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 (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »

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MessageSujet: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptySam 15 Fév - 15:57




oh lord, heaven know, we belong way down below.

Être ou ne pas être, telle est la question. Fondamentalement, je dirais que nous sommes tous égaux. Mais en réalité, c'est loin d'être le cas. Je ne suis pas défaitiste, au contraire, mais il suffit de compter le nombre de sans domiciles fixes dans la rue, ou encore de regarder les dossiers juridiques pour voir que certains sont en prison sans réelles raisons alors que des pédophiles ou des violeurs sont toujours en liberté. Croyez-vous que cela est normal ? Moi pas, on nous répète sans arrêt que toute personne vivante est égale à une autre depuis la nuit de temps, mais personne ne respecte ces adages qui sont pourtant la clef de notre monde, alors oui, je suis dégoûté de ce que l'on appelle la civilisation, parce que personne n'est réellement sur le même piédestal. Il y aura forcément des privilégiés à toute situation, parce que telle est la nature humaine, toujours vouloir se démarquer des autres pour pouvoir briller plus que quelqu'un. Je ne suis pas différent des autres, loin de là, je ne crois pas être marginal, de toute manière je n'ai pas le choix pour réussir, je dois être comme les autres, faire le mouton comme on dit, suivre les sentiers battus par les années et la multitude de personnes qui ont foulé ce chemin bien avant moi, parce que tels sont les fondements de la nature, on ne peut y échapper sans devenir un rejet, un ermite ou je ne sais quelle autre forme de rebut de la société.

J'ai eu du mal à me réveiller ce matin, pour cause, j'ai dormi comme un loir toute la nuit durant. C'est plutôt rare que cela m'arrive alors j'en ai profité un maximum. Alors que je me lève, lui Apollon est déjà debout depuis longtemps, il doit-être dans les alentours de treize heures. J'ouvre les paupières sur lesquelles mes doigts engourdis viennent se frotter pour tenter de me frictionner un minimum. Je tente de me lever mais mes dieux, j'ai la tête qui tourne, aurais-je un un peu abusé de boissons alcoolisées hier soir ? Probablement, mais ce n'est pas le plus important, tout ce qui m'importe, là tout de suite, c'est de prendre un café pour ne plus avoir cette foutue impression que le monde se dérobe sous chacun de mes pas. Totalement nu, je déambule dans mon petit appartement new-yorkais avant d'aller mettre la cafetière en route et de boire une longue tasse d'un café bien corsé. Le goût amer me dégoûte profondément pourtant j'en bois quand même, ça me permet de commencer la journée correctement ; non pas que j'ai besoin de plus d'énergie, quand on est demi-dieu, l'hypertension ce n'est pas une maladie, c'est naturelle, mais c'est plus pour faire comme tout le monde. Ouais, ouais, je sais c'est idiot, mais c'est comme ça. Je me dirige ensuite vers ma cabine de douche pour me laver rapidement et m'habille d'un jean claqué de partout et d'une chemise blanche que j'entrouvre légèrement afin de pouvoir accéder plus facilement au pendentif de ma chaîne en argent au cas où un monstre déboulerait. J'enfile également la chevalière que mon « meilleur  ami » m'a forgé à la colonie, un cadeau inestimable qui m'a sauvé la vie un nombre incalculable de fois.

Maintenant, je dois manger, je me prépare rapidement un plat de pâtes avec du jambon, ouais, je roule pas sur l'or, du coup je mange ce que je peux. Je ne bosse que ce soir, j'ai réussis à dégoter un boulot de serveur dans un restaurant bien côté de la ville, ainsi je gagne pas mal d'argent mais je préfère économiser un maximum au cas où. Mais là, j'ai envie de sortir, donc j'attrape mon paquet de cigarettes, oui, je fume un petit peu, pas énormément, mais j'aime bien prendre quelques bouffées de tabac de temps en temps, ça me détend. Je prends également mes clefs, mon casque et mon téléphone portable. Généralement en tant que demi-dieu avoir un portable n'est pas recommandé, mais je m'en fiche, qu'un monstre vienne me chercher, il verra que je suis. Puis je referme la porte de mon appartement derrière moi avant de descendre l'escalier quatre à quatre pour rejoindre la rue et déambuler dans New-York sans vrai but. Je monte sur mon scooter pour me diriger vers Central Park, j'aime bien aller là-bas, c'est calme, c'est la nature puis surtout parfois j'y rencontre des monstres.

Une fois non loin, je me gare à côté du poste de police, mets mon anti-vol et enlève mon casque pour me diriger vers Manhattan, ouais j'ai changé d'avis : j'aime bien me balader, mes lunettes de soleil sur le nez, les cheveux ébouriffés, au moins je comprends ce qu'être normal veut dire. Puis je vois une affiche, pas mal, on recherche un musicien pour animer une soirée mondaine dans le quartier huppé de New-York. J'attrape l'affiche et prend le numéro de téléphone, au moins beaucoup moins de monde verra l'offre, puis ce n'est pas comme si je n'avais aucune chance, moi qui fait quasiment de tous les instruments. Puis quand je me retourne, je vois un visage familier. Un petit sourire ravis apparaît sur mon visage, ça me fait plaisir de la voir. Je m'approche d'elle avant de lui faire la bise : « Salut Abbie, tu vas bien ? » Je sais qu'elle n'a rien perdu de ce que j'ai fais devant le poteau, mais tant pis, je suis dans la merde niveau financier parfois, donc autant avoir le plus d'argent possible sur mon compte pour ne pas finir dans la rue ou pire, être obligé de retourner à la colonie des sangs-mêlés.



Dernière édition par Kennedy A. Campbell le Mar 25 Fév - 16:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyMer 19 Fév - 16:58

Quelle journée de fou c'était. D'abord réveillée à l'aube par son téléphone pour entrer à l'hôpital après que le docteur de garde soit tombé malade, elle était entrée à l'hôpital pour combler le manque, de là, le rythme effréné de l'hôpital avait pris le pas sur tout le reste et ce matin particulièrement les ambulances avaient afflué avec des cas plus farfelus les uns que les autres! C'était drôle comment les cas qui entraient dans l'hôpital semblait venir en lot, c'était soit calme, soit débordé, soit tous les cas étaient bénins, soit tout était urgent et parfois, c'était simplement farfelus. Enfin, elle avait travaillé son temps et été libérée. Dans le vestiaire, Abbie avait pris le temps de bien se doucher avant de se rhabiller et retrouvé l'air libre, libre parce qu'à New York le terme 'frais' n'était pas vraiment de mise considérant tout le smog de la ville. Par contre la ville restait un attrait incroyable pour tous et Abbie s'y plaisait, c'était différent et semblable à Sydney à la fois et son cousin s'y trouvait.

