La nuit avançait offrant à qui voulait la voir, l'agréable vision d'un ciel étoile délestée de la pollution visuelle inhérente aux grandes villes. Haytham n'avait jamais vu – sauf quand il servait sur le front hostile du Moyen-Orient – pareille quiétude. L'on aurait presque pu compter une à une les étoiles qui se présentaient à eux et certaines brillaient encore avec force, malgré leur mort passée. C'était magique, autant que d'entendre les vagues mourir sur le récif, que de sentir les effluves océane, la texture de l'écume, le sable chaud à leur pied et cette légère brise. Et que dire du corps chaud de Tamara joint à celui du demi-dieu qui se demandait si finalement ce n'était pas ça le paradis et sur terre qui plus est. La simplicité avait du bon, une valeur que l'on perd noyé dans l'effervescence d'un monde moderne et dont l'on ne prend la pleine mesure qu'une fois loin de tout ça. Loin aussi des innombrables querelles, des affrontements permanents, de cette guerre « digne » héritage dont Haytham Cassidy ignorait tout bonnement l'existence. La seule chose qui l'importait demeurait à ses côtés et riait encore à ses bêtises malgré la fatigue. « - Je profite du silence oui, c'est une denrée rare en ta compagnie. Mais il n'empêche que ça m'étonne de te voir si silencieuse, j'aurai presque tendance à dire que ça m'effraie un peu tant je te sais machiavélique très chère. » Le contact de la main chaude de la jeune femme fut tout aussi agréable que la caresse de la brise venteuse, tellement qu'Hay en arrivait à se demander s'il pourrait un jour s'en passer. Nous en étions donc là ? Le plus anodin des gestes, exécuté par Tamara, était semblable à quelque chose de si précieux que l'on pouvait aisément se demander si l'on pourrait un jour s'en passer.

« - Bien sûr que tu es d'accord, tu ne trouveras pas mieux ailleurs. Et pour ce qui est de l'échelle de la baise des retrouvailles » elle ne pourra être effective que si l'on se sépare à nouveau. Et même si la perspective d'atteindre le dix sur cette échelle ne me laisse pas de glace, le fait de devoir être à nouveau séparé de toi, m'enchante un peu moins. » Il embrassa la main qui traînait encore sur son torse avant de laisser – à son tour – son regard s'orientait vers le ciel qui perdait peu à peu de sa splendeur nocturne. Tam était épuisée malgré la conversation qu'elle tâchait de tenir, contrairement au demi-dieu qui laissa paraître un léger sourire lorsque sa fiancée émit l'hypothèse d'une récupération spontanée pour son chéri. « - Je ne peux pas t'en vouloir avec tout ce qu'on a fait. Je te laisse récupérer tranquillement maintenant. Je vais quand même piquer un petit somme pour que tu ne sois pas seule à roupiller » Il se mouva légèrement afin qu'elle puisse mieux se blottir tout contre lui en toute quiétude, loin des pleurs de leur petit monstre qu'ils retrouveraient sous peu. Pour l'heure, il leur restait encore quelques heures de solitude et passé l'effort, ils avaient bien l'intention d'en profiter. À son tour, Haytham ferma les yeux et entendit avec surprise ces fameux mots dont il était l'un des rares bénéficiaires. « - Et moi, c'est encore plus... » murmura-t-il pour la titiller un peu, mais surtout parce qu'il ne pouvait ne pas lui répondre. Il savait ce que cela représentait pour elle, que ce n'était ni facile, ni naturel pour la demoiselle d'ainsi se répandre en sentiment. Il se rendait alors compte de la chance qu'il avait et ne désirait pour rien au monde, échanger sa place. Enfin, il avait trouvé un foyer, une famille et un sens à sa vie. Alors que demander de plus ?

-- Quelques jours plus tard –

Les vacances avaient désormais pris une toute autre tournure. Le farniente, bien que l'onirisme des lieux perdure, n'avait plus sa place et voilà que déjà les petites mains s'activaient pour préparer le « grand jour » Des amis, des volontaires, des personnes tellement heureuses de voir ces deux-là s'unir, qu'ils avaient fait le déplacement pour être présent. Mais il fallait en amont prendre les choses en mains et les séparer l'un de l'autre pour au moins vingt-quatre heures durant et il n'y avait aucune négociation possible. Les garçons prendront leurs quartiers d'un côté et les filles de l'autre. Monsieur Lond avait vu les choses en grand pour que le confort ne soit pas spartiate pour ceux – les hommes en l'occurrence – qui se retrouveraient loin du pied-à-terre. Mais pour l'heure, chacun devait se préparer. Le demi-dieu en profita pour retrouver sa fiancée dans leur chambre. « - Je ne pensais pas qu'on allait devoir à nouveau se séparer. Mais au moins ça veut dire qu'il y aura des retrouvailles et qu'on pourra tester notre système de notation » Il s'approcha lentement jusqu'à atteindre sa hauteur. « - Tu te sens comment ? »

