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 « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »

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Juliet « Lee » Saurel
Juliet « Lee » Saurel
SANG-MÊLÉ GREC.
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SANG-MÊLÉ GREC.

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MessageSujet: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptySam 24 Déc - 18:19

- JULIET « LEE » SAUREL -
dossier n°1985-XX ; informations générales.
NOM •• Saurel, le nom de famille de sa mère adoptive. Elle sait aujourd'hui que Connie Saurel n'est pas sa mère mais elle continue de l'aimer profondément et a souhaité conserver son nom de famille. PRÉNOMS •• Juliet Florie. Peu de gens connaissent le second. Non pas qu'il soit laid mais il reste tout de même sacrément démodé, quoi qu'assez poétique. Et puis bonjour l'histoire qui se cache derrière Florie, comme si sa vie était déjà toute tracée... SURNOM(S) •• Ju', Lee, JS... ou juste Juliet. C'est elle qui a choisi Lee comme surnom, pour arrêter de se cacher derrière une apparence de petite fille, parce qu'elle est une fille oui, mais avant tout une guerrière. Et Lee, ça fait sacrément plus guerrière que Juliet. ÂGE •• 25 ans, même si à son grand désespoir, les gens lui en donnent moins. Cela dit, c'est parfois un avantage. DATE ET LIEU DE NAISSANCE •• xx.xx.1991, à Gillette dans le Wyoming. NATIONALITÉ •• Américaine. ORIGINES •• Juliet possède des origines américaines mais aussi écossaises. Du coup, elle s'intéresse de très près à la culture de ce pays, histoire d'y trouver ses racines. OCCUPATION •• Des missions, des quêtes, des entraînements... Juliet est une vraie aventurière dans l'âme et ne tient pas en place. Entre ça et son désir de devenir l'une des meilleures combattantes des camps, grec et romain confondus, elle n'a pas une minute à perdre. D'ailleurs, elle envisage parfois d'aller vivre à la Nouvelle Rome pour approfondir ses techniques... et s'éloigner de certains. ORIENTATION SEXUELLE •• Bisexuelle, mais son cœur a été capturé par la personne la plus improbable qui soit. STATUT CIVIL •• Célibataire, et loin de penser au mariage ou aux enfants. PARENT DIVIN •• Nyx, déesse de la nuit et l'une des plus anciennes divinités, personnifiant la nuit et prophétisant parfois l'avenir. POUVOIR(S) •• Juliet a hérité de sa mère le don de voyance dans les étoiles, donc la faculté d'entrevoir l'avenir dans le ciel nocturne, de prophétiser des événements. Elle ne voit chaque fois que des flashs rapides, des scènes brèves, souvent décousues. Elle ne sait parfois même pas s'il s'agit d'une vision passée ou à venir. C'est un don qu'elle ne contrôle pas et qui lui fait peur, qu'elle préfère taire aussi. Son second don, plus offensif, est le basculement dans le chaos de ses adversaires. Ils se retrouvent brutalement plongé dans le vide le plus complet, dans le noir, durant un temps très limité. ARME FÉTICHE •• Juliet en a deux : un scottish dirk, sorte de poignard d'origine écossaise, en acier classique qu'elle a acquis peu de temps après la première attaque de la Colonie des Sang-mêlés par les mortels, et une rapière en bronze impérial, petite épée très fine quasi-exclusivement dédiée à l'estoc mais aussi capable d'assurer de vives entailles chez l'adversaire. Elle aime les armes élégantes et son style original, loin des glaives, es arcs et des lances. Son dirk s'appelle Ferrero (comme les chocolats, qu'elle adore), et la rapière, c'est Yollande. Yollande est une arme offerte par sa mère, l'un des seuls présents qu'elle ait reçu. Une chouette est façonnée sur la garde et c'est une vraie bavarde (en vrai, Yollande, c'est la chouette, pas la rapière). La rapière se métamorphose en épingle à cheveux quand elle ne sert pas. DÉFAUT FATAL •• Son impulsivité. Juliet ne réfléchit pas, elle fonce et ensuite, éventuellement, elle analyse plus en détail. Clairement, c'est parfois un peu suicidaire pour elle comme pour ses compagnons. À LA COLONIE DEPUIS •• Dix ans, dix ans de services et d'efforts constants.
CARACTÈRE.
courageuse + impulsive + généreuse + souriante + de mauvaise foi + combative + forte + indécise + implacable (trop) + émotive + râleuse + féminine + secrète + têtue + maligne + intéressée + madame je-sais-tout.