Raphaël... La jeune femme aimait profondément son cousin, mais il se montrait plus renfermé qu'avant et refusait de parler, même si Abbie connaissait son secret. Bien sûr, elle ne lui avait pas dit le connaître, c'était trop risqué considérant le rôle qu'elle avait pris, mais elle tentait d'amener son précieux cousin à le lui dire de lui-même ce qui était totalement infrucueux. Parfois, la docteur s'arracherait bien le cheveux de sur la tête d'avoir cet éléphant dans la pièce – de son côté en tout cas – et ne pas pouvoir en glisser un mot. Quoique, c'était probablement mieux ainsi, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de vouloir changer tout ça. Elle voulait retrouvé son cousin de sa jeunesse celui qui était à la fois son ami et son frère.

Peu importe, pour le moment, elle ne pouvait rien y changer, alors autant profiter de cette belle journée ensoleillée, non? Abbie sortit de l'hôpital, les cheveux mouillés tressés pour éviter qu'ils ne se prennent dans le vent, elle avait oublié d'amener son séchoir et ceux murales de l'hôpital n'était vraiment pas idéale. Elle s'était habillée simple ce matin, un tee-shirt, une veste et un jeans, elle devait avouer que l'heure matinale l'avait rapidement découragée d'essayer de trouver quelque chose de plus élaboré comme elle aimait le faire. Complètement réveillée après des heures de travail, elle n'avait pas envie de retourner directement chez elle, alors elle prit un nouveau chemin pour découvrir la grande ville. Par tout autour d'elle il y avait des publicités fait pour attirer le regard vers tel restaurant ou tel magasin, la quantité phénoménale d'information que pouvait traiter son cerveau se trouvait presque saturé par tous les stimuli environnants. Presque. Il ne fallait pas sous-estimer la quantité d'information que pouvait traiter le cerveau d'une génie, c'était un peu exagéré, elle n'avait jamais été déclaré comme étant une surdouée ou quoi que ce soit du genre, mais on ne pouvait pas nier qu'elle avait du talent pour tout. Donc, son cerveau pouvait facilement gérer plus de quelques informations à la fois.

Rapidement, elle se trouva dans le secteur de Manhattan. L'hôpital n'était pas extrêmement loin de l'arrondissement, mais à la marche, ça lui avait pris – la docteur jeta un coup d'oeil à sa montre – une bonne quarantaine de minutes. Finalement, elle regretta un peu de ne pas être retourné chez elle, Mr. Doo aurait adoré prendre une aussi longue marche. Ah, elle n'aurait que ressortir ce soir avec lui. Abbie n'avait pas eu envie de s'enfermer une nouvelle fois, bien que ça aurait été dans le métro de la ville, après être fraîchement sortie de l'hôpital. Ouais, elle ferait probablement son jogging même avec le chien ce soir. Il serait heureux de courir.

Pour l'instant, Abbie profiterait d'une marche bien tranquille. Son pas était léger, ponctué d'un petit rebond causé par sa gaieté. Jusqu'à ce qu'elle s'arrête après avoir vu une silhouette familière... Un regard plus attentif, elle reconnut Kennedy, devant une affiche avec des dessins de musiciens, le jeune homme la prit et la rangea dans son sac. Mmm, probablement une annonce pour des musiciens et il voulait réduire la compétition. Elle sourit amusée quand le jeune homme se retourna et la vit. Il n'hésita pas à s'approcher pour la saluer, salut qu'elle rendit avec plaisir.

« Salut Kenny et oui, ça va très bien. Et toi? Tu ne te sens pas trop mal de privé de jeunes musiciens la chance de produire en public? »

Évidemment, elle l'agaçait, il pouvait bien se permettre d'enlever une affiche, il devait facilement y en avoir facilement une centaine d'affiché, ou plus. La docteur lui jeta un regard de haut en bas puis de bas en haut, il semblait bien se porter et en santé, comme d'habitude. Pas qu'elle s'inquiète, c'était simplement rendue une habitude, quand on passait la majorité de son temps à l'hôpital à évaluer l'état de santé des gens, on avait tendance à continuer même en dehors du travail.
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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyMer 19 Fév - 18:49




oh lord, heaven know, we belong way down below.

On ne peut jamais prévoir les choses à l'avance de façon précise, il existe des voyants, des moyens de prédire l'avenir mais cela restera toujours assez flou voire nébuleux, parce que l'unique personne qui peut créer l'avenir c'est chacun d'entre nous, on peut toujours croire que tout résulte de forces occultes, mais c'est des conneries. C'est moi qui fait mon futur, moi et seulement moi qui fait en sorte d'avancer sur le sentier battu que je me suis moi-même inventé. Certes parfois nous faisons de mauvais choix qui nous amènent à des choses que l'on aurait pas voulu, mais on apprend de nos erreurs n'est-ce pas ? On provoque nous même ce qui nous arrive, et ensuite on appelle ça, le destin. Quoi de plus facile quand on choisit un chemin glissant que de prétendre qu’on y était destiné ? Non, on ne peut pas raisonner ainsi, ce n'est pas une quelque chose que l'on peut faire, mais parfois, se dire que cette phrase est véridique peut apaiser nos problèmes de consciences, sauf que pour ma part, je ne regrette jamais rien de ce que je fais, jamais. On dit que les choses ne tiennent qu’à un fil souvent. J'ai souvent entendu dire que les choses sont faites pour être telles qu'elles arrivent, que même si on veut changer notre destin ou ne serait-ce qu'y échapper, il finit toujours par nous rattraper tôt ou tard. Si quelque chose nous est offert, il doit rester comme il est, parce que sinon, quelque chose de malheureux pourrais nous arriver.  Je me contredis ? C'est pas grave, étant un demi-dieu, c'est chose courante.