Tout était passé si vite après ces retrouvailles embrasées. Les jeunes parents avaient retrouvé leur petit nid et leur petite terreur, Victoria était restée, Maisie les avait rejoints et soudain, le calme olympien de cette île paradisiaque s’était transformé en fourmilière tant les allées et venues de la fille aînée d’Haytham se faisaient incessantes. La demoiselle était comme montée sur ressort, tout le monde semblait si heureux et excité à l’idée du mariage à venir… Et Tam, elle, angoissait. Le mariage, quelle idée à la con ! Elle n’avait de cesse de se répéter qu’elle avait été faible d’accepter, ruminant sa stupidité d’être si facilement revenue sur ses principes… mais chaque fois qu’elle se remémorait le sourire du demi-dieu si heureux qu’elle ait accepté, elle s’adoucissait, se disant qu’elle pouvait bien faire cet effort pour lui… Mais… jamais elle n’aurait cru que cela prendrait une telle ampleur. Déjà, avoir dû faire les magasin à New York avec Maisie pour trouver la robe – la ROBE ! - avait été un calvaire, bien qu’au départ l’ex agent de terrain avait pris ça pour une  opportunité sans pareille de retrouver la civilisation et un peu d’action… mais sa belle-fille l’avait piégée et avait transformé ce qui aurait dû être une journée sportive à la salle avec un bon brunch, en journée shopping DE FILLES. Soit, Tamara s’était pliée au jeu, bien contrainte après tout avec la date qui approchait… Essayer des robes avait été un supplice, elle qui détestait ça. Plus encore des robes aussi… voyantes ! Mais Maisie savait la jouer fine.

Tamara avait la paix depuis seulement quelques minutes, tout le monde avait décidé de la laisser tranquille pour qu’elle puisse souffler, et puisque de toute façon à chaque « et ça, tu le veux comment ? » elle se contentait de répondre « comme tu le sens ! » ou « demande à Haytham », les organisateurs d’un jour avaient semblé enfin comprendre qu’elle n’était pas la personne à qui il fallait demander des instructions. Si cela n’avait tenu qu’à elle, ils n’auraient été que tous les deux, en maillot de bain sur la plage, à signer ce bout de papier ridicule avant d’aller plonger pour un petit concours de « qui nage le plus vite ». Les yeux rivés sur la housse qui contenait la fameuse robe, davantage choisie par Maisie que par la future mariée, cette dernière n’entendit pas son fiancé arriver. Ce n’est que quand le son de sa voix se fit entendre qu’elle se retourna vers lui avec un sourire.

- Tu sais que si ta fille te voit ici, elle va péter un câble et sûrement que le volcan endormi sur cette île va se réveiller et tous nous calciner ?

A son tour, elle avança vers lui pour l’enlacer. Elle était vêtue d’un simple peignoir, attendant le dernier moment -encore une fois sur les indications de Maisie -, pour enfiler la robe.

- J’ai vraiment très hâte de tester ce système de notation, mais je pense qu’il nous faudra retourner très loin dans notre lieu secret, j’ai pas envie que nos chers invités qui restent dormir ici puissent avoir accès à ça. Ils seraient trop jaloux.

La question qui tue, comment je me sens ...

La brunette lui sourit en détournant les yeux de nouveau vers la housse.

- Eh bien… va falloir que j’enfile ce truc et… sérieux, si Maisie n’était pas ta fille… Enfin, elle bénéficie d’une immunité éternelle, alors…

Tamara haussa les épaules et le regarda de haut en bas.

- T’es tellement canon en costard, je te jure que si tu restes ici, tu vas pas le garder longtemps sur le dos. File avant que le courroux de l’organisatrice en chef ne s’abatte sur toi. Et dis à Marvin que je sais qu’il a mis un body Star Wars à Eileen sous sa petite robe, et que je l’en remercie de tout mon coeur.

Elle lui décocha un clin d’oeil avant de le pousser gentiment vers la porte. Une fois cette dernière refermée, Tam soupira, souffla lentement et se dirigea vers la housse contenant la fameuse robe avant de la dézipper avec autant d’appréhension, sinon plus, que si elle désamorçait une bombe. Pendant ce temps, tous les invités étaient installés dehors, quasiment plus personne n’était dans la maison. Tam laissa choir son peignoir pour se retrouver en sous-vêtements (eux aussi choisis par sa demoiselle d’honneur…) et un cri d’effroi lui échappa alors qu’elle essayait d’enfiler la robe.

- MAISIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!!!

Celle-ci arriva moins de trente secondes après, tout sourire.

- Espèce de petite saloperie ! C’est quoi ça ? C’est pas du tout la robe qu’on avait choisie… C’est … c’est…

« - Calme-toi, de toute façon, y en a pas d’autre, on n’a pas le temps, c’est l’heure ! Allez ! »

- Quoi ? Mais… non ! Je peux pas mettre ça, c’est…

Pour la première fois de sa vie, Tamara était comme paralysée. Maisie, ravie de sa supercherie, l’aida à enfiler la robe tandis que la mariée tâchait de se calmer.

