Bienvenue sur MALUM DISCORDIAE!
Pour les nouveaux petits arrivants, direction le GUIDE qui vous permettra de mieux vous débrouiller sur le forum !
Quoi de neuf sur MD ? Viens te tenir au courrant des dernières nouveautés par ici !
Nous sommes actuellement janvier/février 2019 sur le forum ! Pour toutes demandes liées à la chronologie et aux intrigues/contexte, merci de vous référer à Jean E. Sylar !
Découvrir la chronologie et suivre l'actualité RPG au jour le jour ? C'est possible ! Viens écouter la RADIO HÉPHAÏSTOS !
Sujet: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Lun 22 Avr - 16:25
Une mission. Artémis faisait assez confiance à sa Chasseresse pour lui confier encore une mission. Traquer un monstre. Et pas du petit. Un chien des Enfers. Ce n'était donc pas pour se débarrasser d'elle. Cristal ne faisait qui suivre les traces. Elle le savait assez loin, parce qu'elles étaient faibles, et déjà recouvertes de poussière. Elle avait passé son arc à l'épaule, son carquois était encore plein. Elle ne savait pas exactement où elle était, ni quel jour on était. Pourtant, elle était trop absorbée par la Chasse pour que ça l'intéresse vraiment. Accroupie, elle passa une main sur le sentier terreux. Les nuages s'amoncelaient au-dessus de sa tête. Elle devait faire vite car la pluie effacerait tout avec une très grande facilité. Elle finit par retrouver le contour de la patte, et donc la direction empruntée. Des fantômes erraient dans la forêt qu'elle arpentait. Elle aurait pu leur demander. Mais elle se rappelait de la promesse qu'elle s'était faite. La mort de Thomas pesait toujours autant sur ses épaules, même après les années qui avaient défilé. Elle savait qu'elle ne se guérirait jamais de cette blessure. Elle était bien trop profonde. Elle s'était bien trop attachée à son frère pour qu'elle guérisse un jour. Les fantômes scintillaient entre les arbres. Parfois des familles à l'air morose. La tentation était grande. Mais pour se rappeler qu'elle devait ne penser qu'à sa mission, elle prit son arc à la main et serra sa main autour. Comme les enfants le font avec leur peluche favorite, pour la plupart. Cristal dessina dans sa tête l'image de ses proches. Elle était toujours trop en colère contre les fantômes pour pouvoir leur parler. Même avec la tentation. Alors, elle continua sa route. Son pas était sûr. Elle savait où elle allait. Malgré tout la pluie commença à tomber. Parfois Cristal peut ne montrer aucune patience. Et qu'elle a vite appris les jurons du XXIe siècle. "-Pluie de merde ! " Elle cria dans la forêt. Oh. Elle en était presque sortie. Et les hauts buildings de New-York se profilaient déjà à l'horizon. Il y avait encore un peu de milieu un peu sauvage, mais les forêts étaient terminées.
"Fichue urbanisation. De mon temps, la forêt s'étendait encore sur quelques kilomètres. Foutue pluie aussi. Maintenant, j'ai bel et bien perdu la trace de mon chien des Enfers. Et je ne retournerais avec le reste de la troupe qu'une fois que j'aurais accompli ma mission. Une petite maison se dessinait pas plus loin. Je pourrais peut-être profiter discrètement de l'abri du perron, le temps que Zeus se calme. Je courus vers la bâtisse. Elle semblait abandonnée. Encore mieux. Au moins, on me sortirait pas du jardin à coup de fusil. C'est ou comme les armes à feu étaient devenues courantes chez les gens. Ils sont tous paranos. C'est sûr. Je veux bien qu'il y ait quelques cas qui se baladent dans les rues, mais c'est pas une raison pou avoir de telles choses sur soi ! Mieux vaut un petit poignard bien caché. Les gens d'aujourd'hui n'ont plus aucune sensibilité, aucune finesse !