Je viens de me rendre compte qu'en fait, avoir arraché l'affiche ne sert strictement à rien, il doit y en avoir d'autres partout dans Manhattan, mais peu importe. De toute façon je pense avoir mes chances, je suis un bon musicien sans me vanter et puis Abbie m'a toujours dis que j'avais une belle voix. Quand j'y pense c'est la seule à m'avoir jamais entendu faire de la musique. Pour cause, à la colonie je suis considéré comme un gros bourrin qui frappe, non pas pour un Apollon. Enfin quoi qu'il en soit je suis content de pouvoir parler à mon amie, de plus ça fait une semaine qu'on devait se voir mais avec ses horaires changeants et les miens, c'est pas facile du tout. « Salut Kenny et oui, ça va très bien. Et toi ? Tu ne te sens pas trop mal de privé de jeunes musiciens la chance de produire en public ? » Un sourire amusé flotte sur mon visage, sauf que c'est pas vraiment en public et que c'est rémunéré, et elle sait plus que personne que j'ai besoin d'argent pour vivre. Je n'ai aucun diplôme, d'où le fait que j'essaye de trouver des emplois durables, ce qui ne marche jamais à vrai dire. Je dois admettre également que son regard de docteur m'amuse plutôt beaucoup, parce qu'elle ne peut s'en empêcher. Je me souviens de la première fois où elle a vu l'affreuse cicatrice qui trône sur mon mollet, elle m'a traité d'inconscient et que j'aurais du venir la voir pour me faire recoudre, mais le soucis c'est qu'à l'époque je ne la connaissais pas et que le nectar et l'ambroisie de la colonie ne m'ont rien fait, alors je doute qu'un soin humain ait pu éviter une belle marque comme celle-ci. Pourtant je n'ai rien dit, je ne lui dis rien par rapport au monde mythologique, elle n'a pas à savoir, c'est une mortelle, alors l'intégrer dans les problèmes relatifs aux dieux n'est pas conseillé, d'autant plus qu'elle risque de mal le prendre. Pourtant je suis tiraillé, je n'aime pas lui cacher des choses, enfin je lui en cache énormément mais là n'est pas le problème. « Ouais, ça va, on ne peut mieux d'ailleurs ! Et figure toi que non, ça ne me fait rien du tout. » Je lui adresse un petit clin d’œil amusé pour ponctuer ma phrase et attrape mon casque de scooter différemment parce que ça commençait à m'appuyer sur les nerfs. Je regarde les alentours et sourit doucement, il fait beau, très beau, en plein été New-York est une ville idéale, tu peux te fringuer comme tu veux, tout le monde s'en fou, c'est pas le bonheur ça ?

Je remarque cependant des petites cernes sous ses yeux, je soupire longuement avant de lui dire agacé : « T'sais c'est limite de l'esclavagisme de te faire travailler autant. Tu sais, ce genre de pratique, ça fait longtemps que ça été aboli, tu peux leur dire d'aller se faire voir ! » Je suis sérieux, parce qu'à l'hôpital il lui font faire des horaires de malade et je ne trouve pas ça normal. Bon je suis mal placé pour parler, avec mon boulot de serveur, je fais parfois des seize heures à trois heures du matin et j'enchaîne le lendemain de huit heures à quinze heures. Mais bon, moi ce n'est pas tous les jours alors qu'elle, elle peut être appelée n'importe quand le jour et la nuit. « Si tu veux je vais avec toi et je leur casse la gueule. » Cette fois-ci, pourtant je plaisante, elle sait très bien que je n'irais pas le faire, sauf si par contre ils lui font du mal, là je n'hésiterai pas une seule seconde.



Dernière édition par Kennedy A. Campbell le Mar 25 Fév - 16:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptySam 22 Fév - 6:25

Ce qui était le plus difficile quand on arrivait dans une nouvelle ville c'était de trouver ses repères, c'était encore plus difficile quand c'était carrément un nouveau pays et un nouveau continent. Même si son cousin s'était trouvé en Amérique et qu'Abbie habitait avec lui... Elle n'avait plus aucun amis, tous ses contacts, ses collègues, toute sa vie sociale se trouvait en Australie. Ça pouvait sembler étrange qu'elle décide de venir ainsi en Amérique, sauf qu'elle avait bien eu l'impression que Rafaël fuyait quand il avait quitté Sydney pour venir et elle ne voulait pas le laisser seul au risque de peut-être le  perdre à tout jamais. Elle tenait assez à lui pour tout quitter et venir à New York, bien sûr avec ses références et ses capacités, trouver un travail avait été un jeu d'enfant.

Par contre, se trouver de nouveaux amis, se refaire une vie sociale, retrouver ses points de repères, ç'avait été une histoire complètement différente. Rafaël était pris par son travail la plupart du temps, alors elle avait dû se distraire par elle-même, se trouver elle-même des activités pour ne pas devenir l'un de ses docteurs qui ne savaient pas faire quoi que ce soit d'autres que travailler. Cette idée la révulsait. Elle avait d'abord chercher un endroit où faire du sport et avait rapidement identifier une piscine publique, puis elle chercher des activités. Rapidement, Abbie s'était retrouvée avec un billet pour un concert et elle eut la chance de rencontrer Kennedy. Il est un peu devenu son point d'ancrage dans la grande ville. Il la lui avait présentée, il lui avait permis de retrouver un semblant de vie sociale et pour ça elle lui en serait toujours reconnaissante.

Elle rit de bon cœur quand le jeune homme avoua n'avoir aucun remord de s'être approprié l'affiche. C'était pas quelque chose qui dérangeait la docteur, mais vraiment pas, la compétition était rude dans une aussi grande ville et si enlever une affiche pouvait aider son ami à être choisi, elle n'en serait que ravie. Après tout, Kennedy n'avait pas un salaire aussi stable ou considérable que le sien, alors qu'il en profite.

Une fois de plus, elle rit de bon cœur à son parallèle entre l'esclavagisme et l'hôpital, ce n'était pas tiré par les cheveux. C'est vrai qu'avec toutes les heures qu'elle faisait à l'hôpital, ça frisait vraiment sur l'esclavagisme, sauf que chacune des heures données étaient complètement volontaires, aussi fou que ça puisse paraître à une personne normale, pas que les docteurs ne soient pas normaux... Enfin, Abbie aimait vraiment son travail, le mystère de la médecine, c'était l'équivalent d'un travail d'enquêteur et elle adorait ça.

