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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Jeu 21 Jan - 22:23
O douces retrouvailles
Everybody told me DLCEM stuff's dangerous. I guess I didn't believe it until now. And, Deep down, I know that I'm just a human but I know that I can draw my sword and fight, with my short existence, I can make a difference. I can be this knight.
MarHayTam
Marvin oscillait du stress à l’enthousiasme, la moindre action pouvait faire pencher la balance vers l’une ou l’autre de ces deux émotions contradictoires. Exemple ? Il avait osé dire ‘mec’ à une montagne de muscle dans une tentative de bluff pour entrer. L’informaticien avait cru finir à l’hôpital (et compromettre ainsi toute la mission) pour cette audace. Même lorsqu’ils purent entrer, il était certain d’avoir tout foiré et sentait encore le tracer de la goutte de sueur froide qui avait coulé le long de son dos. De son point de vue, c’était le décolleté et le gros billet vert présenté par l’agent Lond qui leur avait sauvé la mise. Rien d’autre. Pourtant, Tamara l’avait regardé avec surprise en lui lâchant le bras et lancer un ‘pas mal’. Un compliment ! Immédiatement, l’enthousiasme de l’agent de liaison était revenu au beau fixe. Si seulement il existait une méthode pour capturer les mots en vol afin de les encadrer, c’est ce que Marvin aurait fait en cet instant précis. À la place, il essaya de contenir sa joie au maximum. Ce serait dommage de briser la magie de ce très bref instant ! Et cet engouement à la limite de l’enfantin dura jusqu’au début de combat. Il en aurait presque oublié qu’il était en mission tant il essayait de retenir chaque détail de cette situation inédite. Lui ? Dans un rendez-vous de combat clandestin ? Entouré de type possédant certainement un casier judiciaire… ok, il recommençait à stresser. Surtout parce que le suspect se prenait une bonne raclée. La perspective d’avoir emmené l’agent de terrain sur une fausse piste le fit ronger son ongle de nervosité tout en marmonnant des encouragements à l’outsider. Il pouvait presque sentir le regard sévère de Tamara lui vriller le dos. Non, en fait, il le sentait RÉELLEMENT.
Heureusement pour lui, l’Irlandais se décida à passer en mode Hulk. Cela navrait Marvin de devoir faire une comparaison avec l’univers Marvel (puisqu’il était un fervent défenseur de DC comics) mais il ne trouvait (pour une fois !) pas d’équivalent chez la concurrence. En plus, le Vert de Hulk… L’Irlande… Couleur emblématique... Toussa, toussa. Bref, oui, c’était une comparaison pourri en plus de ne pas être très drôle. Le temps qu’il fasse ce constat mental et le combat était déjà finis. L'informaticien était partagé entre satisfactions d'avoir eu raison (car l'ascendance divine de l'outsider ne faisait plus aucun doute à présent) et la déception de ne pas avoir été suffisamment attentif. Ce n'était pas tous les jours qu'on assistait à un tel combat ! Sur ce point, il n'avait pas menti au gorille à l'entrée.
Le demi-dieu quitta la cage. Instantanément, le cœur de l'informaticien commença à battre la chamade. C'était le signe que la partie, disons, 'touriste', était fini pour laisser place à la mission au nom du DLCEM. Avant qu'il ne puisse dire quoi que se soit, l'agent Lond lui agrippa le bras en lui intimant de se taire et de la suivre. Heureusement qu'elle le tenait toujours par le bras, car, si la belle agent de terrain semblait arriver sans difficulté à se frayer un chemin dans la foule mi-abasourdi mi-scandaliser de la défaite du favori, lui avait beaucoup moins de succès dans ces tentatives. Une histoire de charisme dans les négatifs ou d'agilité manquante, très certainement.
"Excu... Je voud... Je suis avec elle en fait donc... Je peux passer ? Non ? Ok... C'est pas grave... Je vais trouver un autre... outch... Pardon pour votre pied." Souffla-t-il en suivant Tamara comme son ombre, mais de manière beaucoup moins classe.
Grâce à la poigne de fer de Tamara sur son poignet, ils arrivèrent sans encombre devant une porte. Cette fois, Marvin ne retint pas son soupir de soulagement d'avoir réussi à passer (plus ou moins silencieusement) ce premier obstacle. L'agent de liaison n'eut pas le temps d'émettre un 'wow', un 'ouf' ou une autre onomatopée de ce style que l'agent Lond lui confisqua son arme. Le blondinet n'émit aucune objection (même s'il ne put s'empêcher d'afficher pendant un instant la tête que ferait un gamin a qui on confisquerait son nouveau jouet) car il savait au fond de lui que c'était beaucoup mieux ainsi. Ouvrir les portes, c'était bien aussi.
Dans les films, on claquait violemment la porte pour assommer une personne qui attendrait en embuscade derrière. Marvin avait toujours rêvé de faire çà. C'est ce que son idole, l'agent Powers ferait très certainement tout en balançant une réplique épique. Cependant, l'informaticien savait que cette attitude déplairait à l'agent qui l'accompagnait, alors, il ouvrit d'abord doucement la porte en tendant l'oreille. Aucun bruit. Ensuite, il ouvrit normalement la porte et s'effaça pour laisser entrer Tamara en premier. Rester cloisonner dans le roule d'ouvreur ou de spectateur ne rendait pas cet événement moins dantesque à ces yeux. Sauf que, maintenant qu'on était véritablement au cours de l'action, Marvin arrêter d'afficher son sourire niais pour adopter une expression un peu plus sérieuse. Bien qu'il ne pût pas s'empêcher d'être lui-même de temps en temps comme lorsqu'il fit mine de se zipper la bouche lorsque Tamara lui fit signe de se taire.
Ensuite, il essaya de suivre le plus silencieusement possible l'agent de terrain. L'excitation montait à mesure qu'ils approchaient de la porte du fond. Il regardait Tamara plaquer son oreille contre la porte avec une admiration quasiment palpable dans le regard. Puis il acquiesça et obéit au signal d'ouvrir la porte, chose qu'il fit avec une extrême prudence pour éviter tout bruit pouvant les trahir.
Après ce qui s'annonçait comme être sa dernière participation significative à cette mission, Marvin resta en retrait, principalement pour que Tamara ne puisse pas voir la bouche entrouverte et l'air qu'il affichait tel un fan voyant sa star en action. Spectateur privilégié, il se contenta d'admirer la scène. Du moins, dans un premier temps. Déjà, l'agent Lond demanda à la cible de se retourner. Ce qui semblait être une décision étrange, mais... Pourquoi pas. L'agent de liaison connaissait des agents de terrain aimant finir leur cible en les regardants droits dans les yeux. Marvin attendit, chaque muscle complètement crispé, dans l'attente d'un geste de la part du sang-mêlé pour faire... Pour faire... Pour faire quoi exactement ? Comme s'il avait la moindre chance contre cet adversaire si celui-ci décidait de se rebeller ! En tout cas, il ferait de son mieux.
L'outsider se retourna doucement. Le blondinet étouffa une exclamation de surprise et essaya de se faire tout petit. Quel était le pourcentage de chance de tomber sur lui ? Dans un endroit pareil ? Cependant, le mieux restait à venir ! Il n'en rata pas une miette. Forcément, il était aux premières loges ! L'hésitation visible dans le comportement à défaut de pouvoir le voir sur le visage de l'agent, la main tenant le pistolet qui tremblait. Du côté du demi-dieu, c'était pas mal non plus au niveau du trouble. Jusqu'au coup de théâtre final. Si cette scène se retrouvait transposée dans un film, Marvin en aurait applaudit devant cette rencontre parfaitement scénarisé. Malheureusement, on n'était pas dans un film, mais dans la vraie vie. Il se rappela le petit discours de Tarama sur ce qui se passait dans la réalité contrairement aux œuvres fictives.
Malgré tout, il avait l'impression d'être au beau milieu d'un truc énorme. Énorme et très personnel. Miraculeusement, Marvin ne fit pas l'erreur d'enfoncer une porte ouverte en s'exclamant 'quoi ? Vous vous connaissez ?'. L'informaticien resta muet, mais son regard en disait long et une expression grave s'afficha sur son visage toujours décidément trop expressif. Il hésitait. Comme précédemment dit, il avait la sensation de se trouver spectateur d'une scène d'anthologie, mais le caractère personnel qui s'en dégageait le faisait se sentir de trop. Que faire ? Marvin lança des coups d'œil rapide vers Tamara puis en direction d'Haytham, comme s'il suivait un match de tennis particulièrement serré. Ensuite, il trancha. D'abord en semblant vouloir imiter un disque rayé : "Je... Je... Je... Je vais faire le guet, ok ?" Et il joignit immédiatement le geste à la parole en sortant. Courage, fuyons. Enfin, dans sa tête, çà ne sonnait pas aussi lâche. Plutôt comme une proposition de laisser ces deux-là régler... Ce qu'il avait à régler... Sans une présence parasite comme la sienne, tout en empêchant (ou en essayant d'empêcher) une autre personne d'interrompre ce moment. Oui, c'était exactement çà.
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Ven 22 Jan - 1:40
Ô Douces retrouvailles
Haytham, Marvin & Tamara
Ou pas…
Alors que la proie achevait de se retourner, le cœur de la chasseuse se serrait et s’emballait. Ce regard, cette allure, ces traits, même s’ils avaient été quelque peu modifiés en quasiment vingt-huit ans… tout en cet individu respirait Haytham Cassidy. A présent, Tamara ignorait complètement la présence de l’agent Knight, elle ignorait le but premier de sa mission, elle en oubliait même pour qui elle travaillait. Tout ce qui comptait, à présent, c’était l’image sur laquelle étaient fixées ses pupilles, celle de l’homme qu’il était devenu. Cet être qu’elle avait aimé plus que tout, à qui elle n’avait jamais eu le temps ni l’audace de crier ses sentiments, celui en qui elle avait une confiance aveugle, entre les mains de qui elle aurait pu confier sa vie sans la moindre once d’hésitation, celui qu’elle aurait souhaité avoir à ses côtés pour la vie entière… et celui qui finalement s’était avéré être un menteur, un dissimulateur, celui qui lui avait brisé le cœur, celui qui l’avait abandonnée lâchement, celui à cause de qui sa mère qu’elle aimait tant était dans un hôpital à perdre la raison encore plus à chaque journée qui s’achevait. Longtemps, elle avait eu envie de simplement laisser parler sa colère, sa rage, sa haine, et le retrouver dans l’unique but de lui faire payer ses souffrances, et finir par le tuer. Aveuglée par tous ces sentiments négatifs qui l’avaient assaillie de toutes parts, Tamara n’était plus la gentille adolescente qu’il avait connu. Néanmoins, au fil du temps et l’état de sa mère se dégradant, la jeune femme avait décidé de plutôt forcer Hay à la guérir, et d’après le livrer au DLCEM, non sans s’être passé les nerfs sur lui au préalable. Tout ceci faisait partie d’un plan élaboré soigneusement année après année, entrainement après entrainement. Et c’est toujours lorsqu’on planifie tout méticuleusement, que rien ne se passe comme prévu.
