La pluie tombait en averse, les clapotis mélodieux souillaient ma peau de son humidité, roulant sur mes joues, glissant à mes lèvres puis entrant dans ma bouche quelques fois. Le goût acre ne me plaisait pas mais, je continuais à marcher le long de la ruelle sombre. La journée avait été forte en rebondissement, un jeune c'était planté un couteau dans le pied en s'entraînant. J'avais dû inhiber sa souffrance alors qu'au fond de moi je voulais que le demi-dieux continue de souffrir, après tout, c'était de sa faute, il n'avait qu'à faire plus attention. Un orage retentit dans le ciel bistre, le flash clair éclairait l'espace caligineux. La nitescence me guidait dans la ruelle sombre au milieu des faux-fuyant des maisons closes des squats et des ghettos. Des tas d'Ariane sortait de toutes parts courtement vêtu, aguichant les passants, elles tournaient autour de moi, me murmurant des mots sales. Elles espéraient que pour cette nuit ça serait elles, mais dans mes yeux elles le voyaient, elles n'avaient aucune chance de prendre mon argent, je n'en voulais qu'une aujourd'hui, ma préféré.

La beauté de cette femme immarcescible hantait mes pensées, je ne voulais qu'elle, je ne l'aimais pas, enfin pas de ce que l'on appelle l'amour, j'adorais juste lui faire mal. Tellement mal qu'à chaque fois que je la déshabillais, les cicatrices des sévices étaient encore tatoués sur son corps ébène, sur ces courbes folles et délicieuses. Elle aimait ça, cette fille de joie, la péronnelle masochiste fille échouée d'Hécate, j'entrais enfin dans le bordel, elles me faisaient la cour avec des mots et des courbettes sensuelles. Une femme ce dresse devant moi, elle m'appelle darling j'essaie de la repousser mais, elle reviens à la charge, elle cherche mon cou, mon torse pour y disposer un baisé, mais je n'ai pas le temps de jouer de lui demande où est ma poupée, elle ne me répond pas la garce, elle geint pour m'exciter, je me laisse emporter, mais par moi-même, je lui attrape le cou, la colle contre le mur et l'en jette, le corps féminin s'écrase contre le sol dans un simple fracas de choc audible. Elle se relève, elle gueule à ma face. Mais c'est quoi ton problème je la regarde et pars d'un fou rire hystérique imperturbable, mais c'est trop tard maintenant je vais prendre un malin plaisir, je la regarde, la touche, me concentre sur ses jambes, directement elle s'écroule, elle a mal aux jambes je ne m'arrête pas, elle est à genoux la pauvre devrait en profiter pour prier. Soudain le tout s'arrête j'entends sa voix pas de ça chez moi ou alors tu dois payer. La sorcière callipyge m'ensorcelle, mes dons n'opères plus, plus de douleurs et plus de pensés. Elle est dressée là tel une reine avec son cortège d'amazones m'ordonnant de la suivre, j'aime son ordre et la suis on monte l'étage et l'ambiance change, ce n'est plus une maison à catin mais, une maison royale la décoration est raffinée comme à l'accoutumée. La dernière fois que je suis venus la salle n'était pas la même, je voyais donc les changements ornementaux du palace opéré par mon hôte.

