Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

21 mars 2017

Comme à l’accoutumée, l’évocation de quelques souvenirs se faisait plaisante. Cette fois, il s’agissait de cette vole quête des pommes d’or, qui opéra aussi le rapprochement tant espéré et tout aussi inavoué. En ce temps-là, Tam et Hay, c’était plutôt tendu. Disons que la vieille rancœur de Tamara à l’encontre de son ami d’enfance ne lui permettait pas de garder son calme.

- Me botter le cul ? A moi ?? Mais viens, je t’attends le « Penseur », tu vas voir, lança-t-elle presque un peu trop joyeusement, en tenant les mains d’Eileen et faisant semblant de lui faire faire des petits coups de poings.

A vrai dire, hormis les quelques entraînements physiques qu’elle continuait à s’octroyer le matin, l’action lui manquait terriblement. Elle le savait, si sa vie ne se résumait désormais plus qu’à quelques pompes ou quelques tractions, elle finirait par devenir folle. Hay évoqua le baiser qu’elle lui avait volé, n’y résistant plus. L’ex agent de terrain avoua qu’en réalité, son attirance physique pour lui n’avait finalement jamais cessé malgré le ressentiment qu’elle avait encore à son encontre à cette époque-là.

- Super excitante ? Tu fantasmais sur moi ? Continue, ça m’intéresse. Quant à toi, tu es irrésistible mais y a que moi qui ai le droit de le dire. Quand c’est toi, ça fait pas du tout le même effet, vois-tu. L’égocentrisme, c’est tout sauf sexy, ma guimauve.

Le fils de Mars évoqua cette soirée qu’ils avaient planifiée depuis quelques semaines, une sorte de soirée de retrouvailles, mais qu’à présent Tam appréhendait quelque peu, et non pas seulement à cause de la robe et tout le tintouin propre à la gente féminine que son fiancé avait prévu de lui faire porter. De son côté, l’Irlandais paraissait sûr de lui et se livra à une petite démonstration qui fit bondir Tamara, tâchant de ne pas réveiller son bébé qui venait de s’assoupir, mais qui sut néanmoins manifester son mécontentement face à l’action stupide de son amoureux. Excédée par la réponse d’Haytham, elle se leva pour lui faire face, gardant Eileen endormie contre elle.

- Ne me pousse pas à bout ! Je m’en tape que tu aies du sang de dieu ou du sang d’abruti dans les veines, ce que je veux, c’est que tu arrêtes de commettre n’importe quelle imprudence, t’es plus un ado, c’est fini ce temps-là !

Elle le regarda, complètement éberluée par sa logique qu’elle trouvait carrément branlante.

- " Si ça marche en haut ça marche en bas ", c’est ça ton raisonnement ? Bien, écoute le mien maintenant. OK, peut-être que tu cicatrises aussi bien en haut qu’en bas et que par conséquent on peut envoyer se faire foutre les préconisations médicales et éventuellement s’éclater au pieux de nouveau. OK, c’est super, j’en conviens. Mais réfléchis. L’opération que tu as demandé, dans mon dos alors que savait que j’étais contre, je le rappelle, consiste à séparer en deux un petit canal à la con. Suppose que ça aussi ça ait guéri et que les deux bouts du canal se retrouvent ? Les putain de têtards marsiens pourraient de nouveau faire des ravages, et crois-moi je suis pas du tout, DU TOUT, prête à revivre une Eileen 2.0. C’est juste hors de question. Alors, comment on fait pour être sûrs ? On peut pas, Hay.

Mais Haytham, lui aussi sûr de ses propos, déclara qu’il allait procédé à d’autres vérifications, en solitaire. Bouche bée, Tam le regarda s’éloigner avant de secouer la tête, se retenant de prendre un air amusé face à la démarche théâtrale du demi-dieu, puis regarda sa fille qu’elle déposa dans son cosy.

- Les hommes sont des rustres et ton père fait partie des pires, ma pauvre petite princesse. C’est son côté Irlandais ça, à tous les coups. Ah, ma chérie, t’as pas fini t’en voir de toutes les couleurs avec les mecs.

La princesse piranha dormait à poings fermés et Tam en profita pour aller ranger un peu la cuisine et prendre une nouvelle tasse de café. Elle eut à peine terminé le contenu de son mug que le « penseur » faisait son retour, un air triomphant sur le visage. La brunette posa la tasse vide sur le plan de travail avant de s’y adosser et croisa les bras avec une petite moue face au sourire qu’il arborait.

- Tu es d’un romantisme à toute épreuve, on te l’a déjà dit ? Non, vraiment… Et tant qu’à faire, tu aurais pu me laisser faire… Enfin, tu t’es fait plaisir, c’est cool. Tu es content, tu t’es prouvé ce que tu avais à te prouver ? Et sinon, je plaisantais, je me doute bien que, tel le macho que tu es, tu n’allais pas approcher une lame en céramique de ton précieux petit bonhomme !

Décroisant les bras, elle se rapprocha de lui.

- Moi par contre, je suis un peu vexée aussi. C’est vrai quoi, on devait… s’attendre. Et toi t’es parti tout seul avec ta main gauche faire mumuse dans la salle de bain. C’est pas très sympa pour moi qui n’ai rien fait du tout.

La mine faussement boudeuse, elle le regarda dans les yeux.

- Tu me manques, souffla-t-elle avant de se blottir contre lui et de passer sa bouche dans son cou. Mais ne prononce plus jamais les mots « gaule du matin » s’il te plaît, ajouta-t-elle dans un murmure amusé.

Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

Comme chien et chat. Il l'était depuis leur plus jeunes années et de toute évidence, rien n'avait changé. Ils avaient ce besoin constant de se titiller en permanence comme pour se prouver quelque chose, ou peut-être était-ce juste leur façon d'être, un langage qui n'appartenait qu'à eux évidemment et qui échappait au commun des mortels. Pour l'heure, l'on évoquait quelques souvenirs tout en laissant poindre à l'horizon l'envie réciproque de botter le derrière de chacun. « - Oui toi, quel cul j'aurais pu botter à par le tien hein ? » Plus joueuse que jamais, Tamara se servit des toutes petites mains d'Eileen pour mimer des coups. « - Non mais là ça ne compte pas, c'est trop mignon pour parler de cul à botter. » C'est vrai que de voir ainsi leur petite princesse, attendrit presque aussitôt le gros dur que notre Marsien n'était plus confronté à ce petit ange pas encore aux faits de ses attendrissantes capacités. Le digne héritage de sa mère incontestablement, une mère qui elle, était au fait de ses capacités. « - Ouais ça se pourrait que passé nos premières retrouvailles, j'ai commencé à légèrement fantasmer sur toi en t'imaginant avec deux flingues à la ceinture, un micro short et un débardeur gris. Tu vois, le genre aventurière que tu es et nul doute que je serais prêt à te suivre partout. Et donc tu disais quoi à propos de moi déjà ? Irrésistible ? Intéressant parce que c'est à peu près comme ça que je me définis, mais c'est encore mieux quand ce mot sort de ta bouche. D'ailleurs, j'aimerais prendre ta bouche et tout ce qui va avec » Oui, ils aimaient aussi flirter, c'était aussi une autre façon pour eux de se titiller. Sauf que ces derniers temps et au vu de tout ce qui s'était passé, flirter pouvait être dangereux si l'on se fit à la passion qui les anime l'un et l'autre et l'envie presque constante de laisser leur corps se mouvoir l'un contre l'autre. Une activité qui, avant l'arrivée d'Eileen et la découverte de son existence, faisait partie intégrante de la vie de Tam et Hay, mais qui désormais semblait être un lointain souvenir qui fut chassé par d'autres souvenirs, moins lointains cette fois.