QUELQUES ANECDOTES.
01. Hyperactive plus que dyslexique, Juliet ne tient pas en place. Véritable pile électrique, elle n'aurait pas survécu plus de quelques mois à la Colonie sans les quêtes et missions à l'extérieur. D'ailleurs, elle passe la moitié de sa vie en vadrouille parce que c'est là qu'elle se sent bien : en action, loin des gens, loin des siens, prête à faire preuve de courage. 02. Elle possède une broche en forme de chouette, symbole de sa mère, qui ne la quitte jamais. Sur son manteau, son écharpe ou à sa ceinture, Juliet ne part pas à l'aventure sans cette broche. En bronze céleste, l'objet n'a rien de particulier mais c'est un cadeau de sa mère avant sa première mission, du même jour que celui où elle a reçu Yollande la rapière bavarde. 03. Juliet a dix perles à son collier, dix perles distinctes qu'elle adore et dont elle prend soin. Ce collier non plus ne la quitte jamais. 04. Si Juliet adore sa mère, elle a en revanche une peur bleue de ses pouvoirs et notamment du premier. Voir l'avenir est l'une des pires choses que son ascendance divine ait pu lui offrir. De fait, elle fait avec mais refuse souvent les soirées en extérieur, les feux de camp, les balades à l'aurore ou au crépuscule... Elle sait que le moindre contact avec un autre ou un regard vers le ciel pourrait lui montrer des choses qu'elle aurait préféré ignorer. 05. Elle a été extrêmement proche de son frère jusqu'à ses douze ans, âge auquel il a brutalement disparu en se rendant chez un ami. Juliet est forte alors elle a remonté la pente mais elle ne s'est jamais vraiment remise de cette perte. D'ailleurs, les crises d'angoisse, les sensations d'enfermement, les douleurs... Tout ça a commencé après qu'il se soit évanoui dans la nuit, après qu'elle ait eu perdu l'être le plus cher à son cœur. 06. Quand elle ne vagabonde pas, Juliet lit des livres. En Grec ancien, en Latin, en Anglais... Rien ne l'arrête. Elle a de la chance, là où son hyperactivité est très forte, sa dyslexie est plutôt correcte. Et dans les périodes où elle ne se sent pas de taille à lutter, elle préfère essayer tous les remèdes qu'elle puisse trouver pour l'atténuer encore. Elle en a testé, des trucs de grand-mère, et parfois c'était de mauvaises expériences. 07. Elle adore les étoiles et le ciel. Petite, elle pouvait passer des heures le soir à regarder le ciel avec le télescope que sa mère lui avait offert à Noël. 08. Lee se douche exclusivement avec des savons pour homme. Elle faisait ainsi après la disparition de son frère, pour le sentir près d'elle, et elle a continué ainsi. Maintenant c'est une habitude, elle ne se sent pas elle-même avec une autre odeur sur sa peau. 09. La rumeur de la relation de Juliet avec une dryade, Acia, a tourné dans le camp mais personne n'a jamais pu en prouver la véracité et Juliet s'est empressée de démontrer le contraire. Aujourd'hui, cette histoire est complètement tombée dans l'oubli. 10. Juliet a mené à bien vingt-sept quêtes ces dix dernières années et à l'exception de la première où son meilleur ami a trouvé la mort, aucune n'a connu de blessé ou de décès tragique.
interview de juliet f. saurel, colonie des sangs-mêlés.
01. •• QUE PENSEZ-VOUS DES DIEUX ? ET DES ROMAINS ? Lee aime les dieux et plus particulièrement sa mère à qui elle n'oublie jamais de rendre hommage. Elle prie régulièrement Nyx, lui fait des offrandes, et parfois la déteste un peu pour les dons et la nature qu'elle lui a transmise. Dans l'ensemble, elle trouve les dieux un peu gonflé de les envoyer en mission, notamment pour des trucs futiles, mais elle reste heureuse de pouvoir sortir du camp aussi souvent. Quant aux Romains, Juliet s'est montrée un peu méfiante au début mais maintenant elle s'y est faite et en dehors de leur côté très strict et militaire, elle les aime bien. Elle ne voit pas tant de différences que ça avec les Grecs quand elle y réfléchit bien.

02. •• QUE FAISIEZ-VOUS ET OÙ ÉTIEZ-VOUS LA NUIT DE L'INTRUSION (FÉVRIER 2015) DE LA BANDE ARMÉE DE MORTELS AU SEIN DE LA COLONIE ? ET LORS DE L'ATTAQUE A LA FÊTE DE MONSIEUR D ? (SEPTEMBRE 2015) Juliet était présente lors des deux attaques. Lors de la première, elle était dans son bungalow, tranquillement occupée à jouer à Pokémon version Rubis. Elle est sortie dés les premiers cris pour découvrir l'horreur en personne venue détruire son camp. Elle s'est jetée dans la mêlée avant de bien vite se rendre compte que sa fidèle épée était impuissante face aux assaillants. Il lui a fallu un peu de temps avant de réaliser qu'il s'agissait de mortels qui venaient tirer du lit des gosses pour les tuer de sang froid. Elle s'est ensuite défendue avec ses pouvoirs.
La seconde fois, Juliet était là aussi, pour faire la fête, comme tout le monde. Elle a assisté à tout cela sans intervenir (d'autres le faisaient très bien) jusqu'à l'arrivée de renforts du côté des mortels. Alors oui, elle s'est battue, mettant à contribution sa toute nouvelle arme en acier commun. Elle a été satisfaite de voir que ça fonctionnait.

03. •• QUE PENSIEZ-VOUS DES MORTELS JUSQU'ALORS ? ET MAINTENANT ? Lee a toujours été assez proche des mortels et pour cause : pendant plus de quinze ans elle a cru en être une aussi, sans jamais soupçonner l'existence d'un quelconque univers mythologique parallèle à sa petite vie tranquille de mortelle. Aujourd'hui, sa vision n'a pas changé : ce n'est pas parce qu'un groupe de mortels cherche visiblement à les éradiquer qu'elle a changé d'avis pour la population mondiale au complet. Pourtant, elle ne peut pas non plus s'empêcher de se montrer un peu méfiante si un mortel vient à l'accoster. Lui parle-t-il pour une bonne raison ou tente-t-il de l'approcher parce qu'elle est une demi-déesse ? Comment savoir ?

04. •• VOUS SENTEZ-VOUS PARTICULIÈREMENT EN DANGER OU DÉMUNI FACE À CETTE  MENACE INVISIBLE ET IMPRÉVISIBLE QU'EST LE DLCEM ? Clairement, oui. Ils sont visiblement assez nombreux, organisés, armés et bien informés... Tout ce que n'est pas la Colonie des Sangs-mêlés en somme. Juliet se sent bien petite et insignifiante face à eux mais ce n'est pas pour autant qu'elle compte baisser les bras ou abandonner. Elle est forte, Juliet, et elle s'est armée contre eux avec une arme en acier normal, histoire d'être sûre de pouvoir les blesser. Le gros point faible des demi-dieux selon elle, c'est qu'ils n'ont absolument aucun moyen de savoir quel mortel est à abattre et lequel est innocent. Les demi-dieux sont repérables, pas les mortels.
à propos du joueur.
PSEUDO/PRÉNOM •• Ici Sebastian ! « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 2988485873 ÂGE •• 20. « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1211080569 gangnamstyle COMMENT AS-TU CONNU MALUM DISCORDIAE ? •• 20 ans. COMMENT TROUVES-TU LE FORUM •• De plus en plus beau ! « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 72414213 AVATAR •• Eleanor Tomlinson. SOUHAITES-TU UN PARRAIN ? •• Non, ça ira, merci. « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1472176568 UN DERNIER MOT ••  « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1239785028
©️ .ipar haizea
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Juliet « Lee » Saurel
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SANG-MÊLÉ GREC.