Elle m'attire par la main dans la chambre, elle lénifiait la colère en moi, j'étais igné de désir, je la voulais et elle me voulait elle apposait sa langue dans ma bouche, la libation de salive dans son orifice buccale était délicieux. Je la pousse durement et brutalement sur le lit à baldaquin aux voiles flavescents. Déchire les vêtements, le corset et porte-jarretelles, je caresse les courbes dorés de cette femme je lui claque le postérieur, elle crie, j'épouse son corps du mien, nu moi aussi lui serre les reins aux rythmes de mes coups saccadés. Le plaisir me convie à d'étranges synesthésie, ma vision est tremblante, flou, turbide et j'ai l'impression de tomber, comme quand l'on se lève bien trop vite de son lit. La douleur, la sienne se mêle au plaisir, j'étrangle ses hanches car je vais plus vite, plus fort comme une force bestiale puis la convulsion orgasmique m'atteint tel une possession, je fatigue et m'allonge dans le lit, elle fait de même et se colle à moi. J'effleure les bleus sur son corps, les traces rouges et creuse j'y enfonce mes doigts dans les cicatrices. Je lui tapote les courbes montagneuses de nouveau, lui lèche le téton avant de lui glisser un c'est le moment, allé chérie. Elle sort du lit avec grâce et légèreté, elle s'approche de moi et ma langue trépasse sur ses lèvres onctueuses. Ma petite thaumaturge me quitte décollant lentement son trésor écarlate du mien. Elle se dirige vers une porte marbrée m'invitant à y entrer, elle s'y faufile, mourant dans l'ombre de la pièce, je me lève et la poursuit dans sa disparition. En quête de lumière, je tâte les coins du mur je sens que je touche au but et allume la lanterne qui propage sa lumière faiblement. Je vois devant moi une salle de torture, la reine parcoure l'un d'eux de ses mains où contrairement à l'habitude se trouve une femme bâillonné. Désolé Cha' mais aujourd'hui j'ai beaucoup trop de choses à faire pour m'amuser à me faire mal. Je lui attrape le bras d'une façon qui laissera sûrement une belle marque sur laquelle je pourrais m'extasier, mais elle secoue le bras me faisant lâcher, elle échappe à mon emprise, elle s'en va et me laisse seul avec la femme aux bouclettes et à la robe blanche aux brettelles de dentelles. Je choisis d'instauré un long silence avant de commencer, elle a l'air drogué car, elle ne crie pas et que ses yeux sont louches. Je commence piano et décide de lui faire enduré la douleur de quatre morts par acide, comme si elle le vivait quatre fois là elle hurle, pas de sang, pas encore. Juste la peine et je continus en fortissimo jusqu'à sa mort.

Je quitte l'endroit, ma chemise est pleine de sang je vais me laver, changé de vêtements puis m'en vais avec les beaux au revoir de ma princesse. Je trace la route traînant des pieds dans la ville vers ma voiture, j'y monte direction mon appartement, je prends le courrier salut les habitants avec un sourire de convenance. Mais devant, je vois que ma porte est entrouverte un peu de lumière dépasse, je m'empare de mon couteau de douleurs et le cache derrière mon dos. Entre dans l'antre, une odeur bizarre obombre mon nez, je n'arrive pas à la définir je sens une présence là juste devant moi, je m'apprête à poignarder, quand, j'entends un ... TADAAAA, et la lumière jaillit et l'homme devant moi est mon petit ami entre parenthèse, d'instinct je cache l'arme, il trône à ma hauteur avec un tablier, il a cuisiné c'était donc cela, je jette un regard à la table qui est bien apprêtée. Il me demande de m'asseoir, je cherche la télécommande mais, Kaymeron me fait non de la tête, je me dis qu'il avait voulu d'une soirée sans télé rien que nous deux, au fond de moi je me disais mon dieu encore une soirée ennuyante. Je me disais que si je le faisais beaucoup boire, il divulguerait des choses sur les actions de son organisations de lutte contre les nôtres. La soirée se solda par quelque découverte dont je pourrais tirer avantage, le coup dans le nez, il m'embrassa, ne tenant pas en équilibre je le rattrapais lors de sa chute, l'installant dans son lit, j'en étais conscient, je devenais faible. Il ne fallait pas que je m'attache, l'amour détruit plus qu'il ne guérit. Mais je me rassuras car j'étais encore sûre de pouvoir le tuer de mes mains quand je le voudrais.

J'entendais la porte du frigo claquer, le bruit me réveilla et je distinguais Kaymeron qui s'offrait un petit jus d'orange.

- Tu pars tôt aujourd'hui ! l'homme surprit se retourna, m'adressant un sourire avec sa bouche couverte de pâte à tartiner.

- Salut Charm', j'ai une grosse affaire, donc je pars tôt ce qui veut aussi dire que je rentrerais tard chez moi avec les courbatures habituelles.

Il attache les boutons de sa chemise, s'équipe d'un manteau et de son arme de service. M'adressant un au revoir de la main, il quitte l'appartement, me laissant seul. Je regarde dehors, un beau soleil illumine l'extérieur alors, je me demande si je dois dormir encore et aller au camp en voiture ou bien me lever tout de suite et traîner à pied jusqu'à las bas.

