A chaque retour dans sa ville natale, Sky ressentait comme une sorte d'amertume. Elle avait vécu de belles années dans cette grande ville, quand elle habitait avec son père dans un appartement luxueux mais tout cela n'était pas vraiment de ce que l'on pourrait appelé le bonheur d'une famille. Déjà, son père n'avait jamais vraiment voulu une fille, enfin en tout cas pas elle, il l'avait retrouvé devant sa porte le 16 mai 1996 et depuis il l'avait élevé car il avait appris que c'était sa fille qu'il avait eu avec la belle femme qu'il avait pris pour une autre de ses innocentes conquêtes, mais quand il avait voulu refaire sa vie, il n'avait pas hésité à faire ce que désirait sa future femme, c'est à dire abandonner Sky dans un pensionnat, c'était pour ne plus avoir à s'occuper d'elle et en plus de ça, ils déménagèrent dans un autre pays. Tout cela à donc prouvé que ce qui il y avait entre eux durant presque onze ans était basé sur de fausses illusions. Et en plus de ça, il y avait l'absence d'une mère, qui plus est une Déesse. Aphrodite avait encore engendrée un enfant avec un humain et avait exigé de lui qu'elle l'élève car elle ne pouvait quitter l'Olympe ni acceuillir sa fille là-bas. Faut dire plutôt qu'elle n'allait pas faire une exception pour une personne sinon elle devrait le faire pour toute sa progéniture. Autant dire qu'elle préférait ne pas gaspiller son temps pour ça, et résultat Sky n'a jamais vraiment eût ce qu'on appelle l'amour des parents. Avant elle se serait dit que sa mère l'aimait au moins, qu'elle n'avait tout simplement pas pût s'occuper d'elle mais maintenant elle savait qu'elle s'était faite de fausses idées. Et si avant elle aurait tout donné pour venir à New-York et allait à l'Empire State Building, à présent elle faisait tout pour l'éviter.

En cet après-midi d'été, Sky avait longé la plage puis s'était dirigée vers les boutiques les plus à l'écart du grand bâtiment menant à l'entrée du palais des Dieux. La demie-déesse revenait du Camp de Jupiter, autrement dit le camp des Romains et cela faisait quand même un sacré chemin, elle avait besoin de se détendre et quoi de mieux que de faire du shopping dans les rues de New-York. Pour l'instant, c'était pour elle l'alternative la plus tentante, surtout qu'elle devrait encore marcher pour arrivé à la Colonie des Sangs-Mêlés. Elle avait donc pris l'option de gaspiller un peu de ses sous pour se faire une virée shopping, elle avait grand besoin de renouveler sa garde-robe, certes elle était indépendante et n'avait pour ainsi dire plus aucune maison, mais elle gardait avec elle un sac à dos et une valise dans laquelle elle mettait ses vêtements. Et pour rester à la mode, dès que les habits commençaient à être dépassés soit elle les vendait en faisant halte dans une ville, ou alors elle les déposait pour des associations, et pour elle, l'argent n'était pas un problème, elle savait en gagner toute seule, il lui suffisait de s'arrêter de voyager un jour ou deux et d'enchaîner les services pour gagner de l'argent. Ce manège pouvait se faire plusieurs fois dans une ou deux semaines et elle était ainsi tranquille pour pouvoir se nourrir, s'abriter mais aussi s'habillée. En un an elle avait vraiment appris à se débrouiller seule à l'extérieur de la colonie qui était pourtant le seul endroit qui garantissait sa sécurité. Elle était passée à une de ses filles superficielles à une fille beaucoup plus mature, plus débrouillarde et indépendante, bref, elle avait bien changé et certains de ses anciens amis le lui rappelait quand elle revenait traîné aux abords de son ancien camp. Jamais on n'aurait crût qu'elle puisse quitter la colonie pour vivre par elle même en n'ayant à se battre régulièrement contre des monstres qui lui en voulait à cause de son sang en partie divin, mais pourtant elle avait sauté le pas. Certes elle avait pris sa décision à la va-vite et elle ne savait pas manier son unique arme correctement, mais elle était partie, refusant de prendre partie pour l'un des deux camps dans le conflit Grecs/Romains, elle était pour dire qu'ils étaient egos et qu'ils devraient apprendre à vivre ensemble ou du moins essayer de nouer quelques liens. Les manières de fonctionner des deux camps étaient différentes mais au moins pouvait-il faire des efforts pour aider leurs parents à moins se déchirer entre les deux versions d'eux. Oui Sky se souciait encore de ses êtres puissants, y compris sa mère même si ceux-ci ne lui apportait plus beaucoup d'attention. Elle était persuadée qu'un jour la tendance serait inversée et qu'elle remonterait dans leur estime. Un jour elle aurait l'occasion de montrer sa valeur et de prouver que ses opinions sont les bonnes. Et puis n'était-elle pas un cas rare parmi les enfants d'Aphrodite ? Elle avait tout de même abandonner sa sécurité pour risquer sa vie et se battre contre des monstres, elle tentait le rapprochement avec l'autre camp opposés au sien et se débrouillait pas si mal que ça dans sa lutte presque quotidienne contre les monstres. Oui un jour, elle serait reconnue pour ses efforts, mais pour l'instant : Shopping !

Sky pénétra enfin dans une boutique de vêtements depuis un an, elle avait oublié que l'odeur des habits neufs était réconfortante. Aussitôt elle s'empara de quelques vêtements et partit les essayer avec un visage rayonnant. Bien qu'elle n'allait certainement pas acheter tout ça, le shopping consistait d'abord à s'amuser et à se détendre, bien sûr si on pouvait trouver des vêtements pour agrandir la garde-robe c'était encore mieux. Ainsi, la jeune fille passa de boutique en boutique pendant plusieurs heures avant d'entendre son ventre gargouillait, alors, elle décida de s'interrompre un peu dans son activité de l'après-midi pour aller récupérer des forces. Elle quitta les quelques magasins qu'elle venait de visiter pour se diriger deux rues plus loin ou elle repéra une boulangerie ou les pâtisseries étaient délicieuses. Un point positif de sa vie de solitaire était qu'elle faisait beaucoup d'exercices durant ses journées, du coup elle pouvait manger aussi caloriques qu'elle le voulait, elle ne prenait quasiment pas de grammes, car elle dépensait ce qu'elle mangeait presque aussitôt. Du coup, il n'y avait aucun mal à ce faire plaisir de temps en temps même si ses journées à parcourir les boutiques dépensées moins de calories. Sky se prit donc un moelleux au chocolat et s'accorda une pause tranquille en déposant ses deux sacs à terre en s'asseyant sur un banc non loin de la boulangerie. Elle adorait vraiment ces rares journées ou il n'y avait pas de monstres à l'horizon.

le temps confirme l'amitié.

« Eytàn Brown & Sky Moriarty »