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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptySam 24 Déc - 18:20

ONE DAY.
one day, we'll run away together.
03 mars 1998 – take me internally.
« Juliet, c'est la dernière fois que je te le demande. Où est ton frère ? » « Mais maman, je ne sais pas ! Il est parti aux toilettes… T'es sûre qu'il n'y est pas encore ? » Connie Saurel fit les gros yeux à sa fille, les poings solidement plantés sur les hanches. Concrètement, elle n'en croyait pas un mot mais elle savait très bien que si elle l'avait décidée, la petite fille ne dirait rien. « Vous m'agacez tous les deux. » Elle se demandait souvent ce qui lui avait pris d'accepter d'élever ces deux jumeaux qui n'étaient même pas les siens. Elle aurait pu refuser, elle en avait tous les droits, mais elle s'était sentie investie de l'importante mission de les élever et de les aimer. Elle n'avait depuis jamais failli à sa tâche, se montrant une mère exemplaire et proche d'eux. Connie regagna la cuisine non sans un dernier regard d'avertissement à la petite. Aussitôt la mère disparue à l'intérieur, Juliet se tourna vers le grand arbre du jardin et leva le nez. « Descends de là, Ken ! Descends ! » En vrai, elle aurait adoré le rejoindre mais elle est un peu plus petite que lui et elle n'arrivait pas à attraper la première branche. « Si maman te voit, on pourra dire adieu à la soirée pizza, descends ! » Elle le cherchait parmi les feuilles, le cœur battant. S'il tombait et se cassait une énième fois le poignet ou la jambe, elle était certaine d'être autant punie que lui. « Ken ? Ken, descends ou je boude ! » La menace suprême, de celles qui étaient à coup sûr capables de faire rappliquer son jumeau dans la minute.

28 janvier 2001 – in the blue horizon.
Coincée ! Elle était coincée. Juliet traversa à grands pas la cave sous l'école dans l'espoir de tomber comme par magie sur une porte dérobée ou un passage secret. Dans les livres, il y avait toujours un moyen pour s'en sortir de justesse et survivre mais là, visiblement, ce n'était pas le cas. En désespoir de cause, elle balaya la pièce poussiéreuse du regard. C'était tout de même une question de vie ou de mort qui se posait à elle ! La petite fille aux yeux roux se glissa sous une table recouverte d'un drap blanc, le cœur pétri d'angoisse. Elle rabattit le tout avec le plus grand soin, une oreille guettant les pas sourds sur les vieilles marches de l'escalier en bois. Les quelques secondes prochaines seraient décisives : soit elle vivrait, soit elle irait rejoindre un autre monde qu'elle espérait meilleur. Elle ferma fort les yeux, les doigts croisés sous les volants de sa jupe verte. « Petite ? Qu'est-ce que tu fabriques ici ? » Elle hoqueta, les larmes aux yeux. Le directeur de l'école l'avait trouvé en vrai, un bout de sa jupe vert pomme dépassait du drap blanc) et la regardait avec des gros yeux noirs. « Dis donc, tu serais pas en train de sécher par hasard ? » « Euh non, je... » Indécise, elle préféra se taire. Le directeur n'allait peut-être pas la croire si elle lui annonçait qu'elle chassait les fantômes, comme les héros du film qu'elle avait vu hier soir avec Ken. « Je me suis perdue. » « Dans la cave de l'école ? Sors de là-dessous, petite, ta maîtresse te cherche sans doute partout. »
Le soir même, elle traîna longtemps les pieds avant de rentrer à la maison. La vérité, c'est qu'elle n'aimait pas trop l'école, Juliet. C'était long et ennuyeux de rester assis à sa place pendant des heures en attendant la récréation suivante. Elle aimait trop bouger… Non, elle avait trop besoin de bouger pour se sentir bien en cours. Alors elle préférait partir à l'aventure, quitte à sécher une ou deux heures de maths. Et ensuite elle ramenait des mots à moitié inquiets à sa mère qui se lançait dans un long discours sur la nécessité d'être bonne élève et sur les dangers de ses petites aventures.

