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| comme un poisson dans l'eau (tristan) | |
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| Sujet: comme un poisson dans l'eau (tristan) Mer 29 Juil - 16:52 | |
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comme un poisson dans l'eau. . . . . . . . .
L’esprit embrumé, les yeux fatigués, les ongles rongés, Bobbie entra dans l’animalerie. L’odeur forte dégagée par certains animaux suffit à mettre tous ses en alerte. Elle balaya du regard la pièce, les photos qu’elle avait trouvées sur internet afin d’effectuer un premier repérage ne rendaient pas justice aux adorables petits chiots parqués derrière une vitre au fond de la salle. Attendrie, elle hésita à s’en rapprocher avant de se rappeler la raison de sa venue. Tu n’es pas là pour acheter un chien Bobbie ! De toute façon, tu n'as pas la place. Tu es là pour en savoir plus sur un criminel. A cette pensée, ses jambes vacillèrent. Elle prit alors appui sur la cage réservée aux cochons d’Inde qui, eux, avaient l’avantage de se trouver près de la sortie. Malheureusement les va et viens constants de ces petites rongeurs (qui portent mal leur nom selon Bobbie) ne passionnèrent pas la jeune fille qui bientôt se surprit à bailler. Finalement regarder l’intégral de Nikita en une soirée n’était peut-être pas une bonne idée. Pourtant la demoiselle restait persuadée qu’après avoir visionné près de deux cent scènes de combat, elle était probablement capable de réaliser un de ces « sauts de la mort qui tuent tout qui finissent en étranglement ». En revanche elle commençait à douter de la raison première qui l’avait poussée à regarder cette série plutôt que dormir, à savoir : identifier plusieurs techniques d’approche lors d’une mission d’infiltration. Il était clair que menacer un sang-mêlé avec une paire de ciseaux en lui demandant où se trouve la sortie n’était pas envisageable, d’autant plus qu’elle n’était ni une riche héritière russe, ni une ex-junkie (pour information, les seuls champignons trouvant grâce à ses yeux s’avèrent être ceux que l’on récolte dans Mario).
« Bonjour. Vous cherchez quelque chose en particulier ? » demanda une voix roque derrière elle. Dans un sursaut, la jeune fille qui se pensait seule fit volte face, retenant son souffle. Ce n’était qu’un vendeur. Elle ne put s’empêcher de rire à sa propre bêtise. Face à elle, l’homme arqua les sourcils avant de hausser les épaules et d’ajouter : « Si cela vous intéresse, nous avons une promotion sur les reptiles. » Les reptiles ? Depuis que Bobbie avait vu Le livre de la Jungle, elle refusait de regarder le moindre serpent (aussi petit soit-il) dans les yeux… Les choses ne s’étaient pas améliorées lorsqu’elle avait appris que Méduse n’était pas seulement un personnage du jeu PC d’Hercules. Mais elle considéra la proposition qui, sur le moment, lui paraissait beaucoup plus alléchante que celle faite par le département de lutte contre les êtres mythologiques. Cette dernière ressemblait davantage à quelque chose dans ce genre : « La promotion du jour ! Ne loupez pas notre promotion du jour ! Pour l’achat d’un psychopathe qui joue les Bonnie and Clyde avec sa copine, vous recevez gratuitement un demi-dieu qui pourrait vous réduire en pâté pour cerbères en moins d’une minute ! » Être hypnotisée par un serpent, ce n’est pas si mal finalement. « Ça va aller… » finit-elle par répondre un sourire désolé aux lèvres avant de se tourner vers les boules de poils derrière elle en dégainant son portable. 09:38. Si les informations récoltées par le dlcem étaient justes, Tristan Langley, dangereux criminel, ne devrait pas tarder à franchir les portes de l’animalerie comme c’eut été le cas chaque jour depuis plusieurs semaines. Aussi les minutes qui suivirent furent les plus longues de toute la vie de Bobbie… Non, elle n’avait pas hâte de rencontrer le jeune homme, bien au contraire. Seulement si par chance à 09:46 il n’avait toujours pas pointé le bout de son nez, la demoiselle pourrait quitter les lieux sans culpabiliser car, selon son indic, monsieur Langley se présentait toujours à 09:45. Alors Bobbie se résigna à croiser ses doigts (et ses orteils) et à espérer…. Espérer, un peu comme elle le fait à chaque fois qu’elle doit appeler sa grand-mère parce que des conventions l’y obligent mais que le cœur n’y est pas. Ce moment où elle serait prête à faire la danse de la pluie si cela pouvait lui permettre de tomber sur le répondeur plutôt que sur la vieille dame. Bientôt 09:42… 09:43. 09:44. 09:45… Chaque cellule de son corps lui criait de rejoindre la sortie. Ses muscles se crispèrent. Les battements de son cœur se rapprochèrent. Son regard perçant passa de l'écran de son téléphone à la porte d'entrée puis de la porte à l'écran... Personne. 09:46. Elle ne put réprimer un soupir de soulagement. Un sourire aux lèvres, elle rangea son téléphone et se tourna vers la sortie… pour voir Tristan entrer dans l’animalerie.