- Je vais te tuer, tu le sais ça ? Tu es bien consciente que ta vie s’arrête là, maintenant ?

« - Ferme-la, t’es magnifique, mon père va se liquéfier sur place ! »

- Ouais, le mien aussi… Bordel t’as vu la taille du trou qu’y a dans mon dos ?

« - ça s'appelle un décolleté.»

En effet, le décolleté dorsal était sacrément plongeant, et la robe extrêmement moulante.

- C’est pas une robe de mariage ça, c’est une robe de strip-teaseuse !

Maisie achevait d’accrocher un peigne dans les cheveux de Tam.

«  - Allez, tu es prête, ton père t’attend. J’entends la musique, c’est parti ! »

La fille du marié décampa en vitesse, laissant Tam au bras de son père. Perchée sur ses escarpins blancs, elle n’eut d’autre choix que d’avancer dans l’allée avec son paternel.

Les vingt-quatre heures qui précédèrent le « grand jour » furent enrichissantes pour Hay. Bien qu'à y réfléchir le terme « enrichissant » ne soit pas le terme le plus adéquat. Mais il faut avouer, que ce n'était pas courant pour le demi-dieu de se retrouvait entre hommes, pour célébrer un célibat qui n'existait déjà plus depuis un moment. Et à cela s'ajoutait comme une sorte de déception en découvrant le déroulé de la soirée. Rien de bien palpitant en somme, lorsqu'il découvrit le feu de camp, les grillades et le reste. Il s'était attendu à plus d'emphase, plus de surprises et peut-être une ou deux strip-teaseuses, comme il était d'usage lors de ces événements. Mais le demi-dieu fit bonne figure pour ne décevoir personne. Après tout, chacun s'était donné du mal pour en arriver jusque-là et dénigrer tous ces efforts en agissant comme un petit garçon capricieux, aurait été égoïste. Plusieurs fois dans la soirée, le demi-dieu se demanda ce que faisait sa future femme et ne doutait pas du fait, que de son côté, elle devait s'amuser comme une petite folle, Maisie étant suffisamment imaginative pour remédier à l'ennui. Et même si l'envie de déserter le campement pour s'en aller retrouver Tamara, démangeait Haytham, il prit sur lui pour respecter les règles du jeu et se contenta de rire de bon cœur à quelques reprises. Il n'en demeurait pas moins ravi de retrouver Marvin, ainsi que de rares camarades demi-dieux encore fidèles à sa cause. La nuit passa, comme toujours, mais fut moins réparatrice que les autres au vu du temps que passa le fils de Mars à cogiter. Ses amis du Camp, bien que tentant de faire bonne figure, ne s'étaient point montrés très optimistes. Aux yeux des autres – donc d'une grande majorité – il demeurait un traître qui n'avait plus sa place nulle part, encore moins au Camp Jupiter. Rien n'avait changé de toute évidence, une injustice pour Haytham qui renforça son envie de se détacher et d'avoir un semblant de vie normale. Il était loin de se douter que pour Tamara, c'était une autre affaire. Profitant du fait que les autres aient rejoint leur habitation pour la nuit, notre héros se leva sans bruit pour récupérer quelque chose dans son sac à dos. En somme, une feuille de papier et de quoi écrire. Prévoyant, il avait déjà commencé à rédiger quelques petites choses qu'il avait bien l'intention de faire entendre à Tamara le lendemain. Par chance, Morphée se montra concilient et mit un terme aux réflexions du demi-dieu en l'alourdissant d'un sommeil profond et sans rêves.

Le lendemain, Marvin fut le premier sur le pont suivi de près par Mr Lond qui fit savoir à Haytham qu'il voulait lui parler seul à seul avant que ce dernier ne se retire pour aller enfiler son costume. Le demi-dieu accepta, pouvait-il seulement le lui refuser ? Ils s'isolèrent donc pour un peu plus de tranquillité. « C'est important que nous ayons cette conversation toi et moi. » Commença le patriarche pourvu d'une maladresse qu'Haytham ne lui connaissait pas. « - Vous voulez vous rassurer ? Avoir la certitude que je sais ce que je fais ? Vous voulez me faire tout un discours sur le mariage et ce qui va avec ? » Il aurait pu continuer longtemps si son futur-beau-père ne l'avait pas arrêté d'un signe de la main. « Non, je voulais juste te dire que suis content que ça soit toi » L'homme offrit une tape amicale sur l'épaule de son futur gendre avant de quitter la pièce en laissant le pauvre Hay interloqué. « - Euh...ok ! » Mais il n'avait pas le temps d'étendre sa réflexion. Il devait aller prendre une douche, se raser et enfiler le magnifique costume de Manchot qui l'attendait.

