Il était dans le voiture, les bras croisé à l’arrière. Il boudait. Il ne voulait pas y aller. Le dossier était sur la place vide à côté de lui. La voiture banalisée avait quitté l’aéroport le plus proche de l’endroit de sa mission. En recevant la convocation, le mail, plus le dossier directement à son armurerie il était allé voir Kathy pour pester. «
Espionnage ? Mais t’as vu ma gueule ? » et elle argumenta qu’il était le seul en liste, qu’il se plaignait toujours de rester coincé au Q.G. de New-York, puis qu’il était encore considéré en « convalescence » depuis l’incident dans les locaux. Faire un peu de repérage l’aiderait à reprendre doucement. Après, il pouvait renoncer à la mission, mais pas sûr qu’il aurait une autre de si-tôt et encore moins sûr qu’on l’accepte lorsqu’il fera une demande de terrain. Il le savait. «
On annule, je trouve quelqu’un d’autre de plus investi et motivé ? » fit-il le visage impassible. Elle était fatiguée et blasée. Vladimir ne refusa pas, mais partit avec une jolie liste de jurons, un peu adressé à tout le monde. Il avait vu un supérieur pour les dernières recommandation, juste avant de partir. «
Tu as lu le dossier ? » et Vladimir répondit un vague oui, grogné. L’agent soupira et lui refit un topos. Il doutait que l’agent Zaleska l’ait fait, ou alors pas assez méticuleusement.
L’agent Keyton devait le recevoir à Mill Valley, le trou perdu où il devait se rendre, car c’était bizarre depuis un moment là-bas. Il en avait rien à faire. Quoi qu’avec un peu de chance, il ferait un peu de nettoyage. Ça il aimait faire. On lui avait demandé d’utiliser son arme le moins possible, tel était l’un des objectifs de son aller simple là-bas, jusqu’à nouvel ordre. Dans la voiture, le front contre la vitre il ruminait. L’idée de ne pas savoir quand il rentrerait l’angoissait aussi.
Et si elle passait à l’appartement ? Des mois qu’il n’avait pas eu de nouvelle d’Helena. Il n’était pas d’humeur. Il aurait du refuser. C’était pas le top son moral ni son quotidien ces derniers temps et prendre sur lui était difficile. Or, il allait devoir le faire.
La voiture se gara devant un bâtiment qui se fondait au décor. Les deux agents à l’avant sortirent de la voiture et Vladimir finit par le faire en voyant l’agent Keyton ouvrir la porte du spot et venir à leur rencontre. Il faisait beau et le soleil rayonnait, mais le russe passa quand même sa capuche. Il lui serra la main et se pressa d’aller au coffre pour récupérer ses armes qu’il avait rangé dans deux valises et un énorme sac en toile. Puis un autre sac plus petit pour ses affaires personnels. L’agent Zaleska et Keyton ne se connaissaient pas. Le russe n’était pas au DLCEM depuis assez longtemps pour avoir eu l’occasion de le croiser. Il ne connaissait pas du tout ce pied-à-terre de l’agence. Les deux autres agents prévinrent l’agent mobilisé sur Mill Valley qu’il était un peu bizarre et très électrique ces derniers temps. Puis un rapide topos sur le genre de gars que c’était. A la bonne heure ! Il avait vraiment besoin de ça. L’agent Keyton était bien déçu. Il avait demandé de l’aide, mais pas besoin de lui envoyer n’importe quoi pour lui faire plaisir.
Une fois à l’intérieur de l’ancienne armurerie, ils discutèrent alors de la situation, partageant leurs avis, leurs expériences et leurs cours théoriques de stratégie. Vladimir était resté silencieux, nettoyant ses armes, isolé du reste mais il tendait malgré tout une oreille.
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