T

atan ? Eytàn tourna la tête et planta son regard dans celui de sa meilleure amie, Drizzle. Il avait franchement des allures de zombie. Pendant la nuit, Drizzle, Samaël et Eytàn s'étaient retrouvés sur le terrain d'entrainement afin de s'éclater un peu entre amis. Ils adoraient passer des nuits blanches ainsi, à se marrer de rien, à se faire peur dans le noir et à se courir après en tombant à plusieurs reprises, se salissant le pyjama. En réalité, ils s'en fichaient de savoir si d'autres gens les voyaient. Ils étaient bien ensemble, et c'était tout ce qui comptait pour eux. Ça faisait du bien à Eytàn de voir que ses deux meilleurs amis étaient encore là pour lui, notamment Samaël, plus couramment surnommé Sammy, ou Sam, avec qui il était un peu en froid ces derniers temps, à cause de Drizzle. Indirectement, bien sûr. Cette dernière n'avait pas la moindre idée du conflit entre ses deux meilleurs amis, les deux hommes de sa vie, comme elle aimait les appeler, dont elle était pourtant la cause. Samaël était profondément jaloux d'Eytàn, ou plutôt, de cette complicité qu'il y avait entre Drizzle et lui. La vérité, c'était qu'il ressentait bien plus que de l'amitié pour la belle blonde, mais qu'il n'osait pas l'avouer. Il ne voulait pas l'avouer, et ça, Eytàn l'avait très bien compris. D'un certain côté, il ne pouvait que comprendre, après tout, Sam était son meilleur ami, mais d'un autre, ce comportement l'agaçait énormément. Il devrait savoir qu'il n'y avait que de l'amitié entre Drizzle et lui. C'était pourquoi retrouver ses deux meilleurs amis comme avant lui avait fait le plus grand bien, même s'il n'en avait pas l'air étant donné les cernes de trois kilomètres sous ses yeux et son air vraiment absent. Quoi ? Il avait la voix cassé. Cette fois-ci, pas de doute, il était vraiment exténué. Drizzle pouffa. Il adorait quand elle faisait ça, elle était trop mignone. Feur ! Ce fut à son tour de ricaner. Drizzle avait toujours des blagues pourries et démodées qui arrivaient pourtant à faire rire à chaque occasion. Eytàn était tout simplement fan de cette fille. Si au début, il y a huit ans, il devait bien avouer qu'il ressentait une sincère et forte attirance envers elle, plus les années ont passé et plus l'amitié qu'il lui vouait à pris une énorme place, jusqu'à complètement étouffer son amour pour elle. Désormais, elle était, avec Samaël, la personne la plus importante à ses yeux, celle qui le connaissait le mieux et surtout qui le connaissait le mieux, celle avec qui il pouvait se taper des barres comme pleurer sur son épaule pour qu'elle le réconforte. Bref, elle était sa meilleure amie quoi. Il lui tapa gentiment l'épaule, elle lui tira la langue. Il se faisait toujours avoir à ce jeu de toute façon. Il se leva de son lit et fit quelques pas dans le bungalow. Oui, Drizzle l'avait rejoint dans le vingtième bungalow, celui d'Hécate, lorsqu'elle avait vu qu'il était lui aussi réveillé. Les trois amis ayant fait une nuit blanche, ils avaient foncé dans leur lit respectif à huit heures du matin pour se réveiller à treize heure pour la blonde hyperactive, et quatorze heure pour le grand bouclé. Le bungalow étant vide, Drizzle n'avait pas hésité une seconde pour rejoindre son ami. Samaël, lui, dormait encore. Eytàn se promit de ne pas lui dire que Drizzle lui avait rendu visite, connaissant le caractère très jaloux de son meilleur ami. Soudain, il fit volte face et lança à Drizzle un regard rempli de malice, puis, il sauta sur elle et la fit tomber sur le lit. Là, il la chatouilla jusqu'à ce qu'elle pleure de rire. C'était son arme secrète contre la petite blonde, elle ne résistait jamais aux chatouilles. Lui, c'était plutôt lorsqu'on lui touchait les cheveux, il détestait ça. Ses bouclettes, c'était précieux, comme une toile dans un musée, on regarde mais on touche pas. C'est après encore quelques minutes de rire que Drizzle, encore en pyjama, se décida à laisser son ami tranquille afin qu'il se prépare. Au fait, je vais à New York cet aprèm', je vais voir ma marraine, donc ne me chercher pas ! Drizzle hocha la tête puis quitta le bungalow d'Hébé. Complètement crevé, Eytàn se dirigea vers la salle de bain et entreprit de prendre une bonne douche tiède..

Il s'habilla confortablement, un pull en laine noir et un jean presque slim gris, accompagné de chaussures à lacets sombres. La douche l'avait plutôt bien réveillé et il se sentait mieux désormais, reviré de sa forme physique. Il arrangea sa coiffure, comme chaque matin, puis à son tour, quitta le bungalow d'Hébé. Il ne croisa ni Drizzle ni Samaël sur le chemin vers le portail magique et c'est seul qu'il quitta la colonie des sang-mêlés pour descendre la colline jusqu'à arriver jusqu'à la route. Là, il appela un taxi et se rendit à New York, cette grande ville qu'il aimait tant. New York était pour lui synonyme d'enfance. Il avait vécu onze années de sa vie là-bas, et chaque place, chaque parc, chaque endroit lui rappelait un souvenir. Il avait passé de si bons moments dans cette grande ville américaine avec son père. Son père. Il lui manquait tant. Déjà huit ans que ce dernière était mort, mais Eytàn avait beaucoup de mal à s'en remettre, même si aujourd'hui, il s'était habitué à son absence et que c'était beaucoup moins dur que lors de ses débuts de demi-dieu grec, pensionnaire à la colonie. Avant, c'était la galère, c'est le moins que l'on puisse dire. Il faisait des crises de larmes tous les jours et se sentait mal dans sa peau. Il avait eu du mal à se trouver des amis, jusqu'à ce que Didi et Sam entrent dans sa vie. Il ne sait pas ce qu'il serait devenu sans ces deux là. Mais aujourd'hui, il rendait visite à sa marraine. C'était une femme très gentille qui, tout comme lui, avait beaucoup été affectée par la mort de James Brown, le père d'Eytàn. Elle avait été présente pour lui, elle aussi, mais Eytàn ne pouvait pas se permettre de lui rendre souvent visite, étant donné qu'il lui avait menti sur ses origines pendant toute son adolescence. Pour elle, il avait été envoyé en pensionnat à l'autre bout des Etat-Unis et revenait à New York pour suivre des études de droit. Il n'aimait pas mentir à sa marraine, surtout que cette dernière était une femme absolument adorable, une vraie crème. Elle exerçait le métier d'institutrice dans une école maternelle depuis de nombreuses années déjà, et elle était d'une tendresse incomparable et d'une gentillesse sans failles, il était impossible de la détester tant elle inspirait confiance dès le premier regard. Parfois, Eytàn la trouvait un peu trop naïve, elle accordait sa confiance peut-être un peu trop vite et était assez manipulable. Elle était seule, n'arrivant pas à trouver l'homme de sa vie. Elle démoralisait un peu sur ce point parfois, mais Eytàn la rassurait en lui assurant que c'était tout simplement car aucun homme ne la méritait. Cela faisait déjà six mois qu'il ne l'avait pas vue, et ses câlins et ses petits cupcakes roses lui manquait énormément. C'est avec un sourire radieux sur les lèvres qu'il appuya sur le petit bouton de la sonnette de la maison de lotissement de sa marraine, devant la porte blanche. Quelques secondes plus tard, une magnifique rousse lui ouvrit sa porte puis le serra dans ses bras. Eytàn, quelle belle surprise ! Comment vas-tu mon chou ? Entre, entre, je vais préparer du thé.. Toujours la même voix, douce et attentionnée, mêlée à une pointe de curiosité. Toujours le même sourire, rayonnant et habituel, quotidien. Toujours la même odeur, fleur d'orangée, très agréable senteur. Toujours la même décoration, dans les tons orange. Oui, la marraine du demi-dieu aimait beaucoup tout ce qui touchait à l'orange. Hochant la tête, Eytàn n'hésita pas une seconde de plus et entra dans le logement de sa marraine, heureux d'enfin la retrouver.

Il était trois heure trente lorsqu'Eytàn quitta le lotissement de sa marraine. Il avait passé un très bon moment en compagnie de la belle rouquine, à boire un thé tiède et à parler de tout et de rien. Il avait beaucoup menti aussi, parlant de ses fausses études dans une fac de droit, s'inventant une vie. Il commençait presque à y prendre gout, à ce petit jeu. Il pouvait s'inventer un travail à mi-temps afin de se payer ses études et l'internat, s'imaginer une petite-amie aux allures parfaites. Étrangement, le physique de cette demoiselle qu'il avait décrit à sa marraine ressemblait énormément à cette romaine qu'il avait croisé au feu de camp, pendant la bataille. Il avait été incapable de la blesser, tout comme elle. Enfin, il essayait de ne pas trop y penser, ce qui était assez dur en réalité.. C'est toujours avec ce sourire radieux sur les lèvres qu'il appela à nouveau un taxi, lui demandant de le déposer dans le centre-ville de New York. C'était toujours un endroit très attractif où Eytàn croisait beaucoup de monde, il adorait. Les marchants de glace, la fête forraine pendant cette période, les boutiques par milliers, les bars à chaque coin de rue, les petits restaurant n'attendant plus que des clients, vraiment, Eytàn adorait New York. Il n'était pas rare qu'il s'y rende simplement pour se détendre après une dure journée d'entrainement. Après tout, la colonie ne se situait qu'à quelques minutes en voiture, donc pourquoi se priver ? Il déambula quelques minutes dans les rues de la grande ville, d'une démarche décontractée. Les klaxons, les dérapages des voitures, les sons des talons aiguilles claquant sur le sol, les portes de bus s'ouvrant, tout ce bruit qui étrangement, apaisait Eytàn. Ça changeait des coups d'épée, des flottements d'arcs et des sons assourdissants provenant des forges. Soudain, il s'arrêta net devant un petit bar café. Il refit quelques pas en arrière, collant presque son nez à la vitre. Etait-il en train de rêver ? Cette chevelure châtaigne, ce visage aux allures parfait, cette taille de guêpe, il aurait put la reconnaitre entre mille. Sans hésiter une seconde de plus, il se précipita à l'intérieur et ne prit même pas le temps de saluer le serveur, se dirigeant vers la petite table ronde où elle était installée. Par les dieux.. Sky, c'est bien toi ? Le café était presque vide, mais Eytàn chuchotait presque. Il en restait sous le choc. Retrouver cette vieille amie après tant de temps. Il ne savait pas s'il devait être énervé contre elle et lui reprocher de l'avoir quitter sans même lui dire au revoir ou, au contraire, se jeter dans ses bras, heureux de la retrouver. Il était mitigé. Mais où étais-tu passée ? Tu sais que je me suis fait beaucoup de soucis pour toi ! J'ai imaginé tous les scénarios, j'ai même cru que tu étais morte ! Par Zeus, Sky, ne me refait plus jamais le même coup !