Déjà, jamais Tamara ne se serait douée qu’elle retrouverait le fils de Mars ce jour-là, avec l’aide de cet informaticien étrange, sans doute un peu fêlé. Jamais elle n’aurait pensé que leurs retrouvailles se passent ainsi… Jamais elle n’aurait imaginé qu’Haytham soit devenu… un type qui participait à des combats illégaux. Cette enflure se faisait du fric sur le dos de simples mortels. Si ça se trouve, le russe était dans le coma, vu la branlée qu’il s’était prise. Il n’avait ainsi pas honte de profiter de sa supériorité physique pour amocher des plus faibles que lui ? Mais où était passé son sens de l’honneur ? Sans doute s’était-il enfui avec lui, lors de cette journée d’été il y avait vingt-sept ans…
Pour l’heure, Tamara était folle de rage. Il était là, en face d’elle, alors qu’elle l’avait cherché si longtemps… Il se tenait là, bien droit, désarmé, bras en l’air. Tel un film, toutes les images de leur enfance partagée refirent surface, leurs rires, leurs larmes même si elles étaient moindres et que c’était souvent elle qui pleurait et lui qui consolait, leurs jeux de bagarre, jusqu’à ce jour qui lui valut cette cicatrice en s’éraflant sur une racine en tombant dans ce puits d’où son « Penseur » l’avait sortie, puis enfin, cette fameuse attaque. Tam revoyait les yeux de sa mère, ce moment qui avait tout changé dans sa vie, où plus jamais sa maman ne s’était conduite comme avant. La main gauche de l’agent de terrain, celle qui tenait l’arme aux balles spéciales, trembla. Une partie d’elle mourait d’envie d’appuyer sur la gâchette, de le cribler de balles pour se venger une bonne fois pour toutes de toutes ces souffrances qu’elle avait vécues à cause de lui, ces nuits entières passées à pleurer ou à se réveiller en hurlant à cause des cauchemars qu’elle faisait, de toutes ces heures passées à supplier sa mère de lui parler alors qu’elle fixait inlassablement le mur, de ces interminables séances chez ce psy qui la prenait pour une dérangée à parler d’attaques de monstres… Pour la seconde fois de sa vie donc, la main de Tamara trembla.
-Ta gueule ! Tu la fermes Haytham ! T’as perdu le droit d’être ironique il y a vingt-sept ans et six mois et douze jours de ça ! déclara-t-elle fermement en fronçant les sourcils.
L'agent Lond était loin d'avoir des propos des plus glamours lorsqu'elle sortait de ses gonds. Ses nerfs étaient à vifs, son cœur battait si fort qu’elle n’aurait pas été surprise de le voir sauter hors de sa poitrine, une petite veine était visible sur son front, trahissant son état d’énervement sans doute arrivé à son point culminant. Ce fut la voix de Marvin qui ramena la petite brune à la réalité, les traits et couleurs de ce vestiaire improvisé se redessinaient peu à peu, comme sous les coups d’un pinceau imbibé d’aquarelle. Quoi, il voulait se défiler maintenant, lui ? Cet agent avait un sérieux problème !
-Ne bougez pas d’ici !
Et sans attendre, Tamara tira trois coups avec le flingue qu’elle tenait dans la main droite. Trois fléchettes anesthésiantes qui vinrent se planter respectivement dans chaque épaule et dans une cuisse du demi-dieu. Largement assez pour l’endormir, ou au moins à l’engourdir très fortement pour qu’il n’émette aucune résistance. Avant qu’il ne puisse s’écrouler au sol, elle se précipita sur lui, rangeant dans la foulée ses pistolets, l’un dans son étui sous sa veste, l’autre dans son dos, comme elle l’avait fait pour Marvin avant d’entrer dans ce bâtiment.
-Aidez-moi !
D’un signe de tête, elle lui indiqua de soutenir Haytham de l’autre côté pour qu’ils puissent, à eux deux, le porter. C'est fou ce que l'adrénaline confère de force inattendue, tout de même. Elle passa le bras gauche du fils de Mars derrière ses épaules, lui attrapa le poignet et passant son autre bras dans son dos. Elle regarda autour d’elle et remarqua un escalier métallique qui montait, avec un vieux logo représentant une issue de secours.
-Par ici.
Le tas de muscle faisait son poids, mais il fallait absolument se tirer d’ici. Tam et Marvin empruntèrent les escaliers avec leur prisonnier qui semblait n’en mener pas large. Arrivé en haut des marches, bien entendu la porte était verrouillée depuis longtemps. L’agent Lond sortit à nouveau son pistolet aux balles spéciales et cette fois s’en servit sans la moindre hésitation pour exploser la serrure, ce qui leur offrit un passage vers l’arrière de l’entrepôt désaffecté. La voiture n’était pas si loin.
-Allez, un petit effort, Knight, souffla-t-elle.
Elle le reconnaissait, ce n’était pas facile. Pour une fois, son petit génie de l’informatique avait besoin d’encouragement. Après avoir de nouveau rangé son flingue, Tam ouvrit la portière arrière de la voiture et y poussa Haytham.
-Montez avec lui, et prenez ça, dit-elle en lui rendant le pistolet aux fléchettes anesthésiantes. S’il moufte, vous lui en recollez une. C’est clair ? Pas d’hésitation. Je compte sur vous.
Sans attendre sa réponse, elle passa devant pour prendre le volant et démarra en trombe, passant à toute vitesse devant les premiers spectateurs qui sortaient de l’entrepôt, déçus d’avoir perdu leur mise. La question à présent, c’était que faire ? La logique voulait qu’à défaut de le tuer, elle le ramène au Département. Mais vu l’identité de la créature appréhendée, il en était hors de question. Tamara avait des intérêts personnels à défendre. A présent engagée dans la circulation, elle dut s’arrêter à un feu, en profitant pour activer la sécurité enfant qui empêchait que les portières arrière ne s’ouvrent de l’intérieur. On ne savait jamais. Elle se passa ensuite une main dans les cheveux, une petite manie pour essayer de chasser son stress.
-Vous avez dit que vous habitiez tout près, c’est bien ça agent Knight ? Sans quitter des yeux le prisonnier, donnez-moi l’adresse.
Son ton était toujours ferme et autoritaire. Avec Marvin, mieux valait détailler chaque ordre, sans quoi il risquait de faire une boulette. Ne pas quitter Hay des yeux était important. Chaque fléchette avait un degré d’action de une à deux heures, mais Tamara ne pouvait s’empêcher d’être méfiante puisqu’il s’agissait de quelque chose d’extrêmement important qui la touchait de près. Elle ne pouvait se l’avouer, mais intérieurement, elle était bouleversée, pour ne pas dire dévastée. Jamais elle n’aurait pensé que le revoir la mette dans cet état. Si elle avait été seule, elle aurait sans doute pleuré, alors qu’elle ne l’avait plus fait depuis des années. Mais pas question de se comporter comme une mauviette devant son collègue. Elle était forte, elle le savait, elle pouvait contrôler ses émotions. Il fallait qu’elle y arrive. Il fallait que ce petit enfoiré guérisse sa mère. L’échec n’était même pas une option envisageable.
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Dernière édition par Tamara Lond le Mar 26 Jan - 12:14, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Dim 24 Jan - 18:24
O douces retrouvailles
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
MarHayTam
« -Haytham viens par ici ! »
Discrètement, un petit garçon quitta le trottoir sur lequel il se trouvait jusqu'alors, pour rejoindre sa mère, qui lui tendait la main. Le garçon ramassa sa petite valise et rattrapa son retard. Il ne disait rien depuis le grand départ et son regard autrefois si vif, était à présent aussi terne que la lueur mourante d'une bougie. Le monstre qui les avait attaqués avait somme toute terrorisé et le fils et la mère, mais cette dernière, consciente des enjeux, ne devait rien laisser paraître, elle se devait d'être forte pour son petit trésor et le préservait encore un peu de cette réalité qui la dépassait elle-même. Le temps des révélations avait cependant sonné et les grands discours seraient de rigueur. Bien que la jeune femme ait préféré opter pour la narration d'une belle histoire pour amoindrir cette vérité qu'elle jugée trop abrupte pour un enfant d'une dizaine d'années. L'histoire complexe, car non assujetti à la réciprocité, se transforma donc en une belle histoire d'amour entre une humaine et un demi-dieu. Une histoire qui comme dans chaque romance qui se respecte, se voulait difficile et semée d'embûches au vu du caractère divin de l'un des deux protagonistes. Haytham, bien trop jeune pour remettre en question les allégations de sa chère et tendre mère, consentit à écouter et croire en cette histoire qui lui était narrée. C'était mieux ainsi, il pouvait encore avoir une belle image de ce père qu'il ne rencontrerait probablement jamais, une once d'espoir à laquelle sa jeune mère se raccrochait...en vain.
L'arrivée à la Nouvelle-Orléans, ne se passa pas sans encombre. Dépaysait le jeune Haytham trouvait difficilement ses marques malgré les efforts de sa mère qui se démenait pour assurer leur subsistance. La pauvre jeune femme cumulait deux boulots, laissant son jeune fils se débrouillait par lui-même. Cette période s'étira sur quelques moins, avant que tel un miracle, la famille Lond entre dans leur vie. Monsieur, un riche homme d'affaires s'absentait souvent du domicile conjugal, laissant Madame seule avec les domestiques et sa petite fille. Madame, qui avait la santé fragile, ne put se résoudre à continuait à vivre ainsi, il lui fallait de l'aide. La rencontre entre les deux familles, se fit un jour d'été ensoleillé, dans l'immense jardin. Une rencontre qui à n'en pas doutait, changerait de nombreuses vies.
« -Aller princesse court plus vite » lança le jeune Haytham à présent plus âgé. La jeune Tamara, qui avait elle aussi grandit, essayait de suivre son aînée qui la précédait d'à peine deux mètres. Les deux apprentis aventuriers, après avoir obtenu l'aval respectif de leurs mères, s'étaient lancés corps et âmes dans une nouvelle aventure dont eux seuls en avaient le secret. Armés de leur bâton en guise d'épées, ils courraient à toute allure, combattre un monstre « imaginaire ». Haytham s'arrêta un court instant laissant le loisir à Tamara de le rattraper. De peu, il manqua le coup de bâton et Tamara déséquilibrée par l'esquisse de son camarade de jeux, tomba dans une espèce de puits naturel. « -TAM ! » hurla le jeune garçon, qui fou d'inquiétude ne prit pas le temps de cogiter et se précipita vers le précipice pour aider son amie à sortir. Son cœur battait à s'en rompre, ses mains se mirent à trembler durant quelques secondes avant qu'il n'émerge et sorte sans difficulté son amie, qui semblait alors aussi légère qu'une plume. Une fois la fillette remontée, le jeune Haytham se précipita sur elle et la prit dans ses bras, lui priant de ne plus jamais recommencer. Le jeune garçon tremblait encore, tant il avait eu peur. Il l'ignorait encore, mais il venait d'utiliser ses facultés.
Les années se sont écoulées à une telle vitesse et les enfants ont grandi quittant peu à peu le carcan de l'innocence. La petite fille qu'était Tam jadis, commençait à laisser place à une très jolie jeune fille, qu'Hay se surprenait à regarder différemment. Lui qui était à présent un jeune adolescent, pouvait se targuer d'en faire tourner des têtes, mais la seule personne qui semblait attirer tous ses égards, et ce, malgré les quatre années de différence, restait encore et toujours cette petite fille à qui il avait promis une amitié sans faille, aussi longue que serait leur vie. Au fond de lui, le demi-dieu savait qu'il n'était plus question d'amitié, mais il n'osait rien dire, trop effrayé de ternir le lien magnifique qui l'unissait à la jeune mortelle. Alors il s'est tue, gardant jalousement cet aveu que la fatalité transformera en un secret inavouable. Le monstre venu d'une autre contrée, retrouva la piste du demi-dieu brisant ses espoirs et la relative quiétude de cette vie de mensonge. Lorsque le regard de l'Haytham plus âgé croisa celui de Tamara, il ne put s'empêcher de revoir les images de ce funeste passé. À l'époque, il n'était qu'un frêle adolescent, incapable de se défendre contre un monstre venu expressément le tuer. La mort ne semblait être que la seule alternative, c'était sans compter sur la véritable héroïne de cette histoire, la mère « mortelle » du demi-dieu qui n'avait pas hésité à se sacrifier pour épargner ses proches.