« Pas du tout! » Elle tentait de sonner offensée, mais ses yeux étaient rieurs et son sourire difficilement contenu. « Je pourrais refuser, mais c'est ennuyant. Tiens, juste ce matin, j'ai eu un jeune qui est venu après un accident de vélo. Il a voulu descendre des escaliers avec son vélo, mais au lieu de les descendre, il a fait un vol plané direct dans la clôture. Il avait des bouts de métal qui l'avait transpercé, j'étais certaine qu'il irait directe en chirurgie, » elle avait cette petite étincelle qui brillait dans ses yeux quand elle parlait de la médecine et des interventions qu'elle faisait. « Et pourtant! Rien du tout! On lui a enlevé, fait des points de suture et donné son congé avec une prescription d'antibiotique. Si j'avais pas été là, j'aurais jamais pu le voir de mes propres yeux. J'aurais vraiment été déçue. »

Eh oui, Abbie avait peut-être une définition légèrement différente de ce qui était amusant de la plupart des gens... Avoir la chance de voir des choses pareils valait bien quelques nuits écourtées, non? Et puis, il y avait des lits à l'hôpital où elle pouvait se reposer quand elle se retrouvait à faire des chiffres de plus de 24h. Pendant sa résidence, elle avait même déjà fait quelques 72h, alors dormir où et quand elle le pouvait, c'était quelque chose qu'elle avait appris à la dure et maîtrisait très bien désormais.

« Kenny! Je travaille pour eux, je ne suis pas leur esclave et si tu leur mets une racler, je vais devoir les soigner et après je risque d'être renvoyée. » Elle le pointa du doigt pour tenter de mettre plus de poids dans ses paroles. « Alors pas touche jeune homme, ou c'est à moi que tu vas devoir répondre. »

Ouais... Elle, la petite docteur intellectuelle qui n'avait jamais levé la main contre quiconque dans sa vie. Pas de chance qu'elle emporte ne serait-ce qu'une joute amicale avec le jeune homme athlétique qu'était Kennedy. Il arriverait probablement à la mettre à terre avec les deux mains attachés dans le dos et les yeux bandés. S'il la prenait au sérieux, c'était le côté plaisanterie de la chose qu'il prendrait pas sérieux et pas la ridicule fausse menace. Elle lui donna une tape amicale sur l'épaule et sourit à pleine dent.

« Alors, que fais-tu par ici? Tu te cherches déjà un nouveau travail? » Abbie connaissait la malchance de son ami avec chaque travail qu'il trouvait, elle n'arrivait toujours pas à comprendre comment il faisait pour les enchaîner comme il le faisait. « Ou tu ne fais que te promener? Si tu as du temps devant, je ne suis pas supposée travailler avant demain, j'étais techniquement en congé aujourd'hui. »

Non, elle n'arrivait pas à dire non à un quart de travail, même quand elle était supposée être en congé. C'était l'avantage d'être sans attache, ça ne dérangeait personne qu'elle travaille autant, ou presque. Et comme Abbie était passionnée, elle aimait aller travailler.
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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptySam 22 Fév - 13:46




oh lord, heaven know, we belong way down below.

Les mots les plus sincères sont souvent ceux qui viennent de la bouche de vos ennemis ou bien de vos véritables amis, ceux qui sont là pour vous quoi qu’il arrive, pas ceux qui sont de simples connaissances. Les ennemis parce que ce qu’ils diront sur vous sera la vérité quoi qu’il arrive. Les vrais amis parce qu’ils ne vous mentent pas, vous diront l’axiome, les mots justes afin que vous puissiez changer pour atteindre le nec plus ultra. Je préfère compter sur mes ennemis personnellement, parce que eux au moins je saurais toujours ce qu’ils pensent de nous-même. Les amis certes sont importants, sans eux nous ne pourrions pas avancer. Enfin dans un sens si, parce qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné. La sincérité, c’est ce que toute personne qui déteste le mensonge préfère. Mais que représente-t-elle ? Les mots justes ? Ceux qui disent la vérité aux gens même si cela leur fait mal ? Oui c’est cela. La franchise c’est la recherche de la perfection, l’apogée du summum, l’apothéose de l’excellence. Je ne supporte pas le mensonge, il m’indispose, me provoque des envies de meurtres et par malheur pour ceux qui me mentent, j’arrive à distinguer les racontars de la véracité. Je n'aime pas qu'on me mente non plus, parce que dans le cas où je l'apprends, je peux devenir violent et faire couler votre sang, si c'est le cas, vous êtes morts ou même pire.

Abbie a une conception de l'amusement très étrange, autant le dire et je lui dis, je ne lui cache pas. Bon je peux parler, mon plaisir à moi c'est de castagner du monstre, alors je suis mal placé pour la ramener, mais ça elle ne le sait pas. Je lui dirais peut-être un jour mais pas maintenant, je ne sais pas vraiment si je peux lui dire la vérité sans la choquer profondément. Pourtant elle semble à moitié scandalisée quand je lui propose d'aller casser la gueule de ses patrons, je dis ça en plaisant bien entendu, mais si un jour j'apprends de mauvaises choses je n'hésiterais pas une seule seconde. « Kenny! Je travaille pour eux, je ne suis pas leur esclave et si tu leur mets une raclée, je vais devoir les soigner et après je risque d'être renvoyée. »  C'est bon j'ai compris, mais elle me pointe du doigt comme si ça allait me faire quelque chose, je trouve ça juste très impoli. « Alors pas touche jeune homme, ou c'est à moi que tu vas devoir répondre. » Un rire franc s'échappe de ma gorge. Elle se battre avec moi ? Je la fais saigner et boum elle est hors jeu, ou je peux même le faire sans user de mes pouvoirs, c'est une mortelle, donc je n'ai pas de soucis à me faire.