Les miettes fondants dans la bouche, la douceur du chocolat caressant les papilles. Ah, le chocolat, quelle superbe invention. Sky se régala en savourant bien chacune de ses bouchées du gâteau et quand elle eût finie, elle lécha le bout de ses doigts pour s'approprier les dernières miettes du fondants puis s'essuya les mains sur une serviette blanche avec un air satisfait. Qu'allait-elle faire maintenant ? C'était bien là le soucis de la nourriture, elle avait prévu de reprendre sa journée shopping juste après son fondant au chocolat mais à présent elle avait soif. Elle fît rapidement le tour des commerçants de l'allée et s'arrêta finalement sur un café ou elle se dirigea pour aller s'installer à une table ronde pas très loin de la vitre pour pouvoir regarder dehors, elle aimait bien regarder les gens passés. Quand le serveur vint lui demander ce qu'elle voulait, elle lui répondit d'un air qui se voulait absent. « Un thé. Ajoutez-y la saveur que vous souhaitez, je vous laisse le choix de choisir pour moi, je suis sûre que vous trouverez parmi vos parfums celui qui me correspond le mieux. » Elle avait envie de savoir ce qu'il pensait d'elle  rien qu'en la regardant et quoi de mieux que les saveurs choisies par une personne pour une autre ? Le serveur fût déconcerté par cette commande mais Sky l'agrémenta d'un de ses sourires dont elle avait le secret, son but n'était pourtant pas de le séduire, elle voulait juste qu'il obéisse à sa demande sans qu'elle est besoin d'utiliser son enjôlement. Le beau garçon - il fallait avouer qu'il était avec ses beaux cheveux bouclés - accepta finalement, laissant la demie-déesse feuilletait le menu qui était situé au milieu de la table, ainsi elle chercha quelle saveur lui accorderait-on aujourd'hui.

Quelques minutes plus tard, le thé que mademoiselle Moriarty avait commandé était arrivée. Elle remercia gentiment le serveur qui avait l'air décidé si le choix de l'infusion convenait à l'inhabituelle requête de sa cliente. Sky reposa donc le menu, attendit un peu et goûta enfin le thé. De suite, elle reconnût la douce saveur de la menthe, alors voilà qu'on l'associait à ce genre de fille plutôt calme, sereine, si belle et mystérieuse à la fois. Elle sourit puis remercia une nouvelle fois le serveur en approuvant son choix qui eût pour effet de le laisser sans aller vers d'autres commandes. Enfin tranquille, elle soupira puis regarda une nouvelle fois à travers la vitre et regarda un couple d'adolescents qui se tenait timidement par la main. Autrefois elle les aurait trouvé un peu trop mièvre mais maintenant elle appréciait ce genre de geste qui était très beaux en fait, tout dans la timidité prouvait quelque chose de sincère, elle était bien placée pour le savoir. Après tout elle était fille d'Aphrodite, d'ailleurs elle avait eût une légère tendance à faire comme sa mère et à flirter bien trop souvent avec l'amour inconsciemment sans trop se soucier des sentiments. Et comme pour accompagner ses pensées qui revenaient à des années en arrière, elle revît dans sa tête le début d'une liste de visage qui correspondait aux nombreuses liaisons qu'elle avait eût à la colonie des Sangs-Mêlés. « Par les dieux.. Sky, c'est bien toi ? » Que se passait-il ? Etait-ce une illusion de la part de sa mère ? En quel honneur aurait-elle droit à tour jouer par sa mère aujourd'hui ? Surtout que cela ne lui ressemblait pas, elle préférait mettre sa fille en détresse en la rendant parfois visible aux yeux des monstres en lui donnant sa bénédiction, et en plus, en brillant d'une telle beauté elle ne pouvait pas se cacher parmi les humains non plus ? L'apparition d'Eytàn devant elle pile au moment ou son visage défilait dans sa tête était bien trop surprenant pour être réelle. Clignant plusieurs fois des yeux à cause de la surprise, Sky avait du mal à croire ce qu'elle voyait, ou plutôt qui elle voyait en face d'elle, penché au dessus de sa table.

