Entrer n'avait pas été un problème. Après tout, je suis une demie-déesse, une fille de dieu, de Borée précisément. Le portail ne m'avais pas retenu. De plus, il faisait nuit et presque personne n'était dehors. J'avais évité sans difficulté les quelques personnes se promenant au clair de lune. J'étais passé furtivement devant le bungalow de mon père, là où ses descendant résident. Je n'y était plus depuis longtemps. A savoir si celui-ci s'était rempli d'autres pensionnaires ...
J'avais continué ma route normalement, la capuche de ma veste rabattue sur mon visage. J'étais venue pour me souvenir. Certes, je reniais ma vraie nature, mais j'avais besoin de revenir de temps en temps pour me souvenir. Les dieux seules savent combien cela faisait mal. C'était pourtant plaisant. Lorsque je croise certaines choses, des souvenirs se ravivent en moi. Il y a mon arrivé, ma rencontre avec ce cher descendant de Nyx et beaucoup d'autres bon souvenirs. D'autres plus mauvais aussi. Mais c'était le passé, nous étions dans le présent. Il fallait s'en souvenir mais il fallait aussi vivre de ce qui pouvait-être en ce jour.
Après être passée devant différent bungalow, je descendais lentement vers la plage, cet endroit ou beaucoup de choses s'étaient passées. Ici, il avait été reconnu fils de Nyx mais c'était en ce moment que je l'avais vu pour la première fois, que notre amitié était née. Ici, aussi, il m'avait convaincu de rejoindre l'armée de Cronos. Tant de souvenir ... comme partout dans cette colonie, certainement. Mais la plage est mon endroit préféré. Tellement calme, tellement beau lorsque l'astre d'Artémis se reflétait sur les vagues du royaume de Poséidon. Bref, c'est un peu mon Champs des Elysées hors des Enfers. Quelle drôle de comparaison d'ailleurs. Mais, on dit bien le paradis sur terre, alors pourquoi pas ...
N'en était-il que je m'avançais sans grande discrétion sur le sable encore humide. Je profitais, puisqu'il n'y avait personne. C'était toujours d'ailleurs comme ça, ici. Aucune créature, même nocturne ne venait ici à cette période là de la journée. Certains disaient que l'endroit y était mystérieux et beaucoup trop calme pour être sans danger. Mais après tout ce temps passer à marcher le long des vagues, j'avais appris que personne ou presque ne venait fréquenter l'endroit. Alors, je m'assis tranquillement en face de l'eau et contemplant la lune, persuadée que je serais en toute tranquillité pour laisser le passé me ronger de l'intérieur...