Dans la maison, je vis un couple de fantômes. Oh, par les dieux ! Juste leur demander quelque chose ! Juste pour savoir si le chien des Enfers est passé devant chez eux ! C'est rien ! Je sais bien que je me suis fait une promesse, mais j'ai tellement peur de retomber malade ! Je cogne au carreau, bien que l'autre moitié soit brisée. "-Excusez moi, monsieur, pardonnez-moi madame, mais je souhaiterais vous poser une question. -Puisque vous avez décidé de nous ignorer, votre mère et nous, et bien, nous refusons de vous répondre. -Très bien, je me débrouillerais sans vous." Je m'assis à même le sol et commençait à jouer avec mon poignard. J'étais devant la porte d'entrée condamnée, sous un petit abri en tuiles. J'attendais que la pluie se calme. Je laissais ma tombe retomber contre les planches en bois derrière-moi et pensais à tous mes amis, à la Colonie, et à ce qu'ils devaient faire. J'eus quelques pensées qui pouvaient faire tiquer Artémis, mais je me repris bien vite. Je ne pouvais pas partir de la Chasse. Je voulais vivre. Je ne voulais pas mourir de ma putain de maladie.
Le calme et le silence quasi-absolu régnait tout autour de moi quand j'entendis des craquements familiers. Ceux des brindilles qu'on écrase par m"garde. Des bruits de pas humains. Ma main se porta alors aussitôt sur mon poignard, pointé vers l'endroit où j'avais entendu le bruit. Je m'étais relevée, prête à me battre. "
Sujet: Re: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Mar 23 Avr - 20:34
Les journaux intimes sont vivants. Non ce n’est pas une métaphore.
Olympe ou la douée de la journée. Elle savait qu’elle n’aurait jamais dû prendre un raccourci. Les raccourcis ne fonctionnent pas toujours : il suffit de se tromper de chemin dans le raccourci et votre raccourci devient alors encore plus long que le trajet à proprement parlé du début. Et la forêt comme moyen de raccourci avait plutôt tendance à avoir l’effet inverse. Malgré le fait que la blonde soit déjà plus de deux ans à New-York, elle n’avait jamais vraiment apprécié les raccourcis par la forêt, mais elle avait bien été obligée de l’emprunter cette fois-ci. Depuis qu’elle avait quitté la Colonie, il y avait de ça maintenant deux ans, Olympe avait décidé de reprendre une vie assez normale et banale ici à New-York. Peut-être dans l’espoir d’oublier les atrocités de la guerre contre Cronos ? De tous ceux qui sont tombés dans ce face à face ? Autant du côté grec, que du côté romain ou même du côté de Cronos. Même ceux qui étaient passés à l’ennemi ne méritaient pas la mort. Qu’avaient-ils fait pour ça ? Ils avaient juste cru être dans ce que nous appelions le Bon Camp. Ils y croyaient dur comme fer. Ce qui les a menés à leurs pertes. Car le bon Camp n’était pas du même côté que le leur. Harmony regrettait même qu’on en soit arrivée à ce massacre, le problème avec les gens qui croient être dans le Bon Camp, c’est qu’ils sont bornés. Bornés au point de préférer remettre en question les autres, au lieu de remettre sa propre situation en question. Vous l’aurez compris, la manière forte n’était pas la manière de prédilection de la jeune fille. Mais là n’est pas la question, retournons plutôt à notre histoire de raccourci. Qui je ne sais pas si elle est plus passionnante que l’autre. Parce qu’après tout, les raccourcis, voir même les chemins : ce n’était pas un problème pour elle. Sa maternelle lui avait transmis le don de téléportation dans n’importe quel lieu, du moment qu’elle sait se le visualiser dans sa tête. C’est pourquoi sortant son appareil photo de son sac, elle se stoppa net afin de prendre en photo cet endroit précis de la forêt où elle se trouvait. Qui sait peut-être qu’un jour elle aurait envie de retourner ici ? C’était un peu comme le fil d’Ariane : pour retrouver ce genre d’endroit calme qu’elle avait déjà visité, elle les prenait en photo. La meilleure façon pour se visualiser correctement l’endroit où l’on veut aller.