« Mais où étais-tu passée ? Tu sais que je me suis fait beaucoup de soucis pour toi ! J'ai imaginé tous les scénarios, j'ai même cru que tu étais morte ! Par Zeus, Sky, ne me refait plus jamais le même coup ! » Inutile de se pincer ou autre chose pouvant lui permettre de sortir d'une illusion puisque le garçon en face d'elle ne l'était pas du tout. C'était si dur à croire qu'elle ne répondit pas de suite, Eytàn... Elle avait de nombreuses fois espéré le revoir en revenant à la colonie mais son souhait n'avait jamais été exaucé. Ce qui lui dit lui dît plaisir, au moins il n'était pas le seul à qui il manquait. Bon, évidemment ce n'était pas la même chose, Sky avait décidé de quitter le camp des Grecs un peu sur une décision prise à la va-vite mais concernant surtout le feu de camp qui avait mal tourné durant la rencontre avec les Romains, faut dire qu'elle n'avait pas du tout apprécié que les deux camps se tapent dessus, après tout n'était-il pas dans la même galère avec un pied dans chaque monde ? Si justement, tous avait un pied près du monde des Dieux, à l'Olympe et puis il y avait également la Terre, ou vivait tout les humains et qui était tout aussi bien leur patrie. D'ailleurs, la demie-déesse penchait plus que les humains étaient plus leurs origines, ils avaient été élevés sur Terre, près de leurs parents humains alors que les Dieux flirtaient à droite et à gauche sans se soucier de leur progéniture. Puis ils les récupéraient un jour ou l'autre et les amener dans un endroit ou ils seraient en sécurité. Mais en attendant pas de nouvelle, pas d'information sur leurs problèmes de dyslexie et d'hyperactivité, on laisse les demis-dieux en suspend en attendant le moment de leur révéler les secrets de leurs origines. Si la jeune fille aux cheveux châtains pensait comme cela, c'est qu'elle éprouvait une certaine rancoeur envers sa mère, comme les autres Dieux, elle n'avait fait que tardivement son entrée dans la vie de Sky, celle-ci avait été sauvée par un satyre puis ramener à la colonie avant d'attendre plusieurs semaines avec que sa mère daigne enfin lui accorder sa bénédiction et donc la revendique comme sa fille. Puis elle avait appris a apprécier sa mère, elle s'était fait avoir comme elle s'était roulée dans la farine avec son père, sauf que là tout devint clair plus rapidement. Pourtant Aphrodite avait été si protectrice et si gentille avec Sky, elle avait même vengée son abandon de la part de son père mais dès qu'elle avait mis les pieds hors de la colonie avec la ferme intention de partir sur les routes et de se battre seule, de devenir une solitaire, sa mère l'avait abandonnée, ses enfants n'avaient pas le don ni l'envie de vouloir se battre plutôt que de se regarder dans un miroir. La Déesse en voulait à la fille dont elle avait enfanter de Keegan Moriarty, elle leur en voulait à tout les deux mais au fond n'était-elle pas ingrate, c'est ce que sa fille pensait en tout cas et elle ne regrettait aucunement son départ qui avait eu lieu un an plus tôt environ. Si elle devait regretter ce qu'il s'est passé ce serait plutôt le fait d'avoir agit sur un coup de tête, il suffisait de le voir avec la personne en face d'elle, Eytàn ne comprenait pas l'absence de Sky à la colonie. Il l'avait crût morte alors qu'elle était devenue une de ses solitaires qui voyage plutôt que de prendre part dans les conflits. Elle essayait plus de faire rejoindre du monde dans sa cause des neutres face à ce conflit des deux camps. Mais le garçon bouclé en face d'elle méritait des explications, il était temps, elle s'arrêta de divaguer sur son départ de la colonie et le regarda fixement dans les yeux. « J'ai quitté la colonie il y a un an pour partir sur les routes et voyager entre les deux camps. Je n'ai pas digérer le fait que les Romains et les Grecs se soient battus durant le feu de camp. Nous n'avons pas les même coutumes, nous sommes très différents mais cela ne doit pas nous empêcher de pouvoir communiquer. Peut-être que nous ne pourrons jamais faire des quêtes ensemble car nos points de vues, nos manières d'agir sont différentes mais ce n'est pas une raison. Nous pouvons quand même resté en bons termes avec eux. Il vaudrait mieux éviter la guerre entre les deux camps. Pardon si je m'égare dans un long discours mais on a parfois du mal à comprendre mon départ, je ne me justifie pas car je ne regrette pas d'être partie, je m'explique avant que l'on ne me juge trop vite. » Comment réagirait Eytàn face à l'alignement que Sky avait choisie ? Lui aussi partageait-il son avis ou désirait-il se battre contre les Romains. La jeune fille n'arrivait pas à se faire une idée sur son ami, elle avait l'impression de l'avoir quitté si longtemps qu'elle ne le comprenait plus et ne savait plus qui il était. En même temps, un an ce n'était pas rien et il était possible qu'il est changeait autant qu'elle l'avait été. L'avait-il remarquait d'ailleurs ? Peut-être par sa façon de s'exprimer ou alors était-il encore trop tôt ? En tout cas, quelque chose chiffonna un peu Sky, comment Eytàn n'avait-il pas été au courant qu'elle était belle et bien encore vivante mais qu'elle parcourait à présent les routes. Intriguée, elle ne se gêna pas pour comprendre comment cette information n'était pas parvenu aux oreilles du garçon. « Mais quelque chose m'échappe. Je me suis rendue plusieurs fois à la colonie, j'ai vu de anciens amis je pensais qu'ils avaient transmis l'information. Et puis durant tout ces fois ou je suis venue je n'ai pas eu le loisir de te voir, j'ai sincèrement cru que tu m'évitais. » En parlant d'anciens amis, cela ne voulait pas dire que l'amitié entre eux étaient terminés. Sky pensa notamment à Aristotélis mais elle chassa bien vite le visage de son ami qui avait appartenu à sa liste de conquête durant ses trois ans passé à la colonie, elle voulait se concentrer pleinement sur Eytàn qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps.[/i]

le temps confirme l'amitié.

« Eytàn Brown & Sky Moriarty »

ytàn en restait sous le choc. Sky, c'était bien elle, en chair et en os. Elle avait un peu changé, cependant. Elle était la même mais pas la même. Elle avait toujours cette longue crinière châtaigne et ces yeux clairs et envoutants dignes de la déesse de la beauté en personne. Mais elle avait cette façon de s'intéresser à chaque chose avec un intéret qu'on ne lui connaissait pas. Ou du moins, qu'Esytàn ne se souvenait pas lui connaitre. Elle ne regardait plus chaque garçon en battant des cils, espérant l'attirer dans ses filets afin de l'ajouter à sa déjà très longue liste de conquêtes. En effet, si Eytàn devait décrire en un mot le caractère et l'attitude de la demi-déesse, sans hésiter, il aurait dit « croqueuse d'hommes ». En trois ans, elle avait surement couché avec presque tous les garçons de la colonie. Mais pas Eytàn. Il ne se faisait jamais avoir dans ce petit jeu. Il restait ferme la dessus et même si, au début, elle avait tenté de le charmer vainement, elle avait vite compris qu'Eytàn était très fermé sur ce sujet et qu'il ne lâchait donc pas son respect vis-à-vis de demoiselles. Eytàn avait accueilli Sky à son arrivé, chargé de lui faire visiter le camp. Il y vivait déjà depuis de longues années et le connaissait comme sa poche et rapidement, Sky et Eytàn se sont bien entendus, même si Eytàn trouvait Sky un peu trop superficielle à son gout, elle en restait une jeune fille plutôt amusante et sympathique avec qui il passait des bons moments à rire et à s'amuser. Il regrettait un peu ces moments d'ailleurs. Suite au départ de la jeune fille, Eytàn avait été très énervé, ne comprenant pas les raisons de sa fuite. Il n'avait même pas eu le temps de convenablement lui dire au revoir. Pendant les rares fois où elle était venue à la colonie, il avait catégoriquement refusé de la voir, trop énervé et déçu. Cependant, il ne mentait qu'à moitié. En effet, pendant les premières semaines, il s'était fait un sang d'encre et avait été très inquiet pour son amie, jusqu'à s'imaginer des scénarios tous aussi sanglants les uns que les autres, et même à la croire morte. Elle était complètement folle de quitter le camp ainsi et de risquer sa vie dans la nature dangereuse. Il ne la savait pas très bonne combattante, et c'était tout juste si elle savait manier une épée. Et puis.. un fille d'Aphrodite ! Celles qui, d'habitude, préféraient se prélasser au soleil afin de faire bronzer leur peau parfaite plutôt que de s'entrainer et de se salir sur un terrain d'entrainement afin de se préparer pour la vie dans le monde extérieur, comme si elles allaient rester à la colonie toute leur vie. Celles qui, par la même occasion, ne savaient même pas comment tenir une épée dans leur paume de main lors des rares entrainements qu'elles suivaient. Celles qui respectaient, vénéraient, admiraient leur mère à un tel point qu'elles la prenaient presque toutes pour un modèle. Enfin, tout cela entrait dans la catégorie des clichés, les filles de la déesse de l'Amour et de la beauté n'étaient bien évidemment pas toutes comme ça, mais pour certaines, Eytàn trouvait cette description plutôt terriblement réaliste. Et si Sky avait plus ou moins fait parti de ces filles là pendant un certain temps, aujourd'hui, elle semblait avoir changé du tout au tout. Elle avait une expression de visage plus neutre, presque impassible, comme travaillée et durcie par les épreuves de la vie. Elle avait plus de présence, et le moins que l'on pouvait dire, c'était qu'elle paraissait mystérieuse. Elle semblait plus mature, aussi, et n'était plus cette fille superficielle qu'Eytàn connaissait très bien et appréciait pourtant beaucoup. Il se demandait ce qui avait pu autant la changer, mais il était bien trop sous le choc de ces retrouvailles pour le moins inattendues pour parler. Avant même qu'elle prenne la parole, il s'affaissa sur la chaise en face de celle de Sky et plongea son regard dans le sien.