La fameuse soirée, qui dans la tête de demi-dieu, prenait un peu plus vie tant on s'en rapprochait. Il est vrai qu'il l'attentait avec autant d'impatience qu'un gosse devant le sapin de Noel emplit de cadeaux. Une impatience malheureusement pas partagée par une certaine Tamara qui devrait pour l'occasion se vêtir de la parfaite panoplie de la femme fatale. Une entreprise loin de faire fureur dans la tête de la demoiselle qui ne s'en cachait pas. Et puis il y avait l'après, ce moment où le romantisme est censé atteindre son paroxysme et que les baisers et les gentilles attentions laissent place à une passion un peu plus débridée qui nous amène à nous dévêtir avec rapidité et intensité. S'envoyer en l'air, une activité que jadis les deux amoureux maîtrisaient, mais qui désormais leur faisait défaut. Pire, encore, Hay pouvait lire une appréhension à peine voilée dans le regard de sa compagne lorsqu'il en était question et quelque part ça le blessait et peut-être est-ce aussi pour ça qu'il avait décidé d'opter pour l'opération, sans vraiment la consulter au préalable. Bien plus que le plaisir de lui faire l'amour, il voulait la retrouver, elle toute entière, sans qu'aucune appréhension ne vienne entraver l'envie de s'offrir l'un à l'autre.

C'était tout Hay ça, prêt à commettre des actes irréfléchis pour avoir raison, mais aussi et surtout prêt à tout pour faire plaisir à Tamara. Sauf la démonstration avec le couteau dans les mains et le sang à ses pieds. La réaction de Tamara ne se fit pas attendre, il est vrai. « - Je sais que ça t'emmerde de l'entendre, mais je maîtrise la situation » Il développa même son argumentation face à une Tamara septique et sur le bord de l'implosion. « - Et voilà, c'est parti pour le discours moralisateur ! Ok, pour s'éclater au pieu, c'est la seule chose que je vais retenir, parce que j'en ai vraiment envie. Tu comprends ça ? J'ai envie de toi, de te toucher, de te sentir contre moi, de t'embrasser sans me soucier de la perte de contrôle. » Une idée lui traversa alors l'esprit, histoire de prouver, sans se blesser, que l'opération avait marché et que ses supers petits soldats étaient définitivement au repos. Sans rien ajouter, il quitta donc la table pour regagner au plus vite la salle de bains. Il l'entendit le traiter de rustre, mais préféra ne pas en faire la remarque avant de se concentrer pour espérer se faire plaisir sans souffrir. Quelques minutes s'écoulèrent donc avant qu'il ne ressorte de la salle de bains, plus victorieux que jamais. Il s'approcha donc du plan de travail de la cuisine où Tamara venait de s'adosser les bras croisés. « - Oui, mon romantisme est à toute épreuve, merci d'enfin le reconnaître. » Mais il perdit aussitôt de son assurance, déstabilisé par les paroles de sa fiancée. « - Attends, tu veux dire que si je te l'avais demandé tu … » Se sachant en position de force, l'agent de terrain continua sur sa lancée. au grand dam de son demi-homme qui renchérit « - Non pas macho, juste censé. Dis-moi, quel genre type irait se la couper juste pour le fun ? Non en fait, ne me dis rien. Te connaissant, tu serais tout à fait capable de me trouver un exemple. Donc alors qu'est-ce que tu vas me sortir maintenant ? » Il la vit se rapprocher et semblait impatient d'entendre ce qu'elle avait à dire. « - Madame est un peu vexée vraiment ? » Il continua à l'écouter en se rapprochant lui aussi dangereusement « - Ma main gauche pourrait repartir dans la salle de bain et faire mumuse avec toi si tu veux ? » Elle acheva de s'approcher pour enfin venir se coller à lui. Il pouvait à présent sentir ses lèvres contre son cou, l'odeur sucrée de son shampoing et son souffle chaud accrue à chacune de ses paroles. D'abord romantique en lui faisant savoir qu'il lui manquait, Tam se chargea de casser le mythe en lui faisant promettre de ne plus parler de « gaule du matin » ce qui fit sourire le demi-dieu qui la dominait de toute sa hauteur. Sans se faire prier, il la souleva pour la faire s'asseoir sur le plan de travail avant de lui faire face « - Mais dis-moi, je te manque dans quel sens ? » Avant d'enfouir son visage dans son cou pour le parer de quelques ardents baisers tout en laissant sa main gauche descendre le long de sa cuisse. « - Tu veux qu'on aille s'amuser un peu ? »

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2017-2018 Un an sous le soleil

21 mars 2017

- T’aurais jamais réussi à botter mon petit cul de l’époque, rétorqua-t-elle avec un haussement d’épaules désinvolte.

Sure d’elle, elle l’avait toujours été et le demeurait encore. Tamara Lond en avait vu d’autres, et des créatures bien plus féroces et dangereuse d’un marsien « Penseur » guimauve, comme pouvait l’attester la cicatrice qui lui barrait le ventre en diagonale, stigmate d’un combat contre une manticore qu’elle était parvenu à tuer de la dernière balle qui lui restait avant de tomber évanouie à cause de la douleur, appelant le bureau à la rescousse dans un dernier élan de conscience. Elle le savait Eileen aurait de qui tenir entre son père et sa mère, et ses petits poings de nouveau-né « trop mignons » sauraient bien assez tôt faire dérouiller qui le mériterait.

- Tu veux me voir en Tomb Raider, en somme ? Ça peut s’arranger, surtout avec le cadeau de Noël que tu m’as fait.

Tam haussa un sourcil avec un sourire en coin à la dernière phrase de son homme.

- Ce que tu dis me plaît bien. Prends donc ce que tu veux, ma bouche et tout ce qui va avec t’appartiennent.