Elle aurait d’ailleurs pu utiliser son pouvoir pour rentrer directement chez elle mais elle avait envie de flâner un peu. C’est pas comme si elle avait du travail à faire : étant étudiante en lettres anciennes et notamment en grec, elle connaissait tout et n’avait aucun mal à impressionner n’importe quel professeur. De plus elle ne travaillait pas à la librairie aujourd’hui, alors elle allait traîner encore un peu. Réfléchissant à tout et n’importe quoi, elle laissait ses pas la diriger. Lorsqu’elle entendit des brindilles craquer, Olympe se stoppa net aux aguets. Y avait-il des bêtes étranges ici ? Ou encore même y avait-il un monstre quelque part ? Tapotant sa chevalière, son épée apparue dans sa main, et lorsque la pluie commença à pointer le bout de son nez, une énorme espèce de boule noire passa à côté d’elle à une vitesse folle. On aurait dit un chien des Enfers qui fuyait quelqu’un ou quelque chose. A tel point, qu’il avait même fait abstraction de la jeune demi-déesse armée. La pluie dégoulinait petit à petit sur ses cheveux blonds, et voyant la menace s’éloignée, elle retransforma son épée en chevalière, qu’elle repassa à son doigt. Sa principale priorité était maintenant de trouver un endroit où elle pourrait s’abriter, le temps que la pluie cesse. Elle avait tellement l’habitude de ne pas utiliser son pouvoir en public, qu’elle oublia carrément qu’il pourrait lui servir.
La pluie claquait toujours autant et les branches craquaient sous ses pieds, et lorsqu’elle sortit de derrière un buisson, elle laissa échapper un petit cri en découvrant une maison où une jeune fille l’attendait debout, poignard à la main prête à se battre. Olympe posa une main sur sa poitrine remarquant que ce n’était que Cristal. Lui souriant, elle la rejoignit sous le porche de la petite maisonnette. Entre Cristal et Olympe c’était une grande histoire d’amitié, de vrais journaux intimes l’une pour l’autre. La blonde s’apprêtait à la prendre dans ses bras lorsqu’au dernier moment, elle se rétracta : se souvenant qu’elle était trempée de la tête aux pieds. La brune elle avait eu la chance de trouver la maisonnette avant elle et donc d’être sèche.
-Salut Cristal, ça fait un bout de temps, comment vas-tu ? Tu m’excuses je suis trempée, je vais éviter de te tremper à ton tour ! Dit-elle avec un petit rire en laissant finalement tomber ses bras le long de son corps.Laisse-moi deviner : tu es ici pour une mission d’Artémis, c’est ça ? Demanda-t-elle avec un sourire.
fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite
Sujet: Re: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Ven 26 Avr - 16:00
"Un froid m'envahit. Pas un froid naturel. Je le connaissais pour l'avoir ressenti toutes ces années, dès que je passais à côté de l'un d'entre eux, et maudissant silencieusement ma mère pour avoir causé la mort de la seule personne qui voulait encore de moi. Heureusement, j'avais su me reconstruire en partie. Mais peu de personnes savent que cette vie nouvelle... C'est rien d'autre en fait qu'une sorte de mensonge pour me persuader moi-même que ça va mieux, que j'ai enterré Thomas. Je relâche mon arme en voyant la personne que je menaçais ainsi. C'est Olympe.
Nous nous sommes rencontrées dans des conditions presque similaires à celles-ci. Elle traînait, et moi, je traquais un monstre, seule, en mission. Bien sûr, il est rare qu'Artémis nous envoie seules trop loin d'elle. Alors, j'avais une amie qui chassait avec moi. Mais celle-ci venait de dépérir. Le monstre avait eu raison d'elle. Hormis de briser notre serment, c'est la seule manière dont nous pouvons mourir. Je l'avais prise pour la créature, et j'avais failli la tuer. Mais depuis s'était installée entre nous une relation de confiance. Elle est comme un journal Intime pour moi."
La blonde arriva, trempée, et se mit rapidement à l'abri près de son amie. Elle tendit les gras comme pour l'y serrer, mais se rappela soudain que ses vêtements étaient gonflés d'eau.
-Salut Cristal, ça fait un bout de temps, comment vas-tu ? Tu m’excuses je suis trempée, je vais éviter de te tremper à ton tour ! -Salut Olympe. Ca peut aller, mais bon. C'est pas grave, on peut rien contre Zeus. -Laisse-moi deviner : tu es ici pour une mission d’Artémis, c’est ça ? -Oui. Un chien des Enfers. Assez gros. Et rapide, le bougre. Tu veux entrer ? On sera mieux à l'intérieur, non ?