Il attendait des explications, ça, c'était certain. Il tentait de garder une expression dure et énervée sur son visage, comme un père qui regarderait sa fille avec mécontentement après que celle-ci aurait obtenu une mauvaise notre. Mais il n'y arrivait pas. Il ne pouvait pas. Au fond, il était vraiment ravi de retrouver sa vieille amie, même s'il y avait toujours cette part de colère et d'incompréhension en lui. D'un côté, il y avait son cœur qui lui disait de rattraper le temps perdu, de la serrer dans ses bras, de lui demander tous les détails et au fond, de retrouver cette complicité avec elle. De l'autre côté, il y avait sa raison qui lui demandait de rester dur et ferme, de lui faire la morale quant à son manque de vigilance, à son inconscience d'être partie seule dans la nature dangereuse et sauvage peuplée de monstres tous aussi assoiffés de chair demi-humaine les uns que les autres, sans même être venu le consulter avant pour qu'il l'empêche de faire cette erreur qu'était de quitter la colonie. Elle n'était pas prête à l'époque. Et pourtant, elle était encore en vie. Eytàn n'avait qu'une seule question en tête : comment avait-elle fait pour survivre tout ce temps, et surtout, seule ? Il attendait d'en savoir plus avec impatience. Elle se décida enfin à prendre la parole après un silence lourd qui parut durer des heures pour Eytàn, plantant son regard clair dans le sien. J'ai quitté la colonie il y a un an pour partir sur les routes et voyager entre les deux camps. Je n'ai pas digérer le fait que les Romains et les Grecs se soient battus durant le feu de camp. Nous n'avons pas les même coutumes, nous sommes très différents mais cela ne doit pas nous empêcher de pouvoir communiquer. Peut-être que nous ne pourrons jamais faire des quêtes ensemble car nos points de vues, nos manières d'agir sont différentes mais ce n'est pas une raison. Nous pouvons quand même resté en bons termes avec eux. Il vaudrait mieux éviter la guerre entre les deux camps. Pardon si je m'égare dans un long discours mais on a parfois du mal à comprendre mon départ, je ne me justifie pas car je ne regrette pas d'être partie, je m'explique avant que l'on ne me juge trop vite. Eytàn en resta bouche bée. Sa raison et son coeur s'étaient complètement tus, surement eux aussi trop surpris pour continuer leur querelle dans l'esprit de Eytàn. Qu'est-ce qui l'étonnait le plus : le fait que Sky ait quitté la colonie pour rencontrer et sympathiser même avec les romains où ce ton si monotone, neutre et à la fois déterminé et convainquant ? Il était clair que quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, Sky garderait son opinion vis-à-vis de cette guerre entre grecs et romains et resterait pacifiste, purement neutre. D'un côté, elle avait un peu raison, mais d'un autre, terriblement tort. Eytàn ne pouvait qu'être pour cette idée de faire la paix avec les romains, ou du moins, ne pas leur déclarer la guerre, mais surement pas jusqu'à faire ami-ami avec eux ! Eytàn n'était pas quelqu'un qui aimait se battre bien qu'il soit bagarreur sur les bords, seulement lorsqu'on le cherche. Il n'était pas pour une guerre entre grecs et romains, et préférait la paix, que chacun évolue de se côté et se laisse tranquille pour le bien de tout le monde afin de ne pas déclencher une troisième guerre mondiale. Cependant, il n'irait pas jusqu'à sympathiser avec "l'ennemi". Il restait un grec, après tout, et si les romains venaient à attaquer la colonie des sang-mêlés, il n'hésiterait pas une seconde et se lancerait dans le combat pour défendre sa fratrie, sa maison, sa famille : les siens. Il faut pas pousser mami dans les orties non plus. Il était tellement surpris des paroles de Sky qu'il en oublia presque de répondre. Il reporta son attention sur la jolie demi-déesse et vit rapidement qu'elle était perplexe, intriguée. Elle exprima bien vite les raisons de ses interrogations. Mais quelque chose m'échappe. Je me suis rendue plusieurs fois à la colonie, j'ai vu de anciens amis je pensais qu'ils avaient transmis l'information. Et puis durant tout ces fois ou je suis venue je n'ai pas eu le loisir de te voir, j'ai sincèrement cru que tu m'évitais. Eytàn baissa le regard, ne pouvant le soutenir plus de temps. Il se mordilla nerveusement la lèvre inférieure, un peu honteux. Il devait bien avouer qu'il n'avait pas été très malin d'éviter ainsi la belle fille d'Aphrodite. Mais il était vraiment en colère. Maintenant qu'il se trouvait en face de Sky, il n'arrivait tout simplement pas à lui en vouloir, avec ses traits désormais marqués par les épreuves de la vie, ce qui la vieillissait un peu d'ailleurs. Elle était toujours aussi belle et rayonnante, cependant. Il se sentait tellement mal de lui en avoir voulu ainsi, jusqu'à refuser de la croiser. J'étais énervé.. Je n'ai pas digéré le fait que tu sois partie sans même me dire un au revoir ! Tu comprends, ça m'a fait un vide quand même cette année sans toi.. Soupira-t-il en relevant le regard, affrontant celui de Sky. A son tour d'avoir quelques explications. Mais.. Tu as rendu visite aux romains, donc ? Demanda-t-il. Ses traits s'étaient faits plus durs, c'était un sujet important et il risquait de s'énerver. Sa voix était clair et exprimer parfaitement ce qu'il ressentait : un peu de colère, de l'incompréhension, de la curiosité aussi, mais surtout de la détermination. Il comptait bien lui faire comprendre à quel camp ils appartenaient. J'espère que tu n'oublies pas tes racines grecques, Sky.. La colonie des sang-mêlés est notre maison !

Spoiler:

Désormais les deux adolescents étaient face à face, se regardant dans les yeux comme si ils pouvaient se raconter tout ce qui s'était passé en un an tout en restant silencieux mais ce n'était qu'une impression, aucun des deux ne pouvaient faire ça, la télépathie - ou quelque chose du genre - ne faisait pas partie de leur nombreux dons. Ce n'était pas le genre de pouvoir auquel Sky aurait pût avoir droit grâce à son patrimoine génétique, en tant que fille d'Aphrodite, ses dons étaient plus centré sur l'amour. Tandis qu'Eytàn, si la jeune fille se souvenait bien il était capable de se changer en divers animaux mais sûrement pas discuter avec une personne sans avoir à ouvrir la bouche. Pourtant le silence s'était installé entre eux, le jeune homme baissa la tête et Sky sût qu'elle avait touché un point sensible, elle allait enfin savoir les raisons pour lesquelles elle n'avait pas revu son ami durant un an, d'accord elle n'était plus aussi présente à la colonie qu'elle l'avait été durant trois ans mais parfois elle revenait, elle aurait pût le voir, après tout il avait été l'un de ses premiers amis, quelque chose s'était mis en marche dès le premier jour alors forcément, une amitié comme celle-ci ne disparaissait pas aussi rapidement. Plusieurs fois en quittant la colonie des Sangs-Mêlés, une part en elle était triste, et pas que de quitter les personnes qu'elle avait vu le jour même et qui lui manquait déjà, il y avait les gens qu'elle avait espéré revoir mais que encore une fois, lui avait échappé. « J'étais énervé... Je n'ai pas digéré le fait que tu sois partie sans même me dire un au revoir ! Tu comprends, ça m'a fait un vide quand même cette année sans toi... » Si elle comprenait bien, d'une certaine façon il insinuait qu'il n'avait pas voulût la voir trop en colère qu'elle l'ai laissé comme ça, mais d'un côté il ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avoir donné de nouvelles, si il savait qu'elle revenait il n'avait qu'à ne pas chercher à l'éviter quand la date de son retour approchait. Sky aussi avait été triste de repartir sans de ses nouvelles à chaque fois, elle aussi pouvait être en colère. Lui il savait qu'elle allait bien, il lui suffisait de demander mais elle, ne pouvait pas demander à chaque fois de ses nouvelles, ça aurait pris pour une obsetion de sa part, et puis elle n'avait pas à s'inquiéter que de lui, il y avait tant de gens dont elle voulait savoir comment ils allaient. Pourtant, une partie en elle comprenait le fils d'Hébé dans sa réaction, si elle n'était pas partie et qu'elle n'avait pas autant changée, il y a de fortes chances que sa réaction aurait été identique que celle d'Eytàn, elle n'aurait pas été prête à lui pardonner son geste. Mais qu'en serait-il si il était parti mais qu'elle aurait eu le caractère qu'elle s'était forgée en un an ? La donne aurait été très différente, elle aurait cherché à le revoir, à lui parler en personne, et à discuter calmement des raisons. Décidément, il y a des moments ou tellement de choses s'enchaînent pour lui rappeler à quel point elle avait changé durant son année de cavale sur les routes. Comme cet après-midi ou elle se confrontait au miroir, le reflet lui rendait presque la même silhouette qu'avant son départ, son corps était juste rendu plus fort et plus musclé à cause de ses efforts qu'elle fournissait chaque jour; et puis le visage aussi, il y avait ses traits qui avaient changés, certes elle restait rayonnante de beauté mais on voyait que dans son regard brillait toujours une détermination, son expression faisait d'elle une fille plus mûre qu'elle ne l'était. Cependant, ce nouveau visage n'était pas déplaisant, Sky se démarquait de ses demies-soeurs et frères, elle était partie, elle avait appris à se battre et elle avait trouvé une autre raison de vivre que celle de se regarder dans le miroir pour savoir si elle était la plus belle. Tellement de choses avaient changés, son apparence, sa façon de raisonner, en fait, n'avait-elle pas complètement évoluer ?