La jeune femme finit par me donner une tape dans l'épaule en souriant comme une édentée, amusant dis donc. « Alors, que fais-tu par ici ? Tu te cherches déjà un nouveau travail ? » Non mais à croire que je perds mes emplois toutes les semaines avec elle. Non, je n'ai que des contrats à durée déterminées, donc je suis engagé pour un nombre précis de semaines et après je m'en vais et trouve autre chose, là non je fais juste ça pour avoir de l'argent en plus et m'assurer un mois sans être obligé de devoir demander à des amis. « Ou tu ne fais que te promener ? Si tu as du temps devant, je ne suis pas supposée travailler avant demain, j'étais techniquement en congé aujourd'hui. » Je relève le regard et mes yeux pétillent de malice avant que je relève le mot de la phrase qui fait toute la différence. « Techniquement. » Je lui tire la langue comme un grand gamin avant de l'inviter à marcher avec moi pour qu'on parle un peu de tout et de rien. Passer du temps avec elle me permet d'oublier mes problèmes de demi-dieu, de cœur, de famille et d'argent, je me sens libre et enfin « normal ». Abbie a également cette capacité de me faire sourire et de profiter de l'instant présent sans que je sente ma vie menacée par une quelconque force divine. « Non, c'est juste un petit plus pour mon compte au cas où. Donc on peut se balader sans problème, au contraire ! » Je plonge ma main gauche dans ma poche puisque ma droite tient mon casque et je continue d'avancer ainsi dans les rues de Manhattan, la tête libre de tout problèmes.

Mes pieds me guident dans les rues que je connais par cœur, je n'ai acquis la connaissance de quasiment les moindres recoins en huit ans de temps, de ce fait je saurais toujours me retrouver dans New-York, même si c'est une ville gigantesque. On finit par arriver pas loin du starbuck coffee, parfait, je vais pouvoir me commander un bon petit smoothie mélange noix de coco et vanille, une tuerie ! Pour une fois je m'offre une folie. « Tu veux quoi ? C'est moi qui régale. » J'ai de quoi ce mois-ci, donc autant lui proposer, puis surtout c'est qu'un café, pas comme si c'était un restaurant quatre étoiles bourrés de trous du culs.

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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyLun 10 Mar - 19:08

Oui, bon... Kennedy relevait le mot de sa phrase qui trahissait son côté un peu trop accro au travail. 'Techniquement', oui, Abbie n'arrivait que très rarement à dire non à un chiffre à l'hôpital et puis quoi après? Quelques heures de sommeil, ça pouvait bien se reprendre entre deux patients, non? Tous les médecins le faisaient après tout. Enfin, tous les jeunes, au minimum, et les plus passionnés des anciens ce qui deviendrait sûrement le cas d'Abbie, certaines semaines, c'était à croire qu'elle vivait à l'hôpital et qu'elle payait un appartement pour rien. Enfin, pas pour rien, elle aidait son cousin et pouvait avoir un chien, alors ça valait bien l'argent qu'elle mettait dedans. Elle n'était pas certaine que l'hôpital accepterait qu'elle apporte son chien si jamais elle quittait son appartement pour vivre à l'hôpital. Ou même que la direction accepte qu'elle vive là de façon officielle, officieusement, il y avait plus d'un médecin qui le faisait, mais ils devaient tous avoir une adresse à côté. Il y a un sérieux problème chez les médecins, est-ce que c'était toutes les années d'étude qui les rendaient tous autant accro ou ils avaient tous un penchant pour cela avant? Ça serait intéressant de mener une recherche, mais il n'y avait sûrement pas de fond pour ça, mais Abbie était certaine que c'était l'adrénaline et et l'endorphine qui venait avec le fait de tenir une vie entre ses mains et réussir à la retiré à l'étreinte de la mort... C'était un peu comme jouer à Dieu, mais scientifiquement, ce n'était que des procédés scientifiques, même si parfois certains cas étaient tout simplement inexplicables et certains disaient que ça relevait d'une autorité supérieur. Abbie en aurait rit de bon cœur, 10 mois auparavant, pas depuis qu'elle avait emménager avec son cousin par exemple, depuis qu'elle avait rencontré Aaron et qu'elle utilisait une machine pour transmettre des informations de façon scientifiquement impossible. Peu importe, c'était une autre histoire ça.

Pour l'instant, elle profitait de la présence de son ami qui avait commencer à marcher. Il ne semblait pas avoir de direction précise au yeux de la docteur qui ne se retrouvait pas encore tout à fait dans la grande ville de New York. À vrai dire, malgré toutes les informations que son cerveau pouvaient gérer en même temps, toutes celles qu'il retenait, Abbie avait un sens de l'orientation affreux. Le premier mois à New York, elle se perdait sans cesse simplement en allant à l'hôpital, elle prenait le métro dans la mauvaise direction, prenait un mauvais tournant... Ouais, heureusement, aussi orgueilleuse que ça lui arrivait d'être, elle savait mettre sa fierté de côté quand il s'agissait de retrouver son chemin. Autrement, elle serait toujours en retard partout ce qui n'était pas très pratique quand on travaillait dans un hôpital, un retard à son quart de travail pouvait parfois signifier la mort d'une personne. Alors, la brunette suivait Kennedy sans dire un mot ou même demander où ils allaient, autant qu'elle le sache, il l'avait peut-être déjà amené là, alors elle ne voulait pas se ridiculiser.

« Bonne idée, c'est toujours rassurant d'avoir de l'argent en plus, » et elle savait quand même de quoi elle parlait, malgré son travail assez bien payé, les études comme médecin étaient dispendieuses et elle avait encore une dette à payer, bon elle l'avait payé presque dans son entièreté maintenant, mais quand même, elle ne pouvait pas encore se risquer à des dépenses inutiles ou des caprices. « Pour les imprévus ou les caprices. D'ailleurs, tu sembles bien t'en tirer dernièrement, non? » Abbie savait qu'il lui arrivait de se retrouver très serré à la fin de certains mois, mais il n'était pas du genre à se plaindre, alors c'était parfois difficile de savoir.

Finalement, son guide s'arrête devant un Starbucks et le soulagement s'affiche sans gêne sur le visage de la docteure, elle n'était pas complètement épuisée, mais un café ne lui ferait certainement pas de torts. Vraiment. En plus, elle n'en avait pris un rapide sur son chemin vers l'hôpital et il avait été tellement affreux qu'elle ne l'avait pas terminé. Abbie avait besoin de sa dose de caféine quotidienne. C'était peut-être une autre petit dépendance qu'elle avait, mais quand on demandait d'une personne de faire des gardes de 30 heures, on apprenait à boire du café.