Bravant la pluie, la Chasseresse partit détruire la vitre plus qu'elle ne l'était déjà à coup de poignard, et fit signe à son amie. Les fantômes à l'intérieur hurlèrent, arrachant une grimace à Cristal, mais elle leur ordonna de se taire. Elle entra sans problème et attendit Olympe. De l'intérieur, elle ajouta :
"-Il y a deux fantômes, assis sur les fauteuils côte à côte. Ils ne sont pas d'accord pour qu'on vienne, mais vu comment ils m'ont accueillies, c'est comme s'ils disaient rien. "
Les "morts" parlaient toujours à une telle vitesse que ça créait des maux de têtes assez violents chez la Chasseresse, mais elle ne disait rien. Elle avait appris à passer outre. Elle avait appris à ne plus ressentir la douleur. En revanche, sa main était crispée autour de son poignard de jade, si fort que ses jointures en étaient devenues blanches. Elle tapa sur le sofa près d'elle, faisant s'envoler des nuages de poussière, et prit place dessus.
"-Tu n'aurais pas vu ce fichu chien ? "
Sa voix était à peu près sûre. Mais elle avait quelque chose dans la gorge. Le fait qu'elle ait rompu sa promesse. Heureusement, elle n'avait pas juré sur le Styx, mais elle avait pris tellement de place dans sa tête que ne pas en parler à quelqu'un était un poids de trop sur ses frêles épaules.
[HJ : J'suis pas satisfaite de ce que j'ai écrit. Bonne chance pour trouver quoi répondre.]
Sujet: Re: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Dim 5 Mai - 20:31
Les journaux intimes sont vivants. Non ce n’est pas une métaphore.
Leur première rencontre aux deux jeunes filles était assez similaire à ce qui était en train de se passer. Une forêt servait également de décor, une mission aussi par la même occasion. Cristal avait été envoyé traqué un monstre par Dame Artémis, vu que la jeune fille était une chasseresse. Olympe quant à elle traînait aussi, un peu comme aujourd’hui et la Chasseresse avait bien failli la tuer par mégarde en prenant la blonde pour son fameux monstre tant recherché. Elle avait certainement eut la peur de sa vie, et Olympe n’avait recommencé à respirer que lorsque la jeune fille avait lâché ses armes. Oui elle était entraînée à chasser, elle n’avait eu aucun mal à prendre la fille d’Iris par surprise. Et aujourd’hui également, elle avait rangé son couteau en voyant arriver son amie. C’était une de ces journées qui étaient presque la copié-collé d’une autre. Face à sa salutation, Cristal lui répondit que ça pouvait aller dans son cas, et que ce n’était pas grave qu’elle trempée car après tout on ne pouvait rien contre Zeus. Certes on ne pouvait rien contre lui, mais Olympe fit une petite moue lorsqu’elle entendit que ça pouvait seulement aller. Elle savait que son passé l’affectait, l’affecte et l’affectera toujours. C’était une chose indéniable. L’une pour l’autre, elles étaient des espèces de confidentes, des journaux intimes sur pattes comme elles aimaient se qualifier l’une l’autre. Une métaphore un peu bizarre, mais originale : chose qui caractérisait les deux jeunes filles. Harmony se contenta alors d’hocher la tête face à sa dernière remarque. En effet la pluie personne ne pouvait la contrôler…
Olympe devina juste quand elle lui demanda si elle était ici pour une mission d’Artémis. Cristal lui répondit qu’elle cherchait un chien des Enfers, assez gros et rapide. Peut-être cette chose avait un quelconque rapport avec ce qu’elle avait vu dans la forêt auparavant ? Cette boule noire qui était juste passé devant moi. Se remémorant ce passage vécu tout juste plus tôt, elle fut sortie de sa réflexion lorsque son amie lui demanda si elle voulait rentrer, car elles seraient certainement mieux à l’intérieur. Vu qu’elle était trempée, Olympe ne dit pas non : le vent ne s’immiscerait pas entre ses poils hérissés. Partant détruire la vitre afin de rentrer, la blonde frotta ses avant-bras afin d’évaporer l’eau qui restait – du moins c’était ce qu’elle croyait – et afin de se réchauffer. Le temps se rafraîchissait rapidement avec cette pluie : elle n’oublierait pas de remercier Zeus. Ironiquement parlant. Lorsqu’elle lui fit signe que la porte était ouverte, Olympe ne se fit pas prier pour la suivre à l’intérieur. Ce n’était qu’une petite maisonnette laissée à l’abandon depuis très longtemps à en juger par l’état de la pièce, et par le niveau excessif de poussière ! A moins qu’ils aiment la poussière. Non sort cette idée de ta tête Olympe ! Deux sofas étaient face à face à l’intérieur de la pièce et mon amie me fit remarquer qu’il y avait deux fantômes justement assis sur les fauteuils. Apparemment ils n’étaient pas franchement d’accord pour qu’on entre, mais vu comment ils l’avaient accueilli, elle s’en fichait un peu. La blonde ne les voyait pas, elle n’avait pas le même don que son amie : elle pouvait juste se téléporter dans les endroits qu’elle connaissait et transformer les pièces de monnaie en drachme. Alors dans une petite impulsion, elle fit un geste de la main en direction des fauteuils, à l’attention des deux fantômes. Eux pourraient la voir, elle non. Tapant près du sofa, un nuage de poussière s’en échappa, témoignant des années d’abandon qu’elle avait vécu ; elle s’assit dessus avant de demander à voix haute si quelqu’un n’avait pas vu ce fichu chien.