Mais sans qu’elle ne parvienne désormais à comprendre comment et pourquoi, la situation avait dérapé. Hay était parti chercher un couteau pour s’entailler la main afin de démontrer une absurde théorie, Tamara avait évidemment désapprouvé et ne s’était pas faite prier pour le lui faire entendre.

- Ce que tu peux être borné ! C’est pas un discours moralisateur, c’est juste faire preuve de bon sens ! Et tu sais ce qu’on fait avec du bon sens ? Hum ? Eh bien on reste en vie, mon vieux ! Et… mais qu’est-ce que ça a à voir ? Moi aussi j’en ai envie, figure-toi ! Qu’est-ce que tu crois, la diète c’est pas mon truc, pourquoi tu crois que j’étais pas d’accord pour ton opération débile, en plus d’être certaine que ça ne nous avancerait à rien ?

Et puis Haytham était parti, laissant sa fiancée et sa fille en plan pour vérifier l’équipement dont il était détenteur. Tam n’en revenait pas et resta plantée quelques secondes le temps d’accuser le coup. Heureusement, Eileen dormait. Sa mère l’avait donc remise dans son cosy et s’était affairée dans la cuisine, non pas à cuisiner – que les dieux l’en préservent tout comme les pauvres potentielles victimes-, mais à ranger un peu tous les trucs dont le fils de Mars se servait pour élaborer des mets à faire pâlir de jalousie Mme Lignac. Pour l’heure, c’était plutôt Tamara qui était en quelques sortes jalouse. Elle vit revenir son « Penseur » et lui fit part du fond de sa pensée. Elle lui sourit d’un air évocateur en se rapprochant.

- Je veux dire que toi et moi, on est ensemble, on s’aime, on est fiancés, alors si une main doit s’occuper de toi, c’est plutôt ma main droite et non ta main gauche. A moins que tu n’aies peur que je le casse ?

Souriant d’un air taquin, elle s’était hissée sur la pointe des pieds pour glisser son visage dans son cou, lui faisant savoir qu’il lui manquait et aussi qu’il y a certains mots qu’elle voulait ne plus l’entendre prononcer, sur un ton rieur, bien sûr. A son tour, l’Irlandais se fit joueur, la souleva pour qu’elle se retrouve assise sur le plan de travail, face à lui. Elle sentit alors sa main chaude se promener sur sa cuisse, lui procurant tout autant de frissons que les baisers chauds sont il affublait sa peau de son cou. La tête penchée en arrière, elle lui répondit dans un soupir.

- Dans tous les sens, tu me manques, toi, ton corps, tes prouesses au lit, tout !

Remettant son visage dans l’axe, elle attrapa le sien de ses deux mains, plantant son regard dans le sien avec un intensité qu’Hay n’avait sans doute plus vu depuis un moment.

- J’ai cru que tu le proposerais jamais ! lâcha-t-elle dans un souffle.

Sans attendre, elle captura sa bouche de la sienne avec avidité, lui offrant un baiser mêlant ardeur et passion comme elle seule en avait le secret. Étaient-ils de retour, vraiment, pour de bon ? La jeune maman avait du mal à y croire, et pourtant c’était la promesse qu’assurait cette étreinte, tout comme la température de leurs peaux l’une contre l’autre qui n’avait de cesse de grimper, et cela n’avait rien à voir avec la météo au beau fixe des Maldives dont faisait partie leur île paradisiaque.

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2017-2018 Un an sous le soleil

Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés, mélodie idyllique où même la rugosité du sable est enchanteresse. Mais non loin de ce beau tableau, une tempête prenait vie dans la maison, plein pied d'un couple qui n'en avait que faire pour l'heure des coquillages et des crustacés. Une fois n'est pas coutume, Hay et Tam défiaient l'accalmie pour ce qui paraissait être des futilités pour l'un et qui pour l'autre trahissait l'immaturité de son compagnon. Par chance, Eileen dormant, les deux « adultes » ne pouvaient hausser le ton et se gardaient de ce fait de hurler comme ils pouvaient le faire jadis. Une dispute sous contrôle si l'on puis dire, encore plus lorsque le demi-dieu quelque peu échaudé décida de rejoindre la salle de bains pour tester sa tuyauterie et prouver à sa fiancée, aussi futile soit l'argument, qu'il avait raison et que par le biais de sa régénération accrue depuis la perte de son audition côté gauche, le bas comme le haut était cicatrisé. La petite séance de plaisir solitaire dura à peine cinq minutes avant que le fils du dieu de la guerre ne refasse son apparition. Il n'avait rien ressenti susceptible de laisser entendre qu'il y avait, dans le pire des cas, un problème. Aucune douleur, aucune impuissance, rien d'alarmant. Mais n'étant pas médecin, il ne pouvait malgré la fierté qui se lisait sur son visage, être totalement sûr que l'opération ait fonctionné et qu'il soit dès lors incapable de procréer à nouveau. « Au moins je me suis fais plaisir » songea-t-il dans un coin de sa tête en revenant vers la cuisine où l'agent de terrain semblait l'attendre, les bras croisés et toujours un peu dubitative du moins en apparence et avant que l'accalmie ne l'assaille à nouveau au contact de son brun ténébreux.

« - On s'aime, on est fiancés, j'aime cette partie, mais je dois reconnaître que j'adore la suite, sauf le moment où tu sous-entends que j'ai peur que tu le casses. Il m'en faut quand même plus pour me faire peur. » Le regard tout aussi joueur, il la laissa se rapprocher, comprenant qu'ils commençaient à jouer à un dangereux jeu de séduction. Il ne lui en fallut pas plus soulever la jeune femme et la faire s'asseoir sur le plan de travail sans même la quitter du regard. Il s'enquit de son degré de manque tout en laissant sa fameuse main magique et aventureuse glisser le long de sa cuisse avant de déposer ses lèvres avec parcimonie sur la peau chaude de son cou. « - Je manque de pratique, donc je ne peux rien garantir pour les prouesses au lit » Il n'eut pas le loisir de continuer à l'embrasser puisqu'elle venait de saisir son visage lui offrant le genre de regard qu'il ne croyait plus revoir. « - Wow ! Le genre de regard qui m'indique qu'il faut que je me dépêche de me mettre à poil, parce que ça risque d'être torride. » Elle ne se fit pas prier pour le ramener à elle et l'embrasser comme il se doit. « - Hum… » laissa-t-il entendre presque pris au dépourvu face à tant de passion. Sans attendre, il la souleva à nouveau avant de faire le chemin inverse pour retrouver la salle de bains. « - Tu n'attends personne ? » Il ne lui laissa même pas le temps de répondre et se rua sur elle pour l'embrasser tout en retirant son haut qu'il envoya valdinguer à l'autre bout de la pièce. Sa main vile et audacieuse, caressa son entrejambe tout en passant sous le tissu qui lui garantissait un minimum de décence avant de s'aventurer là où elle seule avait le droit d'aller. « -Si, c'est moi qui m'occupe de toi ça devrait aller non ? » Le regard joueur, il l'embrassa et se mit à genoux. Sa bouche se posa sur son nombril, son abdomen et alors que sa main se retira, il abaissa le bas de son pyjama pour prendre le relais avec sa bouche faisant délibérément monter la température et priant un dieu quelconque pour qu'Eileen ne se réveille pas.