Aussitôt son teint devint livide. Ses jambes refusèrent d’obéir lorsqu’elle leur ordonna de courir. J'vais mourir. J'vais mourir. Non. Réfléchis Bobbie. "Membre du dlcem" n'est pas marqué sur ton front. Il lui fallut quelques secondes avant de regagner le contrôle de son corps… En un bond, elle finit par s’écarter du champ de vision du jeune homme. Seulement si son corps était bien présent, son cerveau, lui, était resté près des cochons d'Inde… car elle n’avait rien trouvé de mieux que de se cacher derrière le terrarium délimité par des vitres transparentes qui accueillait un caméléon. Réalisant son erreur, l’humaine, terrorisée, fit un pas en arrière… et bouscula un aquarium dont le contenu se vida par terre avant qu’elle n’ait eu le temps de réagir. Bobbie… ou la discrétion incarnée.
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| | | Tristan E. Langley ICE T. ∇ localisation : New-York. ∇ messages : 2033 ∇ parmi nous depuis le : 15/03/2013
| Sujet: Re: comme un poisson dans l'eau (tristan) Dim 9 Aoû - 23:33 | |
| Le sang sur les doigts n'avait rien à voir avec ce que l'on voyait dans les films. Dans les films, il était rouge, il restait fluide et beau, il ne collait pas. Dans les films, il n'avait pas cette insupportable odeur de rouille, il se séchait pas quasi-instantanément, saturant l'air en quelques secondes. Il ne virait pas au marron si reconnaissable du sang séché, il ne laissait pas de traces. Il restait rouge quand on se lavait les mains, formant de jolis voltes dans l'eau. Il ne restait jamais sous les ongles comme un doux rappel qu'il faudrait gratter, gratter, gratter.
Coincé dans un coin de la rame du métro new-yorkais qui filait à vive allure, Tristan Langley observait sa main sur la vitre. La pâleur de ses doigts se détachait nettement contre l'obscurité du tunnel, faisant ressortir la saleté incrustée sous ses ongles. Il avait pris une douche... il y a trois jours. Il lui semblait, en tout cas. Depuis le restaurant, il passait sa vie à courir, fuyant d'un point à l'autre de la ville sans se retourner. Il avait un visage classique, et habillé comme un simple gamin, il passait parfaitement inaperçu aux yeux des mortels. Mais visiblement, les monstres ne se laissaient pas duper par un sweat bleu marine et une capuche ou par une démarche posée. Les monstres, les dieux, les sangs-mêlés... Ils revenaient tous à la charge. Sans arrête. Tristan serra le point, laissant une trace sur la vitre rayé du métro. Une grand-mère se faufila entre lui et le mur, et il lui emboîta le pas. En quelques mois, Tristan avait fini par faire de cette vie sa vie - il n'avait pas franchement eu l'occasion de faire autrement, de toute façon - et il avait même fini par se trouver un emploi. Il travaillait au noir, était payé une misère, mais au moins avait-il de quoi manger le matin et le midi et un endroit où aller.
Accélérant le pas le long d'une grande avenue, Tristan baissa la tête. Il était en retard, ce qui n'était pas grave puisque son emploi n'était pas censé exister et que de toute évidence, sa présence avait son importance. Neuf heures et quarante-six minutes, il poussa enfin la porte de l'animalerie. « Yo Ethan ! J'me demandais quand t'allais arriver ! » Le type venait d'émerger de derrière un comptoir, ses énormes lunettes rondes glissant dangereusement de son nez. « Si tu n'es pas capable d'arriver à l'heure, ce ne sera plus la peine de venir, mon garçon. » « Ouais, ouais. » Ethan, puisque tel était son nom ici, s'approchait du comptoir quand... Un vacarme épouvantable le fit bondir au plafond. (Curieusement, passer sa vie à risquer de mourir pouvait finir par rendre parano.) Il se retourna brutalement, écrasant les pieds du type aux lunettes rondes, et balaya instantanément l'ensemble du magasin du regard. Ses yeux se posèrent instantanément sur une nana, juste derrière le terrarium d'un caméléon. En trois secondes top-chrono, il courut sur place, se jeta à plat ventre à la recherche de l'occupant de l'aquarium renversé. Le poisson combattant frétillait mollement quand il l'attrapa - pour la délicatesse, on repassera - et le jeta dans un verre en plastique au distributeur d'eau. « Mais ça va pas oui ? Tu regardes pas où tu mets les pieds ? » Il jeta un coup d’œil dans le verre et le tendit brusquement à la fille. « T'as failli dégommer Bob. » Il essaya vaguement de prendre un air plus aimable. « Excusez-moi, j'ai eu peur pour le poisson. » Ce n'était pas un mensonge, cette animalerie était presque une deuxième maison pour lui aujourd'hui. (Enfin sachant qu'il n'avait de toute façon pas de chez-lui... Une deuxième famille, la première étant Loïs.) « Par contre nous n'avons plus d'aquarium de disponible pour lui vu que les autres sont tous à vendre. Vous ne voudriez pas d'un poisson combattant par hasard ? » Il aurait bien pris Bob, vraiment... Mais se faire courser par la police avec un aquarium sous le bras n'avait rien de très pratique. Il dévisagea la fille de haut en bas, cherchant le moindre signe d'une éventuelle... monstruosité. Faudrait voir à pas devenir complètement parano, mon cher Tristan... Rien ne semblait le laisser deviner en tout cas. Et puis qu'est-ce qu'un monstre viendrait fabriquer dans une animalerie ? L'autre jour, y en avait un qui buvait le café dans le métro, et tu l'as croisé... Certes. Simple malchance. La malchance ne pouvait pas être perpétuelle, si...? |
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