Le combat avait été éreintant, bien que joué d'avance pour les amateurs de la discipline qui s'étaient ruaient en masse pour parier sur le champion qui était à présent à terre, inconscient. Haytham qui avait quitté le ring comme un voleur, se soustrayant aux affres de la victoire aussi attendue que décriée. Joshua qui avait essayé de rejoindre son poulain, avait, malgré sa bonne volonté, dû se résoudre à rebrousser chemin, peinant à se frayer un chemin à travers de cette foule hostile qui commençait déjà à crier à l'injustice. Les poings en l'air, certains étaient même prêts à empoigner leur voisin. Le satyre retrouve « la terre ferme » inquiet de ne pas avoir dévié la fuite d'Haytham. La créature ignorait alors que cet échec allait peut-être coûter cher à son protégé, très cher si l'on chiffre la dette en année.
« -Tu le connais Tamara, pas besoin de poser la question ! » avait-il dit en essayant de se pourvoir d'un calme olympien. Mais il ne pouvait y prétendre tant il était assujetti à des émotions paradoxales. D'une part, il était heureux de revoir son amie d'enfance, d'autre part, il était triste de voir deux armes braquées sur lui. Il avait rêvé de cette confrontation, plus d'une fois, mais jamais il n'aurait imaginé que les choses ne se passent de la sorte. Le regard de Tamara, devenu une femme disons-le, au combien sexy, n'amorçait rien de bon pour la suite. Haytham l'avait compris et savait qu'il allait devoir répondre de ses actes, mais il ne supportait que très difficilement de lire autant de haine dans le regard de celle qu'il avait aimé par le passé. Mais pour l'heure, il tâchait de ne rien laisser paraître, il en valait de sa survie. Il se devait de rester imperturbable, inébranlable, comme on le lui avait appris, mais c'était difficile en de telle circonstance. « -Tam, on peut au moins essayer de discuter non ? » dit-il calmement. Il venait de remarquer quelques tremblements émanant dans la main gauche de son ancienne amie. Était-elle sujet à l'hésitation, lui laisserait-elle le loisir de s'exprimer ? Hay l'ignorait, il était incapable de prévoir les agissements de cette femme qu'il ne connaissait plus.
« -Tam ! » dit-il en la suppliant du regard. La contre-attaque ne se fit pas attendre aussi blessante que pouvait l'être la balle émanant de son 9mn. Haytham serra la mâchoire de plus belle, faisant mine de ne pas être touché par autant de froideur à son égard. « - Je suppose que de dire "désolé" ne serait suffire ? » Marvin, l'informaticien, visiblement gêné par cette entrevue essaya de mettre les voiles pour voguer en des terres un peu moins hostiles, mais c'était sans compter sur l'agent Lond qui lui fit savoir "gentiment" qu'il n'avait pas intérêt à bouger d'ici. Une fois encore, le demi-dieu fut surpris de voir autant de froideur émaner de la jeune femme qu'il n'eut pas le temps d'accoster. En effet, cette dernière, le prenant de revers, pointa l'arme qu'elle tenait dans la main droite et tira à trois reprises sur son ancien ami. Haytham, trahis, la regarda tristement avant de sentir les effets de l'anesthésiant parcourir l'ensemble de son corps. Il commença par tanguer dangereusement et s'écroula happer dans l'inconscience.
Le temps continuait à s'écouler sans qu'Haytham ne s'en rende compte. Happé par l'inconscience, il avait rejoint Morphée dans les tréfonds souterrains de son royaume. Le monde extérieur ne semblait plus avoir aucune emprise sur lui. Au bout milieu d'un champ de ruine encore fumante, il avançait. Le ciel rouge sang était si bas, qu'il donnait l'impression d'être à portée de main. Le fils de Mars, en plein cauchemar, avançait péniblement vers une lumière qu'il ne trouvait pas. Dans le monde extérieur, l'agent Lond, aidait par Marvin, traînait le corps inanimé du demi-dieu jusqu'à l'appartement de l'informaticien. Par chance aujourd'hui, l'ascenseur ne faisait preuve d'aucun caprice, les deux "agents" purent donc s'y faufiler en traînant le demi-dieu, comme on traîne un ami alourdi par l'alcool. Arrivé à l'étage en question, Marvin se précipita vers la porte de son appartement qu'il ouvrit dans la hâte. Toujours au milieu de nulle part, Haytham avançait, se demandant bien ce qu'on était en train de lui faire subir. La réponse ne tarda pas à se faire attendre, prit d'une vive douleur à la tête, le fils de Mars sortit promptement de sa léthargie. Sa vision, encore, trouble ne lui permit pas de savoir où il se trouvait avec exactitude. Une chose est sûre, le propriétaire des lieux n'était pas familier avec le rangement.
« -Hum... » marmona l'Irlandais qui se rendit compte bien rapidement, qu'il était attaché à une chaise face à une Tamara le tenant en jonc avec son arme. Le demi-dieu fronça les sourcils, ménageant sa peine. « -C'est comme ça qu'on salue un vieil ami ? »
Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Lun 25 Jan - 0:02
O douces retrouvailles
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MarHayTam
Marvin imaginait très bien la scène qui allait suivre. L'agent Lond et la cible se connaissaient. Accessoirement, lui-même connaissait la cible à cause d'une histoire de Pez et de connexion piraté, mais cela n'avait aucune importance. Le lien entre Tamara et Haytham était très certainement beaucoup plus cool, sombre et mystérieux. D'anciens souvenirs à la fois beaux et douloureux allaient être remués dans les minutes qui allaient suivre, cela ne faisait aucun doute. Du moins, s'ils se trouvaient tous dans un film, c'est ainsi que les choses se seraient passées. Dans une scène de révélation démentielle qui tiendrait le spectateur en haleine jusqu'à la fin. C'est vrai, on n'était pas dans un film. L'agent Lond le lui avait déjà dit. Pourtant, les premières paroles échangées laissaient tellement supposés à une scène typique du petit écran que l'agent de liaison en avait oublié que, dans la réalité, les choses prenaient rarement la tournure scénarisé qu'on attendait.
L'informaticien devait choisir entre laisser libre cours à sa curiosité maladive ou laisser ce moment d'intimité entre les deux protagonistes de ce climax. Il avait été très difficile de faire taire son envie de savoir la suite de ce dialogue lourd en révélation pour proposer de faire le guet. Une petite pointe d'instinct de survie y était pour beaucoup.
Il eut le temps de se retourner et de faire un pas en direction de la porte avant d'être sauvagement apostrophé par l'agent Lond, ce qui eut l'effet immédiat de le paralyser en pleine mouvement.
"O... ok." Bredouilla-t-il nerveusement. N'importe qui de censé voulait éviter d'être la cible d'une colère aussi vive. "Je disais çà juste pour... Enfin... Histoire de... Histoire de me rendre utile, vous voyez."
Tout en formulant cette excuse, il se retourna... Précisément au moment où Tamara tira trois coups d'anesthésiant à la cible. Marvin n'en revenait pas, il en était presque choqué. Ce geste cavalier allait à l'encontre de toutes les ficelles scénaristique qu'il connaissait par cœur en tant qu'amateur de comics chevronné. Il faillit exprimé cette surprise à voix haute en protestant que la belle agent de terrain était censée avoir un dialogue à coeur ouvert et non tirer aussi brutalement sur son interlocuteur. Cette fois, il se rendit compte de l'idiotie de cette remarque avant qu'elle ne franchisse ces lèvres, ce qui lui permet de se taire juste à temps.
Avant qu'il ne puisse vraiment faire le point sur la situation, un nouvel ordre fusa et Marvin se précipita pour venir en aide à l'agent Lond. Dire qu'il y a quelques heures, l'informaticien imaginait que sa journée allait se résumer à se tuer la vue dans l'analyse de deux vidéos et que, maintenant, il essayait d'éviter de s'écrouler sous le poids du demi-dieu inconscient qu'il aidait à transporter ! La vie vous réservait parfois de drôles surprises.
L'informaticien lançait parfois des coups d'oeil en direction de Tamara pour ajuster sa prise en l'imitant. Inutile de préciser que cet aspect de la mission demandait l'usage de muscle que l'agent de liaison (habitué à rester derrière un bureau) n'avait pas l'habitude de solliciter. Cette épreuve le rendait étonnamment muet. Principalement parce qu'il avait l'impression qu'il cracherait au moins un de ces poumons si jamais il osait ouvrir la bouche. Quoi ? Il exagérait ? Peut-être qu'Haytham n'était pas un colosse comme le Russe qu'il avait rétamé, mais il se défendait tout de mêmes niveaux poids ! En plus de cela, Marvin sacrifiait beaucoup d'effort dans une tentative de ne pas montrer à quel point il galérait. Quelque chose lui disait que le peu d'estime que devait avoir l'agent Lond à son égard était occupé de descendre en flèche depuis le début de cette mission, alors, il essayait de se rattraper comme il le pouvait avec un succès assez relatif.
Pied gauche. Pied droit. Éviter de trébucher. Surtout dans les escaliers. On respire. À nouveau, pied gauche. On expire. Encore le pied-droit. Voilà tout ce qui occupait ces pensées. Au point qu'il ne faisait pas attention au chemin emprunter. Il avait une confiance aveugle envers l'agent de terrain concernant ce détail. En constatant la porte verrouillée après une montée des marches aussi pénible que l'escalade de l'Everest, Marvin se sentait comme le loup au début du Disney Merlin l'Enchanteur qui avait gravi la colline pour rien. L'agent de liaison essayait d'éviter d'imaginer se retrouver obliger de faire le chemin à l'envers pour trouver une autre issue. Heureusement, la personne qui l'accompagnait était pleine de ressource et tira dans la serrure. Encore une action que Marvin avait vue mille fois au cinéma et rêvait de voir en vrai qu'il pouvait rayer de sa Bucket List.
Bref, l'accès était ouvert et la voiture n'était pas loin. L'informaticien eut assez de force pour lever son pouce en signe muet qu'il allait bien lorsque Tamara l'encouragea avant de reprendre leur marche. Puis, après ce qui lui parut une éternité, il fut délivré de ce fardeau. Marvin s'appuya un instant contre la carrosserie de la voiture en essayant de reprendre son souffle. Il essayait péniblement de rassembler ces pensées lorsque l'agent Lond lui tendit de nouveau le pistolet aux fléchettes anesthésiantes. Le blondinet le prit machinalement et acquiesça aux ordres. Sa priorité pour l'instant était de retrouver un rythme de respiration normale et... Accessoirement... D'arriver à attacher sa ceinture de sécurité tout en tenant en joue le demi-dieu allongé sur la banquette arrière avec l'autre. Rien d'autre ne filtrait jusqu'à son cerveau.
Du moins jusqu'à ce que le bruit de la sécurité pour enfants retenti et que Tamara lui demanda son adresse. Marvin écarquilla les yeux tandis qu'il réalisait enfin la situation. Ils avaient enlevé l'outsider qui avait massacré un boxeur pro russe et, maintenant, il était bien parti pour avoir un demi-dieu assommé dans son appartement. SON appartement.