-Je crois que moi je pourrais t’aider ! Dit la blonde en s’approchant du sofa juste à côté de Cristal.J’ai vu quelque chose qui ressemblait à ton chien descendre la forêt juste avant, au début de l’orage !
Passant la main sur le siège du sofa, elle réprima une petite grimace face à ce tas de poussière. Ayant peur de se faire littéralement attaquée par la poussière, elle ne prit pas la peine de se poser dessus : elle s’assit sur l’accoudoir afin d’être face à son amie. Elle voyait qu’elle n’allait pas bien aujourd’hui, du moins, encore moins bien que les autres fois. Penchant la tête un petit peu sur le côté, elle chercha le regard perdu de son amie qui semblait contempler elle ne savait trop quoi dans le vide. Encore un fantôme ? Qu’importe les fantômes, elle n’avait pas l’air d’être dans son assiette et la blonde voulait l’aider ! Elle était assez douée dans ce domaine-là, même si dans d’autre, elle était tout à fait naze : comme la confiance en elle-même par exemple. Attrapant, le poignet de Cristal, elle ajouta avec un faible sourire :
-Cristal est-ce que tu vas bien aujourd’hui ? Tu m’as pas l’air dans ton assiette aujourd’hui, tu veux en parler ?
fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite
Spoiler:
J'dirais pas que c'est mon meilleur RP, mais promis je me rattraperai sur le prochain ♥
Sujet: Re: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Mar 18 Juin - 14:56
Elle aurait aimé faire le vide dans ses pensées. Elle aurait aimé ni entendre ses souvenirs, ni les fantômes qui étaient dans la pièce. Juste la voix d'Olympe. Parce qu'elle était son amie. Oui, à cet instant, Cristal se voyait comme son ennemie. C'est sûrement très dangereux. C'est sûrement mal. Mais comment penser raisonnablement quand des milliers de voix et de mots vous transpercent la cervelle comme autant d'épées ? Elle essaya de rejeter les morts de sa tête, mais ils s'y incrustaient comme si ça avait toujours été chez eux. Elle murmura alors
"Partez. Tous. Je vous bannis de ce lieu. Vous errerez jusqu'à être jugés si vous l'êtes un jour. Mais ne m'importunez plus."
Le murmure était inaudible, mais surtout inutile. Cristal n'avait pas le pouvoir de bannir les fantômes. Peut-être avait-elle un autre frère qui le possédait ? Mais à sa connaissance, la seule personne qui en était capable était sa mère. D'ailleurs, peut-être regardait sa fille à ce moment car les fantômes se levèrent et partirent. Cristal poussa un soupir. Ses maux de têtes s'étaient calmés.
"-Je crois que moi je pourrais t’aider ! J’ai vu quelque chose qui ressemblait à ton chien descendre la forêt juste avant, au début de l’orage ! -Merci."
Le mot était faible. Elle lui évitait des journées de marche, des journées de tentation de rompre un serment plus important que celui de ne plus adresser la parole aux fantômes. Elle était très reconnaissante envers son amie. Mais c'étaient les seuls mots qu'elle arrivait à articuler sans trop de peine. Olympe s'assit sur l'accoudoir, afin de faire face à la Chasseresse.