« - Ca y est ! On y est » Il se regarda dans le miroir en prenant grand soin de ne pas se couper en passant le rasoir sur sa peau. « - Tamara Cassidy, ça sonne plutôt bien » Il cherchait encore à se rassurer, mais ne pouvait chasser cette désagréable sensation d'une déception à venir. Et si Tamara se rétractait au dernier moment ? Et si personne ne se présentait à l'autel ? Et si ? « - On ne construit pas un monde avec des « si » espèce d'imbécile » Achevant de se raser, il récupéra ensuite la feuille sur laquelle il avait écrit ses vœux la veille et puisqu'il lui restait encore un peu de temps, il reprit avec soin sa rédaction. L'inspiration étant au rendez-vous et le syndrome de la page blanche à exclure désormais, le demi-dieu acheva sans mal son écrit avant de se concentrer à nouveau sur l'habillement. Il n'avait de cesse de penser à Tamara et à ces vingt-quatre heures de torture sans elle. Face au miroir, il nouait les boutons de sa chemise blanche tout en songeant à ce qui allait se passer sous peu, priant un dieu quelconque pour que tout se passe bien, mais plus encore, pour que la mariée soit au rendez-vous. Mais Marvin, lui aussi endimanché comme jamais, se présenta à son tour mettant un terme aux réflexions de son ami.

« Stressé » « - Est-ce qu'on est stressé quand on épouse la femme de sa vie ? » « Normalement non. Sauf que votre cas est « un cas d'école » « - C'est toi qu'on a envoyé Marvin ? » « Envoyé pour ? » Haytham sourit à son ami « - Pour me dé-stresser ? » « Donc tu l'es ? » « - Un peu, mais juste un peu. Tamara n'est pas du genre « conventionnelle » et je sais que le mariage, elle n'en voulait pas. Elle fait tout ça pour moi... » « Hay, si elle ne t'aimait pas vraiment, elle aurait refusé. » « - Oui, mais quelque part je m'en veux un peu de lui imposer ça. » « Là, tu commences à te poser trop de questions et ce n'est jamais bon quand on se pose trop de questions. Tu l'aimes ? » « - Oui bien sûr plus que tout. » « Elle t'aime ? » « - Marv, tes questions sont débiles, tu t'en rends compte ? » « Autant que ton appréhension » Il n'en fallut pas plus à notre demi-dieu pour se reprendre et sans crier gare – mais aussi parce qu'il l'avait mérité – il attira le geek vers lui pour le prendre dans ses bras sans forcer pour ne pas lui faire subir son étreinte virile et après l'avoir remercié d'être présent, il prit le temps qu'il lui fallut pour réajuster son nœud noir avant de se laisser aller à une dernière fantaisie en quittant le plus discrètement du monde la chambre qu'il occupait pour rejoindre celle de sa future femme. Tant pis pour les conventions ! Et par chance, personne ne gardait la porte. Hay profita donc de la solitude apparente pour pénétrer la pièce. Tam était encore en peignoir et n'avait de ce fait, pas encore revêtu sa robe. « - J'aurai encore l'effet de surprise, j'arrive donc au bon moment » Il répondit aussitôt au sourire de sa compagne qui semblait détendue, du moins c'est ce qu'elle laissait paraître. « - C'est bien pour ça que je me suis montré discret avant de venir. Et sache qu'il me faudra bien plus qu'un volcan en éruption pour m'empêcher de t'épouser. » Une petite boutade qui précéda une étreinte et l'ébauche de quelques plans à venir. « - Jaloux de quoi ? De la cascade ou du pied que je pourrais te faire prendre ? » L'œil brillant, il se rassurait d'être encore capable de faire ce genre d'humour malgré le stress « - Ca va ? » Question bête, sûrement dans l'optique d'avoir une réponse toute aussi idiote pour mutuellement se rassurer. Tam détourna alors le regard de celui de son homme pour le poser sur l'imposante housse qui contenait sa robe de mariée. « - Ouais une immunité éternelle, c'est irrévocable, mais j'ose lui faire confiance. Tu ne ressembleras pas à une meringue. » La demoiselle était stressée, évidemment comment ne pas l'être en de telles circonstances. Toutefois, elle se laissa aller à quelques compliments, sa façon à elle de détourner le sujet crispant pour se focaliser sur quelque chose de plus attrayant. « - Tu me trouves canon ? Moi j'ai plutôt l'impression d'être un Manchot. Il me tarde donc que tu me retires ce costume » Il s'approcha dangereusement de la future mariée, ne se souciant que moyennement du courroux de l'organisatrice en chef « - Dommage, j'avais vraiment très envie de te faire des trucs cochons. » Il l'affubla d'un petit clin d'œil en mettant de la distance « - Je dirais merci à tonton Marvin pour le fashion faux pas. On se retrouve sur l'autel, ne te perd pas » Le sourire aux lèvres et parce qu'il était préférable qu'il s'en aille avant de se faire prendre, Hay regagna sa chambre avant de rejoindre l'autel sous le regard de tous. C'était une bien étrange sensation, tous les regards étaient braqués sur lui, mais dénués de la moindre hostilité. Victoria était déjà émue, tout comme Maisie qui n'en menait pas large avec sa boite de mouchoirs. Hay en profita pour faire un premier arrêt et prit sa fille aînée dans ses bras « Tu vas halluciner » lui murmura-t-elle au creux de l'oreille, fière du coup qu'elle avait fait à Tamara. « - J'espère bien ! » Il s'approcha ensuite de Victoria qu'il serra à son tour « - Soyez heureusement vous aussi » Il faisait explicitement référence à Victor avec qui il échangea un regard complice. Puis il s'approcha d'Eileen et déposa un doux baiser sur son front avant de prendre sa place auprès de Marvin. Victor s'éclipsa ensuite suivi de près par Maisie, avant que la musique se fasse entendre aux oreilles de tous, annonciateur d'un bon pressage et accessoirement de l'arrivée imminente de la mariée. Haytham n'en menait pas large et prit de ce fait une grande inspiration pour se calmer. Maisie refit alors son apparition et affubla son père d'un petit clin d'œil tandis qu'au loin Victor accompagnait sa fille non sans émotion. Le regard d'Haytham quitta le sol pour se poser sur Tamara. Il lui fallut s'y reprendre à deux fois avant de comprendre que ce n'était pas une hallucination. « Wow ! » laissa entendre Marvin tandis que le demi-dieu restait complètement abasourdi face à une telle vision. La robe d'un blanc immaculé épousait toutes les formes et de ce fait, la perfection du corps de Tamara Lond. La bouche légèrement entrouverte, Haytham Cassidy regardait l'amour de sa vie s'approchait chaque fois un peu plus sous les regards attendris de leurs proches. Et lorsqu'enfin, elle fut à sa hauteur, le demi-dieu fut soulagé et en profita pour lui murmurer quelques mots.