"Oui... euh... je crois." La surprise l'avait fait regarder en direction de la conductrice pendant quelques secondes. Lorsque Tamara lui rappela de ne pas quittez les yeux le prisonnier, Marvin se renconcentra sur la cible inconsciente. "C'est l'impression que j'avais. Mais bon, tout les quartiers se ressemblaient peut-être à New York."
Finalement, il donna son adresse. Comment résister devant une voix si autoritaire ? Son cerveau s'encombrait encore de mille questions. Aucune ne lui semblait judicieuse à exprimer. Tamara devait avoir d'excellente raison de balayer ainsi la procédure du DLCEM. Très vite, une autre crainte occupa ces pensées. Une perspective bien plus stressante que d'avoir un ennemi chez lui. L'agent Lond allait entrer dans son appartement. Marvin creusa frénétiquement sa mémoire. Dans quel état l'avait-il laissé ? Il avait l'habitude de faire des heures supplémentaires au travail, au point d'avoir caché un matelas dans une des armoires de son bureau. Avec cette astuce, il pouvait passer plusieurs jours sans avoir à rentrer chez lui. Voyons, voyons, il n'avait pas encore besoin de se raser donc sa dernière visite ne devait pas remonter à si loin. Avec un peu de chance, son modeste appartement était encore dans un état acceptable. Avec un peu de chance, son frigo n'était pas rempli de reste périmé depuis une semaine. Avec un peu de chance, ces comics n'étaient pas étalés par terre en compagnie des figurines qu'il collectionnait. Marvin passa tout le trajet à faire la liste des 'avec un peu de chance' tout en fixant Haytham au point d'en oublier parfois de cligner des yeux. Autant dire que le voyage lui parut rapide. Ensuite, son attention se focalisa de nouveau sur le transport du corps inconscient du demi-dieu jusqu'à l'ascenseur. "Ne soit pas en panne. Ne soit pas en panne." Marmonna l'informaticien en appuyant sur le bouton.
Soupir de soulagement. L'ascenseur avait miraculeusement décidé de fonctionner aujourd'hui. En un rien de temps, il se retrouva devant la porte de son appartement et l'horrible perspective de cette visite improvisée le frappa au visage. "Je suppose que je n'ai pas le temps de faire un tout petit peu de rangement avant de..." Proposa-t-il nerveusement. Nul besoin de finir sa question pour en connaître la réponse. Marvin baissa les yeux avec une mine soucieuse tandis qu'il essaya d'extirper ces clefs de sa poche. Alea jacta est.
Marvin retint son souffle alors qu'il ouvrait la porte. L'appartement était mal rangé, mais, honnêtement, il estimait s'en tirer à bon compte puisqu'il avait vu son lieu de vie dans un pire état. Splinter, sa tortue, était introuvable au premier coup d'œil, mais peut-être avait-elle trouvé refuge sous le lit. DVD et coffret collector, des posters recouvrant le moindre centimètre des murs, autant de comics sur les étagères que par terre, des figurines, l'appartement de Marvin ressemblait à une chambre d'enfant sauf que cette 'chambre taille XXL' comportait un frigo, une cuisine réduite au strict minimum et une salle de bains et qu'une chambre d'enfant ne comporterait jamais un ordinateur comme celui de l'informaticien, qui occupait le seul endroit bien rangé.
L'informaticien finit par lâcher la charge à moitié divine qui pesait sur ces épaules. Ensuite, il massa sa nuque meurtrie, ne sachant quoi dire ou quoi faire. La situation était tout bonnement folle ! "Désolé du désordre... Je vis quasiment au bureau alors je n'ai pas beaucoup de temps pour ranger." S'excusa-t-il platement. "Euh... Vous voulez un café ou autre chose ?" Proposa-t-il maladroitement en essayant d'ignorer le fait que Tamara était en train d'attacher solidement leur prise à une chaise.
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Lun 25 Jan - 2:50
Ô Douces retrouvailles
Haytham, Marvin & Tamara
Ou pas…
Tamara avait une conduite toujours aussi brusque, sinon plus étant donné l’état de nerfs dans lequel elle était. Elle réalisait à peine que la quête que quasiment tout une vie était enfin réalisée : Haytham était là ! Il était là, inconscient à l’arrière de sa voiture avec l’agent Knight qui le tenait en joue avec un flingue contenant des fléchettes anesthésiantes. Des tas de pensées défilaient dans sa petite tête brune, à commencer par des souvenirs, d’abord les pires, notamment ceux après le départ d’Hay, cette descente aux enfers qu’avait connu la jeune Tam, avec sa mère qui s’était murée dans son mutisme, et elle que personne ne croyait. Et peu à peu, les souvenirs heureux de son enfance avec le demi-dieu, leurs jeux, leurs courses-poursuites dans l’immense domaine de Louisiane des Lond, le regard de la jeune fille qui changeait au fil des mois vis-à-vis de son meilleur ami qui était devenu tout autre chose dans son cœur. L’agent de terrain secoua la tête pour chasser ces pensées. Ce n’était pas le moment de se laisser attendrir.
Elle ne releva même pas la remarque de Marvin concernant les quartiers de New York qui se ressemblaient et attendit qu’il lui donne son adresse. Nul besoin de GPS, l’agent Lond avait si souvent sillonné la ville qui ne dort jamais, qu’elle en connaissait bien les différents quartiers, et puis il était très facile de s’y retrouver avec ce système d’avenues et de rues qui leur étaient perpendiculaires. La belle brune fit crisser les pneus de sa voiture en prenant un virage à angle droit sans prendre la peine de ralentir. Elle était pressée, et tout le monde avait sa ceinture… enfin, tout le monde sauf la proie. Il avait osé supposer qu’un simple « désolé » près de vingt-huit ans après ce qui s’était passé aurait pu suffire ? Cette idée la fit serrer les mâchoires en ne regrettant absolument pas ce virage qui l’avait fait valdinguer contre le dossier du siège conducteur.
-J’espère que t’auras une bosse, tiens ! marmonna-t-elle.
Pas une fois elle ne regarda dans le rétroviseur, se contentant de fixer la route sans ciller. Ils ne tardèrent pas à arriver à l’adresse que l’informaticien avait donnée. Tamara coupa le contact et sortit très rapidement de la voiture. Avant d’ouvrir la portière passager, elle alla au niveau du coffre et en sortit un petit sac de sport. Le coffre fermé, elle alla au niveau de la portière arrière et l’ouvrit. Elle put constater que son prisonnier était toujours inconscient. Elle le fixa quelques secondes, le temps que Marvin ne la rejoigne et ensemble, ils l’extirpèrent de la voiture. Etant donné la musculature dont il était pourvu, le fils de Mars n’était pas léger. Mais ils avaient réussi à le trainer une fois, ils y arriveraient encore. Rien ne pouvait entamer la détermination de Tamara.
Voiture verrouillée, ils arrivèrent dans l’immeuble. Marvin semblait implorer silencieusement l’ascenseur. Celui-ci arriva et tous les trois furent emmenés par la cage de fer jusqu’à l’étage où résidait le blondinet. Une fois la porte de l’appartement ouverte, Tam ne prit pas le temps de détailler le capharnaüm que représentait ce studio, trop occupée à jeter littéralement Haytham sur une chaise en bois. Elle posa ensuite le sac qu’elle avait sorti de son coffre, l’ouvrit et en sortit de quoi ligoter solidement le demi-dieu : des menottes, des chaines, des cordes. Elle commença par lui menotter les mains derrière le dossier. La tête du beau brun reposait mollement sur son épaule droite. Tam se surprit à penser qu’il avait toujours la même bouille lorsqu’il dormait… Puis elle chassa cette idée de ses pensées et continua à l’attacher solidement. Cordage et chaines, voilà qui devraient suffire. Alors qu’elle cadenassait le tout, son attention fut déviée sur une étrange chose ovale qui avançait lentement. Une tortue !
-Qu’est-ce que c’est que ça ? Agent Knight vous avez… une tortue ?! Vous savez que c’est de la même famille que les alligators ? balança-t-elle avec une pointe de taquinerie.
Oui, la pression était retombée. A présent qu’Haytham était solidement attaché et ne risquait plus de se faire la malle, Tamara se sentait un peu plus rassurée. Après avoir retiré les fléchettes vides encore plantées dans le corps d’Hey, elle retourna vers la porte d’entrée pour en fermer tous les verrous, et en se retournant, elle fit l’alarmant constat du degré de désordre de l’appartement. C’est là que Marvin se confondit en excuses toutes plus pitoyables les unes que les autres. Les yeux bruns de la demoiselle s’écarquillèrent à chaque pas qu’elle faisait. Elle avait l’impression de se retrouver dans une garçonnière d’adolescents… Des posters, des DVD, des BD, des figurines, le tout en désordre éparpillés partout… En avançant, son escarpin gauche se retrouva même sous une chaussette sale, qu’elle renvoya à son propriétaire d’un geste souple du pied.
-Vous ne gagnez pas assez pour vous offrir les services d’une femme de ménage ? lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel.
Il lui proposa un café ou autre chose. Elle sourit.
-J’aurais bien dit un whisky sec, mais jamais en service. Alors un café, ça ira. Merci. Euh rassurez-moi, vous allez laver la tasse avant ? Finalement un verre d’eau fera l’affaire.
Elle se rendit elle-même dans le coin cuisine, attrapa un verre qui trainait à côté de l’évier et le remplit d’eau du robinet. Elle retourna ensuite en face d’Haytham, lui renversa le contenu du verre sur la tête pour le faire émerger, et vint s’asseoir en face de lui sur une autre chaise dont elle plaça le dossier devant, après avoir ressorti son 9mm aux balles spécialement réservées aux demi-dieux romains. Le fils de Mars sembla émerger, et Tam, accoudée sur le dossier de sa chaise à seulement un mètre de son ami d’enfance, le dévisageait avec un regard sévère. Hay essayait encore de faire de l’humour. Un vieil ami ? La jeune femme ne put retenir un éclat de rire ironique.
-C’est comme ça que tu te définis ? Je ne suis pas sure que dans la définition de « l’amitié », on puisse lire « se barre comme un voleur après avoir risqué la vie de ceux qui l’aiment ». Tu vas peut-être ENFIN pouvoir me dire pourquoi t’as fait ça? Pourquoi tu es parti sans jamais donner aucune nouvelle ? Là où tu étais, les timbres n’existent pas ? Ou le téléphone ? Internet ? Bordel, qu’est-ce qui t’a pris Haytham ? C’était quoi ton foutu problème ? Et pourquoi tu m’as rien dit pendant toutes ces années, hein ?! Est-ce que tu sais le mal que ça nous a fait ? Que ça M’A fait ?
Tam sentait qu’elle recommençait à s’emporter, et surtout qu’elle avait mille et une questions à lui poser. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle remette de l’ordre dans ses idées. Haytham devait répondre, il avait plutôt intérêt. Encore une fois, elle en oubliait la présence de Marvin. En fait, tant qu’il n’ouvrait pas la bouche ou ne faisait pas une connerie, il avait ce don d’être invisible aux yeux de l’agent Lond. Cette dernière était pour l’instant concentrée sur une seule et unique personne : le demi-dieu assis et attaché en face d’elle.
-Alors, tu as perdu ta langue ? Réponds !