15 décembre 2003 – in a ice-capped fire...
Assise sur l'une des branches, dans le grand arbre derrière la maison, Juliet observait le ciel étoilé. Un livre calé dans les mains, une boîte de biscuits habilement coincée entre deux branches, elle s'offrait une soirée comme elle les aimait, du haut de ses douze ans. Elle avait douze ans, et elle estimait être la fillette la plus heureuse du monde à cet instant. Elle délaissa son roman et ses biscuits pour poser la main sur une nouvelle branche, plus fine, et se hisser plus haut encore. Bientôt, elle pourrait toucher les étoiles, elle le sentait. Elles étaient toutes à portée de main, elles lui appartenaient presque. Les astres et elle, c'était une grande histoire d'amour. Sa mère lui avait offert un télescope une année et ça s'était lentement transformé en passion. Les étoiles, elle les ressentait en elle, elles ne faisaient qu'un parfois. Juliet était les étoiles. La petite fille arriva au faîte de l'arbre, le point le plus haut du quartier. Et elle se sentait libre avec ce froid frais qui lui caressait les joues et qui lui ébouriffait les cheveux. Elle aperçut le visage de Ken par la fenêtre de sa chambre alors elle lui fit un petit coucou. Elle ne risquait rien, elle ne tombait jamais. Elle reporta les yeux vers le ciel piqueté d'étoiles. Un jour, la nuit allait l'avaler toute entière.
Un flash noir lui fit presque lâcher la branche à laquelle elle s'accrochait. Elle enroula le tronc de l'arbre, le cœur battant, sans quitter la voûte céleste des yeux. Un autre, du noir, de la violence, un cri de surprise. C'était trop… Juliet glapit aussi, comme un petit animal pris au piège. Les mains tremblantes, elle fuit l'immensité du ciel pour regagner les branches plus solides de la base de l'arbre. Mais le flash revint, plus puissant. Elle entrevit une carrosserie brillante et une paire de chaussures. Puis la pelouse du jardin, bien réelle elle, l'appela un peu trop vite. Sonnée, la petite fille resta le nez dans l'herbe, incapable de fondre en larmes ou de faire quoi que ce soit. C'était quoi, ça ?

16 décembre 2003 – so take me in turns internally.
« À demain Kenken ! » Juliet agita la main en direction de son frère qui partait dormir chez l'un de ses copains. Elle se sentait excitée comme une puce à l'idée de jouer bientôt avec lui au dernier Final Fantasy, bien qu'elle soit un peu jalouse de partager Ken avec Jon. « Viens Juliet on rentre, il fait froid... » C'était l'hiver. Juliet agita une dernière fois la main en direction de son jumeau qui s'éloignait sur le trottoir, le coeur un peu serré comme chaque fois qu'il partait quelque part sans elle. C'était plus fort qu'elle, elle se montrait presque aussi possessive et protectrice qu'une mère avec son petit. La porte claqua derrière Connie et sa fille qui allèrent se blottir sur le canapé, devant un film. Juliet attrapa sa Game Boy Advance pour lancer Pokémon version Rubis, sa préférée. Elle n'avait pas parlé du truc bizarre de hier soir à Ken mais ça continuait de tourner et retourner dans sa tête. Il lui était arrivé un truc bizarre en haut de cet arbre (qu'elle n'avait pas retouché depuis la veille) mais elle n'avait pas réussi à trouver les mots pour lui en parler. Elle sentait encore le trottoir râper sous ses pieds ou la carrosserie de la voiture l'éblouir à la lumière d'un lampadaire. Elle revoyait les chaussures, si réelles… Elle se crispa sur les touches de sa console portable avant de se forcer à se détendre.
Juliet chassait les shinies depuis une bonne demi-heure, l'esprit enfin tranquille, quand un violent sentiment d'angoisse la frappa de plein fouet. Elle se sentit trembler des pieds à la tête, les larmes bloquées dans sa gorge. Incapable de parler, de faire quoi que ce soit, elle resta à moitié prostrée, comme la veille dans la pelouse. Les yeux posés sur le fantominus de son écran en couleur, la Game Boy lui échappa des mains. « Juliet ? Juliet, ça va ? » Elle se sentait littéralement étouffer.

« … Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver madame, mais sachez qu'il a peut-être simplement fugué. C'est malheureusement assez courant à cet âge, avec l'arrivée de l'adolescence, les conflits avec les parents ou avec la fratrie, et... » « Il n'a pas fugué ! » « Juliet, tais-toi s'il te plaît. » « Non ! Je vous dis qu'il n'a pas fugué, pas sans moi ! » Le policier esquissa un sourire gentil mais un peu terne, comme il devait sans doute en faire des dizaines chaque jour pour ce genre d'affaires. Il prit cependant le temps de s'agenouiller pour se mettre à la hauteur de la petite rouquine. « Ma petite, tu ne sais pas où Kenneth... » « Ken, personne ne l'appelle Kenneth. » « D'accord, Ken. Tu ne saurais pas où Ken aurait bien pu aller ? » « Nulle part, il n'a pas fugué je vous dis. Il a été kidnappé, j'en suis sûre ! Kidnappé et vous, vous restez là à... » « Juliet, silence ! » L'inquiétude rendait madame Saurel agressive et elle ramena sa fille contre elle. « Retrouvez-le ! » « Juliet ! » « Lâche-moi ! Lâche-moi ! Retrouvez-le ! » Les larmes roulaient sur ses joues car elle savait. Elle ne voulait pas l'admettre car c'était horrible et que ça lui faisait peur, mais elle était sûre que Ken était vivant. Elle le sentait au plus profond d'elle-même : s'il était mort, elle l'aurait su. Une partie d'elle serait morte aussi, mais ce n'était pas le cas. Pas encore. Elle détestait la passivité de sa mère qui s'en remettait entièrement à cet homme ventru de la police. Elle détestait ce policier qui n'avait pas du tout l'air inquiet. Elle détestait Ken d'être aller chez Jon, et Jon de l'avoir invité. Et elle se détestait elle car elle aurait dû savoir. Toute cette inquiétude, tout ça… Hier, quand sa mère essayait de la réconforter, c'était Ken qui avait peur quelque part, seul. Elle fondit en larmes, de gros sanglots bruyants qui prenaient aux tripes.