« Si tu offres, comment pourrais-je refuser à un si charmant jeune homme? » Elle lui fit un clin d'oeil comme si elle flirtait, pour s'amuser, elle était certaine que Kennedy savait qu'elle n'avait aucun sentiment autre que l'amitié envers lui et elle était convaincue que c'était réciproque. Eh, et avec leur différence d'âge, non merci, il avait déjà Chandler qui lui courrait après, quoique ça ne lui déplaisait pas de la part de ce jeune homme...

Elle entra dans le Starbuck en tenant la porte pour Kennedy puis suivit derrière lui. Elle jeta un regard aux différents choix du menu, même si elle savait déjà ce qu'elle allait prendre.

« Je prendrais un moka, moyen. » Abbie avait la dent sucré, elle n'aimait pas tellement les cafés noirs, trop amer à son goût et elle ne prenait jamais plus qu'un moyen, pour éviter d'encourager sa dépendance à grandir encore plus. Bon, parfois ce serait peut-être mieux de n'en prendre qu'un grand que quatre moyen dans sa journée ou plus encore, mais bon, c'était dans sa tête que ça faisait une différence.

« Tu sais, certaine journée je me réveille et j'ai encore l'impression d'être à Sydney. » Elle était partie sur une pensée qui venait de traverser son esprit, ce matin, quand son téléphone l'avait réveillé pendant un moment elle s'était crue dans sa ville natale. « Tout est si semblable et si différent à la fois. » Il y avait un petite pointe de nostalgie dans sa voix, elle ne regrettait pas de s'être déplacée à New York pour être avec Raphaël, elle aimait sa nouvelle vie, même si souvent ça lui faisait peur, mais elle avait aussi ce mal du pays parfois qui la prenait, surtout dernièrement, maintenant qu'elle commençait enfin à s'habituer, elle pouvait penser à ses amis qu'elle avait laissé derrière, ses parents, sa sœur... D'ailleurs, elle espérait bien que cette dernière ne ce soit pas encore fourré dans des coups tordus. « La vie est tout aussi active qu'à la maison, surtout l'hôpital, la stupidité semble être la même ici ou a Sydney, » c'était bien connu, le domaine de la santé serait beaucoup sollicité si on éliminait la stupidité des gens, «  et à la fois, le système est tellement différent. Bref, oublie ça. » Elle ne tenait pas vraiment à parler de chez elle, c'était juste une pensée qui l'avait prise comme ça... « Alors, qu'est-ce qu'elle dit ton annonce? »

Abbie était toujours souriante et essayait discrètement de changer le sujet.

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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyMar 18 Mar - 17:46




oh lord, heaven know, we belong way down below.

J'ai finis par abandonner le concept du mot impossible, plus rien ne l'est pour moi. Il devrait être impossible que je sois encore auprès de ma famille, pourtant je suis toujours là, avec mes parents, mon frère, à la maison. Il devrait être impossible que je sois dans la forêt, entrain de m'entraîner pour les jeux avec une hache alors que je suis une femme. Il est vrai qu'il y a parfois des situations où quand je suis face à elles, il me semble que je ne peux m'en sortir, mais il y a toujours une solution, toujours. Il suffit de savoir voir la dite solution et de l'adopter rapidement en étant intelligent. Je ne suis pas un surhomme il faut être clair, mais j'ai des capacités que certains n'ont pas, tout cela s'est forgé grâce à mes escapades, grâces aux entraînements que j'ai reçu, grâce à ma propre expérience. Je crois qu'au final c'est pour ça le mot impossible ne veut plus rien dire à mon sens, comme le concept jamais, parce que jamais n'existe pas, on craque souvent et je craque comme toute personne normale. Je dois bien admettre que cependant je n'ai jamais pensé abandonner tout, je ne le peux pas, je ne le peux plus, abandonner ça veut dire mourir et ça c'est impossible. Ouais, je me contredis souvent, mais c'est ainsi, je ne peux pas mourir tant que je ne le désirerais pas. Et malheureusement ce monde devra me supporter encore longtemps.

Alors que j'attends sa réponse pour entrer dans le Starbuck, je me rends compte que je suis quand même l'un des plus grands cinglés du monde. Je viens de me rendre compte que je déteste le café alors que j'en bois, trouvez la logique. En fait c'est simple, je n'aime pas le café à cause de son goût amer qui me dégoûte à chaque fois que je trempe mes lèvres dedans, mais j'adore cet énergie que cette boisson délivre en moi, mais bon c'est pas comme si j'en avais réellement besoin vu que je suis hyperactif à la base. Loin de tous les stéréotypes sur les demi-dieux, on ne l'est pas tous, certains ont seulement le syndrome de la dyslexie, d'autres n'ont rien et n'ont pas souffert à cause de ça, ou même quelques un ont tous, bon ceux là je les plains réellement, moi je suis seulement hyperactif, et certes mon cerveau est habilité à la lecture du grec ancien, mais j'arrive à lire l'anglais et le français quand même. Enfin là n'est pas la question d'ailleurs. « Si tu offres, comment pourrais-je refuser à un si charmant jeune homme ? » Un petit clin d’œil accompagne la phrase, un clin d’œil que je pourrais mal interpréter, mais ce n'est pas le cas pour deux raisons, je suis homosexuel, donc pas de risque de ce côté là, la salade j'aime pas, et elle est plus âgée que moi, mais genre environ sept ans donc c'est pas terrible, les couguars c'est pas trop mon truc non plus d'ailleurs. Alors qu'elle me tient la porte, j'entre rapidement et attends ce qu'elle désire commander. Chose qui ne tarde pas vraiment d'ailleurs. « Je prendrais un moka, moyen. » Ah du café ! Génial ! Maintenant faut faire la queue pour qu'on puisse acheter ce que l'on veut et dans un Starbuck – surtout à Manhattan – faut pas avoir peur d'attendre. « Tu sais, certaines journées je me réveille et j'ai encore l'impression d'être à Sydney. Tout est si semblable et si différent à la fois. » Dis le que tu te fais chier avec moi hein ! Non je plaisante, je sais qu'elle ne le pense pas mais changer de ville c'est dur, moi même quand je suis parti de Détroit pour aller à New-York je ne me sentais pas très bien alors je peux comprendre ce qu'elle ressent. « La vie est tout aussi active qu'à la maison, surtout l'hôpital, la stupidité semble être la même ici ou a Sydney, et à la fois, le système est tellement différent. Bref, oublie ça. » Je souris largement avant d'effectivement d'oublier ça, j'aime pas ce genre de discussion, c'est pas ce que je préfère, loin de là d'ailleurs alors dès que je peux les éviter je le fais.