Plus elle le regardait, plus ses sentiments étaient mitigés. Cette haine qu’elle avait ressentie pendant toutes ces années et qui avait été son moteur pour avancer et accomplir tout ce qu’elle avait fait, aujourd’hui, à présent qu’elle l’avait en face d’elle, semblait peu à peu se résorber. Et cela la mettait d’autant plus en colère qu’elle ne le voulait pas. Non, ce n’était pas juste, il méritait d’être détesté, il méritait d’être là, enchainé comme un animal à répondre aux questions, et répondre de ses actes. C’était un être dangereux, comme tous les autres. Et lui, il l’avait encore prouvé en ce jour et dans cet entrepôt désaffecté en explosant littéralement le visage du russe. Ce mec était surement dans le coma à l’heure qu’il était ! Il fallait qu’il passe à table, qu’il lui dise tout, qu’il lui explique ce départ soudain pour lequel Tamara s’était retourné les neurones toutes ces années en se demandant pourquoi il était parti, pourquoi il n’avait plus jamais donné de nouvelle, pourquoi il lui avait caché son identité toutes ces années alors qu’ils étaient si proches, que leur amitié comptait plus que tout pour l’un comme pour l’autre. Tant de « pourquoi » restés sans réponses pendant quasiment vingt-huit longues années, et qui avaient forgé le caractère de la demoiselle, autant qu’ils lui avaient brisé le cœur. Un cœur désormais en miettes qui refusait de s’attacher à qui que ce soit. Le peu de personnes qu’elle avait aimées l’avaient en quelques sortes abandonnées : à commencer par Haytham qui s’était évaporé, sa mère, qui s’était enfermée dans son silence et sombrant peu à peu dans la folie, et son père qui, déjà n’était pas bien présent, et qui en plus avait refusé de la croire après l’attaque du monstre, la laissant seule face à ces terribles souvenirs qui hantaient ses nuits, et ce don pour voir au travers de la brume qui commençait à la tourmenter sans qu’elle ne puisse en parler à qui que ce soit.
Tachant de reprendre son calme, Tam ferma les yeux une seconde, fit craquer sa nuque en effectuant un mouvement circulaire de la tête, avant de reporter son regard sombre et son attention sur son amour de jeunesse.
-Je veux des réponses, Haytham, et je les veux maintenant. Tu me les dois, tu ne crois pas ? De toutes façons, t’es pas en mesure de négocier.
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Lun 25 Jan - 23:40
O douces retrouvailles
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
MarHayTam
Assise dans l'herbe Eileen Cassidy, tout sourire, observait son fils unique s'amusait avec la petite Tamara Lond. Épées en mains, les deux jeunes encore assujettis à l'insouciance, s'imaginaient en quête d'une nouvelle terre pour leur royaume fictif. Haytham s’accommodait des ordres de Tamara, qui coiffait d'une couronne en carton sur la tête, s'imaginait Reine du royaume fictif qu'elle s'apprêtait à reprendre avec le jeune Irlandais, qui lui s'imaginait pourfendeur de l'injustice, grand chevalier servant avec fidélité sa reine. Ce jeu durait depuis plus d'une heure et malgré le peu d’accessoire dont ils s'étaient parés, les deux enfants savaient faire jouer leur imagination fertile. « -La prochaine fois pense à demander un cheval à ton père ! » lança Haytham sur un air taquin ce à quoi la belle Tamara répondit par son traditionnel tirage de langue. Offusqué, l'apprenti chevalier lui tourna le dos l'espace de quelques secondes avant d'enfin lui faire face, éclatant de rire pour dissiper tout malentendu. Au loin, toujours assise dans l'herbe, la mère d'Haytham se massa les tempes pour amoindrir les effets de la mauvaise nuit qu'elle avait passé la veille. En effet, assailli par un funeste onirisme, elle n'avait pu se résoudre à retrouver Morphée. Elle savait sans en avoir la preuve, que Mars était à l'initiative de « ces visions » devenues familières pour cette pauvre Eileen qui avait ainsi compris qu'il se tramait quelque chose. En effet, le dieu de la guerre, avait l'habitude de faire passer quelques messages via les rêves de son ancienne amante. Le dernier présage était survenu des années plus tôt, au moment où le monstre ravageait la petite maison irlandaise et à présent, c'est l'imposante demeure de style coloniale qui semblait visée. La fuite était à nouveau de rigueur, au grand dam d'Eileen qui savait que cette fois, la tâche serait plus ardue pour convaincre son fils de « partir » . Mais il le fallait, il en valait de leur sécurité, de sa sécurité.
« -Haytham ! » dit-elle en lui faisant signe. Le preux chevalier dû s'excuser auprès de sa reine et se délesta de son épée de bois pour rejoindre en courant sa mère qui lui sourit tristement. « -Mon chéri, il faut qu'on parle ! » Aussitôt, le regard d'Haytham se fit plus lourd et le sourire qu'il affichait jusqu'alors se dissipa progressivement. Le « il faut qu'on parle » ne présageait rien de bon en règle général, il était surtout assujetti à de douloureux souvenirs que l'apprenti demi-dieu aurait préféré effacer de sa mémoire. S'armant de courage, le jeune garçon prit la main de sa mère lui faisant ainsi savoir qu'elle bénéficiait de toute son attention. Eileen prit une grande inspiration et se lança (sans filet)
« -Haytham, il est fort probable qu'il revienne ? »
« -Qui ça ? Mon père ?! » demanda le garçon avec une once d'espoir dans la voix.
« -J'aurais préféré qu'il soit question de ton père, mais ça n'est pas le cas. Mon chéri, je te parle du monstre qui nous a attaqués il y a quelques années. Tu t'en souviens ? » Haytham acquiesça même si ça lui coûtait de devoir le reconnaître. « -Mon chéri j'ai besoin de te demander quelque chose et je veux être sûre que tu m'obéiras. »
« -Tu veux que je te fasse une promesse ?! »
« -Oui c'est ça, une promesse. » Haytham se retourna et regarda Tamara qui l'attendait patiemment en continuant d'arborer sa couronne en carton.
« -Que dois-je faire ? »
« -S'il m'arrive quelque chose, promets-moi de fuir » Haytham offusqué, lâcha aussitôt la main de sa mère qui le regarda avec tristesse. Elle savait que cet arrachement serait plus dur encore que le précédent, car le jeune garçon avait posé les bases de sa vie en ces lieux, elle savait aussi que l'entendre parlait d'un danger dont elle serait la victime, pourrait le mettre hors de lui, mais elle devait le faire, elle devait s'armer de courage et convaincre son fils de ne pas emprunter le funeste dessein vers lequel elle voguait.
« -Mon chéri tu dois partir… »
« ...Pas sans toi maman et pas sans Tamara, je ne peux pas lui faire ça, elle est mon amie. »
« -Je le sais et c'est bien pour ça que je te demande de fuir. »
« -Non je ne ferais pas ça. Et puis il ne va rien arriver. Tu as surement mal compris »
« -Haytham, je sais ce que je dis. Ton père ne m'a jamais induit en erreur. »
« -Il n'a jamais été là et tu es prête à le croire sur parole. »
« -Oui, je suis prête à prendre ce risque. » Haytham le regard sombre, luttait en silence pour que les larmes ne perlent pas sur son visage juvénile, mais ça en était trop, il ne pouvait se résoudre à accepter un tel sacrifice « -Haytham tu comprendras un jour qu'il vaut mieux fuir parfois. Ça n'est pas de la lâcheté, c'est une preuve de courage que de renoncer à ce qui nous tient à cœur pour le préserver. Mon chéri, je sais que c'est difficile, mais en restant tu...nous mettons la vie de Tamara et de ses parents en danger »
« -C'est moi qu'il veut n'est-ce pas ? » Le silence d'Eileen en disait long pour un Haytham dévasté qui devait cependant trouver le courage de ne pas faillir. Et c'est ce qu'il fit, il accepta de tenir la promesse scellée avec sa mère et lorsque cette dernière se sacrifia pour tous les sauver, il se décida à fuir sans se retourner, pensant ainsi éloigner le monstre et préserver la famille Lond. Il se tromper lourdement et paye aujourd'hui le lourd tribut de cette défaite contre la fatalité.
L'eau, oscillant entre le très froid et le pas assez chaud, sortit totalement Haytham de sa léthargie le faisant ainsi quitté péniblement les bras de Morphée. La migraine aussi vicieuse qu'indésirable, le frappa de pleins fouets. Par réflexe, il porta ses mains à ses tempes, un réflexe vite avorté par les menottes et quelques autres attaches qui entravait son corps. Bien sûr un petit coup de colère pouvait régler ces petits soucis, blessant au passage les deux autres protagonistes de la scène. Haytham préféra donc se calmer pour épargner ses nouveaux adversaires. Attirée par les grognements du demi-dieu, la féline Tamara s'empara d'une chaise et arme en main, s'assit face à son ancien ami, qui pour ne rien laissait paraître de son trouble, se permit un peu d'ironie sur l'ancien statut dont il pouvait se prétendre tributaire aux yeux de Tamara. Cette dernière assujettie à la rancœur, ne tarda pas à sonner le glas de la plaisanterie en offrant au fils de Mars tout un soliloque chargé de haine, mettant ainsi le quadra face à ses responsabilités et face à une promesse qu'il avait tenue. « -Bravo quelle verve ! J'en conclu que nous ne sommes plus amis alors ?! » dit-il en prenant soin d'éviter toutes les autres interrogations. Il était piqué dans son orgueil et touché par les paroles blessantes et hostiles de celle à qui il avait conféré tant d'importance par le passé. Puis ne se souciant plus d'elle, il posa son regard sur Marvin qui faisait tache au milieu de cette scène de « retrouvailles »
« -C'est chez vous » lui lança-t-il sans prêter attention à Tamara qui tenait toujours son 9mn avec fermeté. Le pauvre informaticien se retrouvait donc, bien malgré lui, au milieu d'une guerre ouverte, dont l'issue était incertaine à bien des égards. Tamara réitéra sa demande, plus en colère que jamais. Haytham la défia une fois encore, remarquant au passage un détail qui lui avait, jusqu'alors fait défaut. Cette arme contenait des balles en or, le même genre d'armement responsable du massacre des siens quelques semaines plutôt au camp. Confronté à cette réalité qu'il espérait factice, Hay ébranlé, peinait à masquer ses émotions, son regard au moins aussi intense que celui de Tamara, avait déjà commencé à le trahir. « -Tu veux des réponses n'est-ce pas ? Et bien commence par me détacher que l'on ait une vraie conversation. Si tu veux me haïr fais-le, de toute façon, je n’en ai rien à foutre. Moi, j'ai perdu ma mère, ma seule famille, ce jour-là. Putain, je n'arrive pas à croire que nous en soyons là, dans un appart qui mériterait un petit coup de serpillière. » Il se tue l'espace d'un instant observant à nouveau l'arme que son ancienne amie tenait entre ses mains. « -Alors tu fais partit de ce "je ne sais quoi" qui s'est donné pour mission d'anéantir les gens comme moi, car je suppose que tu connais la vérité à présent. Tu étais présente lors du massacre ? Ça t'as plus d'abattre des innocents, des gamins pour la plupart ? Tes parents doivent être si fiers de toi ! » Lança-t-il avec amertume.
Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Mar 26 Jan - 11:50
O douces retrouvailles
Everybody told me DLCEM stuff's dangerous. I guess I didn't believe it until now. And, Deep down, I know that I'm just a human but I know that I can draw my sword and fight, with my short existence, I can make a difference. I can be this knight.