14 janvier 2004 – forever yours.
Dans le noir. Elle était dans le noir. Les ténèbres s'amassaient autour d'elle pour l'étouffer, s'introduire en elle et lentement la tuer. Juliet hoqueta, s'étrangla. Elle avait peur et elle se tuait elle-même à paniquer. Il faisait si noir, et l'endroit était si étroit… Elle en sentait presque les murs qui se rapprochait pour l'écraser, la faire disparaître. Il y avait bien une porte, elle en discernait les vagues contours malgré l'obscurité. Crier, appeler, pleurer… Elle avait le sentiment que ça se servirait à rien. « Juliet, réveille-toi ! » En sueur, la jeune fille émergea de son sommeil agité. Les draps étaient trempés, comme son pyjama. Et sa mère posait sur elle un regard inquiet, toujours habité par les fantômes de la disparition de Ken. Rien, personne n'avait rien vu. Il s'était volatilisé dans la nuit sans laisser la moindre trace. Après quarante-huit heures, les chances de le retrouver vivant sont infimes, madame Saurel, je ne voudrais pas que vous vous fassiez de faux espoirs. Mais sachez que nous sommes toujours activement à sa recherche et que, si cela est possible, nous ferons tout, absolument tout, ce qui est en notre pouvoir pour le retrouver. Et…. Elle avait entendu les mots de la police la semaine passée. Juliet repoussa sa mère pour s'enfermer dans la salle de bain. Elle se glissa sous une douche brûlante et piqua du savon aux senteurs masculines de son frère.
La porte des toilettes claqua. Juliet regarda d'un œil morne les trois pestes de sa classe fouiller dans leur sac pour y attraper des clopes. Elle les avait cramé depuis octobre : les trois filles se retrouvaient à la récréation pour s'en griller une et se sentir grandes, adultes. Ensuite elles puaient la cigarette toute la journée. Difficile d'être discrètes. « Qu'est-ce que tu regardes, toi ! » La plus gentille des trois – Juliet l'aimait bien, même si elle la trouvait un peu bête et suiveuse – donna un discret coup de coude à celle qui avait parlé. « Ah mais t'es la fille dont le frère a disparu là ! » « Mais oui, c'est le débile qui lit jamais là. » Juliet baissa les yeux mais serra le poing dans la poche de son jean. L'école primaire avait été d'une douce tranquillité mais le collège était plus difficile. La moindre différence, la moindre excentricité, et vous étiez aussitôt catalogué comme étrange et impossible à approcher. Ken était un garçon donc ça s'était sans doute fait avec plus de facilité mais Juliet et ses TDAH avaient bien eu du mal à se faire à l'ambiance des classes de grands. « Mon frère n'est pas débile. » « Ouais 'fin en attendant, il s'est perdu et il est jamais rentré ! » La plus bête éclata de rire. « Mon père dit qu'il est sans doute mort et qu'on le retrouvera bientôt au fond d'un fossé... » « Tais-toi, il est pas mort. » « Sans doute que si, ça fait plus d'un mois, tu veux qu'il soit où ? Il sait même pas lire... » « Il sait lire, et il va revenir ! » « Non. » La tête de Beverly s'écrasa sur le lavabo en céramique. L'une des deux autres filles se précipita hors des toilettes. « Monsieur, Juliet elle a donné un coup de poing à Beverly, monsieur, monsieur ! »

18 juin 2006 – nocturnal me.
« Ça fait une semaine, Juliet ! Une semaine que tu n'as pas mis les pieds en cours ! » Juliet leva les yeux au ciel sans une pseudo-imitation d'une fille excédée. « Et alors ? » « Et alors ? Et alors ?! Et regarde-moi quand je te parle ! Ta prof d'anglais ne t'a pas vu depuis avril ! » « On s'en fout de l'anglais... » La vérité, c'est que Juliet adorait lire, elle pouvait y passer des heures et c'était le seul moyen pour elle de rester en place. Mais elle ne supportait plus les cours où elle ne pouvait pas fonctionner à l'allure qu'elle voulait, où chaque nouveau professeur entreprenait de résoudre son problème avec de l'attention et des bonnes idées. Ils étaient tous pareils, oui. « Et je peux savoir où tu étais pendant ce temps-là ? » Non, elle ne saurait pas. C'était son secret à Juliet, le seul jardin secret où elle pouvait réellement s'évader et passer du bon temps. Personne pour lui parler de cours ou de Ken, personne pour lui reposer en boucle les mêmes questions. Tu comprends, Juliet ? Tu comprends ce que je veux dire? ou encore Vous n'avez toujours pas de nouvelles, j'imagine?. Non, sa vie, c'était une longue suite de mauvaises nuits et de prières sans réponse, des semaines d'école sans le moindre sens et une mère forte mais détruite par sa perte. Quant à Juliet… Elle était celle qui restait, celle qui se demandait pourquoi elle était encore là quand Ken avait disparu, celle qui se posait toutes les questions et à qui on les posait aussi. Elle était toujours là, Juliet, mais sa place ne faisait guère d'envieux.
La vérité, c'est que Juliet s'était trouvée une confidente, une amie. Elle passait des heures au bord d'un petit lac, à quelques kilomètres de Gillette, allongée dans l'herbe sèche pour regarder passer les nuages et compter les étoiles filantes. C'était les plus belles heures de la semaine, celles où elle pouvait être quelqu'un d'autre, s'imaginer une vie heureuse, celle qu'elle aurait eu si elle était née seule ou si Ken n'avait jamais disparu. Elle pouvait disparaître dans les yeux bleus de son amie et rêver sa vie, voler quelques minutes au temps.