Pour tenter de changer de sujet alors qu'on avance lentement mais vraiment, elle lance : « Alors, qu'est-ce qu'elle dit ton annonce ? » Je me souviens de ce que j'ai vu et cette fois-ci je souris parce que je vais l'embêter un peu beaucoup et surtout ça va détendre l'atmosphère pesante qu'elle a mit en place sa nostalgie à deux francs six sous. « Un restaurant cherche de très bons musiciens pour certaines soirées mondaines, mais de vraiment bons, je me suis directement senti concerné. » Pourtant mon ton est sérieux et ne traduit aucune autre émotion que le sérieux à toute épreuve que je sais adopter à merveille. « Non mes chevilles vont très bien ! Je suis juste réaliste. » Là cette fois-ci je lui souris en lui tirant la langue avant d'arriver devant la caisse. La dame me demande ce que l'on désire et je demande son moka, un moyen et mon smoothie à la noix de coco et à la vanille. Mais non c'est pas dégueulasse, c'est très bon ! Puis on dit pas qu'on aime pas avant d'avoir goûté ! En attendant qu'on nous serve, je me tourne vers Abbie avant de lui dire plus sérieusement : « Puis ce qui est bien c'est que les horaires coïnciderait avec ceux de mon premier emploi, bien que ça ne me laisserait plus beaucoup de temps pour R.. mes amis. » Le con, j'ai faillis faire une gaffe en donnant le prénom de Ruben, fort heureusement ça peut passer pour la suite du pour, mais elle n'est pas dupe, seulement je ne peux lui parler de Ruben pour plusieurs raisons, je devrais lui raconter où je l'ai rencontré et lui dire que c'est à la colonie des sangs-mêlés, c'est pas terrible et en prime je ne sais même pas où j'en suis avec lui. Et après c'est même pas vrai, j'ai tellement pas envie de le perdre en le fréquentant souvent qu'au final je m'éloigne de plus en plus de lui. Alors autant ne pas lancer le sujet, mon casque dans une main je paye rapidement avant de partir dehors et d'avancer, mon smoothie à la main accompagné de mon amie. Pourtant j'ai envie de voir si elle est au courant ou non, alors je lance rapidement sans aucune arrière pensée apparente : « T'as été au musée voir l'exposition sur la Grèce antique ? J'ai trouvé ça passionnant. »

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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyVen 4 Avr - 17:02

Il y avait déjà pas mal de gens dans le Starbuck, mais le roulement était rapidement, ce n'était pas un petit restaurant de fond de ruelle d'une petit ville, les caissières étaient efficaces et la file avançait rapidement. Ils avaient quand même le temps de discuter un peu avant d'arriver à la caisse et la réponse de Kennedy à la  question sur l'annonce fait rouler les yeux à Abbie, comme si elle était exaspérée, mais son sourire trahit son amusement face à sa réponse. Quelle modestie! Mais en même temps, Abbie sait très bien que Kennedy était un excellent musicien, alors il pouvait bien se permettre de se sentir concerné.

« Oh, je sais que tu es réaliste et très bon avec un instrument dans tes mains. Sauf que si tu as mal aux pieds avant la fin de la journée, je saurais pourquoi, » ne put-elle s'empêcher de répondre pour le taquiner.

Quelques instant plus tard, elle avait enfin son café dans ses mains et Kennedy son étrange smoothie, pas que Abbie jugeait sans avoir goûté, mais elle n'était pas vraiment fan de noix de coco pour commencer, alors c'est certain que ce breuvage en particulier ne l'inspirait pas. Par contre pour les gens qui aimaient? Il devait être très bon, elle n'avait rien contre la vanille après tout.

« Tant mieux alors, si les horaires coïncident, mais c'est vrai que ça peut être dommage si ça t'empêche de passer plus de temps avec tes amis. » C'était elle ou il avait voulu dire autre chose qu'ami l'espace d'un instant? Il avait beaucoup appuyer sur la fin de sa phrase. Hmpf, peu importe, s'il ne voulait pas lui en parler. Quoique maintenant qu'elle y pensait, elle ne connaissait pas vraiment les amis de Kenny, en fait, il n'en parlait jamais, mmm. « Mais, tu n'es pas obligé d'avoir deux emplois pour manquer de temps, parfois un seul suffit. Tu peux me croire, » dit-elle en riant, avec l'hôpital, elle s'y connaissait. « Quand tu le veux vraiment, tu peux facilement trouver un moment pour glisser les personnes importantes pour toi dans ton horaire. Même que tu peux emménager avec elles! Vivre avec mon cousin, c'est le seul moyen que j'ai pour le voir. Nos horaires sont tellement différents, au moins j'ai ça. » Elle compatissait un peu avec la situation probablement à venir de Kennedy, du coup, elle voulait l'encourager un peu et puis comme dis le dicton : quand on veut, on peut.

Finalement, les deux jeunes gens sortent du Starbuck, chacun son breuvage à la main et Kennedy qui dirige cette fois-ci. Une fois dehors, il se retourne pour lui poser un question sur l'exposition au musée. Sur la Grèce Antique. Surprise, les sourcils de la brunette se soulève tandis qu'elle pense à sa réponse, qui aurait dû être très simple, mais... Quand on joue aux espions avec son cousin sur justement des trucs qui concerne l'existence non-effacée des dieux grecs et romains, c'est le genre de questions qui laissent bouche-bée, même si ce n'est qu'un instant. Être naturelle, c'était la solution et puis, Kennedy devait poser la question que parce qu'il était allé à l'exposition récemment.