MarHayTam
Recevoir la visite de l'agent Lond dans son appartement était aussi stressant et impressionnant que de recevoir la visite impromptue de la Reine d'Angleterre ou du Président des États-Unis d'Amérique. Rien de moins que cela. Le soulagement de l'informaticien devant un studio en moins mauvais état que dans ces souvenirs ne dura pas. Il fallut l'intervention de sa tortue de compagnie pour briser cette maigre sensation que cette situation surréaliste aurait pu être pire. Marvin maudit intérieurement son fidèle compagnon qui avait choisit le pire timing du monde pour sortir de sa cachette avec la lenteur habituel de son espèce.
"Oui... C'est... C'est Splinter. Enfin c'est comme une table basse portative mais en plus mignon." Lança-t-il avec un sourire penaud. On disait souvent que Marvin racontait tout se qui lui passait par la tête, mais, ces personnes-là ignoraient très certainement que l'agent de liaison atteignait son pic le plus haut sur l'échelle du non-sens lorsqu'il était nerveux. Dans ce genre de situation, même lui se traitait mentalement d'idiot. La remarque sur les alligators le stoppa avant qu'il ne s'enfonce trop dans ce délire. Il lança un regard suspicieux à l'innocente tortue comme s'il mettait cette théorie à l'épreuve. "çà expliquerait beaucoup de chose." Lança-t-il lentement sans pour autant rentrer dans les détails. Il valait mieux éviter de demander des détails. Marvin avait la fâcheuse tendance de croire à toutes les théories circulant sur Internet.
Tandis que Tamara alla fermer la porte, le blondinet en profita pour porter sa tortue dans un autre coin de la pièce. De toute évidence, il allait assister à un interrogatoire. Un VRAI interrogatoire allait avoir lieu chez lui. Marvin ne savait pas s'il devait trouver sa incroyablement cool ou dingue et dangereux. Une chose était certaine, il ne voulait pas que ce pauvre Splinter se prenne un coup perdu. Délicatement, il posa la tortue en-dessous de son bureau et lui laissa une feuille de salade qui traînait dans les environs, histoire de motiver l'animal à rester en place.
En se relevant avec la maigre sensation d'avoir accompli une bonne chose, Marvin vit avec horreur sa visiteuse prêté plus d'attention à la décoration. Rien qu'en voyant le regard de Tamara, Marvin avait envie de devenir une petite souris et de rejoindre Splinter dans sa cachette. Son premier réflexe dut de se confondre en excuse. Il faillit révéler que l'appartement avait connu pire en matière de désordre mais se retint juste à temps, conscient qu'il ne ferait qu’aggraver son cas en émettant un tel aveu. Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche pour faire une autre tentative d'excuse, il reçu une chaussette salle en plein dans la figure. L'informaticien était trop impressionner par le mouvement souple du pied opéré par Tamara pour songer à émettre une protestation. Aussi rapidement que possible, le blondinet plia la chaussette salle et la rangea dans le premier tiroir à sa portée. Sans se soucier s'il s'agissait de la bonne place ou non.
"Faire entrer une inconnue chez moi ? Dans un monde où n'importe qui peut être un sang-mêlé ou un monstre déguisé par la Brume ?" Demanda-t-il devant la proposition d'engager une femme de ménage. Il révéla ainsi un trait de caractère qu'il ne montrait pas au travail, puisqu'il estimait être entouré de gens de confiance là-bas : sa paranoïa. Marvin ne voyait pas à travers la Brume. Ce qui le poussait à suspecter tout le monde lorsqu'il quittait l'immeuble sécurité du DLCEM et de ne jamais oublier ces lunettes lorsqu'il était obligé d'en sortir. En plus, que se soit les DVD, les comics, les figurines ou son matériel informatique (sans parler des jeux vidéos), l'agent de liaison nourrissait une passion qui puisait assez souvent dans son salaire. Mais çà, il préférait éviter de le signaler. A la place, il proposa un café ou autre chose. N'importe quoi pour se rendre utile tout en oubliant le sang-mêlé attaché dans son appartement. "Mais... Mais... Mais... Bien sûr que je lave mes tasses avant." Protesta-t-il mollement devant la réplique de l'agent qui fini par opter pour un verre d'eau. "En tout cas, moi, j'ai besoin d'un café." Marmonna-t-il ensuite.
Tamara fut plus rapide que lui et se dirigea vers la cuisine pour se servir un verre. Ensuite, elle en balança le contenu à la figure du prisonnier. Occupé à faire son café, comme il l'avait signalé, l'informaticien moquait de se tordre le cou pour ne rater aucune miette du spectacle. Tamara avait prit place en face d'Haytham en le menaçant de son 9mm. A nouveau, il avait l'impression de regarder un film avec les meilleures lunettes 3D du monde. Plus cette histoire avançait et plus Marvin avait conscience qu'il entendait certaines choses qu'il n'était pas censé entendre. L'agent Lond ne parlait jamais de son passé. Toute la période précédent son entrée au DLCEM était un mystère. Et voilà qu'elle déballait tout devant le prisonnier. C'était trop... intense ! Ou plutôt, chaud. Chaud comme le café qu'il manqua de renverser en se le servant, tant sa concentration était ailleurs.
Tenant son Mug arborant l'inscription 'Keep Calm, Han Solo Shot First', L'informaticien essaya de rentrer dans la pièce le plus discrètement possible. Sauf que sa présence ne passa pas aussi inaperçu qu'il l'aurait souhaité puisque le regard du demi-dieu se braqua sur lui. Marvin esquissa une grimace face à la question, n'osant y répondre, puis, il lança un regard en direction de Tamara comme si çà pouvait l'aider ou pour signaler à Haytham que ce dernier devrait plutôt se concentrer sur la demoiselle qui tenait un flingue. De toute façon, l'informaticien n'aurait pas eu le temps de sortir la moindre remarque puisque l'agent Lond revint à la charge et cette fois le prisonnier était décidé de rendre la pareille. Une bataille psychologique semblait s'engager, tenant le seul spectateur de la scène en haleine. "Hey !" Protesta tout de même Marvin lorsqu'il fut question de son appartement. Il ne tarda pas à se mordre la lèvre après avoir bredouillé un "Désolé" pour son interruption. Ensuite, Marvin essaya de noyer son embarras dans une gorgée de sa tasse de café.
Bien sûr, Haytham se comporta comme tout les bons prisonniers dans les films : en refusant de répondre aux questions tout en posant d'autres. "Olalala, mauvaise idée." Ne peut-il s'empêcher de souffler à la limite du perceptible comme commentaire. Marvin n'osait pas émettre une autre protestation concernant l'attaque des camps, ne voulant pas divulguer des informations confidentielles à l'ennemi sans le vouloir. A tout les coups, le demi-dieu s'en prendre une, un coup de crosse de l'arme ou une gifle, suivit d'un 'ici c'est moi qui pose les questions'. Peut-être. Une chose était certaine : il avait hâte de savoir la suite, tel un accro de série attendant avec impatience la diffusion du prochain épisode.
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Mar 26 Jan - 13:55
Ô Douces retrouvailles
Haytham, Marvin & Tamara
Ou pas…
Il était toujours impensable pour Tamara de vivre dans un tel environnement. Elle avait toujours trouvé l’agent Knight bizarre, voire un peu perché, surtout lorsqu’on pouvait l’entendre pousser de drôles d’exclamations devant son ordinateur, ou parler tout seul, ou tenter d’avoir une conversation avec quelqu’un… enfin bref, cet individu lui semblait être un véritable alien, et à présent qu’elle voyait ce qui lui servait de tanière –oui, il n’y avait pas d’autre mot, parce que le terme « appartement » ou « studio » ne paraissait plus guère approprié- la confortait dans l’impression qu’elle avait toujours eue de lui. Elle ne releva pas sa réflexion sur la tortue, se contentant d’écarquiller une seconde les yeux à l’écoute du nom de la tortue. Décidément, les gens qui avaient des animaux de compagnie avaient de drôles d’idées. Mais en voyant l’antre de Marvin, Tam se serait plutôt imaginé un nom comme Vador, ou encore Google… Alors qu’elle revenait de la porte d’entrée qu’elle avait verrouillée pour éviter d’être dérangés ou encore retarder une tentative d’évasion, le blondinet justifia sur le manque de rangement et la poussière qui régnaient dans son appartement par une sorte de méfiance exagérée sur les inconnus. Tout en revenant vers le prisonnier, Tam haussa un sourcil.
-Vous avez des lunettes, non ? Et puis… ça vous ferait vraiment pas de mal de vous payer les services d’une inconnue, marmonna-t-elle alors qu’il allait se préparer un café.
Elle ne faisait pas que référence à la femme de ménage... A présent installée à califourchon sur la chaise en face d’Haytham, accoudée sur le dossier, tenant son 9 mm de la main gauche, elle regardait le demi-dieu émerger tout en fronçant les sourcils alors qu’il déblatérait ses conneries. Ils n’étaient plus amis, pas besoin d’être Einstein pour le deviner. L’agent Lond eut un mouvement de tête de côté pour souligner avec ironie l’évidence de ce propos. Voilà qu’à présent il réclamait d’être détaché pour discuter. Cette aberration tira un éclat de rire ironique à Tam qui se pencha un peu plus vers son interlocuteur.
-Ta seule famille ? On était là, nous ! Tu veux qu’on parle de ce que j’ai perdu ? Je ne vais certainement pas te donner l’opportunité d’une fois de plus te barrer ! On peut pas te faire confiance, Haytham, c’est ce que j’ai compris à force d’espérer ton retour. Tu es comme les autres, peut-être même pire. Comment peux-tu imaginer ne serait-ce qu’une seconde que tu as la moindre prérogative maintenant?
Il marquait cependant un point, il avait perdu sa mère, et cette perte avait touché la jeune Tamara comme s’il s’était agi de sa propre mère. Eileen Cassidy avait été sa nourrice, elle s’était occupé d’elle comme si elle avait été sa propre fille, et la demoiselle lui vouait une affection particulière. Mais elle n’eut guère le temps de s’épancher sur son chagrin puisque sa propre mère, suite à ce tragique événement, sombrait d’avantage de jour en jour. Chaque heure qui avait suivi l’attaque du monstre et la fuite d’Haytham avait été un enfer.
La belle brune attendait des réponses, elle ne fit même pas attention à la brève intervention de l’agent de liaison. Elle se contentait de fixer d’un regard de feu son interlocuteur, celui qui, sans le savoir et peut-être même sans le vouloir, lui avait fait tant de mal. Il était là, devant elle, c’était comme un rêve qui devenait réalité. Est-ce qu’enfin tous les problèmes inhérents à sa fuite allaient être résolus ? Est-ce qu’il allait pouvoir rendre la raison à sa mère, la sortir de son mutisme ?
Là où Tam rejoignait Hay, c’était sur le fait qu’il était assez incroyable que leur première conversation depuis plus de vingt-sept ans se fasse dans ce lieu, qui ne leur ressemblait ni à l’un ni à l’autre. L’appartement de Tamara était tout ce qu’il y avait de plus épuré, avec un design aux lignes modernes, rien ne traînait, tout était dans les tons blancs, gris ou noir. D’une sobriété impressionnante. Tout l’inverse que chez Marvin où les posters donnaient des couleurs assez disparates à la pièce, où les magazines, BD, DVD et autres figurines ou autres objets de geeks jonchaient les meubles ou le sol de manière totalement aléatoire et surmontés par une légère couche de poussière qui trahissait le fait qu’il n’était plus venu depuis quelques jours… Et sa pauvre tortue, qui la nourrissait ? Enfin bref, ces questions étaient loin d’être primordiales pour Tam qui pour l’instant ne se concentrait plus que sur cet ancien ami qui avait à présent le don de l’énerver au plus haut point.
