cambrousse, loin de la route, c'était toujours plus agréable, sans compter qu'ainsi il pourrait profiter des étoiles, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu les admirer, le ciel trop embrouillé par les lueurs de la ville. Cependant, alors qu'il s'éloignait de la route à la recherche du lieu parfait, quelque chose attira son attention : une faible lueur vacillante derrière quelques arbres qui ressemblait bien à un feu de camp. Un sourire se dessina au coin des lèvres du fils d'Apollon, quelqu'un avait monté son camp ici. Il était rare de tomber sur des collègues vagabonds, ce qui était souvent pour le mieux car il n'étaient pas toujours commodes, seulement il était tellement curieux ! Il y avait aussi des chances, ou des risques plutôt, qu'il s'agisse de demi-dieux, sans doute romain vu la ville dont il s'approchait, ou alors de monstres, mais tant pis, ça ne rendait la chose que plus intéressante encore.
Meredith dégaina son arme qu'il assembla en arc et s'approcha d'un pas furtif du campement qu'il avait repéré. Il resta à l'abri et pu analyser toute la scène malgré l'obscurité de la nuit grâce à la douce lueur de la lune, c'est à dire le feu, bien que faiblissant, mais toujours présent et clairement allumé par quelqu'un (D'un côté il aurait été étrange de voir un feu démarrer tout seul par ici), la terre retournée dans toute la zone et surtout, le plus intéressant, une petite silhouette camouflée dans un arbre, se pensant à l'abri. Un nouveau sourire se dessina sur son visage, une petite mortelle effrayé qui s'était cachée après l'avoir entendu arriver sans doute. L'arme toujours à la main mais plus par flemme de rengainer, il s'approcha discrètement du pied de l'arbre. Normalement elle ne devrait s'être rendu compte de rien. C'est alors qu'il se mit à s'éclaircir la gorge pour faire comprendre sa présence avant de s'adresser à la jeune fille qui se trouvait juste au dessus de lui.
« Tu sais gamine, le soucis quand on se cache dans un arbre, c'est que si on se fait repérer bah on est pas dans la merde pour fuir. » dit-il d'un ton amusé « Si tu descendais plutôt ? Ce serait plus pratique pour discuter. Et si tu as peur que je te fasse du mal, bah rêve pas gamine ! T'es pas si importante à mes yeux, haha ! »
Qu'est-ce qu'il faisait ? Il ne savait pas vraiment, il avait besoin d'un peu de compagnie. Il n'aimait peut être pas s'installer trop longtemps quelque part, mais il n'était pas contre partager un peu de temps avec des gens, bien au contraire ! Alors certes, il se rendait compte qu'il devait sans doute être peu rassurant, mais tant pis, quand il voulait quelque chose, il l'avait. Il se dirigea vers le feu, démontant son arme et les rangeant à sa ceinture, posant son sac au sol, puis s'installant au bord du dit feu, attendant que la jeune fille se décide enfin à la rejoindre.