« - Je n'ai jamais autant aimé les décolletés que maintenant » choquant au passage le prêtre qui tenta malgré tout de garder son sérieux en leur demandant s'il pouvait commencer. Hay échangea un regard complice avec Tam avant d'acquiescer. Le prêtre commença sans attendre son discours, qui n'avait pas vraiment de résonances aux oreilles d'Haytham ensorcelé par sa fiancée. Jamais il n'aurait imaginé, même dans ses rêves les plus fous, la voir ainsi vêtue et apprêtée face à lui, prête à lui passer la bague au doigt. « Haytham Cassidy... » Il se reprit à l'entente de son nom « Répétez après moi ! » L'homme de Dieu fit alors entendre des paroles que le fils de celui de la Guerre répéta avec attention sans quitter le regard de Tamara « - Moi, Haytham Cassidy, je te reçois Tamara Lond comme épouse. Je te promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie » Le prêtre s'apprêtait à répéter le processus auprès de Tamara, mais fut bien malgré lui interrompu par le futur marié qui venait de sortir une feuille de sa poche « - Attendez ! Je sais que ce n'est pas conventionnel, mais j'ai quelque chose à dire. » Sans se faire prier, le Marsien déplia son papier et commença à lire, non sans quelques tremblements, ce qu'il avait lui-même écrit la veille. « - Tamara, dire « je le veux » signifie je te veux. Je t'aimerai aujourd'hui et chaque jour pour le restant de ma vie. Il me suffit d'un regard, et aujourd'hui d'un sourire pour me rendre compte que je tombe un peu plus amoureux de toi chaque jour. J'ai essayé de me remémorer tous les petits moments que je ne veux pas oublier, mais de tous, celui qui est gravé dans ma mémoire et dans mon cœur, c'est la première fois où mon regard a croisé le tien. J'étais un enfant et toi un bébé, mais j'ai tout de suite compris que je serais ton protecteur, ton ami, ton confident et ton premier amoureux. Tamara, tu as changé ma vision de l'amour, tu m'as permis de passer outre ma colère et ma tristesse pour devenir celui que je suis maintenant. Dans ton regard, je vois quelqu'un de bien. Et c'est ce que tu as fait de moi, un homme bon. Avec Eileen, tu m'as offert le plus beau des cadeaux et avec Maisie, nous achevons de construire notre famille. Je sais que les choses ne seront pas toujours simples, mais notre amour en vaudra toujours la peine. Je t'encouragerai, te donnerai confiance et respect. Je continuerai à construire un foyer avec toi, remplis de rire et de compassion. J'élèverai une famille, je vieillirais et je partagerai mes rêves avec toi. En ta personne, j'ai trouvé mon âme sœur, ma meilleure amie, mon amante, ma partenaire, ma famille. Tu es ma plus grande histoire d'amour. Tamara Lond- Cassidy, notre belle histoire ne fait que continuer. Donc aujourd'hui devant tous ici présent, je m'engage à toi. Je t'aime, je t'ai aimé et je t'aimerai jusqu'à la fin. »