« Mais.. Tu as rendu visite aux romains, donc ? » L'espace d'un instant, Sky se demanda si Eytàn, rien qu'en la regardant, avait vu les changements qui s'était passée en elle depuis qu'elle était partie. Très vite pourtant elle comprit qu'il fallait qu'elle s'intéresse plutôt à ses paroles qu'à ses pensées sur elle. Une chose qu'elle retiendrait de son année de liberté c'était l'analyse des autres, une aptitude importante quand on était confrontée aux monstres prêts à se faire passer pour n'importe qui pour s'approcher au plus près de leur proie. Là, il ne s'agissait pas d'une ses créatures qui en voulait à sa chair et à son sang, c'était Eytàn, un vieil ami, mais Sky ne pût s'empêcher de l'observer attentivement. Il n'avait presque pas changé lui, il était resté le même, ou du moins c'est ce qu'on pensait aux premiers abords mais au moment présent, certains traits marquaient plus intensément la colère, la fille d'Aphrodite se demanda brièvement si ce n'était pas à force de s'énerver de son départ précipité que ses traits là s'étaient un peu plus ancrés dans sa peau. « J'espère que tu n'oublies pas tes racines grecques, Sky.. La colonie des sang-mêlés est notre maison ! » Il allait s'emporter ou quoi ? Il y avait des chances, cela ne lui plaisait donc pas qu'elle est quelques relations avec les Romains ? Et bien tant pis, elle défendait ses opinions, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait, si elle était partie de la colonie ce n'était pas pour qu'on lui dicte ce qu'elle avait le droit de faire ou non. Sky pouvait comprendre le fait qu'il ne soit pas très content, il ne les avait pas vraiment apprécié mais chacun est différent, c'était son choix si il ne voulait pas chercher à les connaître mais la fille d'Aphrodite avait fait aussi son choix et elle c'était de tenter d'appaisser les tensions, de rencontrer des Romains comme des Grecs et de transmettre son opinion aux autres. Mais non, elle n'oubliait pas la colonie, elle y avait passait trois belles années de sa vie, peut-être celles qui avaient été les plus sincères dans son bonheur, il y avait eu des gens qui l'aimaient et qui était contents qu'elle soit avec eux, pas comme son père... Mais voilà, elle était partie, elle se sentait bien aussi en voyageant. Cette nouvelle vie aussi été agréable, et puis elle s'était découverte d'une autre manière. Sky avait découvert qu'elle pouvait se battre, survivre seule, et puis élargir ses horizons. Vivre à la colonie ou en dehors, ce n'était évidement pas comparable, pleins de choses étaient différentes, elle avait aimé faire les deux et ne regrettait pas d'être partie pour découvrir une nouvelle expérience de la vie. « Oui je suis allé voir les Romains, oui j'ai échangé avec certains d'entre eux, j'ai même pût découvrir des gens dont je me sens proche par un passé qui nous lient d'une certaine manière. Mais non je n'oublie pas mes racines, je suis grecque et je suis fière de ce que je suis. Je me rends là-bas comme je me rends aussi à la colonie. Je cherche juste des gens qui partagent mon opinion, je ne demande pas que vous deveniez ami-ami, je demande juste d'arrêtez les tensions. Pas plus, après si certains veulent nouer des liens avec l'autre camp pourquoi pas mais ce n'est pas ce que j'espère le plus. » Il n'y avait pas de raison de s'énerver, elle n'avait pas trahis les siens, elle n'avait pas décidé de s'installer au Camp Jupiter et d'abandonner tout ce qu'elle avait appris à la colonie. Ce n'était pas du tout ça. Dommage qu'Eytàn ne semblait pas comprendre le point de vue de Sky, elle aimerait pourtant qu'il voit les choses un peu comme elle, du soutient auprès de ses proches serait le bienvenue. Déjà que voyager seule était parfois déprimant - elle ne serait pas prête à l'avouer car elle sait à quelle réponse elle aurait le droit -, en plus si quand on revient chez soi personne ne nous encourage c'est moins motivant, forcément. Mais ce n'est pas parce que le jeune homme ne voyait pas sa décision du bon oeil que Sky abandonnerai son voyage.

Spoiler:

le temps confirme l'amitié.

« Eytàn Brown & Sky Moriarty »

ytàn, à peine avait-il prononcé ses paroles, regrettait déjà ce qui venait de sortir de sa bouche. Il s'énervait alors qu'il ne le voulait pas. Il venait de retrouver son amie qu'il n'avait pas vu depuis près d'un an et il réussissait à tout gâcher en s'énervant contre elle ! Il était d'un égoïsme ! Il pensait à lui avant de penser à elle : au lieu de lui demander comment se passer son voyage, comment elle allait, si elle réussissait à trouver où dormir, manger et si elle aimait sa nouvelle vie, lui, il lui faisait la morale en lui disant qu'il ne fallait pas qu'elle oublie ses racines grecques. Elle était assez grande pour choisir seule ce qu'elle pensait bon de faire pour sa propre vie. Elle avait eu le courage, la maturité, la volonté pour quitter le camp et, Eytàn le voyait bien, elle avait grandi, elle avait changé. Elle avait muri, en somme. D'un côté, la petite enfant un peu superficielle et surtout très attachante et amusante lui manquait et il ne supportait pas l'idée de la quitter pour de bon, mais d'un autre, voir Sky plus rayonnante et surtout plus intéressante que jamais le fascinait, l'intriguait. Elle éveillait sa curiosité. Comment un voyage d'un an en dehors de la colonie, pour un demi-dieu y séjournant déjà depuis plusieurs années, pouvait-il avoir l'effet d'un aussi gros changement au niveau du caractère et de la personnalité de la personne ? Il voyait bien que Sky n'était plus la même, qu'elle paraissait plus grande et que les épreuves de la vie avaient marqué son visage.. Et si, finalement, elle avait fait le bon choix ? Et si, faire une trêve et quitter la colonie pour un certain temps n'était pas une bonne chose ? Eytàn secoua la tête. Etait-il en train de perdre la raison ? Etait-ce la présence de Sky qui l'embrouillait ainsi ? Jamais il n'avait songé à quitter la colonie pour quelconque raison. Il y vivait depuis déjà huit ans, il y avait trouvé ses deux meilleurs amis, les deux parties de son âme qui lui manquaient, il y avait trouvé beaucoup de réconfort, une famille sur qui compter, un entrainement intensif mais qui payait ses fruits. Il se sentait préparé à la colonie, moins vulnérable, plus fort aussi. Il savait qu'à la fin de son séjour, à ses vingt-et-un ou vingt-deux ans, soit dans deux ou trois ans, il pourrait quitter le camp confiant, et pourrait se construire un avenir, une famille, sans avoir peur constamment. Quoi que, avec sa malédiction, ça compliquait un peu les choses. Il était un cas à part, disons. A chaque fois qu'Eytàn se rapprochait un peu trop de quelqu'un, il se mettait tout de suite à culpabiliser. Car à la moindre erreur, à la moindre crise de folie mal contrôlée, mal préparée, il pouvait complètement déraper et devenir un monstre assoiffé de sang qui était capable de commettre un meurtre. Parfois, il avait peur de lui même, il devait bien l'avouer, surtout lorsqu'il s'évanouissait après une crise de folie et qu'il se retrouvait dans un sale état, les mains ensanglantées sans même se souvenir de ce qu'il avait fait. Il aurait pu tuer quelqu'un, même Drizzle ou Samaël, il ne s'en souviendrait pas. Un vrai monstre dans ces moments là. Terrifiant.

