Ophélia, d'accord, c'était noté.

Ecoute petite…on voudrait bien t’aider mais…on veut pas de problème. Tu comprends, on a eu du mal à chopper ce job et on veut pas le perdre. Désolé choupette mais tu vas devoir te débrouiller seule. Tout ce que je peux faire, c’est appeler la police pour qu’ils appréhendent ce monsieur bizarre. D’accord ?

Qu'ils appellent donc la police. Loïs, elle, allait avoir besoin d'un médecin, et vite, parce que son bras lui faisait un mal de chien. Elle secoua la tête. Elle n'était pas du genre chochotte, mais là elle devais avouer que la douleur se faisait bien sentir.

Vite alors, la police, prévenez donc la police !

Elle avait haussé la voix, passant de son ton habituellement monotone à une voix un peu trop aigus. Puis, elle saisit le bras de la petite Grecque (oui Grecque, elle savait dès à présent qu'elle venait de la colonie) et l'entraîna loin du groupe de nettoyeur, ou chargé de la maintenance peut importe et se planqua derrière les toilettes publiques du parc. Elle plongea son regard dans le siens et lui parla, avec le ton le plus sérieux possible.

Bon, alors, écoute. Je sais ce que c'est ta mission, que tu ne veux certainement pas échoué parce que, au vu de ton âge, ça doit être la première fois qu'on t'envoie à l’extérieur mais... Je ne vais certainement pas revenir avec toi à la colonie. Ma place n'est plus là-bas depuis des mois...

Les employés du parc avait commencé à les chercher, et elle l'entraîna derrière un massif de rose bien taillé. Elle se baissa et regarda son bras. Elle allait devoir faire un détour par chez sa mère, au moins pour soigner tout ça. Ou aller chez un médecin qui poserait pas trop de questions, au choix.

Et je veux pas employer la force pour te le faire comprendre que... Enfin, tu comprends ? Que tu me laisseras partir, en échange, tu repars de ton côté, sans embrouille, d'accord ?

La naïveté était sans doute se qui caractérisait le plus la fille d'Hypnos. Et non, contrairement à ce que certains pourraient dire, cela ne faisait pas son charme du tout. D'un côté, elle espérait ne pas avoir à faire pioncer cette pauvre fille, et à l'abandonner au milieu de ce parc, avec des employés furibonds et un satyre en liberté. Mais d'un autre, elle se souvenait très bien des entraînements à la colonie, sur comment on les encourageait à ne jamais baisser les bras... on avait du lui faire un beau topo à Ophélia, comme quoi sa mission était de la ramener. Mais elle pouvait toujours leur faire passer le message comme quoi elle n'avait pas envie de revenir ? Comme ça Ophélia ne passerait pas pour la fille qui avait échoué sans avoir trouvé Loïs, mais pour la fille qui avait quand même cherché à s'en sortir ? Oh, et puis ils ne devaient pas s'attendre à ce qu'elles soient attaquée par un satyre bourré.

lancer de dés:

Bon, au moins elle aurait tenté de la raisonner. Mais bon, elle aurait du s'en douter, Ophélia refusa. Dommage, elle qui voulait juste être sympa. Après tout, elle n'avait rien contre cette fille. Elle la regarda sans rien dire lui faire son attelle et bailla un grand coup. D'accord, elle était sympa, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait se laisser faire comme ça.

Bon, si on s'en sort bien, on évitera le satyre et on filera au camp sans croiser trop de monde. Mais il faut que l'on bouge. Je suis sûre que le camp a ses raisons de demander ton retour, si c'est pour te taper sur les doigts, ce ne sera qu'un mauvais moment à passer. Et au moins, tu seras soignée. Et ce sera toujours mieux que de partir comme une voleuse. Après, je veux pas te faire la morale, juste essayer de te faire rentrer.

Elle haussa les épaules. Pour le moment elle n'avait rien à perdre en la suivant. Les employés du parc étaient visiblement partis dans la mauvaise direction, ce qui leur laissait donc le satyre. Et en parlant du loup, il sauta juste devant elle, le regard complètement... Détraqué. Pour courir, c'était trop tard, monsieur était de retour. Ses yeux étaient exorbités, et il se tenait en position de... lanceur de balle au base-ball. D'ailleurs, il avait une batte à la main. Il hurla, un hurlement à faire peur et Loïs se plaqua par terre pour esquiver le coup qui fondit sur les deux demi-déesse. Ok, en plus d'être ailleurs, il était complètement barge. Oui, il venait de leur prouver une fois de plus. Sauf qu'au lieu de les toucher, il se mangea son propre coup et tomba par terre, raide mort. Ou peut-être pas mort, mais en tout cas, il ne bougeait plus du tout.

Aller, salut !

La fille d'Hypnos ne perdit pas une seconde. C'était chacun sa pomme, tant pis pour Ophélia, elle, elle sauvait sa peau. Après tout, elle n'avait aucune envie de remettre les pieds à la colonie. Qu'elle la rattrape si elle le pouvait ! Elle dérapa, amortit une chute avec son bras valide, redémarra au plus vite, slaloma entre les stand de beignet de barbe à papa. Jamais elle n'aurait cru que ces aventures avec Tristan lui servirait un jour à devenir aussi... Agile et rapide. Bon, il lui manquait toujours son deuxième bras, mais pour le moment, elle ne s'en sortait pas trop mal. Elle longea les barrière du parc maudit, cherchant la sortis. Bon, ce qu'elle n'avait pas prévue, c'était de ce paumer, et de manquer de souffle. D'accord, rapide oui, tenir la cadence, non, pas pour le moment du moins. Si la fille tombait de nouveau sur elle, qui sait ce qu'elle pourrait faire cette fois ci ? Elle aurait du la faire pioncer un bon coup, peu importe si le satyre était encore là, elle aurait eut la paix. Mais à la base, Loïs n'était pas une méchante fille, alors elle ne l'avait pas fais. Et une part d'elle se doutait que la jeune demi-déesse n'hésiterais pas, elle, quels que soit ses dons, à s'en servir sur Loïs pour la capturer. Oui, parce que maintenant, la partie de loup, c'étaient entres elles deux.