15 décembre 2006 – what's one is one.
Il faisait froid, très froid. Couchée dans la neige, Juliet regardait le visage d'Acia. En quelques mois, elle était passée de l'étrange fille qui vivait près du lac à celui de plus proche alliée. « Tu ne m'as jamais parlé de ton père, Lee... » « Je ne le connais pas. » Juliet esquissa un sourire, pensive. Son père, c'était le grand inconnu, le point d'interrogation qui jeter une énième ombre sur sa vie. Malgré tout, elle ne ressentait ni l'envie ni le désir de le connaître. Cet homme n'avait pas voulu faire partie de sa vie, elle ne voulait pas entrer dans la sienne. Une ignorance commune lui paraissait préférable. « Ma mère dit qu'il sait pour Ken et moi. S'il n'a jamais voulu nous rencontrer, alors je n'ai pas envie de le croiser. » Acia attrapa une mèche rousse de Juliet et la fit tourner dans ses doigts. « Tu as raison. » Sans prévenir, elle se pencha pour déposer un baiser sur les lèvres de Juliet qui recula, surprise. « Mais qu'est-ce qu… arrête ! » « Aller Lee, tu en meurs d'envie ! » « Mais non ! » Acia réitéra son geste, sans plus de défense de la part de la rouquine. « Lee, tu sais que tu es spéciale, hein ? » « Tss... » « Mais si… Je vais t'emmener quelque part bientôt, tu verras. Un endroit aussi spécial que toi. » « Je suis pas prête de quitter Gillette, Acia... » « Il le faudra bien, crois-moi. »
Elle savait de quoi elle parlait, Acia. Elle avait rapidement deviner pour Lee, pour son ascendance si particulière, pour ce qui n'allait pas manquer d'arriver. Juliet vivait dans une petite ville, au milieu de nulle part, donc elle avait un peu plus de temps devant elle mais un jour, les monstres viendraient pour elle, attirés comme des mouches par ce qu'elle était. Elle était si particulière, comme petite, Acia avait attendu des siècles avant de la trouver. Si gentille, si parfaite… La nymphe était amoureuse et prête à quitter son bord de lac si terne pour suivre la fille qui faisait battre son cœur.

06 juillet 2007 – in our world of wires.
« Lâche-moi, tu dis n'importe quoi. » « Attends mais… Lee ! Regarde au moins ! » Une grande vallée s'étendait sous leurs yeux. Acia et Juliet étaient trempées jusqu'aux os mais ici, il faisait grand beau. « Mais tu racontes n'importe quoi, ça n'existe pas tout ça ! » « Juliet, écoute-moi, je... » « Lâche-moi, laisse-moi ! » La rouquine se dégagea de l'étreinte que sa petite-amie exerçait sur son bras et s'éloigna à grands pas. Bientôt, la pluie se remit à tomber à verse, en un épais rideau gris. Le ciel noir jetait la forêt dans l'ombre, sauf lorsque quelques éclairs venaient gronder. Une liane vint s'enrouler autour de sa cheville et la fit trébucher. « Désolée Lee mais comme tu ne me crois pas... » « Qu'est-ce qu... » Juliet tira sur la liane, sans succès, avant de lever les yeux vers Acia. La jeune fille leva une main et une nouvelle liane sortit du sol, étrangement menaçante. Juliet hurla de terreur devant l'apparition de dizaines d'autres, toutes identiques, toutes semblables à des serpents de verdure. « Acia, qu'est-ce que c'est que ça ? » « Tu es une demi-déesse, Lee. » « Tss, n'importe quoi. » « L'enfant d'une divinité. » « Ah oui ? Et toi t'es quoi, un cyclope ? » Bizarrement, la remarque sembla vexer Acia. « Non, je suis une dryade. » « Une… ? Laisse-moi rire. » « Arrête de faire semblant, Juliet, je sais que tu l'as vu, hier, à Gillette. » Le monstre était si proche… Juliet avait mis du temps à grandir, à devenir un petit bout de femme d'à peine quinze ans. Elle avait aussi mis du temps avant d'attirer les monstres et puis hier… L'un d'eux l'avait enfin trouver. La dryade savait que sa protégée l'avait vu, elle prenait tant soin d'elle, tant soin de son trésor si jeune et si fragile… Elle s'agenouilla devant la jeune fille et lui caressa la joue. « C'est pour ton bien, tu sais ? Je ne serais pas étonnée que ton frère soit tombé sur un monstre la nuit où il a disparu. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive la même chose. » « Parle pas de Ken. » « OK, OK, alors viens avec moi jusqu'à la Colonie. »

02 septembre 2008 – when i'm on fire.
« Lee ? Ça va pas ? » « Laisse-moi tranquille. » « Mais tu pleures ? » « Laisse-moi tranquille Acia ! Ça va ! » La dryade se glissa entre les arbres pour rejoindre sa petite-amie dans l'obscurité des bois. Juliet tremblait comme une feuille, en larmes, mais elle ne jeta qu'un bref regard hostile à sa copine avant de s'essuyer brutalement les yeux. « Pars, je te dis. » « Mais... » « J'ai fait un putain de rêve, c'est tout ! Le stress avant de partir, voilà ! Je pars demain pour une quête et je pleure comme un mioche, ça te va ? » Acia se contenta de l'embrasser tendrement, la poussant contre l'arbre le plus proche. La rouquine la repoussa sans grande vigueur. « Arrête, on est à même pas cinquante mètres du feu de camp… » « Et alors ? C'est important ? » « Je… Je ne veux pas qu'ils sachent, d'accord ? » Acia l'embrassa à nouveau pour la faire taire. Le feu de camp était loin, elles ne risquaient rien à profiter de la vie toutes les deux. Elle voulait juste lui faire oublier, la sortir de son monde de rêve et d'angoisse pour avoir une Juliet bien présente, les pieds sur terre. Au diable les visions.