Je choisis la deuxième option et fonce sous la douche, entonnant " U Can't Touch This " qui résonne dans l'appartement depuis la radio du matin. Mon ventre gargouille, la faim est latente, mais la gourmandise est féroce, je me jette sur un beignet framboise et le monstre toujours pas rassasié, je fouille le frigidaire à la recherche... ho la dernière par de pizza. Certainement, ça en dégoûterait plus d'un mais de toute façon à la fin ça fait mixeur sucré, salé, mélangé. J'attrape ma veste en cuir fétiche et le voyage commence. Je me balade entre les restaurants ethniques, sentant l'odeur des épices, dans la rue les gens dansent et font la fête. Des déguisements à foison, les gens se bousculent, j'entends les rires d'autres applaudissent. Je me dessine un petit chemin à franchir dans ma tête, les bovins sont tous regroupés laissant la traversée impossible pour quelqu'un de normale. Je me lance dans la foule, les mains à l'air, les gens s'écroulant sous mon passage provoquant une petite hystérie collective qui me permet de m'échapper. J'atterris enfin dans les bois la terre est encore humide à cause de la pluie d'hier, je zigzague entre les arbres, tapant un petit sprint pour m'amuser, je traverse les colonnes de protections et me voila dans le camp. Je m'avance vers la grande maison où je vois Chiron qui m'attend les bras croisés.

- Oulaa, y a un problème Jésus ? Chiron ne réagit pas vraiment à la boutade et continue à me toiser d'un regard désapprobateur.

- Charming, je dois vous avouez que j'ai un petit problème. Hier soir un élève est venu me voir pour me parler de vous. Il vous accuse simplement de tyrannie, cela vous convient il au niveau problème ?!.

Un petit rire nerveux fait irruption dans la conversation sérieuse que nous avions Chiron et moi.

- Tyrannie ?! Mon dieu non, moi ?! mais, je suis un véritable ange avec ces mômes. J'ai même stoppé la souffrance d'un des gamins quand il est tombé et que le couteau..., bon d'accord c'était de ma faute mais... bon... d'accord je vais m'excuser, comment s'appelle le petit déjà ?

Chiron décrit un non de la tête, il ne voulait pas me donner le nom du traître, il avait sûrement bien trop peur de ce que je pouvais lui faire à ce sale gosse. Le centaure signe la fin de la discussion en décroisant les bras et tournant la tête. Je pars en direction du camp d'entraînement où doivent m'attendre les jeunes. Quand j'arrive, je vois que les jeunes sont regroupés en rond autour d'une personne, lorsque qu'ils sentent ma présence; ils s'écartent, le jeune Kyler devait être celui qui avait vendu la mèche. Je m'en occuperais plus tard, pour l'instant l'heure était à la bataille.

En rentrant chez moi je repensais au cours que j'avais donné aujourd'hui. Surtout le moment où un jeune m'avait demandé si c'était vrai que j'avais été avec Cronos. LA question qui m'a posé problème et puis d'abord pourquoi il me demandait ça. Quesque cela changera si oui j'ai été avec le perdant, il n'aurait pas dû poser la question car il a prit un supplément dose exercice physique, il a souffert le pauvre. D'accord j'étais tyrannique, mais au moins je créais des bons et forts soldats. En ouvrant la porte j'étais assaillis par des flashbacks. C'était un soir, l'activité "capture l'étendard", m'avait abattu, je me laissais glisser dans mon lit, fermant les yeux petit à petit. Le noir total se fissura, je me voyais dans un autre endroit, mon cauchemar était tellement réaliste que j'avais du mal à me dire que je dormais. L'impression de sommeil s'en alla, je vécus donc la scène comme si elle était réelle. J'avançais dans une ruelle, une pancarte où était écrit Chicago, jonchait sur le sol. J'étais entouré de gens à la mauvaise mine, qui semblait stressé. J'étais au carrefour de différents marchés et trafics en tous genres. Un homme était planté devant moi, il n'exprimait aucune expression. Il m'emmena en direction d'un grand arbre, il me demanda de coller mon oreille à l'écorce et à la mousse dont il était recouvert. Obtempérant j'entendis une voix rocailleuse, qui s'adressa à moi. Le souvenir s'arrêta au moment où j'allais tomber de fatigue. Je m'effondrais sur mon canapé.