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21 mars 2017

Hay était de retour et sa fiancée ne se priva pas pour lui faire part de sa déception à le voir parti s’amuser tout seul. Même si ce n’était « que » pour vérifier le matos, elle n’aimait pas se sentir exclue. Aussi joueur qu’elle, le demi-dieu avait soulevée sa mortelle de compagne pour l’asseoir sur le plan de travail, mettant un terme au peu de distance qui séparait leurs corps qui s’attiraient tels des aimants.

- C’est comme le vélo, Hay, tu te rappelles comment on fait non ? le taquina-t-elle.

Mais ses mots et des caresses buccales eurent raison d’elle et d’un regard, elle lui fit comprendre qu’elle ne pouvait plus attendre. Tam le gratifia d’un intense baiser, le genre de baiser qu’ils n’avaient plus échangés depuis trop longtemps à son goût. Elle eut à peine le temps de libérer sa bouche que le fils de Mars s’empara d’elle pour se diriger plus à l’intérieur de la maison. Accrochée à sa taille avec ses jambes, ses bras autour de son cou, Tamara le laissa faire, souriant d’amusement à sa question. Elle s’apprêtait à lui répondre une bêtise mais l’Irlandais fut plus rapide et captura ses lèvres en la laissant retoucher le sol. De ses mains habiles, il lui retira son haut de bikini. Bon, ce n’était pas aussi difficile à enlever qu’un soutien-gorge, juste une ficelle à dénouer, rien de bien insurmontable pour une Guimauve expérimentée comme pouvait l’être Haytham Cassidy. Il n’empêche que ce geste suffit à faire frissonner Tamara qui se mordilla la lèvre en le regardant dans les yeux avant de lui baisser son bas de jogging, puisqu’il ne portait que ça, aimant faire montre de son sublime torse incroyablement musclé sur lequel Tam aimait tant laisser traîner ses mains. Elle n’eut rien le temps de dire ou faire d’autre que son homme laissa glisser sa main sur son intimité, lui coupant le souffle de surprise.

- OK je m’y attendais pas…

Elle dut prendre appui sur la vasque derrière elle tandis qu’il insistait avec son sourire et son regard joueur.

- Il faut chaud, non ? demanda-t-elle tandis que son cœur commençait déjà à s’emballer de désir et d’excitation.

La belle brune ferma les yeux, laissant la bouche de son homme se poser sur sa peau déjà brûlante, et ça ne fit qu’empirer à mesure qu’il descendait. Tam sentait sa respiration devenir incontrôlable et ses mains se resserrèrent sur le rebord de la vasque de la salle de bain. Elle aussi priait intérieurement pour que leur fille reste sagement endormie comme le joli petit ange qu’elle pouvait être quelques heures durant. Mais elle savait aussi se faire comprendre et se réveillait souvent au moindre bruit, ayant probablement hérité d’un sens ou deux de son cher papa. Cette inquiétude la gagnant, Tam se surprit à retenir sa respiration pour faire le moins de bruit possible, mais elle le savait, cette solution extrêmement temporaire verrait rapidement une fin. Incapable de contenir son souffle plus longtemps, son corps soumis à une multitudes de sensations dont il avait été privé depuis de bien trop longues et nombreuses semaines, la jeune mère laissa échapper un gémissement, posant une main dans les cheveux de son homme, restant en appui sur l’autre.

- Oh putain Hay ! Je suis en ébullition !

Apparemment, elle s’était exprimée un peu trop fort puisque soudain un petit cri en provenance du salon se fit entendre.

- Oh non… pas maintenant ! supplia-t-elle d’une petite voix, comme si sa fille pouvait l’entendre ou comprendre.

Un gros dilemme s’empara d’elle tandis qu’elle rejetait sa tête en arrière, l’appuyant contre le miroir mural : tenir compte des pleurs de sa fille et aller la voir, ce qui impliquerait arrêter ce moment pourtant attendu depuis fort longtemps, ou l’ignorer, faire comme si elle n’avait rien entendu et laisser Hay continuer. Mais ne serait-ce pas se comporter en mauvais parents ?

- Je t’en prie n’arrête pas ! souffla-t-elle finalement.

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Les regards, les paroles, ce petit jeu, qui jadis, malgré les quelques frustrations, suffisait, ne faisait désormais plus office de garde-fou et pour l'un et pour l'autre. C'était comme hypnotique, comme un appel, comme une transe. Haytham, qui s'était au préalable assuré que la plomberie soit aux normes et fonctionne encore, ne tenait plus et le désir n'avait de cesse de s'accroître tout comme la perspective de pouvoir enfin combler l'attente et la frustration qu'il leur faisait subir depuis des semaines et des semaines. Il était à présent difficile de passer outre cet état, c'était comme se retrouver à nouveau, comme si le temps avait cessé de compter, comme si plus rien n'avait d'importance excepté l'instant. Et que dire du cadre idyllique des lieux, du bruit des vagues à chaque réveil, de cette sensation d'avoir toujours les pieds dans le sable et de sentir le soleil réchauffer chaque parcelle de la peau. Toutefois, c'était à présent un tout autre soleil qui se chargeait de réchauffer les peaux et les corps, un soleil bien plus ardent que l'astre lui-même et qu'aucune raison ne pouvait combattre. De retour à la salle de bains, délestant de ce fait la compagnie de leur fille, Haytham et Tamara qui ne supportaient plus d'être pourvu du moindre tissu, se retrouvèrent très vite en tenue d'Eve et d'Adam pour leur plus grand plaisir. Le plus audacieux des deux fut un certain demi-dieu qui bien décidé à se faire pardonner, laissa sa main gauche se perdre en terrain conquis et ne fut que plus ravi de constater qu'il était encore capable de surprendre l'agent de terrain. « - Bien sûr que tu ne t'y attendais pas. C'était le but ! » lança le vil tentateur tandis que le corps de la demoiselle commençait déjà à se cambrer sous l'assaut des caresses d'une main experte.« - Il n'y a pas de raison que cette main ne s'amuse qu'avec moi ! » Impétueuse, la main augmenta la cadence de ses caresses titillant chaque parcelle de l'intimité de plus en plus humide de la jolie brune qui se plaignait à présent de la chaleur ambiante. « - Ah oui, tu trouves qu'il fait chaud ? Vraiment ? » Il pouvait percevoir les battements de plus en plus irréguliers qui émanaient de son cœur et trahissaient une excitation de plus en plus difficile à réprouver. Hay, profitant d'avoir le pouvoir, se mit enfin à genoux passant le relais à sa bouche tout aussi experte.