11 septembre 2008 – true beauty lies on the blue horizon.
« Si on entre, on pourra récupérer cette foutue boîte. » « Arrête Juliet, réfléchis, c'est trop dangereux ! » « Lâche-moi, Jake, tu as juste trop peur d'y aller, hein ? » « Juliet... » « Moi j'y vais. » Neuf jours. Neuf jours qu'ils étaient tous les deux partis chercher la boîte à cookies perdue d'Apollon. La quête pouvait sembler ridicule mais elle tenait autant à cœur à Juliet et Jake qu'à Apollon, qui tenait à cette boîte en fer comme à la prunelle de ses yeux. « Les enfants, voici la plus grande quête de votre vie. Je vous honorerai à jamais si elle est une réussite. » Jake baissa les yeux devant le regard enflammé de Juliet. Cette fille était merveilleuse et il l'aimait beaucoup – un peu trop – mais parfois, ses plans suicidaires l'effrayaient. « On en ressortira pas vivants. » « Parle pour toi, fillette. » Yollande bien en main, la jeune fille de seize ans se faufila le long d'une des parois de la grotte, l’œil vif et le pas assuré. Elle avait confiance en elle et en Jake : quoi qu'il se trouva à l'intérieur, ils en viendrait à bout. Jake était son partenaire désigné et ils s'entraînaient ensemble depuis plus d'un an.
« JAKE ! JAKE ! » Dans le noir le plus complet, où même son excellente vue n'y pouvait rien, elle trébucha sur un rocher, tomba à genoux. « Jake… ? » Pourquoi ne répondait-il pas ? Ils s'étaient brièvement séparés le temps qu'elle mette la main sur la boîte en fer d'Apollon, mais elle ne parvenait plus à le retrouver. « Jake, s'il te plaît... » Un flash li arracha un hurlement. Parce qu'elle savait. Ce flash, elle l'avait vu avant de partir. Elle savait, elle connaissait la suite, c'était déjà arrivé autrefois, c'était… « Non non non non non... » Ça aussi, elle l'avait entendu : sa propre voix, fluette et suraiguë, paniquée. Lee glissa dans une flaque et tomba à moitié sur… « AAAAAARGH ! » Jake. Jake sans la moitié de son crâne, Jake sans vie, un œil dans le vague et l'autre fermé. Jake mort et glacé. Elle n'avait pas vu l'identité du mort dans sa vision mais maintenant, tout devenait clair. Elle voyait l'avenir et son inconscience de tout à l'heure avait mené son meilleur ami à… ça. À la mort la plus futile et la plus laide qui soit. « Non non, Jake, Jake… » Elle l'attrapa par les aisselles pour essayer de le tirer vers l'extérieur. Qui que soit celui qui lui avait fait ça, il ne devait pas être loin mais elle ne pouvait pas le laisser là, pas Jake, pas ici. « Jake ? Jake, s'il te plaît... » Elle espérait le moindre signe, une bulle au coin de ses lèvres ensanglantées, une respiratoires étranglées, un râle… Juste qu'il soit en vie… Mais il ne l'était pas. Il ne le serait plus jamais. Elle tomba dans l'herbe devant la grotte, et Jake lui tomba dessus, toujours aussi mort et pâle. Tout ça pour une boîte à cookies.

18 octobre 2008 – just the end of the world.
Juliet repoussa sèchement Acia, le regard noir. « C'est terminé je te dis. Qu'est-ce que tu comprends pas là-dedans ? » « Lee... » « Je t'avais dit que ça restait entre nous, je te l'avais dit ! » « Mais je n'ai rien dit ! » « Ah oui ? La moitié du camp est au courant, c'est étonnant non ? » « Je n'aurais jamais rien dit sur toi, Lee, jamais ! » « Silence ! Je sais très bien que tu voulais que ça sorte au grand jour, que tout le monde soit au courant pour que tu puisses m'exhiber comme un trophée. Trouve-toi une autre poupée Acia, tu as passé l'âge d'aller chercher chez les moins de vingt ans. » « Tu voulais que ça reste secret, soit ! Je n'ai rien dit, Juliet, rien du tout ! » « C'est ça, ouais. Quoi qu'il en soit, c'est fini. Terminé. Over. »

21 juin 2010 – my body will be forever yours.
Elle ne pouvait pas y croire. C'était… Tout était là. Physiquement, son nom, son âge, sa mère… Tout était là mais il n'y avait rien : le néant le plus complet. Elle était restée plantée sur place en le voyant, Juliet, incapable de réagir ou de bouger, trop perdue pour faire quoi que ce soit. Et puis il lui était passé devant sans lui accorder ne serait-ce qu'un seul regard. Elle l'avait retrouvé et il ne l'avait même pas vu, comme si elle n'était qu'une fille parmi toutes les autres venues voir le nouveau. Ken était là, grand et beau, vivant surtout, mais elle se sentait un peu morte à l'intérieur. Il n'était pas venu seul, il était avec Joe, sa demi-sœur à ce qu'il paraissait. C'était à ni rien comprendre, à en devenir folle. Plus tard, il lui parla gentiment, parce qu'ils allaient partager le même bungalow, mais… Juliet resta silencieuse. Elle se montra gentille, comme avec n'importe quel autre enfant de Nyx, mais elle avait bien envie de hurler. Se fracasser la tête sur un arbre. À la place, elle pleura comme jamais elle n'avait pleuré, seule dans les bois, dans le noir. Elle regarda le ciel aussi, attendant une quelconque vision, mais il resta silencieux. Même Yollande la chouette en bronze ne put la dérider.

15 février 2015 – première attaque du dlcem.
Ils étaient venus pour tout détruire. Et Juliet n'avait pensé qu'à Ken, terrorisée à l'idée de le retrouver mort quelque part dans le camp. Parfois, les images de Jake venaient se superposer à celles de Ken, lui ôtant la vie, le massacrant pour mieux le tuer. Dans ces moments-là, elle savait qu'elle avait aimé Jake et qu'aujourd'hui, c'est Ken qu'elle aimait. Mais pas comme elle aurait dû. C'était anormal, contre-nature. Elle n'avait jamais vraiment accepté la façon dont elle était tombée amoureuse d'Acia, mais Ken ? C'est inacceptable, interdit, voilà tout. Alors elle en venait à se convaincre qu'il lui avait trop manqué et qu'elle compensait aujourd'hui par des excès mais… Non, son corps l'appelait aussi, hurlait son nom, le désirait. Elle voulait Ken tout entier, elle voulait qu'il l'aime, qu'il la touche… C'était mal. Et elle hurlait son nom au milieu des victimes, le cœur battant pour lui.