Oui je suis allé voir les Romains, oui j'ai échangé avec certains d'entre eux, j'ai même pût découvrir des gens dont je me sens proche par un passé qui nous lient d'une certaine manière. Mais non je n'oublie pas mes racines, je suis grecque et je suis fière de ce que je suis. Je me rends là-bas comme je me rends aussi à la colonie. Je cherche juste des gens qui partagent mon opinion, je ne demande pas que vous deveniez ami-ami, je demande juste d'arrêtez les tensions. Pas plus, après si certains veulent nouer des liens avec l'autre camp pourquoi pas mais ce n'est pas ce que j'espère le plus. Eytàn hocha la tête, un peu honteux de sa propre réaction. Il plongea son regard émeraude dans les yeux gris de Sky. Décidément, cette petite avait beaucoup changé un an et jamais, au grand jamais, Eytàn ne pensait qu'il la retrouvait aussi mature. Elle prenait du recul sur cette bataille qui avait eu lieu au feu de camp de l'an passé et faisait beaucoup réfléchir Eytàn. Ce dernier ne disait pas qu'il détestait les romains, au contraire, mais, simplement, si une guerre venait à être déclarée, il n'hésiterait pas bien longtemps et défendrait son camp. Il restait simplement loyal aux grecs quoi qu'il arrive, et c'était ça qu'il n'arrivait pas à faire comprendre à Sky. Il s'énervait alors qu'il ne devait pas. Il ne voulait pas se prendre la tête avec la jolie fille d'Aphrodite, encore moins lors de retrouvailles, et en plus de ça dans un banal café new-yorkais. Il soupira avant de lui adresser un sourire qui se voulait navré, désolé. Excuse-moi de m'être emporté.. Déclara-t-il d'une petite voix en se frottant la nuque, posant son regard sur les muffins aux chocolat qui avaient l'air délicieux, sous la vitrine en verre du comptoir. Il fut tenté de se lever pour aller en commander un, mais son envie de discuter un peu plus avec Sky et de passer un maximum de temps avec elle avant qu'il ne soit trop tard prenait le dessus. Tu as raison, après tout, nous ne sommes pas obligés de tous partager les mêmes opinions. Il hocha la tête, comme pour appuyer un peu plus ses paroles, détournant son regard de ces si alléchants muffins. Je ne dis pas que je n'apprécie pas les romains.. Je suis trop mal placé pour les juger, et puis, l'année dernière, lors du feu de camp, j'ai même réussi à sympathiser avec quelques uns des leurs, ils étaient plutôt sympathiques et ne faisaient pas partis de ceux qui ont déclenché la bagarre. Mais comme moi, ils se sont battus, même si au fond, ils n'avaient rien contre les grecs. Simplement une fidélité et une loyauté envers leurs racines. Il espérait franchement que Sky comprendrait, mais il n'en doutait presque pas, étant donné l'ouverture d'esprit donc la jeune fille faisait preuve depuis ces quelques minutes. Elle comprendrait son avis mais ne le partagerait peut-être pas, tout simplement, et cela ne gênait nullement Eytàn. C'était si étrange de la retrouver aussi différente. Que serait devenue son opinion sur les légionnaires romains si elle n'avait pas quitté la colonie et qu'elle n'aurait donc pas connu cette prise de maturité étonnante, ce changement de caractère radical ? A vrai dire, Eytàn n'en savait rien. Pour lui, l'ancienne Sky remontait à si longtemps qu'il avait du mal à se souvenir de ses attitudes, expressions, mimiques et autres choses qui lui étaient si familières autrefois.

Eytàn ne préféra pas s'étendre sur le sujet. Désormais, il voulait en savoir plus sur le voyage de Sky. Il fallait absolument qu'elle lui raconte tout ce qui lui était arrivé, quels endroits elle avait visité, comment était conçu le camp romain (et puis, pour ce point là, ça lui faisait toujours des informations supplémentaires à rapporter à la colonie, fait qu'il tâcherait bien de garder en suspend devant la belle demi-déesse), où se trouvait-il exactement, si elle avait rencontré des gens, si elle était heureuse, tout. Fini l'égoïsme, place au réel Eytàn, incarnant la joie de vivre et le bonheur. Un large sourire se dessina sur ses lèvres et il se redressa sur sa chaise, soudain plus rayonnant. Il posa ses coudes sur la table et colla ses mains l'une contre l'autre, plongeant son regard dans celui de Sky, se concentrant pleinement sur son amie. Il faut que tu me racontes un peu ton voyage ! Je veux tout savoir, où tu es allée, ce que tu as vu, comment tu t'y es rendue.. Ne prend pas ça pour un interrogatoire, même si ça en a l'air d'un, je suis simplement curieux ! S'exclama-t-il, les yeux brillants. Il y avait encore une question qui lui brûlait le bout de la langue, et il osa enfin la poser à Sky. Et surtout, excuse-moi mais.. Comment as-tu fais pour survivre tout ce temps ? Je ne me souviens pas que tu aies un super niveau en combat, et je sais que le monde en dehors des barrières magiques est peuplé de monstres.. Demanda-t-il, un petit sourire amusé sur les lèvres.

C'était vraiment dommage qu'Eytàn réagisse ainsi, se mettre en colère parce que Sky avait décidé de ne pas participer à cette guerre Romains contre Grecs. La jeune demie-déesse regrettait la réaction de son amie, elle en était un peu déçue mais une part d'elle même lui rappelait que la réaction du jeune homme avait été tout à fait normale. En était-il vraiment ainsi ? La belle adolescente eût un doute, est-ce que cette année d'absence aurait pour conséquence de ne plus connaître aussi bien son ami, de perdre cette complicité qui lui permettait de savoir ce que pensait l'autre ? Peut-être bien, elle avait été surprise de sa réaction car elle ne le connaissait plus aussi bien apparement. Ce constat faisait mal, c'était triste, voir le fils d'Hébé après une longue année, penser qu'on retrouvait un ami pour se rendre ensuite compte que le lien qui les unissait jadis n'était plus aussi fort. Une ombre passa rapidement sur le visage de Sky qui se reprit aussi vite, rien n'était perdue. Elle arriverait à faire comprendre son point de vue à son ami, maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, qu'ils allaient s'expliqué, tout irait mieux, et il pourrait reprendre le cours de leur amitié même si celle-ci ne sera plus tout à fait pareil. Ils avaient grandi, ils ne se voyaient plus tous les jours mais ils avaient quand même le droit de rester complices, de continuer à entretenir leur amitié. Ce n'est pas l'année qui a suivi le départ de la colonie de Sky qui pourrait suffire à leur faire oublier ces trois années durant lesquels ils ont appris à se découvrir. La fille d'Aphrodite, elle, ne pourrait jamais oublier ce jeune garçon âgé de trois ans de plus qu'elle qui lui a fait visiter la colonie des Sang-Mêlés, la maison dans laquelle Sky avait été le plus aimé. Ce beau garçon charmant avec lequel elle avait été proche, son ami. Comment oublié Eytàn et accepter de mettre une croix sur leur amitié ?! C'était in-envisageable, sa colère allait s'appaiser et ils pourraient discuter tranquillement.