Il ne pensait plus à rien si ce n'est à entendre un premier gémissement émaner de la bouche de sa fiancée, qui continuait cependant à se contenir « - laisse-toi aller ! » laissa-t-il entendre en s'octroyant une pause avant de recommencer. Ce que l'agent de terrain fit après avoir laissé entendre une ébullition à venir. Malheureusement pour elle, Eileen ne semblait de cet avis et souffrant de la solitude, elle n'hésita pas une seconde à s'époumoner pour se faire entendre, ramenant aussitôt son demi-dieu de père à une réalité qu'il aurait préférée fuir l'espace d'un cours instant. Tam, elle-même sembla la supplier pour qu'elle cesse d'attirer toutes les attentions. Les cris redoublèrent alors que la jeune maman suppliait son compagnon de ne pas s'arrêter. « - Attends ! » laissa-t-il entendre cependant en se redressant visiblement inquiet d'entendre la princesse piranha vociférait de la sorte « - Mais qu'est-ce qu'elle a ? » Le pauvre, laissait apparaître dans le regard toute l'inquiétude du jeune papa qui tenta pour ne pas se laisser disperser, de se souvenir de ce qu'il avait lu dans quelques manuels. « - C'est rien, c'est rien. Il faut qu'on la laisse pleurer…. » Il s'apprêtait à lier son corps aride au sien, mais c'était sans compter sur la petite qui brailla de plus belle. « - Non Eileen pas maintenant ! » L'air désolé il souffla, c'était trop tard, l'envie venait instantanément d'être coupée « - Je crois que ce n'est pas pour aujourd'hui ! »

Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

21 mars 2017

Tout se passait si bien, retrouver Haytham et ses capacités ô combien appréciables était si bon, Tamara avait l’impression de retrouver la vie qu’elle n’avait jamais voulu quitter. Seulement, un adorable petit démon, fruit pourtant non souhaité de leur amour, avait décidé que ses parents ne s’amuseraient pas de si tôt à leurs jeux d’adultes qui leur avaient tant manqué. Laissant Tam pantoise de frustration, Hay se releva, demandant ce qu’avait Eileen. La brunette le sentait, la princesse piranha n’avait rien sinon une envie irrépressible d’être le centre de l’attention, ce qu’elle avait toujours été depuis sa naissance.

- Elle a mangé, elle est propre et elle a pas chaud ni froid, elle n’a rien, elle est juste chiante, voilà ce qu’elle a ! grommela l’ancienne agent de terrain en croisant les bras.

Le marsien décréta qu’il fallait la laisser pleurer. Ça, elle l’avait compris, mais elle comprit aussi rapidement qu’il n’était plus très motivé à continuer.

- Génial. Quand je t’avais dit qu’avoir un enfant c’était signer pour des lustres d’abstinence… continua-t-elle de râler.

Elle souffla bruyamment, ne sachant que faire.

- Bon ben puisque je suis à poil, je vais en profiter pour prendre une douche… froide ! Adios !

Sans attendre, elle passa devant lui sans omettre de lui mettre une claque sur la fesse, et rentra dans la cabine dont elle ferma la porte violemment, montrant sa colère et sa frustration. Après une rapide petite douche glacée, elle renfila son maillot ainsi qu’un short en jeans qui traînait et alla prendre les pistolets qu’Haytham lui avait offerts pour Noël et les plaça dans les holster de cuisse qu’elle venait d’attacher.

- Je vais faire un tour et dégommer des noix de coco, à plus !

Elle enfila ses baskets à la hâte et partit en trottinant sur la plage avant de bifurquer pour aller en forêt. Depuis qu’ils étaient là, somme tout peu de temps, elle avait eu quand même le temps de repérer les lieux, les petits sentiers etc. Après une vingtaine de minutes de course, elle arriva face à une immense cascade. Le cadre était très beau et lui tira un petit sourire. Elle regarda autour d’elle, observant les lieux. Elle sortit l’arme de droit et tira vers le sommet du cocotier situé à une dizaine de mètres d’elle, faisant s’envoler toute une nuée d’oiseaux. L’arbre faisait facilement trente mètres de haut. Une noix de coco commença à tomber suite au tir qui l’avait délogée. Tam courut et sauta sur un tronc pencher tout en tirant à nouveau dans le fruit qui explosa.

- Trop facile… souffla-t-elle en retombant accroupie.

Elle chercha alors quelque chose de plus difficile en terme de cible. Hors de question de tirer sur des oiseaux innocents. L’ex agent de terrain sortit son second pistolet et visa un cocotier à gauche et un autre à droite. Un tir simultané des deux côtés fit tomber une dizaine de noix de coco. Là, elle entreprit de toutes les avoir sans bouger de là où elle se trouvait. Rien de bien insurmontable pour l’oeil de lynx qu’elle était. Ravie de n’avoir pas perdu ses capacités après autant de temps sans pratiquer le tir, elle rengaina après avoir renclenché le cran de sécurité, et s’approcha de la cascade. Elle trouva ensuite une branche pour faire quelques tractions, puis se livra à une centaine d’abdominaux avant de se délester de son short et ses flingues pour aller nager dans le lagon, allant jusque sous la cascade. Vue d’ici, la forêt était magnifique. Tout était paisible, le soleil tapait assez fort. En sortant de l’eau, elle s’étendit sur un rocher près de ses affaires et finit par s’endormir au soleil.

Ce n’est que deux heures plus tard qu’elle se réveilla. Sans doute que la fatigue des dernières semaines se faisait sentir… et à présent un bon coup de soleil aussi. Tam se redressa en grimaçant, sentant la peau de son buste, de ses bras et de l’avant de ses cuisses lui tirer affreusement.

- Merde, quelle idiote ! souffla-t-elle.

Il était temps de rentrer, il lui faudrait une bonne dose de crème hyper hydratante, et puis Eileen aurait peut-être faim. La jeune maman réalisa qu’elle avait été dure dans ses propos en parlant de sa fille et en eut des remords. Certes, la petite princesse piranha n’était pas apte à comprendre, mais Tam regrettait d’avoir eu des pensées aussi négatives sur son bébé. Incapable de remettre son short ou ses holster au risque de se faire vraiment mal avec les coups de soleil, elle attrapa ses affaires dans ses deux mains après avoir renfilé ses chaussures et se mit en route vers la maison. Heureusement, elle eut la bonne idée de s’endormir en camouflant son visage sous son bras, lui épargnant un gros coup de soleil sur le visage. C’était déjà ça. Incapable de courir, trop assommée par tout ce soleil, elle marcha simplement à vitesse rapide et arrivant après une quarantaine de minutes. Elle regarda sa montre. Il était pas loin de 15 heures. Elle souffla et entra dans la maison.