Néanmoins, Haytham avait toujours été un garçon intelligent et réfléchi, ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’enfant, Tamara l’avait surnommé « le Penseur ». Toujours à réfléchir, analyser. Et visiblement, c’était ce qu’il avait fait depuis qu’il avait émergé. Il en avait très justement déduit que son ancienne amie faisait partie de cette organisation secrète qui traquait les demi-dieux. Oui, elle connaissait la vérité.
-La vérité, j’aurais dû l’entendre de ta bouche ! Tu n’aurais jamais dû me mentir toutes ces années !
Là, il évoqua le massacre. Cette terrible mission, cette nuit horrible où, sans le savoir, l’agent Lond avait accepté d’aller exterminer des gamins. Une fois sur place, il était trop tard pour reculer. Tamara ferma les yeux quelques secondes en pinçant les lèvres. Elle revit le visage de cette fillette, ses grands yeux bleus apeurés qui l’imploraient silencieusement. Non, clairement, ça ne lui avait pas plu d’abattre des gamins. La mission qu’elle s’était fixée, c’était d’éradiquer la vermine, ceux qui représentaient une menace pour les mortels qui peuplaient la planète. Ceux qui profitaient de leurs capacités physiques ou mentale et se servaient des humains normaux, ou les faisaient risquer leurs vies. En aucun cas elle n’avait signé pour s’en prendre à des enfants, car même demi-dieux, des enfants restaient des êtres innocents. Certains disaient qu’un jour ils grandiraient et deviendraient la même vermine que les autres. Sans doute que c’était vrai, mais en attendant, ils avaient le bénéfice du doute et tant qu’ils ne faisaient rien de répréhensible, ils ne méritaient pas la mort. L’enfermement, tout au plus. C’était l’avis de l’agent Lond, elle savait que ce n’était pas celui de tous au DLCEM.
Son cœur manqua un battement lorsqu'Haytham évoqua ses parents. Elle rouvrit les yeux, son regard était comme celui d’un loup enragé. Elle se leva brusquement et lui assena une gifle dont l’écho se répercuta dans tout l’appartement, faisant même rentrer la tête de la tortue Splinter sans sa carapace.
-Ne parle pas de mes parents ! Tu ne sais rien ! susurra-t-elle entre ses dents. Tu dis avoir perdu ta mère ? Moi aussi j’ai perdu la mienne ! A cause de toi, elle est…
Tam s’interrompit en se mordant la lèvre, détournant le regard quelques secondes pour réprimer des larmes qui montaient à ses yeux. Lorsqu’elle regarda à nouveau Haytham, ses yeux étaient remplis d’une colère qu’il n’avait encore jamais vue chez elle, doublée d’une tristesse infinie. Tam le savait, plus les jours passaient et plus il serait difficile de récupérer sa mère. Elle prit une grande inspiration, et sans pour autant quitter Hay des yeux, elle s’adressa à Marvin.
-Agent Knight, vous ne voudriez pas aller faire un tour ?
Elle s’était rappelé sa présence, et l’idée qu’il ait pu entendre et puisse encore capter des informations sur sa vie privée la dérangeait profondément. Elle avait toujours tout fait pour garder son passé pour elle, ce n’était pas pour tout balancer au premier geek venu, aussi utile soit-il. Espérant qu’il coopèrerait, et sans attendre sa réponse, elle se reconcentra sur le fils de Mars et se rassit sur sa chaise, passant sa main libre dans ses cheveux en soufflant. Son regard de braise braqué sur Haytham, elle s’accouda à nouveau sur le dossier de sa chaise.
-Voilà ce qui va se passer, commença-t-elle d’une voix plus calme. Tu vas me suivre à l’hôpital où est ma mère, tu vas lui dire toute la vérité et lui rendre la raison qu’elle a perdue il y a vingt-sept ans. Tu vas me ramener ma mère.
Son timbre de voix, bien que plus calme, n’appelait pas à la négociation. Elle avait rêvé de cette issue des milliers de fois. Enfin il était là, il allait pouvoir lui rendre ce qu’elle avait perdu. Il était clair qu’elle pouvait le descendre à tout moment, elle aurait pu dès le début, mais elle ne l’avait pas fait. Parce qu’il pouvait l’aider, mais aussi parce qu’elle l’avait aimé. Leur amitié avait été la chose la plus précieuse pour elle pendant onze années. Et il avait tout fichu par terre. Elle avait aussi besoin d’avoir des explications sur tout ça.
-T’as intérêt à coopérer, Hay, ne m’oblige pas à plomber chacun de tes membres pour te forcer à me suivre. C’est pas que ça me déplairait, mais j’ai pas vraiment envie de te transporter avec un diable comme si je déménageais un frigo. Et au passage, tu vas répondre à mes questions. Est-ce que ça te parait clair ?
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Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Mer 27 Jan - 18:21
O douces retrouvailles
I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
MarHayTam
La colère, incontestablement l'un des pires péchés capitaux. Elle est au moins aussi vorace que l'envie, aussi mauvaise que la gourmandise, aussi dépravante que la luxure quand on y succombe. Mais elle brille face à la morne paresse, sans pour autant rivaliser face à l'orgueil qui a ébranlé bien des hommes par le passé. Haytham, qui était loin d'être un homme « normal » avait succombé à chacun de ces pêchers proscrits par la morale des hommes. Mais c'est à la colère qui louait une fidélité sans faille. Depuis qu'il était en âge de comprendre une vérité qui échappait à bien des mortels, le demi-dieu avait offert à dame Colère, une place de choix dans sa vie. Les années passantes, elle se fit plus imposante, devenant une compagne d'infortune. Bien sûr au vu de ses capacités, l'Irlandais se devait de modérer cette colère qui non-contrôlée, le ferait exploser comme un volcan. Il est évident qu'en se laissant aller de la sorte, il donnerait raison à ses détracteurs humains qui à n'en pas douter, ne lui ferait aucun cadeau. Alors si parfois cette colère flirtait avec le danger d'un « non-retour en arrière », il arrivait en général qu'elle revête des intensités moindres, flirtant ainsi avec la rancœur et l'amertume. Elle se faisait plus douce en apparence, mais telle l'eau qui dort, le demi-dieu devait s'en méfier. Aujourd'hui encore la colère le menaçait et ça n'est pas l'attitude haineuse de son ancienne amie qui contribuerait à éteindre l'incendie qui le rongeait de l'intérieur.
La menace était réelle à présent et même s'il ignorait tout des ambitions de Tamara, il savait, il était même quasi-sûr qu'elle œuvrait pour le groupe responsable des massacres survenus dans les colonies grecques et romaines. Sa mâchoire se crispa davantage face à un tel constat, il regarda même Marvin qui cherchait, par son silence, à se faire le plus discret possible. Et dire que le demi-dieu avait éprouvé, l'espace d'un court instant, de l'empathie à son égard, chose qui ne lui arrivait que très rarement. Une fois encore, l'être humain par son intolérance et son désir inassouvi de supériorité, avait déçu le jeune demi-dieu. « -Vous aussi ?! » lança t-il à Marvin, d'une voix qui ne cachait que très difficilement sa déception. « -Vous me colliez au train la dernière fois, en mission immersion je suppose ! Ça vous a plus, vous avez appris suffisamment de choses sur moi ? » Exaspéré il l'était, tandis que le pauvre Marvin avec sa tasse, semblait s'offusquait d'être ainsi pris à partit par « son invité » toujours fermement entravé par ses quelques liens. Son regard noir chercha à nouveau celui de son ancienne amie, laissant présagé l'inévitable affrontement. « -Arrête de faire de moi le méchant de l'histoire Tamara, tu es désormais mal placé pour me juger. » Son regard accrochait celui de la belle brune, qui pour se faire menaçante envahit l'espace intime du demi-dieu, en se rapprocha de lui. C'était surement une technique d'intimidation qui avait fait ses preuves auprès de la gente masculine, mais Haytham ne cillait pas, il restait presque inébranlable, du-moins jusqu'à ce qu'il évoque un sujet « épineux » la disparition de sa mère. Il ne se passait pas un jour sans qu'il n'y pense, s'alourdissant ainsi de culpabilité. Il aurait dû la sauver, l'empêcher de commettre l'acte suprême du sacrifice. Lui, le fils du dieu de la guerre, aurait dû livrer bataille contre l'infâme créature et la terrasser. C'était son devoir, le sacrifice aussi relevait, à son sens, de ses fonctions héroïques. Il aurait dû mourir cette nuit-là, il l'aurait accepté si cet acte avait suffi pour épargner sa mère, mais il ne put s'y résoudre, car la fatalité avait une fois encore frappée emportant avec elle des vies et des espoirs. « - De quoi tu parles ?! Ta mère est en vie la mienne non. » dit-il avec colère. Avant que la conversation ne prenne une tournure un peu plus personnelle, Tamara, soucieuse de préserver sa vie privée, congédia Marvin avant d'à nouveau étayer la proximité avec Haytham toujours légèrement déboussolé par le demi-aveu de Tam. Ainsi, sa mère avait-elle aussi subit l'attaque du monstre venu expressément pour lui ? Que c'était-il donc passé ? Devait-il s'attendre au pire ? Serait-il coupable, plus qu'il ne l'était à présent ? L'agent de terrain reprit sa place sur la chaise qu'elle avait disposé face au captif, son regard resté encore et toujours chargé de colère, alors que celui d'Haytham laissait paraître une incertitude. Il ne faisait plus le fier à présent.
Toujours fermement attaché, Haytham vivait de pénibles retrouvailles, le flot constant de rancœur émanant de Tamara, lui vrillait l'esprit et le cœur. Lui qui pensait avoir réussi à amoindrir sa culpabilité, revivait à nouveau, par le biais de ses souvenirs, les heures les plus sombres de son existence. Le visage sans vie de sa mère ne le quittait plus, ni la peur qui l'avait presque paralysé au moment où la créature a perforé l'abdomen d'Eileen. Puis vient à nouveau la colère, une haine féroce qu'il voue à Mars qu'il tient pour responsable de tous ses malheurs. Tellement de maux l'assaillent à présent et tel Atlas qui porte le poids du monde sur ses épaules de titan, Hay doit consentir à accepter ce passé, à taire sa colère. À court de mots, il commence à observer les lieux, se cherchant ainsi une excuse pour fuir le regard inquisiteur de Tamara. Jamais encore le fils de Mars n'avait vu pareilles décorations, ni autant de couleurs sur un livre. Il se sentait de trop dans cet antre de la pop culture. Lui qui avait passé une décennie entière dans la légion, avait laissé le temps s'écoulait, emportant avec lui toutes les innovations inhérentes à son époque. Isolé de tout ça, le jeune demi-dieu n'avait pas assisté à l'avènement des grandes sagas telles que Star Wars entre autres. Il était complètement en marge de tout ce qui pouvait constituer une faille dans la carapace de l'Irlandais, qui peinait, au vu de son manque de culture à totalement s'adapter. Malgré tout, il faisait bonne figure et essayait de rattraper son retard. Pour preuve, l'achat d'un ordinateur, d'une connexion internet, ainsi que son nouvel appartement dans lequel trônait entre autre, un frigo dernier cris, la machine à faire des cafés d'exception, la télé écran plat incurvé, le home cinéma. Hay n'était pas un flambeur, il voulait juste s'instruire, s'imprégner de cette nouvelle culture et de toutes ses innovations. Bref, rattraper le temps perdu, de ce point de vue, car il est un domaine dans lequel le temps perdu, ne se rattrape pus.