-Cristal est-ce que tu vas bien aujourd'hui ? Tu m’as pas l’air dans ton assiette aujourd'hui, tu veux en parler ?
Cristal hésita un instant. Elle ne savait pas si elle le pouvait pas. Elle avait peur. Peur que ça lui attire les foudres de quelqu'un. Mais de qui ? Ce n'était que pure paranoïa. Olympe était bien plus que son amie, elle était sa confidente. Sur les secrets, elle savait qu'elle pouvait lui accorder une confiance presque aveugle. Olympe savait se montrer aussi muette qu'une carpe dans une tombe sur les sujets confidentiels. La Chasseresse inspira un grand coup, ferma les yeux et lorsqu'elle les rouvrit elle se mit (enfin) à parler.
« -Tu te rappelles que je t'avais dit que je m'étais fait une promesse depuis la mort de Tom' ? (elle n'attendit pas la réponse et refoulait quelques larmes) . Eh bien, je l'ai brisée. J'étais tellement énervée et désespérée de ne pas trouver ce chien que... J'ai parlé aux fantômes. Et j'ai peur... Peur de l'avoir déshonoré. Il n'a déjà pas eu droit à une sépulture, et j'ai peur... Qu'il soit un fantôme aussi ! Je me sens honteuse d'avoir fait ça ! Surtout pour quelque chose que j'aurais pu faire seule !
Elle avait gagné son combat contre les larmes. Sa voix était chevrotante, mais rien ne coulait sur ses joues. Cristal n'aimait pas paraître faible. Encore un point commun qu'elle avec Meredith. C'est bien pour cela qu'elle se cachait pour apprendre à nager, et ne disait à personne à quel point sa phobie de l'eau était grande. L'eau, elle ne l'aimait qu'en bouteille, ,et pas plus haut que les genoux. Elle avait trop peur sinon. Elle avait l'impression d'être une toute petite enfant face à une adulte. Pourtant, plus d'une centaine d'années les séparaient. Etant Immortelle, Cristal était de loin l'aîné. Mais elle avait encore ses pensées d'ado. C'est étrange, non ?
Sujet: Re: [PV Olympe] "Les journaux intimes c'est vivant. Non, ce n'est pas une métaphore." Ven 21 Juin - 20:50
Les journaux intimes sont vivants. Non ce n’est pas une métaphore.
Le fait que la jeune brune ne lâcha qu’un simple petit merci en compensation de l’information que la blonde lui avait donné, lui mit encore plus la puce à l’oreille. Son amie qui d’habitude aimait la chasse, se serait réjouie d’avoir une piste sur laquelle elle pourrait travailler. D’ailleurs Olympe se demandait souvent si l’amour pour la chasse n’était pas une espèce de passion que Dame Artémis transmettait automatiquement à ses Chasseresses. Parce qu’elle ne comprenait absolument pas cette idylle, cette passion de chasser les monstres pour l’éternité. Elle ne s’imaginait absolument pas être dans 80 ans, même adolescente pour l’éternité, chasser des monstres à travers toute l’Amérique. Non ça n’était définitivement pas pour elle. Mais la Brune si. Alors voir si peu de réaction, lui fit comprendre que quelque chose la tourmentait, la tracassait. La Blonde était connue pour être une fille à laquelle on s’attachait rapidement et à qui on savait qu’on pouvait toujours compter sur elle. La fille à qui on pouvait tout raconter en quelque sorte, et qui serait toujours prête à vous écouter, qu’importe le moment. C’est pourquoi Olympe s’était lancée, elle détestait voir son amie encore plus mal que d’habitude et voir son hésitation face à sa question, la confortait encore plus dans son idée que cela ne tournait pas rond. Est-ce que cela avait à voir avec les fantômes présents dans la pièce juste avant ? Elle pouvait les voir, Harmony quant-à-elle, avait juste hérité du pouvoir de téléportation de sa maternelle ainsi que de pouvoir transformer des pièces en Drachme. Des fois, elle se demandait comment cela devait être dans la tête de quelqu’un qui pouvait voir et entendre des choses qu’habituellement personne n’entend. Elle savait du moins que si elle avait ce pouvoir, elle se permettrait de voir son père une dernière fois et première fois. Mais au vu de la mine de Cristal, elle n’aurait voulu actuellement son pouvoir pour rien au monde. Un petit sourire était toujours accroché à son visage, comme pour lui montrer que la Blonde attendra le temps qu’il faudra pour que ça sorte, mais elle ne lâcherait pas l’affaire. Sa patience finit par payer car les premiers mots sortirent de la bouche de son amie.