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Tamara n’avait jamais été la classique jeune fille romantique à être impatiente de trouver l’homme de sa vie et de se marier pour fonder une famille. Le mariage, elle avait toujours trouvé ça grotesque. Etait-ce parce que ses parents n’avaient pas l’air de filer le parfait amour ? Ou parce que le seul garçon qu’elle ait jamais vraiment aimé avait disparu sans laisser de trace en la laissant dans la mouise ? Toujours était-il qu’avec les années, elle avait entretenu ce ressentiment envers les traditions liées au mariage. Aussi, quand elle avait accepté bien malgré elle et dans l’unique but de faire plaisir à Haytham, cette demande en mariage, elle fut bien contente quelque part que Maisie saute sur le poste d’organisatrice. Au moins, Tam n’aurait rien à faire et de toute façon, elle n’y connaissait rien et n’avait pas du tout envie de s’y mettre. Seulement, en laissant la fille de son demi-dieu de fiancé se coller à la tâche, elle avait oublié un léger détail : elle mettrait le paquet ! Là où l’ancienne agent de terrain n’aurait espéré rien de plus que quelque chose de simple et de discret, Maisie avait réussi à recréer l’ambiance d’un mariage princier digne des films de Noël. Durant toute la semaine, des caisses de décorations et autres babioles n’avaient de cesse d’arriver sur l’île. Bonjour la discrétion… Tam était verte, mais Maisie et Victoria jubilaient, excitées comme des puces. Autant que possible, Tam s’isolait avec sa fille et son homme pour éviter de voir tout ce cirque qui lui donnait du stress et de l’urticaire. Elle prenait sur elle pour éviter tout commentaire devant son Irlandais préféré, sachant combien ce mariage lui tenait à coeur. Elle préférait passer ses nerfs sur un peu d’entraînement. Marvin était ensuite arrivé pour prêter main forte à Maisie et Abby, toutes deux aussi enthousiastes. La brunette avait l’impression d’être la seule à trouver tout ceci ridicule.

« - Tu veux faire quoi pour l’enterrement de vie de jeune fille ? »
- Un challenge de huit cents abdo suivi d’un petit entraînement de tir ?

Cette conversation résonnait encore dans sa tête ainsi que les regards frustrés d’Abby et Maisie qui en avaient visiblement décidé autrement. Tamara appréhendait un peu et se demandait ce que pouvait vivre Haytham. Elle n’aimait pas être séparée de lui mais apparemment, c’était la tradition. Eileen était, une fois de plus, gardée par sa grand-mère adorée, et les filles étaient parties dans un coin de l’île.

- Je vous préviens si vous m’avez ramené des strip-teasers, je leur botte leurs petits cul body-buildés !

Maisie tendit la main vers Abby.

« - Par ici la monnaie ! »
« - C’est pas juste ! »
« - Je t’avais dit qu’elle dirait ça ! Envoie mes cinquante dollars ! »

- Je rêve, en plus vous lancez des paris sur ce que je vais dire ?

Abby à son tour lança un sourire victorieux à Maisie.

« - Finalement je te dois rien, j’avais parié qu’elle dirait ça en le découvrant ! »

Comme Hay lui manquait. Malgré tout, et contre toute attente, ce fut une soirée quand même assez amusante. Les filles avaient quand même accordé à Tam une petite séance de tir et des activités sportives avant d’opter pour une soirée au calme avec des cocktails. Les pensées de la future mariée allaient vers son homme qui, elle l’espérait, passait un bon moment. Elle détestait être loin de lui mais au moins elle le savait sur la même île. Du moins elle l’espérait.

Ils étaient à présent tous deux dans la chambre, Tam en peignoir, Hay dans son smoking qui lui donnait un air de James Bond. La future mariée avait soudain l’impression que le temps avait passé si vite, c’était étrange.

- Alors tu es le manchot le plus sexy du monde. Je te retirerai ce costume en prenant soin de ne pas l’abîmer, mais toi, n’oublie pas ta promesse, on massacre cette robe cachée dans la housse. Un petit spoiler, ce n’est effectivement pas une meringue, jamais de la vie j’aurais accepté ça. Mais Maisie a été dure en négociation.

Loin de s’imaginer ce que sa future belle-fille avait manigancé, elle se pensait encore l’ « heureuse » propriétaire d’une tenue simple et droite façon tailleur. C’était à peu près la seule chose qui la rassurait…

Quelques minutes plus tard, rien n’allait plus. La robe était en fait une tenue avec des tonnes de tissus composant une traîne que n’importe quelle autre femme hormis Tam aurait adoré, un dos nu à faire baver n’importe quel homme, même ceux porté sur la gente masculine, un drapé de dentelle jouant sur la transparence sur le devant et un bustier moulant au possible. La panique s’était emparée de Tamara qui ne tarda pas à être rejointe par une Maisie ravie de son petit coup et qui profita de l’immobilité de la mariée dû à la surprise, pour achever de l’habiller et la pousser à rejoindre son père, lui-même « sur le cul » de voir sa fille dans une tenue aussi féminine.

Tam avait du mal à respirer et ce n’était pas à cause du bustier bien serré qui lui comprimait les côtes. Non, c’était de se sentir si peu à sa place face à tous ces gens qui la regardaient, affublée d’une tenue qu’elle aurait payé cher pour ne pas porter, au bras de son père qu’elle avait encore du mal considérer comme tel… Était-ce un cauchemar ? La seule chose qui la rassura fut la présence d’Haytham au bout de la petite allée, son regard, son sourire. Enfin face à lui, elle se sentait un peu moins mal. Elle ne manqua pas, ceci dit, l’air quelque peu mal à l’aise du curé durant une seconde, ce qui la fit rire intérieurement. Hay la complimenta implicitement et elle lui sourit.