- Ne dis rien… lança-t-elle à Hay.

Elle savait qu’en la voyant rouge écrevisse sur tout l’avant, il ne se priverait pas pour se moquer d’elle. En tout cas, c’était probablement ce qu’elle aurait fait. Elle rangea ses pistolets dans le coffre prévu à cet effet et alla dans la salle de bain pour se tartiner de crème, ce qui lui fit un bien fou. Puis elle revint au salon.

- Je me suis endormie, c’est pour ça que j’ai tardé… Désolée.

Puis, elle chercha Eileen du regard et la trouva dans son cosy près du salon.

- Eh, coucou toi. Oh, maman te présente ses excuses, mon petit ange...C’est pas vrai que tu es chiante. Tu t’exprimes un peu fort et pas toujours au bon moment, c’est tout.

Tam la détacha et la prit dans ses bras avant de s’asseoir dans le canapé.

- Je meurs de faim, Hay, tu as quelque chose à grignoter sous la main ?

Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

Le soleil, la chaleur inhérente à l'omniprésence de l'astre solaire, les vagues et leur chant harmonieux, les embruns de l'océan, le sable blanc à perte de vue tout comme l'azur presque cristallin de l'océan. N'est-ce pas la description du Paradis ? Et si l'on ajoute la passion d'un baiser au pluriel, car c'est une addiction, le corps de déesse de l'humaine qui partage votre vie et la nudité sans complexe que la chaleur et la passion rendent d'autant plus attrayante. Et que dire du désir en période de diète ? La plus atroce des tortures quand on pratique aussi couramment le sport de chambre et que l'on atteint un niveau digne de l'olympisme. Haytham était persuadé d'être guéri, plus encore après avoir pratiqué le plaisir solitaire pour s'assurer du bon fonctionnement de la tuyauterie. Il avait ensuite, sans entamer aucune négociation au préalable, traîné sa fiancée jusque dans la salle de bain pour que le plaisir ne soit plus solitaire, mais plus encore pour faire savoir à l'agent de terrain que la diète était terminée et qu'elle pouvait d'ores et déjà lâcher les chevaux. Les gémissements de Tam lorsque la bouche experte de son demi-dieu se permit un voyage entre ses cuisses, ne trompaient personne encore moins l'intéressée qui avait presque autant la dalle que l'explorateur. Oui, ils allaient le faire, ils allaient se donner l'un à l'autre, corps et âme, passionnément, sportivement, violemment, intensément. Se livrer à une bestiale partie de jambes en l'air, apogée après tant de privation. Le Kâma-Sûtra pourrait même y passer dans son intégralité, ah ça oui ! Seulement, bien que le « mais » soit la conjonction la plus adéquate, il existait à présent dans leur monde un petit être qui souffrait de ne pas être le centre des attentions et qui n'hésitait pas à le faire savoir à chaque réveil en solitaire. Des pleurs qui eurent bien vite raison de l'excitation du père qui se sentit vite coupable bien malgré lui.

C'était difficile de lutter, autant que de résister, et même s'il s'était convaincu de laisser le bébé pleurer, c'était plus fort que lui, Hay ne pouvait rester sourd aux appels de sa fille. Une attitude qui eut bien vite raison des ardeurs de chacun. Tam plus frustrée que jamais s'en alla prendre une douche froide en prenant grand soin de faire claquer la porte de la cabine avant d'y entrer. « - Tam sérieux ?! C'était juste un contre temps… » Mais au vu de l'intensité du regard qu'elle venait de lui balancer, il préféra ne pas insister. « - Ok, j'ai compris ! » Il se rhabilla donc et reprit son rôle de « super papa » en traînant quand même un peu les pieds cette fois. « - Et bah alors la terreur, qu'est-ce qui se passe ? Tu ne veux pas laisser un peu de temps à papa et maman ou quoi ? » Étrangement, une fois que son père la récupéra, la demoiselle cessa d'émettre le moindre cri et semblait même se satisfaire d'être à nouveau le centre des attentions. « - Ok, je vois le genre ! » Il prit place dans l'imposant canapé qui avait vu sur la baie vitrée tout aussi impressionnante, qui elle-même avait vue sur l'extérieur et de ce fait la plage. « - Tu sais qu'à un moment donné, il faudra accepter un peu de solitude, pour notre bien à tous, mais surtout à ta mère et moi. On ne demande pas grand-chose hein ! Juste quelques minutes de tranquillité voir même une heure au grand max. Tu me suis ? Si je le pouvais, je demanderais à ton grand-père de jouer les baby-sitter, mais lui et plutôt du genre guerre-guerre et divinité. Pas sûr que ça soit son truc de garder les gosses. » Mais rien n'empêchait le train d'humour avant le retour de la mère frustrée qui fit son apparition quelques minutes plus tard. « - Hey Lara Croft, tu comptes aller où comme ça ? » demanda innocemment le Marsien en la voyant affublé des flingues qu'il lui avaient offerts à noël et du mini short qui laissait encore un peu de place à l'imagination. La réponse de Tamara ne se fit pas attendre « - Sérieux ? » Et c'est sans attendre que la jeune femme s'éclipsa pour aller se dépenser ce qui agaça légèrement notre demi-dieu qui se retrouvait à nouveau seul avec Eileen. « - C'est toujours les mêmes qui s'amusent au final ! » ronchonnait-il sous le regard intrigué de la petite princesse piranha.