Cristal lui demanda si elle se rappelait du jour où la Brune lui avait dit qu’elle s’était fait une promesse depuis la mort de Tom’ son frère. La Blonde aurait bien voulu acquiescer mais elle ne lui en laissa même pas le temps, qu’elle ajouta qu’elle l’avait brisée : elle était tellement énervée et désespérée de ne pas trouver ce chien qu’elle leur avait parlé ; aux fantômes bien évidemment. Tom’ et la promesse, bien sûr qu’elle s’en souvenait. La Blonde n’était pas sa confidente pour rien, elle n’avait absolument rien oublié de tout ce qu’elle lui avait raconté, mais voyant que cela lui faisait mal au possible d’en parler, elle n’avait jamais osée aborder le sujet à nouveau. Elle avait peur de lui faire mal, mais peut-être serais-ce le moment ? Le moment de lui dire ce qu’elle pense de tout ça ? Lui dire qu’elle devait arrêter de se morfondre, car elle était sûre que son frère ne la tenait pas pour responsable ? Même si elle ne voyait ni ne parlait aux morts, elle était sûre qu’une personne de la même famille que Cristal ne puisse faire une chose pareille. La Brune avait également peur : peur d’avoir déshonoré son frère. Il n’avait pas de sépulture et elle avait peur qu’il soit un fantôme aussi. Elle se sentait honteuse d’avoir fait ça, alors qu’elle disait pouvoir trouver ce chien toute seule. La main de la plus jeunes des deux était toujours posée sur le poignet de son aînée et elle resserra un peu plus son emprise sur ce dernier. Comme si au travers d’un simple contact, elle essayait de la rassurer avant de prendre la parole. Comme un prélude à ce qui allait suivre.
-Cristal, tu es née avec ce pouvoir, tu ne peux pas t’en vouloir d’avoir brisé cette promesse car un jour ou l’autre tu aurais dû le faire. Ce pouvoir est une partie indéniable de toi, indissociable : je suis sûre que ton frère préfèrerait te voir utiliser ce don à bon escient…
Sachant qu’elle allait aborder un sujet des plus périlleux : de ceux sur lesquels on marche sur des œufs, elle prit à son tour une grande inspiration, avant de saisir maintenant avec ses deux mains, les deux poignets de son amie.
-Certes, je ne le connais pas mais je suis sûre que s’il est de la même famille que la tienne, il ne peut pas t’en vouloir. Tu ne pouvais rien faire. Au contraire, je pense qu’il préfèrerait que tu arrives à faire ton deuil pour que lui fasse également le sien : te voir souffrir comme maintenant, dois lui faire autant de mal qu’à toi. Il essaye de veiller sur toi de là où il est, mais il n’y arrive pas ; car malgré tout, tout est toujours autant malheureuse.
Elle espérait avoir visée juste dans ses paroles. Mais s’il était son frère, et aussi proche qu’elle le disait : elle devait avoir tapé juste. C’était une obligation.
-Tu sais, moi quand je suis retournée chez moi, avant de rejoindre la Colonie, j’ai rendu un dernier hommage à mon Papa. Une espèce de petite sépulture improvisée, rien de très spéciale : une petite montagne de cailloux, des branches et des feuilles. Mais ça m’a fait beaucoup de bien de lui dire moi-même « au revoir ». Tu veux qu’on fasse la même chose pour Tom ? Lui demanda-t-elle avec un petit sourire.
Olympe ne voulait qu’aider Cristal à aller mieux. Elle avait déjà assez souffert et elle souffrirait encore assez. Alors si lors de son passage dans la vie de la Chasseresse elle pouvait lui apporter un petit peu de son aide, et même de son expérience personnelle elle le ferait. Même si elle devait refaire la même petite chose qu’avec son Père et pleurer en se remémorant cette heure qu’elle avait passée dans la maison familiale : elle le ferait sans aucune hésitation. Aucune hésitation pour aider son amie…
fiche par holliday, sur bazzart ou artsoul. Reproduction complète ou partielle interdite