« Excuse-moi de m'être emporté.. » Sky fût à nouveau surprise, elle chercha le regard d'Eytàn mais celui-ci ne la regarda pas, il préféra laisser ses yeux se balader jusqu'aux vitrines du café tandis qu'il s'excusait d'une petite voix. Il se calmait, l'adolescente soulagée ne pût réprimé un sourire. « Tu as raison, après tout, nous ne sommes pas obligés de tous partager les mêmes opinions. » C'est vrai, qu'ils ne partagent pas la même opinion c'est un fait, la fille d'Aphrodite avait été souvent confronté à ces cas là ou son avis et celui de la personne en face étaient différents, elle respectait ce choix même si elle ne l'approuvait pas et elle aimait que les gens fassent la même chose, si il y avait une chose qu'elle détestait c'est qu'on lui reproche d'avoir une opinion neutre qui lui permettait de ne pas prendre part au combat et donc de fuir. « Je ne dis pas que je n'apprécie pas les romains.. Je suis trop mal placé pour les juger, et puis, l'année dernière, lors du feu de camp, j'ai même réussi à sympathiser avec quelques uns des leurs, ils étaient plutôt sympathiques et ne faisaient pas partis de ceux qui ont déclenché la bagarre. Mais comme moi, ils se sont battus, même si au fond, ils n'avaient rien contre les grecs. Simplement une fidélité et une loyauté envers leurs racines. » Voila des paroles qui ne pouvaient que faire plaisir à la fille d'Aphrodite qui prenait plaisir à écouter ses mots. C'est vrai que certains de la colonie avaient sympathisés avec des personnes du camp Jupiter car même si il y peut y avoir des tensions il peut y avoir une bonne entente entre certains demis-dieux, et ça beaucoup semble l'avoir oublié, on se rappelle tous de ce feux de camps et de cette bataille entre les deux camps mais se rappellent-on des liens qui se sont tisés avant. Tout le monde ne deviendra pas ami, c'est un peu comme dans un même camp, tout le monde à la colonie n'est pas ami alors ils ne se parlent pas, mais on garde quand même une certaine relation avec tout le monde car il est important d'être uni, on peut faire même chose avec le camp adverse. Ignorer ceux que l'on n'apprécie pas mais essayer de rester polis quand même. « Moi aussi j'ai trouvé des Romains très sympathiques, qui étaient ouverts comme moi à une solidarité entre les camps. Encore aujourd'hui ils partagent toujours cette même opinion. Je pense que le feu de camp n'est en fait un pas très bon exemple, c'est normal que quelque soit le fautif dans l'histoire, chacun prenne la défense de ses racines. Nous les connaissions si peu alors que les gens de la colonie on les connaissait mieux. On ne défend que ce que l'on connaît, c'est instinctif. Et ses normal de défendre ses origines mais quand on y pense, si le problème était venu de l'extérieur, nous serions nous battu chacun de notre côté ou tous ensemble pour être plus soudés ? Je pense pour ma part que ça aurait été un mélange des deux, une sorte d'organisation chaotique qui aurait été désastreuse sur certains points. Nos forces unis, nos manières d'agir mises ensemble, on peut en sortir quelque chose unique qui surprendra les ennemis. » Et voilà qu'elle repartait sur les stratégies militaires qu'on pourrait adapté pour faire face aux monstres et aux autres potentiels dangers mais au moins n'avait-elle pas aborder les Dieux qui étaient déchirés entre leurs enfants aux racines différentes, ils ne peuvent choisir d'en privilégier certains au dépits des autres, tout cela irait beaucoup mieux pour eux si les tensions s'appaisaient car il n'y aurait plus de choix à faire. Les portes de l'Olympe pourrait enfin se ré-ouvrir et les Dieux s'en trouveraient soulagés. « Désolée, je me suis emportée dans un blabla qui doit t'ennuyer. Mais j'ai bien compris ton point de vue de défendre le camp ou tes racines sont encrés, je ferrais sûrement de même si une guerre éclatait, je ne peux pas ne pas interférer au risque d'être prise pour une lâche, et je veux montrer à mes amis que je suis là. Mais ça serait plus facile pour moi si une guerre n'éclatait pas. » Et il n'y aurait pas que pour elle que ce serait plus facile, pour d'autres aussi mais Sky ne préféra pas rajouter une couche en plus sur ce sujet sensible.

Le serveur choisit ce moment là pour intervenir pour prendre la commande - si il y avait - de Eytàn mais avant que celui ne dise un mot, Sky s'empara du menu et montra du doigt quelques gâteaux qui semblaient être ceux de la vitrine. Le serveur hocha la tête et attendit que le garçon demande une boisson si il voulait puis il repartit. La belle jeune fille espérait faire plaisir à son ami en commandant les gâteaux aux chocolats vers lesquels ses yeux avaient été attirés tout à l'heure. Elle verrait bien si la surprise aurait l'effet escompté quand le serveur reviendrait avec la commande, et en attendant elle avait bien l'intention de discuter d'autre chose. Inutile de revenir sur le sujet précédent, évitons les sujets qui fâchent pour se concentrer sur le plaisir des retrouvailles. Au grand plaisir de Sky, le fils d'Hébé semblait lui aussi d'avis de changer de sujet, la demie-déesse le regarda changer de position pour lui accorder toute son attention. « Il faut que tu me racontes un peu ton voyage ! Je veux tout savoir, où tu es allée, ce que tu as vu, comment tu t'y es rendue.. Ne prend pas ça pour un interrogatoire, même si ça en a l'air d'un, je suis simplement curieux ! » La jeune fille le regarda amusé et ne pût s'empêcher de laisser échapper un petit rire sur la dernière remarque de son ami. L'interrogatoire avait de toute façon commençait bien avant mais elle s'abstena de tout commentaire et écouta son ami enchaîné avec une question qui semblait lui brûler les lèvres. « Et surtout, excuse-moi mais.. Comment as-tu fais pour survivre tout ce temps ? Je ne me souviens pas que tu aies un super niveau en combat, et je sais que le monde en dehors des barrières magiques est peuplé de monstres.. » C'était pas vraiment une surprise, d'une certaine manière cette question était toujours l'une des premières à être posé de la part des amis de la jeune fille. Comment une fille superficielle qui ne supportait pas de se salir les mains avec des entraînements de toute évidence inutile pour elle, avait réussie à survivre en dehors des barrières magiques de la colonie alors qu'elle ne savait pas se défendre. Sky eût envie de faire patienter Eytàn encore un peu en gardant un peu plus le mystère. C'est ce qu'elle allait faire, répondre de manière égnimatique mais le serveur débarqua juste avant qu'elle ne parle et coupa le mystère qui s'était installé. Elle le remercia, guetta la réaction de son ami en voyant les chocolats et attendit d'être seul avec le garçon en face d'elle pour se décider à parler, couper de son envie de faire une réponse qui laisserait des questions en suspens. « J'aimerai répondre que je me suis découvert un super talent de combattante, ça ferait peut-être plus classe mais à la place je vais te répondre que je dois ma survie à un satyre. Dans les premiers jours j'ai eu évidement beaucoup de mal à me cacher de ses monstres et à leur fuir, mon arc n'était pas d'une très grande utilité, je ne savais pas m'en servir. Puis j'ai fait la rencontre de Grandyl, un satyre, il m'a sauvé la vie. Il pensait avoir enfin trouvé un demi-dieu à ramener mais je lui ai dit que justement je partais. Bien sûr il à été déçu mais voyant que malgré mon choix je ne savais pas me battre, il me l'a appris, d'une certaine manière il contribuait à ma défense du coup j'ai appris l'arc plus quelques manières de gagner du temps. Nous ne sommes pas rester très longtemps ensemble car il a bien fallu que je laisse retourner à sa mission mais j'ai continué de me perfectionner en un an. » Que de nostalgie en se rappellant ses débuts compliqués. Plusieurs fois elle avait failli y passer mais ça elle ne l'avouerait jamais tout comme elle ne dirait à personne à quel point elle avait eût peur qu'on la tue en plein sommeil, de cette solitude qu'elle avait tant redouté et qui était finalement devenue sa compagne de route. Mais jamais, elle n'avait sincèrement pensé retourner à la colonie. Les jours, les semaines, les moins s'étaient écoulés et elle avait finalement pris son pied dans cette aventure de tout les jours. Pas besoin d'être un expert en l'art du combat pour survivre, quelques notions, être malin et ça suffit. Sky n'a malheureusement plus revu ce satyre et pourtant elle aimerait tant le remercier, lui montrer la preuve vivante qu'elle s'en était sortie, qu'il avait eût raison de s'arrêter pour lui enseigner l'art du combat. « Mon voyage n'est pas aussi extraordinaire que l'on pourrait penser, mon chemin est toujours le même. Je fais attention à rester au plus loin des humains pour leur éviter des soucis avec les monstres mais je n'ai parfois pas le choix, mais en général les journées c'est la même chose, par contre le soir je dors toujours en ville, pour essayer de mêler mon odeur à certaines autres pour me garantir une bonne nuit de sommeil. Et quelques jours je m'arrêtent en ville pour pouvoir gagner de l'argent, me nourrir, mais pas très longtemps, sinon les monstres affluent en grande quantité et même si je me débrouille plutôt bien, je ne suis pas invincible. » Raconter son quotidien était devenue une habitude aux yeux de Sky, qui n'était pas intrigué par ses aventures ? Pourtant il y avait d'autres demis-dieux qui vivaient encore plus dangereusement qu'elle, la fille d'Aphrodite avait choisie la manière la plus simple de vivre en dehors de la colonie. En se déplaçant tout le temps, elle rendait sa trace plus dur à suivre. Ce n'était pas le cas d'une amie, Day qu'elle s'appellait, et qui vivait toujours au même endroit. Sans le vouloir, cette Romaine avait étendue son odeur dans tout les lieux qu'elle fréquentait plusieurs fois par jour, identifié l'endroit d'ou provenait cette alléchante odeur pour les monstres était donc plus facile.