« - Bon et bien on dirait que nous sommes seuls toi et moi très chère Eileen. Et si on mettait un peu de musique » Il actionna « Echo » l'enceinte connectée sous le regard amusé d'Eileen qui se demandait à qui son père pouvait bien parler. « - Echo lance la playlist « cuisine » s'il te plaît ! » La maison étant entièrement connectée à cette fameuse enceinte, c'est sans surprise que la chaîne hifi s'activa et lança la playlist qu'Haytham s'était constitué en amont pour cuisiner. Puis il alla checker le frigo histoire de s'assurer qu'il puisse préparer quelque chose. Par chance, ils s'étaient fait livrer tout ce qu'il fallait du continent quelques jours plus tôt. Le frigo demeurait donc sacrément bien garni. Hay en sortit un ananas frais et opta pour les fruits de la passion qu'il y avait placé la veuille. C'était décidé, lui occuperait son temps non pas en dégommant des noix de cocos, mais en préparant un entremets « anapassion » Il continua donc son périple à la recherche de miel, de beurre, de sucre, de farine et d'œufs. Il en profita notamment pour rapprocher le siège d'Eileen histoire de l'avoir toujours en visu. « - Au moins ta mère sera peut-être moins frustrée en ayant quelque chose à se mettre sous la dent ! » De connivence, la petite émit quelques gazouillis avant que son père ne reprenne la préparation de son entremets, puis du sirop dit de « punchage » passion et la crème mousseline en amont. Maitrisant l'art culinaire, il parvenait aisément à jongler et à accessoirement se vider la tête, alors qu'au loin, les premiers échos de tirs se faisaient entendre. Concentré, il préféra ne rien dire, car il savait que ces pauvres noix de coco qui n'avaient rien demandé à personne, subissaient la frustration de Tamara, une frustration partagée par Haytham, mais qu'il préférait garder pour lui, comme pas mal de trucs à vrai dire. Tam n'avait pas été tendre à l'égard du bébé, mais comment pouvait-il blâmer sa fiancée qui n'avait pas choisi tout ça ? Elle faisait cependant des efforts pour lui, pour eux, mais cela n'en demeurait pas moins difficile parfois. D'autres coups de feu rappelèrent le demi-dieu à l'ordre. Il reprit alors la préparation de son dessert, qui il le savait, lui prendrait facilement deux heures voire plus. Au moins, il pouvait s'occuper.

L'après-midi fila sans que ni l'un ni l'autre ne s'en rende compte. La préparation achevée, Hay plaça le tout au frigo et retourna s'occuper d'Eileen. Et c'est ensemble qu'ils retrouvèrent Morphée faute de mieux. Ce n'est qu'une heure plus tard, que sentant une présence, Hay se réveilla prenant grand soin de ne pas trop agiter la petite. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant Tamara paraître affublée de ses nouvelles couleurs. L'envie d'éclater de rire était plus que tentante « - J'ai rien dis ! » renchérit-il à demi bidonné. « - Mais si je puis me permettre, le rouge écrevisse te vas à merveille. » Elle regagna la salle de bains sans attendre « - Les noix de coco se sont vengées ? » Il venait de s'approcher de la salle de bains l'observant se mettre de la crème. « - Ah ok ce ne sont pas les noix de coco vengeresses qui t'ont transformé en vanille fraise alors ! » lança-t-il incapable de ne pas la charrier en voyant le résultat de la séance non consentie de bronzage. La demoiselle quitta ensuite les lieux et regagna le salon pour s'approcher de sa fille. « - Fais attention, elle pourrait ne pas te reconnaître ! » Il riait encore avant de ne plus rien dire et de croiser les bras pour mieux observer le doux spectacle qui lui était donné de voir en la présence de Tamara et d'Eileen. « - Elle sait que tu l'aimes t'inquiètes ! » lança-t-il plus sérieusement. « - Je me fais un plaisir de le lui rappeler à la moindre occasion. Tout, comme je me fais un plaisir de lui dire qu'elle a malheureusement hérité de ton caractère pourri. » La demoiselle prit place non sans mal sur le canapé demandant au passage s'il n'y avait pas un petit truc à grignoter. « - Heureusement que ton mec est génial et qu'il a fait un peu de cuisine pendant que tu te grillais la pilule au soleil. » Il tourna de ce fait les talons et regagna la cuisine pour sortir sa préparation du frigo et en couper une part qu'il plaça avec délicatesse sur une assiette. Sans attendre, il remit l'entremets au frais et revint sur ses pas avec ce qu'il fallait. « - Entremets ananas passion avec son punch et sa mousseline. J'espère au moins me faire pardonner avec ça. »

Les jours passèrent paisiblement pour le commun des mortels, quelques connaissances entreprirent le périple pour rejoindre l'île et s'enquérir de l'état de la petite famille. Des visites parmi lesquelles l'on dénombrait la présence surprise pour quelques jours de cette chère Victoria qui comme par hasard faisait acte de présence à quelques jours près du dîner romantique. À se demander s'il n'y avait pas préméditation quant à cette présence.

Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

21 mars 2017

Tamara n’avait pas pris la peine de relever les remarque de son marsien de fiancé avant de quitter la maison pour s’adonner à sa grande passion du tir. Son retour quelques heures plus tard avec des coups de soleil dignes d’un nordique en vacances sur la côte d’Azur ne manquèrent pas de susciter de nouveaux commentaires, qu’elle avait pourtant prévenus.

- Va chier… marmonna-t-elle avant d’aller mettre une bonne dose d’après-soleil pour éviter de peler comme une lépreuse d’ici quelques heures.

Sortant de la salle de bain, elle soupira.

- S’il te plaît… J’étais fatiguée je me suis endormie comme une idiote en plein cagnard. Voilà.

Puis, elle avait été retrouver sans attendre sa petite Eileen pour s’excuser de s’être mise en colère, même, très probablement, la petite piranha n’avait rien compris de ses propos. Tam tourna vivement la tête vers son marsien à sa remarque.

- Comment ça, caractère pourri ? Tu charries, c’est toi le pire de de nous deux. Et elle nous montrera bien assez tôt de qui elle tient, va.

Puis, elle réclama quelque chose à manger, parce que mine de rien, hormis du café et du lait de coco, elle n’avait rien dans l’estomac depuis le matin. Haytham alors se targua d’avoir fait « un peu » de cuisine. Tamara écarquilla les yeux en entendant l’annonce du dessert en question.

- Un peu ? La vache t’as fait un entremet !

Son regard ne se fit que plus impressionné quand elle vit le gâteau en question.

- Hay ! Il est digne d’un grand restaurant ! En plus ça a l’air super difficile, waow, je suis impressionnée !

Il avait l’air délicieux, et frais, exactement ce qu’il lui fallait, elle en salivait d’avance. Aussitôt qu’il lui tendit sa part, elle reposa Eileen dans son cosy et attrapa la cuiller et l’assiette pour se délecter de cette petite merveille sucrée. Après ce délice, Eileen aussi voulut manger et puis Tam avait fini par s’endormir avec elle dans ses bras. Trop de soleil avait tendance à épuiser.

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle dormait quand elle se réveilla en sursaut, entendant la porte s’ouvrir. Anciens réflexes. Quelle ne fut pas sa surprise, déjà en réalisant que sa fille n’était plus sur elle, mais également que sa mère venait de franchir le seuil de la porte. Décidément, ce jour des un mois d’Eileen était celui où Tam aurait passé son temps à écarquiller les yeux !

- Maman ? s’étonna-t-elle en se levant d’un bond pour la prendre dans ses bras. Mais qu’est-ce que tu fais là ?

Victoria la serra contre elle, tout sourire.

« - Surprise ! Un certain jeune papa m’a invitée pour un peu de baby sitting. ».