« - On dirait que le temps n'a pas joué à ma faveur. Sache pour ta gouverne, que je ne t'ai pas vraiment menti. Tu as toujours senti que j'étais spécial et je n'ai jamais cherché à te dire le contraire. Tu n'étais qu'une enfant, tu n'aurais pas comprit cette belle vérité que tu me réclames à présent. Moi-même je peinais à comprendre. Mais maintenant, je vois que tu as rattrapé ton retard. C'est bien, je suis content pour toi ! » L'amertume et l'ironie étaient de mise dans ses paroles. Haytham se savait coupable, mais s'en dédouané, car il pensait avoir bien agis en gardant son secret. Dans le fond, le jeune garçon qu'il était à l'époque, voulait plus que tout, protéger la petite fille qu'elle n'est plus à présent. Mais le passé n'appartient qu'au passé et le raviver de la sorte, c'est prendre le risque de laisser paraître des émotions qui face à l'ennemi, sont une faiblesse. Tamara était donc ainsi passé sous l'égide d'un autre statut, la faisant ainsi passer de l'amie à l'ennemie et de ce fait, l'Irlandais avait décidé de ne plus la ménager, ni prendre des pincettes avec elle, malgré l'once de regret qui venait de paraître à l'évocation des massacres. « -Tu veux parler de monstre, regarde-toi dans un miroir ! » Ça et la réplique suivante eurent raison de la patience de la brune qui s'approcha et assena une gifle monumentale au prisonnier qui ne s'y attendait pas vu l'expression de son visage. Le coup fut tellement puissant qu'il en entailla la lèvre inférieure du demi-dieu qui passa sa langue sur l'entaille et goûta son propre sang. Il posa ensuite son regard chocolaté sur la brune, ne manquant pas de lui faire savoir à quel point elle le dégouté à présent. Mais ce sentiment ne perdura pas suite à la réplique avortée de l'agent Lond. Haytham fronça les sourcils, avait-il bien entendu ? « -Ta mère a perdu la raison ? Je l'ignorais » Tu l'aurais su si tu n'avais pas fuis se dit-il pour lui. Tamara toujours sur la défensive, avait cependant opté pour un timbre de voix un peu moins agressif, atténuant le sentiment de culpabilité d'Haytham qui en plus d'être navré, se sentait impuissant face à cet(te) (requête) ordre. « - Je suis désolé pour ta mère, vraiment. J'imagine à quel point c'est difficile. Mais si j'accepte de t'aider, je dois avoir des garantis, entre autre l'assurance que tu me libéreras. Et ne t'avise pas de me menacer, c'est un conseil que tu dois prendre en considération. Et pour finir, j'aimerais qu'on s'en tienne là. Je coopère et c'est tout. Je n'ai pas envie de répondre à tes questions, car le passé appartient au passé point. D'autant plus que nous ne sommes plus des enfants et encore moins des amis. Maintenant détache-moi ! »
Sujet: Re: Ô douces retrouvailles. (marvin&tamara, terminé) Jeu 28 Jan - 22:44
O douces retrouvailles
Everybody told me DLCEM stuff's dangerous. I guess I didn't believe it until now. And, Deep down, I know that I'm just a human but I know that I can draw my sword and fight, with my short existence, I can make a difference. I can be this knight.
MarHayTam
Comme si la situation ne pouvait pas devenir encore plus embarrassante, il avait fallu que Splinter pointe le bout de sa carapace. Heureusement, Tamara ne tomba pas dans le piège de réagir autrement que par un bref écarquillement des yeux devant le nom un peu étrange de l'animal de compagnie de Marvin. L'informaticien était habitué à une certaine question lorsqu'il mentionnait sa tortue, ou plutôt, le nom saugrenu qu'il lui avait donné. On imaginait toujours qu'il s'agissait d'un rat avant que le blondinet ne se lance dans une explication farfelue (dont lui seul avait le secret) pour justifier ce choix. À la place, la discussion vira sur un sujet inédit : le ménage. Bien qu'il fût loin d'être une fée du logis, il n'avait jamais songé à engager quelqu'un pour venir à bout de la poussière. Faire rentrer une parfaite inconnue chez lui ? Plutôt mourir. Peut-être que pour l'agent Lond, la décoration de son temple au dieu geek qui lui servait accessoirement de logement n'était composée que de jouets ou de bout de papier coloré, mais pour Marvin, cela représentait une véritable collection d'objets de valeur qu'il ne fallait surtout pas mettre entre les mains d'inconnus.
"Déjà, les lunettes ne révèlent que les monstres." Objecta-t-il avec ferveur. Évitons de préciser que Marvin croyait aussi fermement aux aliens, aux terminators et autres excentricités pullulant sur les forums d'Internet. Si les dieux grecs existaient, pourquoi pas les extra-terrestres ? Ou les intelligences artificielles tueuses ? "Deuxièmement : non. Troisièmement : nooooon ! Il faudrait que j'installe des caméras pour être certain que cette parfaite inconnue ne me vole rien et fait correctement son travail et j'ai... Bref, le débat est clos. Sur ce, le café m'appelle." Il était tellement concentré sur son argumentation qu'il en oubliait à QUI il parlait sur un ton aussi intransigeant et cette réalité pénétra lentement son cerveau tandis qu'il allait à la cuisine pour remplir son mug du précieux breuvage. Mon dieu ! Qu'avait-il fait ?! Il avait tenu tête à l'agent Lond ! Avait-il perdu l'esprit ? Le temps de revenir à son modeste salon qui s'était transformé en salle d'interrogatoire et l'informaticien affichait toute la consternation qui s'imposait devant le triste constat d'avoir très certainement chuté dans l'échelle mentale d'estime de Tamara. Déjà qu'il ne devait pas être placé très haut si un tel classement existait.
Heureusement, maintenant que le prisonnier était réveillé, la scène qui se jouait devant lui eut le don de très vite effacer ces tracas. Bien qu'il restât tout de même quelque peu nerveux d'accueillir un fils de Mars pouvant très certainement se détacher à tout instant dans son appartement. Marvin n'avait jamais assisté à un interrogatoire du DLCEM. Voir Tamara en action, tenant en joue l'ennemi avec son 9mm était... Il n'y avait pas de mot pour décrire cela. Disons que s'il fallait mettre une photo pour illustrer le mot anglais 'awesome', il y avait de grande chance pour que ce soit ce tableau qui y figure. L'informaticien aurait volontiers proposé de jouer au grand classique des interrogatoires méchant et gentil flic, mais la belle agent semblait avoir complètement oublié sa présence. Au contraire du prisonnier qui ne tarda pas à rassembler les différents indices concernant leur première rencontre. D'abord surpris d'être apostrophé par un 'vous aussi', l'informaticien afficha une expression qui criait la supplique muette de l'ignorer, avant de finalement briser le silence pour intervenir.
"Tout d'abord, le terme exact est filature ou encore infiltration si vous tenez vraiment à m'accuser de quelque chose." Précisa-t-il. Mission d'immersion... C'était quoi ce terme qui évoquait un sous-marin ? Le vocabulaire du fils de Mars devait dater de la guerre froide, au minimum ! Mais devait-il s'en étonner de la part de quelqu'un ne connaissait pas Ghostbuster ? Oui, ce détail l'avait marqué ! "Ensuite, non, je ne suis pas dingue au point de trouver drôle ou de vouloir me retrouver pris en sandwich entre un demi-dieu et deux Italiens dégommeur de porte."
Marvin avait espéré que cette précédente rencontre reste un secret. Malheureusement, il avait fallu que sa route recroise la route d'Haytham Cassidy, le demi-dieu qu'il avait filé dans l'espoir d'apporter des preuves à ces supérieurs qu'il pouvait être promu au moins agent double, et cela, en présence de Tamara Lond qui allait certainement lui tirer les oreilles. "Et si j'étais vous, je me concentrerais plutôt sur la personne qui tient le flingue." Suggéra-t-il entre ces dents avec un petit mouvement de tête nerveux en direction de l'agent comme quelqu'un essayant de faire passer un message subliminal à son interlocuteur.
Sans transition, la chasseuse et sa proie retournèrent à leur duel verbal. L'informaticien se sentait privilégié d'assister à un tel dialogue, mais, pour les mêmes raisons, il se sentait aussi de trop. L'agent Lond n'avait jamais rien dit sur son passé, cultivant ainsi une aura mystérieuse qui la rendait d'autant plus classe aux yeux du blondinet. En quelques phrases, Marvin en avait beaucoup appris. Peut-être un peu trop. A nouveau, il ne put s'empêcher de penser que s'il regardait un film, il en aurait eu pour son argent. Tout y était : des amis d'enfance partageant chacun un sombre secret et découvrant appartenir à deux camps opposés. Des années de silence et de séparations après un événement tragique, chacun se forgeant un cœur de pierre. Bon, peut-être qu'il spéculait un peu sur la fin, concernant le cœur de pierre. Marvin devait se faire violence pour ne pas lâcher un commentaire admiratif entre deux gorgées de café tandis que la tension semblait monter à chaque phrase échangée... Jusqu'à la gifle.
"Ouhhhh, je l'avais dit." Souffla Marvin, avec un grimace compatissante, mais, en même temps, en ressentant la satisfaction d'avoir eu raison.
Alors que le suspense était à son paroxysme avec la promesse de révéler LE secret ultime du passé unissant les protagonistes, Tamara s’interrompit pour lui demander d'aller faire un tour. Sous le coup de la surprise, Marvin ne put s'empêcher de réagir comme un téléspectateur se plaignant d'une page de pub interrompant le meilleur moment du film ou comme un gamin qu'on envoyait au coin.
"Qu... Mais... Mais je n'ai rien fait !" Avant de pousser un soupir trahissant toute sa déception et l'injustice de le priver de la révélation finale. Cependant, l'informaticien n'insista pas trop. Il ne voulait pas que la colère de Tamara (jusque-là concentré sur Haytham) se retourne contre lui. En plus, il avait beau être curieux, il devinait l'importance de la suite de cette conversation. "Très bien. Je vais... Attendre au rez-de-chaussée ou faire une course ou... Je trouverais bien. Si vous avez besoin de moi, vous n'aurez qu'à m'appeler." Il traîna volontairement sa tirade en longueur, mettant un maximum de pause comme s'il hésitait alors qu'il ne faisait cela que dans l'espoir que Tamara change d'avis. En vain. Toujours tasse à la main, et après s'être frotté la nuque avec embarras, il se dirigea vers la sortie. Devant la porte, il marqua une hésitation, se tourna et ouvrit la bouche... Pour être stoppé dans son élan par le regard de l'agent Lond. "Je vous laisse." Il faillit ajouter un 'amusez-vous bien' mais réalisa heureusement à temps que cela serait de mauvais goût. Avec une mine d'excuse pour cette boutade avorté, il quitta la pièce.
À peine sorti que la tension retomba, mais que la curiosité le titilla de nouveau. Pouvait-il risquer de coller son oreille à la porte ? Marvin ne voudrait pas être pris en flagrant délit si jamais l'agent Lond ouvrait la porte ! L'informaticien prit une grande respiration, histoire de chasser cette horrible tentation et s'écarta de la porte pour arpenter le couloir avec la lenteur d'un condamné à mort. Non, il devait respecter l'intimité de l'agent. Même si cela signifiait ne pas connaître la fin de l'histoire.