21 février 2016 – ignite our dreams of starry skies…
« Il pleuvait ce soir-là, tu te souviens ? » « Acia ! » « Est-ce que tu te souviens ? Comme ce soir. Et tu m'aimais, Lee, tu m'aimais ! » Acia lui plaqua un violent baiser sur les lèvres, l'écrasant à moitié dans l'herbe détrempée du sous-bois de la Colonie. « Acia, arrête ça ! » « Mais aujourd'hui, c'est lui que tu aimes, hein ? Tu aimais déjà Jake à l'époque et il est mort alors tu es restée encore un peu avec moi avant de me larguer. Mais maintenant, c'est Ken hein ? Ken par ci, Ken par là... » « Je pensais que tu avais dépassé tout ça… Tu es juste jalouse, c'est tout. » « Je vois comment tu le regardes, Lee. Tu ne voulais pas qu'on sache pour moi parce que j'étais une femme mais lui ? Mais c'est ton frère ! » « Arrête... » « Tu n'as qu'une envie, c'est coucher avec ton frère ! » « Acia, arrête. » « Et quoi ? Tu le diras à tout le monde si tu couch... » « ARRÊTE ! » Mais Acia n'était plus là. « Je… Acia ? » La pluie continuait de lui tomber dessous. « Acia ? » Aucune réponse dans le silence des sous-bois  emplis de brume. « Arrête Acia, c'est pas drôle. » Silence, silence. « Et puis d'abord tu l'as cherché. Où t'es ? » Elle était seule, Juliet, seule sous la pluie. « ACIA ! »
Quatre-vingt-sept jours. Quatre-vingt-sept jours avant qu'elle ne réapparaisse, pâle et terriblement amaigrie. Quatre-vingt-sept jours à devenir folle dans son bungalow, persuadée d'avoir perdu sa seule amie, la seule à avoir su l'aimer quand Ken était parti. Quatre-vingt-sept jours de solitude pour Juliet, et quatre-vingt-sept jours d'enfer pour Acia, projetée dans le vide le plus complet, à hurler, à pleurer, seule, dans le noir, dans ce qui n'existait pas, dans la nuit la plus totale. Sans manger et sans boire, sans personne à appeler, sans rien à faire. Elle avait frôlé la folie Acia, et seule sa constitution de dryade l'avait sauvée, la maintenant malgré tout en vie. Elle était réapparu lors d'un feu de camp, aux pieds de Lee qui venait en passant de découvrir son second pouvoir.
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Jocaste « Joe » Sabahnur
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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptySam 24 Déc - 18:21

Voleuse de frère. T'es belle moche en plus. « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 150811060 « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 150811060 Mais je t'aime quand même « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1737477489 « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1737477489 Bienvenue à nouveau parmi nous ~
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Aramis S. Wheeler
Aramis S. Wheeler
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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptySam 24 Déc - 18:28

Et la sœur maintenant ! Joe, tu ne m'avais pas dit à quel point ta famille était étendue ! « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 3920480542
(re)Bienvenue, miss ! bril Toute aussi belle que son frère tiens ! Visiblement la fiche est déjà terminée, hâte de la lire ! « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 150811060
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X. Isaure I. Ilser
X. Isaure I. Ilser
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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptyDim 25 Déc - 0:31

Dès demain je lis tout ça parce que je suis super curieuse Huhu bienvenue avec ce nouveau personnage, je ne connaissais pas l'avatar mais elle est mignonne comme tout bril
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Leanne Summers
Leanne Summers
MORTEL INSOUCIANT.
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MORTEL INSOUCIANT.

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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptyDim 25 Déc - 11:12

J'aime beaucoup ta nouvelle demoiselle bril bril rebienvenue parmi nous ! I love you
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Juliet « Lee » Saurel
Juliet « Lee » Saurel
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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptyDim 25 Déc - 12:33

Merci beaucoup ! bril
Joe → Dis donc, vilaine ! « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 1644506257 :hii:
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Lionel-R. P. Kinkade
Lionel-R. P. Kinkade
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SANG-MÊLÉ GREC.

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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » EmptyDim 25 Déc - 20:28


Bienvenue Lee !
Tu es des nôtres !
Sois la (re)bienvenu sur Malum Discordiae, Juliet la coquillette ! Te voilà donc validée ! J'ai adoré ton nouveau personnage, de A à Z. Son évolution, son histoire, le coup des pouvoirs et comment elle gère (ou pas) tout ça, et son caractère (j'aime la chouette ♥️) et j'ai hâte de la voir en jeu  « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » 3119493204 Sa relation avec la dryade m'a fais de la peine, et celle à venir avec le frangin encore plus  :mdl: Je te souhaite un bon jeu avec ce nouveau perso, enjoy !

Maintenant que tu fais partie des nôtres, voici ce que tu ne dois surtout pas oublier ! Si ton personnage est un sang-mêlé, rendez-vous juste et enfin, ici. Si ton personnage fait partis du DLCEM, tu n'as plus qu'à te rendre juste . Pour recenser le travail de ton personnage, c'est juste .

Ensuite, n'oublie pas d'ouvrir ta fiche de liens à cet endroit et ta fiche de sujets juste là. N'oublie pas de remplir ton profil, c'est toujours plus agréable pour les gens avec qui tu rp !

Enfin, si t'as une question, une suggestion, une demande, n'importe quoi, ou même si tu as juste envie de causer, n'hésites pas à t'adresser à Tristan E. Langley ou bien Loïs I. Clinton, tes administratrices qui sont là pour toi !
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MessageSujet: Re: « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) »   « ignite our dreams of starry skies and you and me as realised our bigger themes. (lee) » Empty

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