Ah ça, pour une surprise, c’en était une ! Tam était si heureuse de revoir sa mère après trois semaines, de constater qu’elle allait bien.

« - Ah, je dois dire que ça change de la Chine ! »

- Ouais, tu m’étonnes !

Machinalement, Tam regarda autour d’elle, surprise de ne pas voir Haytham.

«  - Où est ma petite fille ? » demanda alors la jeune grand-mère.

- Sûrement dans sa chambre, viens, je te fais visiter la maison au passage.

La visite s’acheva donc sur la chambre d’Eileen qui dormait paisiblement. Tam alla installer sa mère dans une des trois chambres d’amis que comportait la maison.

- Tu as croisé Hay en arrivant ?

« - Je n’ai rien le droit de dire, ma chérie. »

Tam haussa un sourcil. Qu’est-ce qu’il mijotait encore ? Soudain, elle réalisa qu’en effet, c’était bien ce soir qu’ils avaient prévu leur petit tête à tête avec les tenues choisies par l’autre tout le toutim. Le soleil avait décidément cogné trop fort sur sa tête à tel point que le temps de se réveiller et d’accueillir sa mère, elle n’avait plus eu la notion des dates. Une fois Victoria débarrassée de ses bagages, elles retournèrent voir Eileen qui réclamait de l’attention. Tam réalisa qu’elle était toujours avec son haut de bikini et son short, une tenue pas très conventionnelle pour accueillir sa mère, qui ne manqua pas de remarquer les rougeurs sur sa peau.

- Excuse-moi, maman, je vais prendre une douche et m’habiller plus convenablement.

« - Haytham m’a dit que tu mettrais une robe ce soir... »

- Ah, donc tu l’as vu !

Le sourire de Victoria ne trompait pas. Tamara secoua la tête avec un rictus. Sa mère et son fiancé étaient parfois beaucoup trop complices. Tam embrassa une dernière fois sa mère qui s’était installée avec Eileen dans le fauteuil à bascule et alla prendre une douche bien froide qui soulagea ses brûlures. En sortant, elle appliqua de nouveau une bonne couche de crème hyper hydratante en espérant faire disparaître les traces de coup de soleil. Elle essora ses cheveux et se brossa les dents, se demandant si elle devait déjà enfiler la fameuse robe.

- Quelle heure il est ?? demanda-t-elle par delà la porte.

Haytham Cassidy & Tamara Lond

2017-2018 Un an sous le soleil

« Je serais dès votre sous peu ! » Brève, mais efficace la future belle-maman. Hay s'était bien gardé de faire entendre à sa chère et tendre, que lui et Victoria Lond étaient de connivence depuis quelques jours pour préparer ce qui ressemblait à une surprise. Un mot bannit de la conversation, car la concernée n'était pas du genre à aimer les surprises. Il fallait donc adapter le lexique pour mener à bien la mission. Hay avait aussi fait quelques autres préparations culinaires qui n'avaient nul besoin d'être maintenu au froid pour subsister. Il savait par habitude, que Tam ouvrirait tôt ou tard le frigo. Rien ne devait être laissé au hasard. Il devait également se rendre discrètement dans un coin encore inexploré par Lara Croft et qui serait de ce fait, le théâtre de leur dîner romantique et il misait sur la cascade qui lui faisait face pour marquer quelques points qui viendront s'additionner à n'en pas douter avec le repas qu'il avait lui-même préparer. « - Tam, je… » il n'eut guère le temps d'achever sa phrase en se rendant compte que l'intrépide aventurière, s'était endormir avec Eileen dans les bras. Jouant de son agilité et de sa dextérité, le demi-dieu s'approcha malgré tout pour récupérer le bébé et la conduire jusqu'à sa chambre pour laisser plus de liberté au petit homard qui dormait encore sur le canapé. La mission effectuée, le demi-dieu regagna l'extérieur pour s'enquérir du sms qu'il venait de recevoir. Et voilà, qu'au loin, un bateau semblait être en approche.

« Je savais que vous ne pourriez pas vous passez de moi tous les deux ! » lança Victoria secondée par le capitaine qui l'aida à descendre, Hay ne se fit pas prier pour serrer la mère de Tamara dans ses bras et récupérer ensuite sa valise et ses « quelques » sacs. « - Tu prévois de t'installer ici ? » laissa entendre le demi-dieu légèrement moqueur. « Ce sont des cadeaux. De la part de Richard et de moi-même cela va de soi. Je n'ai pas pu lui dire non, il voulait encore se rattraper. Mais dis-moi, tu as pris des couleurs dis-donc ! » Le Marsien ne pouvait qu'acquiescer tout en songeant à la tête que ferait Victoria en voyant sa fille. « - Je suis resté sobre comparé à ta fille. » « Ca m'étonnerait, Tamara n'est pas du genre à lézarder au soleil. » « - Je te laisse seule juge. Je suis vraiment content de te voir en tout cas. C'était comment la Chine ? » L'échange fut toutefois bref, Hay devant s'éclipser pour aller préparer le petit coin d'amour théâtre du fameux dîner romantique. « - Merci encore ! » « De rien mon chéri. Tu as intérêt à assurer » « -J'en avais l'intention. Tu ne lui dis rien hein ? Hormis le fait qu'elle doit mettre sa robe et me rejoindre à 19 h 30. » Victoria tout sourire, acquiesça avant de regagner l'intérieur de la maison tandis que le fils de Mars prenait la direction de forêt qu'il traversa sans mal. Sur son passage, il en profita pour allumer les lanternes qu'il avait disposées quelques jours auparavant. Arrivé sur place, il se réjouit de voir que rien n'avait bougé. La table était encore là, ainsi que les couverts, les corbeilles pleines de pétales de roses et les bougies. Les glacières elles aussi étaient là ainsi que tout ce qu'il fallait pour cuisiner en plein air. Excité comme une puce, Hay installa tout son petit bordel, il lui restait encore quelques préparations à faire et des lanternes à installer près de la cascade.

« - Ca ressemble au paradis » Un peu plus loin, dans le sable, se dressait un matelas et quelques cousins protégeaient par une moustiquaire. Il avait tout prévu et aurait aisément pu prétendre être un fils de Venus tant il déployait d'énergie pour célébrer l'amour. Il acheva ses préparatifs en enfilant toutes les fringues choisies avec goût par sa fiancée et alluma une à une les bougies qu'il avait placées tout autour de la table. « Ma chérie, dépêche-toi un peu, il est bientôt 19 h 30 et je crois que c'est l'heure à laquelle tu es attendu » Hay acheva d'enfiler son costume, il se tenait fin prêt, mais redouté la réaction de sa fiancée, car rappelons-le, la demoiselle déteste les surprises.