- Je t’aime, murmura-t-elle. Allez qu’on en finisse vite.

Le curé commença donc son office et quand Tam était sur le point de répéter ce qu’il venait de dire, le fils de Mars embraya sur un discours sous les yeux paniqués de Marvin et Maisie qui se lancèrent un regard en mode « qu’est-ce qu’il fait ? » « C’était pas maintenant les discours », mettant à mal leur petite organisation. Tam le remarqua et eut un sourire victorieux. Bien fait pour eux avec leur organisation de mariage royal, là ! Bien vite, elle se concentra de nouveau sur les mots de son mari, des mots qui la touchèrent tant qu’elle en eut les larmes aux yeux. Elle n’aimait pas se sentir ainsi vulnérable surtout face à tant de personnes, mais après tout, c’était leur journée à eux deux.

- Oh Hay… je t’aime tellement… murmura-t-elle.

Le curé se racla la gorge après que le demi-dieu ait achevé son soliloque et Tam put donc répéter les mots, avant d’ajouter.

- Bien… que pourrais-je dire après tout ça ? Tu es la preuve vivante que tu es capable de me faire soulever des montagnes, la preuve, je porte une robe…

Quelques rires retentirent.

- Tu es la preuve que tu sais me faire être la meilleure version de moi-même, tu m’as ouvert les yeux sur le plus beau sentiment du monde en me permettant de t’aimer, et pour ça, merci. Je t’aime depuis le premier jour, et jusqu’au dernier.

A mesure qu’elle parlait, ils avaient échangé les alliances. Une larme roula sur sa joue et elle se pencha vers lui pour l’embrasser avant même que le curé ne les y autorise, ce qui fit rire une nouvelle fois l’assemblée qui se répandait en prises de photos et films divers. A n’en pas douter, les souvenirs ne manqueraient pas. Tam plongea son regard ému dans les yeux de celui qui était désormais officiellement son mari, avec un petit sourire. Ils étaient mariés, elle avait du mal à le réaliser. Victoria, Maisie et Abby étaient en larmes, se faisant passer la boîte de mouchoirs, Marvin avait du mal à contenir les siennes.

- Tu crois que je peux enlever la robe, maintenant ?

Maisie les avait rejoints sans qu’elle ne s’en rende compte.

« - Certainement pas, il faut faire des photos avec tout le monde maintenant ! »

Tam pinça les lèvres et fut entraînée par sa désormais officiellement belle-fille. Elle-même tenait la main de son mari et ils durent se prêter au jeu des photos avec la famille, les témoins, les amis. Heureusement, ils n’étaient pas si nombreux. Tam maudissait les preuves à venir du fait qu’elle ait un jour porté cette tenue… Victoria s’approcha avec Eileen dans les bras et la jeune maman s’empressa de prendra sa fille dans ses bras. Au moins, ça camouflerait un peu le haut de la robe aux allures bien trop féminines pour elle. Le bébé était sage au possible, gazouillant tranquillement et tendant des sourires à qui voulait bien lui prêter un peu d’attention.

- Tu es tellement mignonne, ma beauté.

Chacun des invités se prêtait au jeu des photos, posant et en prenant à tour de rôle.

Jamais, de toute sa vie – et il en avait vécu des péripéties – le demi-dieu ne s'était senti aussi anxieux. Il était là, sur un autel spécialement aménagé pour l'événement face à la mer. Les bras croisés, puisqu'ils ne savaient où les mettre, dans ce costume qui lui allait sûrement à merveille, mais dans lequel il ne se sentait plus vraiment lui. Les invités pourvus de leurs appareils photo et téléphones, immortalisaient l'instant. Certains prenaient quand même le temps de sourire ou de lever un pouce victorieux dans la direction d'Haytham qui se redressa presque aussitôt lorsque le traditionnel « Canon de Pachelbel » retentit. En un regard, le Marsien sentit son appréhension s'amoindrir et le défaire de tout un poids. Elle était bien là, avançant au rythme de la mélodie, au bras de son père. Elle, plus belle que jamais, avançant vers lui pour sceller à jamais sa vie à la sienne. Le demi-dieu était tellement fier, car il savait à quel point Tamara prenait sur elle pour ne pas détruire le décorum, effrayer les invités et se débarrasser de cette sublime robe qui en plus de sublimer ses formes, attiraient bien des regards sur sa personne. Même le prêtre – un homme censé n'être qu'aux services du grand vioc la longue barbe – posait sur la demoiselle un regard peu orthodoxe qui obligea le futur marié à toussoter pour que chacun reprenne ses esprits. Hay alla quand même de son petit commentaire pour rassurer la future mariée, ce qui lui valut le plus beau des sourires et un « je t'aime » qui prenait une résonance toute particulière aujourd'hui. « - Moi aussi » répondit-il en l'affublant d'un clin d'œil avant que le prêtre ne soit pressé par la demoiselle qui voulait vite en finir. Une remarque qui lui valut quelques rires dans l'assemblée et le regard noir d'une mère qui espérait encore que sa fille sache se tenir.