« Oui! C'est fou, tout ses objets anciens si bien conservés qu'ils ont. » Une bonne chose pour elle, sa visite remontait dans ses premiers temps à New York, avant qu'elle soit au courant de tout ce monde fou qui l'entourait sans qu'elle le sache ou le voit, sauf lorsqu'elle portait les lunettes qu'elle avait discrètement dérobé à son cousin. « J'y suis allée quand je venais d'arriver ici et que j'étais encore en mode touriste, à vouloir tout visiter et tout voir. Je me demande s'ils ont de nouvelles choses. Tu y es allé récemment? »

Avoir l'air naturelle n'était pas vraiment un problème pour Abbie, même si son jeu n'était pas encore parfait, elle vivait avec Raphaël, celui à qui elle volait les informations pour les transmettre à... quelqu'un. Alors, la docteur n'avait pas le choix d'apprendre à duper les gens autour d'elle, surtout qu'elle avait grandit avec Raph. Il la connaissait mieux que quiconque, alors le duper lui était encore plus difficile. Hormis sa petite pause du début, Abbie jugea qu'elle n'avait rien montrer d'inhabituel à Kennedy. Elle devrait faire attention à ses paroles par contre si le sujet continuait sur cette voie, la brunette ne voulait pas montrer qu'elle en savait plus qu'elle n'aurait dû. Après tout, après avoir été approché par Aaron, elle avait des recherches sur tout ça, pour approfondir ses connaissances, alors elle savait des choses qui n'étaient pas montrés au musé et surtout, qui visitant que visiter retenait tout ce qu'ils apprenaient? Bon, une mémoire photographique aidait sérieusement, mais quand même, elle en savait beaucoup plus...
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MessageSujet: Re: (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. »   (abbie&kennedy) « oh lord, heaven knows. » EmptyDim 6 Avr - 17:44




oh lord, heaven know, we belong way down below.

Papa n'est qu'un connard. Papa je te déteste. Papa ne m'a jamais aimé. Papa abusait trop de moi. Papa a un demi-dieu comme enfant. Papa me déteste lui aussi. Papa ne m'accordait jamais un regard. Papa ne me parlait quasiment pas. Papa a une dent contre moi. Papa m'a appelé Kennedy, un prénom de fille. Papa voudrait que je ne sois jamais venu au monde. Papa a attiré une déesse, je ne sais pas comment ma maman à fait pour tomber amoureuse d'un abruti pareil. Papa n'aimait pas quand je lui répond méchamment. Papa devrait se remettre en question. Papa, t'as vu tout le mal que tu m'as fais ? Papa tu sais que je sais tout de toi désormais ? Papa a des problèmes existentiels. Papa pense que je suis une chiffe molle. Papa se trompe. Papa tu sais que j'existe au moins ? Papa arrête de m'ignorer bon sang. Papa, j'ai peur. Papa j'ai mal. Papa, j'ai vingt ans. Papa mes prénoms c'est Kennedy et Aleksandre. Papa mon braquemart est tranchant. Papa j'en ai marre de te courir après. Papa tu fous quoi ? Papa j'ai un problème. Papa j'aimerais pouvoir te parler. Papa j'aimerais pouvoir t'aimer. Papa pourquoi t'es pas là comme les autres papas sont là pour leurs enfants ? Papa, t'es là ou tu m'écoutes pas ?! Papa va te faire foutre. Papa je te déteste ! Papa, je te prouverais tout ce que je ne suis pas. Papa, je te tuerais, pour tout le mal que tu fais.

Abbie semble contente pour moi après tout, je sais qu'elle ne veut que mon bien, je sais même qu'elle m'aiderait financièrement parlant si j'ai des soucis onéreux, mais jamais je n'accepterais la charité, je me débrouille toujours. Pourtant son idée de s'installer avec lui n'est pas totalement mauvaise, mais il faut que je pèse le pour et le contre, parce que vivre avec Ruben impliquerait trop de choses que je ne désire pas, pas pour le moment en tout cas.

Je ne suis pas dupe, le silence qu'elle a eu lorsque j'ai posé ma question ne peut signifier qu'une seule chose, elle en sait plus qu'elle ne le devrait. Immédiatement mon cerveau se met en alerte, serait-elle de cette organisation qui veut que les êtres mythologiques périssent ? Ou alors serait-elle une demi-déesse ? Ou même pire, serait-elle une humaine voyant à travers la brume ? Je commence à me poser pas mal de questions, parce que finalement, Abbie est bien plus informée qu'elle ne le laisse paraître, mais finalement elle me répond pour faire bonne mesure. « Oui ! C'est fou, tout ses objets anciens si bien conservés qu'ils ont. » J'ai envie de rire, elle me prend pour un idiot, c'est clair, enfin en même temps, quand on me voit c'est clair que je ne respire pas l'intelligence mais plutôt la force brute, mais à force d'avoir fréquenté cette fanfreluche de fils d'Athéna je crois que j'ai acquis le goût de la réflexion. « J'y suis allée quand je venais d'arriver ici et que j'étais encore en mode touriste, à vouloir tout visiter et tout voir. Je me demande s'ils ont de nouvelles choses. Tu y es allé récemment ? » Oui bien sûr, tente de faire dériver la discussion vers moi, ça ne marchera pas ma belle et le petit sourire qui ne se voit pas sur mon visage ne cache en rien ce que je pense. « J'y vais tous les ans, à chaque fois il y a un thème différent, la dernière fois ils parlaient des demi-dieux, c'était juste incroyable ! » Oh, tu veux jouer ? Je vais bien finir par voir clair dans ton jeu ma petite infirmière. Fait gaffe, je ne suis pas méchant, mais je peux m'avérer redoutable quand il s'agit de recueillir les informations que je désire.

Maintenant je dois essayer de découvrir ce qu'elle sait exactement, mais comment ? Je n'en sais rien pour le moment, mais je vais m'y atteler, que ce soit aujourd'hui ou plus tard. D'une façon ou d'une autre, mon amie est liée au divin et je me dois de savoir comment, parce qu'elle n'est qu'une humaine, ils le sauront et elle sera en danger, et si elle est comme moi et tant d'autres, je vais devoir une petite discussion avec elle pour que l'on s'explique sérieusement tous les deux. Je finis par prendre une grande gorgée de ma boisson fraîche, bon sang que ça fait du bien avec la chaleur qui règne dans les rues de la Grande Pomme. « D'ailleurs qu'est-ce que ça serait cool d'avoir un parent qui soit un dieu, d'ailleurs peut-être même que c'est le cas de ma mère vu que je ne l'ai jamais vu et que mon père refusait de m'en parler, enfin quand je le voyais encore... » Abbie n'est pas au courant de tout, je lui ai dis que je ne voulais plus voir mon père parce qu'il m'a renié lorsque je lui ai dis que j'étais gay, un gros mensonge bien que finalement ça ne soit pas tellement mentir que ça, c'est la préserver de ma vie de merde.

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