Dés:

Pour le moment, aucune trace de la petite demi-déesse grecque. Elle s'était comme... envolée. Comme par magie, pouf, comme ça ! Alors Loïs, naïve et rêveuse comme elle était, pensait en être totalement débarrassé. Elle continuait de longer les murs de l'enceinte du parc en tripotant ses mèches blondes, butant sur de vieilles installation de temps à autres. Le silence qui régnait ici ne lui plaisait pas vraiment. Le silence était souvent porteur de mauvaises nouvelles pour elle. Le satyre, c'était réglé. Une bonne chose de faite. Maintenant, le but, c'était d'éviter de se faire voir par l'autre demi-déesse, et de finir renvoyer à la colonie. Parce que la Ophélia en question avait peut-être cet air terriblement doux et adorable sur le visage, mais la fille d'Hypnos en doutait pas de sa détermination. Oh non. Elle savait mieux que personne comment les gens pouvaient cacher leur jeu.

La sortie était juste là, sous ses yeux. L'affaire aurait pu être classé, zouu, aux oubliettes. Elle aurait pu oublier cette horribles histoire de satyre alcoolique qui enlevait des demi-déesse, et cette Ophélia qui venait la chercher pour la rapporter à la colonie. Mais non, c'était trop beau pur être vrai. Elle était là, juste de l'autre côté de son chemin à elle, et Loïs la dévisagea longuement, comme si elle n'en revenait toujours pas de croiser une énième fois son chemin. Bon sang, ce parc était immense, elle ne pouvait pas se perdre, comme elle, comme tout le monde ? Il fallait croire que, contrairement à elle, la fille avait une chance d'enfer. La vie était injuste, vraiment.

- Toi ?

Évidemment, elle n'avait pas pu s'empêcher de sortir la phrase la plus débile qui soit, mais aussi la plus cliché. Elle hésita entre lui balancer un truc à la figure pour la ralentir, mais ce n'était pas franchement son style, ou bien prendre ses jambes à son coup, direction de l'autre coté de portail. Et Loïs choisit la deuxième option. La fuite était son amie. Loïs était une fuyarde de toute façon. Peut-être que son endurance (qui c'était amélioré depuis les derniers mois, avouons le) allait l'aider à se sortir de là ? Avec un peu de chance, elle était tombé sur un de ces colons un peu tir au flanc, pas vraiment adepte aux courses poursuites. « Elle ne m'aura pas, elle en m'aura pas... » pensa t-elle.

- Par là, non, par là...

Voilà qu'elle se parlait à elle même. Les environs du parc d'attraction étaient tellement... Désertique. Et son sens de l'orientation hors du commun (enfin... non) n'allait pas beaucoup l'aider. Et elle, ne pouvait pas compter sur la chance. Alors elle traçait tout droit. Jusqu'à en cracher ses poumons, devenir rouge tomate. Elle suppliait son père de lui venir en aide. Peut importe quoi, pour une fois, son cher père pouvait faire quelque chose pour elle non ? Elle ne lui demandait jamais rien. Pourquoi tout les autres avaient le droit à des faveurs de la part de leur parent divin, hein ?