Ils n'étaient pas comme les autres, alors à quoi bon s'embarrasser de toutes ces convenances. Hay ne se rendait toutefois pas compte, en prenant l'initiative de lire son « petit » mot, qu'il mettait à mal un programme réglé comme du papier à musique et qu'il causait quelques sueurs froides à sa fille qu'il remarqua à peine lorsqu'il acheva la lecture. Il était bien trop occupé à fixer sa future femme qui de toute évidence, était touchée, tellement qu'elle ne cherchait même pas à le cacher, malgré la présence de tous ces spectateurs émus eux aussi de voir la jeune femme se montrait aussi vulnérable malgré leur présence. Un nouveau « je t'aime » se fit entendre tandis que le curé, impatient, tentait de reprendre là où il s'était arrêté avant que le demi-dieu ne fasse sa déclaration enflammée. « - Pardon ! » Hay tâcha de replier son discours dans la poche de son costume avant de se redresser et d'écouter les paroles du prêtre répétées par Tamara qui à son tour, ne put s'empêcher de stopper l'homme de Dieu, pour rajouter quelque chose. « - Tu vas improviser, tu es sûre ? » tenta le Marsien pour la charrier, même si ce n'était clairement pas le bon moment. Il préféra ensuite se taire pour entendre, plus attentif que jamais, ce qu'elle avait à lui dire. Elle commença par une petite vanne qui fit rire à nouveau l'assemblée. Hay se contenta d'un léger sourire tâchant de rester sérieux et attentif à chacune des paroles de sa compagne. Par chance, les rires firent place à l'émotion qui gagna tout le monde lorsque Mademoiselle Tamara Lond fit entendre à son tour, la plus belle des déclarations à son homme qui ne l'avait, à aucun instant, quitté du regard. Ils échangèrent ensuite les alliances, Hay en profita pour chasser furtivement la larme qui venait de dévaler le visage de celle qu'il pouvait désormais appeler « sa femme » Puis ils scellèrent ce nouveau lien avec un baiser avant d'avoir été invité à le faire. Ca y est, tout cela n'était plus abstrait, ils l'avaient fait et au vu de la réaction de la plupart des convives, il était temps. Le demi-dieu fixait à présent son alliance sous toutes les coutures, tandis que devant l'on se passait la boîte de mouchoirs.

« - Ca y est. Te voilà devenu Madame Cassidy ! » Mais de toute évidence, les préoccupations de Tamara Cassidy étaient ailleurs. « - Tu veux l'enlever ici, maintenant ? Ca voudrait dire faire voir à tout le monde ta lingerie. Elle est où la magie ? » tenta-t-il faussement offusqué alors que sa fille aînée venait de les rejoindre pour signifier à sa belle-mère, qu'elle devait garder la robe pour les photos. « - Là-dessus, elle a raison. Je n'ai pas envie de passer mon temps à grogner sur les messieurs qui laisseraient trop facilement leur regard se perdre là où il ne faut pas. » Maisie le regarda comme s'il était sérieux « Non, papa, pas de violence, pas aujourd'hui ! » « - C'était une blague ma chérie. Juste une petite blague. Respire un peu, tu te prends trop la tête. Tout va bien, je t'assure. » Mais il n'eut pas le loisir de développer et fut entraîné par leur wedding planer d'un jour (encore heureux) vers l'endroit où les invités pouvaient prendre des photos en compagnie des mariés. Hay souriait sans cesse, se prêtant de bonnes grâces au jeu. Puis on leur proposa de ne faire des photos qu'avec la famille et plus encore la petite Eileen que Tamara s'empressa de récupérer. « - Tu es vraiment en train de te servir d'Eileen pour cacher ton petit décolleté ? » La petite tenta d'attraper le nœud de son père sous l'objectif du photographe. « - Han maman a trop honte d'être magnifique, tu entends ça Eileen ? » La séance s'acheva sur une magnifique photo de famille réunissant Victoria son époux, Maisie et le trio infernal. Puis la grand-mère, encore sous le coup de l'émotion, récupéra la petite princesse avant de s'arrêter devant sa propre fille. « Je suis si fière de toi, Tamara et tellement heureuse d'être là pour assister à tout ça. Merci mes amours ! » Elle attrapa la main de son gendre avant de s'éloigner avec la petite pour laisser place à Victor Lond. Il se contenta d'une poignée de main qu'il offrit à son gendre avant de poser un tendre regard sur sa fille et sur la petite Eileen, pour ensuite s'éloigner. « - Mon amour, tu devrais...lui parler, ou lui accorder au moins une petite danse tout à l'heure. C'est, un jour, spécial aujourd'hui, on devrait en profiter, tu ne crois pas ? »